Bitcoin : pendant que certains deviennent milliardaires, des états veulent plus de contrôle
Et d'autres appellent à son interdiction
Le 2017-12-04 19:59:45, par Olivier Famien, Chroniqueur Actualités
Les deux semaines passées ont été riches en émotion pour ceux qui ont suivi de près l’évolution de la monnaie cryptographique bitcoin. Après avoir atteint la valeur de 8000 dollars, la valeur de la monnaie numérique a rapidement progressé pour franchir la barre des 9000 dollars en l’espace de quelques jours. Loin de s’arrêter là, elle a encore progressé pour atteindre le seuil symbolique des 10 ;000 dollars. À partir de cette étape, de nombreux utilisateurs ont réagi en affirmant que cette étape marquait le signe de l’adoption du bitcoin par le public.
Quelques jours après ces enchaînements de records, le NASDAQ, deuxième plus important marché d’actions aux États-Unis, a annoncé qu’il offrirait des contrats à terme basés sur le bitcoin en 2018, ce qui en fait de lui le troisième opérateur d’échange à planifier des contrats américains dérivés liés à la monnaie numérique après le groupe CME de Chicago et CBOE Holding. Avec cette nouvelle annonce, il n’est nul doute que le bitcoin commencerait à rassurer les acteurs du monde financier traditionnel.
Alors que certaines entités commencent à faire le saut dans l’environnement Bitcoin, de nombreuses personnes ont flairé depuis longtemps les opportunités d’affaires liées à cette monnaie numérique. Entre autres personnes, nous avons les jumeaux Tyler et Cameron Winklevoss. Si vous ne les connaissez pas, sachez qu’il s’agit ni plus ni moins des jumeaux qui ont obtenu en 2008 la somme rondelette de 65 millions de dollars auprès de Facebook après avoir clamé haut et fort que Mark Zuckerberg avait volé leur idée connue aujourd’hui sous le nom de Facebook. En mars 2013, ces jumeaux ont utilisé 11 millions de dollars de leur compte pour acheter environ 1 % de l’offre mondiale en bitcoins, alors qu’un bitcoin valait environ 120 dollars. En tout, les jumeaux auraient acquis environ 100 ;000 bitcoins.
Avec la montée en flèche de la valeur de cette monnaie ces derniers jours, les jumeaux devraient maintenant disposer de plus d’un milliard de dollars dans leurs portefeuilles Bitcoin. Dans la communauté Bitcoin, seule une poignée de portefeuilles Bitcoin ont une valeur de plus de 1 milliard de dollars dans leur portefeuille. En plus des jumeaux Winklevoss, nous avons le mystérieux inventeur de la cryptomonnaie, qui n’a jamais été démasqué et n’est connu que sous le pseudonyme en ligne Satoshi Nakamoto. Selon un récent rapport de Chainanalysis, Satoshi Nakamoto détiendrait 1,04 million de bitcoins. En dollar, cela ferait beaucoup de zéro à aligner derrière le premier chiffre. Tyler Winklevoss, qui soutient que la valeur totale de la monnaie pourrait atteindre les trillions, a déclaré au Telegraph l’année dernière que le bitcoin était « ;comme une meilleure version de l’or ;».
Toutefois, tandis que Bitcoin fait des heureux dans sa communauté, et reçoit jour après jour de nouveaux convertis, d’autres personnes voient d’un mauvais œil la montée de cette monnaie et de sa technologie sous-jacente. La semaine dernière, Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs, s’est joint à d’autres poids lourds du monde technologique et financier en qualifiant cette monnaie de moyen pour perpétrer de la fraude. Le gouverneur de la banque Fédérale, Randal Quarles, a également émis un avertissement en expliquant que cette monnaie pourrait constituer un risque pour la stabilité financière. « ;Bien que ces devises numériques ne posent pas de problèmes majeurs à leur niveau d’utilisation actuelle, des problèmes de stabilité financière plus graves peuvent survenir si elles sont utilisées à grande échelle ;», a souligné le gouverneur.
Alors que le gouverneur de la banque fédérale semble afficher une position plutôt modérée concernant cette monnaie, Joseph Stiglitz, économiste américain connu pour ses violentes critiques contre le FMI et la Banque mondiale en 2000 et récipiendaire du prix Nobel d’économie en 2001, est lui assez remonté quand il s’agit du bitcoin. Pour l’économiste, cette monnaie doit être purement et simplement proscrite. Robert Shiller, qui a remporté un prix Nobel pour son travail sur les bulles, aurait également déclaré que la monnaie attirait certains investisseurs parce qu’elle avait une « ;attitude antigouvernementale et antiréglementation ;». Le milliardaire Carl Icahn n’est pas resté non plus en retrait dans cette vague de déclarations contre le bitcoin et a soutenu que cette monnaie « ;ressemble à une bulle ;». JP Morgan et Jamie Dimon ont renchéri en qualifiant cette monnaie numérique de « ;fraude ;» qui « ;finirait par exploser ;». Warren Buffett quant à lui a averti les utilisateurs que cette monnaie est une « ;vraie bulle ;». Après les critiques de ces différents acteurs sur la toile la semaine dernière, l’on a constaté que la monnaie a perdu plus de 2000 dollars en 24 heures, rappelant brutalement son extrême volatilité.
Avec toutes ces dénonciations de fraudes portées au bitcoin, ce n’était qu’une question de temps avant que les forces de l’ordre commencent à s’immiscer dans cette affaire. Le 28 novembre dernier, le Comité de la Justice du Sénat des États-Unis a tenu une audience afin de statuer sur le projet de loi S.1241 qui à terme modifierait la définition « ;d’institution financière ;» dans le Code des États-Unis pour y inclure les monnaies numériques et les échanges numériques. À l’heure actuelle, la définition « ;d’institution financière ;» comprend les banques, les sociétés de fiducie, les coopératives de crédit, les bureaux de change, etc. Mais avec ce nouveau projet de loi, seront inclus dans la définition d’institution financière aux États-Unis, « ;un émetteur, un réducteur ou un caissier de dispositifs d’accès prépayés, de monnaie numérique ou tout autre échangeur numérique ;». En plus de cela, « ;le projet de loi criminalise la dissimulation intentionnelle de la propriété ou du contrôle d’un compte bancaire ;». Autrement dit, les utilisateurs devraient déclarer leurs comptes et leurs avoirs en bitcoins ou en toute autre monnaie numérique au risque de se voir taxés de criminel.
Nous rappelons que beaucoup de personnes associent le bitcoin à des activités criminelles, car en général, les acteurs malveillants utilisent le bitcoin comme moyen de paiement dans leurs activités illicites. Lorsque les ransomwares WannaCry et Petya ont fait parler d’eux cette année, les malfaiteurs cachés derrière ces malwares ont réclamé des paiements en bitcoins à leurs victimes pour déverrouiller les ordinateurs infectés par ces logiciels malveillants. Au-delà de ces auteurs, d’autres personnes utiliseraient le bitcoin pour acheter sur la toile des articles prohibés sans se faire prendre. En outre, du fait de l’anonymisation des transactions, d’autres individus encore utiliseraient le bitcoin pour introduire dans le circuit légal de l’argent obtenu frauduleusement. Enfin, des personnes rapportent que des fraudeurs utiliseraient le système de paiement Bitcoin pour cacher des fonds sur la toile afin de payer moins d’impôts.
Pour toutes ces raisons, le gouvernement britannique envisage, à l’instar du gouvernement américain, d’adopter de nouvelles règles afin de réprimer les utilisateurs qui feraient usage du bitcoin à des fins frauduleuses. Un porte-parole du Trésor britannique rapporte qu’il existe déjà des « ;règles fiscales claires ;» pour les utilisateurs légitimes de la cryptomonnaie. Mais le gouvernement britannique souhaite aller encore plus loin dans sa traque contre la fraude et a introduit un projet de loi devant le parlement. Selon le projet de loi toujours en cours de discussion, les commerçants ne seraient plus en mesure de travailler de manière anonyme. Pour ce faire, les autorités britanniques ont pour intention « ;de mettre à jour la réglementation afin d’intégrer les plateformes virtuelles d’échange de devises dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la réglementation du financement du terrorisme ;».
Il faut noter que les États-Unis et le Royaume-Uni ne sont pas les premiers à légiférer sur la régulation du bitcoin. La Chine pour sa part a littéralement interdit les plateformes d’échanges ainsi que les ICO (levées de fonds en bitcoins) dans le pays. Des mesures similaires ont été prises au Vietnam, avec la State Bank of Vietnam qui a déclaré en octobre que les monnaies cryptographiques y compris le bitcoin ne sont pas des moyens de paiement légaux.
Alors que de nombreuses personnes se frottent les mains avec la montée du cours du bitcoin, d’autres personnes incluant de grands noms du monde technologique et financier appellent à sa régulation et d’autres à son interdiction. Selon vous, le bitcoin devrait-il être plus contrôlé ? Devrait-on interdire le bitcoin avant qu’une catastrophe ne survienne ;? Ou pensez-vous que ces accusations de fraude et autres sont exagérées et portées par des personnes qui n’ont pas su flairer la bonne opportunité d’affaires ;?
Source : Telegraph, CNN, BTC Manager, USA Congress, BBC
Et vous ?
Le bitcoin devrait-il être interdit ;?
Devrait-on plus contrôler le bitcoin pour éviter la catastrophe ;?
Ou pensez-vous que le bitcoin devrait fonctionner dans son état actuel sans intervention des autorités étatiques ;?
Voir aussi
Le bitcoin franchit la barre symbolique des 10 ;000 dollars, cette nouvelle étape pourrait-elle signifier une adoption de la monnaie par le public ;?
La valeur du bitcoin perd près de 2000 dollars en moins d’une semaine, un signe avant-coureur de l’éclatement de la bulle financière ;?
WannaCry : les cybercriminels vident les portefeuilles Bitcoin de collecte des rançons, l’équivalent de 140 ;000 $
L’Ukraine attribue la paternité du wiper Petya/NotPetya à la Russie en s’appuyant sur des données de la firme ESET entre autres
WannaCry : une partie des bitcoins liés aux rançons convertis en Monero, une cryptomonnaie dont les transactions seraient « ;non traçables ;»
Quelques jours après ces enchaînements de records, le NASDAQ, deuxième plus important marché d’actions aux États-Unis, a annoncé qu’il offrirait des contrats à terme basés sur le bitcoin en 2018, ce qui en fait de lui le troisième opérateur d’échange à planifier des contrats américains dérivés liés à la monnaie numérique après le groupe CME de Chicago et CBOE Holding. Avec cette nouvelle annonce, il n’est nul doute que le bitcoin commencerait à rassurer les acteurs du monde financier traditionnel.
Alors que certaines entités commencent à faire le saut dans l’environnement Bitcoin, de nombreuses personnes ont flairé depuis longtemps les opportunités d’affaires liées à cette monnaie numérique. Entre autres personnes, nous avons les jumeaux Tyler et Cameron Winklevoss. Si vous ne les connaissez pas, sachez qu’il s’agit ni plus ni moins des jumeaux qui ont obtenu en 2008 la somme rondelette de 65 millions de dollars auprès de Facebook après avoir clamé haut et fort que Mark Zuckerberg avait volé leur idée connue aujourd’hui sous le nom de Facebook. En mars 2013, ces jumeaux ont utilisé 11 millions de dollars de leur compte pour acheter environ 1 % de l’offre mondiale en bitcoins, alors qu’un bitcoin valait environ 120 dollars. En tout, les jumeaux auraient acquis environ 100 ;000 bitcoins.
Avec la montée en flèche de la valeur de cette monnaie ces derniers jours, les jumeaux devraient maintenant disposer de plus d’un milliard de dollars dans leurs portefeuilles Bitcoin. Dans la communauté Bitcoin, seule une poignée de portefeuilles Bitcoin ont une valeur de plus de 1 milliard de dollars dans leur portefeuille. En plus des jumeaux Winklevoss, nous avons le mystérieux inventeur de la cryptomonnaie, qui n’a jamais été démasqué et n’est connu que sous le pseudonyme en ligne Satoshi Nakamoto. Selon un récent rapport de Chainanalysis, Satoshi Nakamoto détiendrait 1,04 million de bitcoins. En dollar, cela ferait beaucoup de zéro à aligner derrière le premier chiffre. Tyler Winklevoss, qui soutient que la valeur totale de la monnaie pourrait atteindre les trillions, a déclaré au Telegraph l’année dernière que le bitcoin était « ;comme une meilleure version de l’or ;».
Toutefois, tandis que Bitcoin fait des heureux dans sa communauté, et reçoit jour après jour de nouveaux convertis, d’autres personnes voient d’un mauvais œil la montée de cette monnaie et de sa technologie sous-jacente. La semaine dernière, Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs, s’est joint à d’autres poids lourds du monde technologique et financier en qualifiant cette monnaie de moyen pour perpétrer de la fraude. Le gouverneur de la banque Fédérale, Randal Quarles, a également émis un avertissement en expliquant que cette monnaie pourrait constituer un risque pour la stabilité financière. « ;Bien que ces devises numériques ne posent pas de problèmes majeurs à leur niveau d’utilisation actuelle, des problèmes de stabilité financière plus graves peuvent survenir si elles sont utilisées à grande échelle ;», a souligné le gouverneur.
Alors que le gouverneur de la banque fédérale semble afficher une position plutôt modérée concernant cette monnaie, Joseph Stiglitz, économiste américain connu pour ses violentes critiques contre le FMI et la Banque mondiale en 2000 et récipiendaire du prix Nobel d’économie en 2001, est lui assez remonté quand il s’agit du bitcoin. Pour l’économiste, cette monnaie doit être purement et simplement proscrite. Robert Shiller, qui a remporté un prix Nobel pour son travail sur les bulles, aurait également déclaré que la monnaie attirait certains investisseurs parce qu’elle avait une « ;attitude antigouvernementale et antiréglementation ;». Le milliardaire Carl Icahn n’est pas resté non plus en retrait dans cette vague de déclarations contre le bitcoin et a soutenu que cette monnaie « ;ressemble à une bulle ;». JP Morgan et Jamie Dimon ont renchéri en qualifiant cette monnaie numérique de « ;fraude ;» qui « ;finirait par exploser ;». Warren Buffett quant à lui a averti les utilisateurs que cette monnaie est une « ;vraie bulle ;». Après les critiques de ces différents acteurs sur la toile la semaine dernière, l’on a constaté que la monnaie a perdu plus de 2000 dollars en 24 heures, rappelant brutalement son extrême volatilité.
Avec toutes ces dénonciations de fraudes portées au bitcoin, ce n’était qu’une question de temps avant que les forces de l’ordre commencent à s’immiscer dans cette affaire. Le 28 novembre dernier, le Comité de la Justice du Sénat des États-Unis a tenu une audience afin de statuer sur le projet de loi S.1241 qui à terme modifierait la définition « ;d’institution financière ;» dans le Code des États-Unis pour y inclure les monnaies numériques et les échanges numériques. À l’heure actuelle, la définition « ;d’institution financière ;» comprend les banques, les sociétés de fiducie, les coopératives de crédit, les bureaux de change, etc. Mais avec ce nouveau projet de loi, seront inclus dans la définition d’institution financière aux États-Unis, « ;un émetteur, un réducteur ou un caissier de dispositifs d’accès prépayés, de monnaie numérique ou tout autre échangeur numérique ;». En plus de cela, « ;le projet de loi criminalise la dissimulation intentionnelle de la propriété ou du contrôle d’un compte bancaire ;». Autrement dit, les utilisateurs devraient déclarer leurs comptes et leurs avoirs en bitcoins ou en toute autre monnaie numérique au risque de se voir taxés de criminel.
Nous rappelons que beaucoup de personnes associent le bitcoin à des activités criminelles, car en général, les acteurs malveillants utilisent le bitcoin comme moyen de paiement dans leurs activités illicites. Lorsque les ransomwares WannaCry et Petya ont fait parler d’eux cette année, les malfaiteurs cachés derrière ces malwares ont réclamé des paiements en bitcoins à leurs victimes pour déverrouiller les ordinateurs infectés par ces logiciels malveillants. Au-delà de ces auteurs, d’autres personnes utiliseraient le bitcoin pour acheter sur la toile des articles prohibés sans se faire prendre. En outre, du fait de l’anonymisation des transactions, d’autres individus encore utiliseraient le bitcoin pour introduire dans le circuit légal de l’argent obtenu frauduleusement. Enfin, des personnes rapportent que des fraudeurs utiliseraient le système de paiement Bitcoin pour cacher des fonds sur la toile afin de payer moins d’impôts.
Pour toutes ces raisons, le gouvernement britannique envisage, à l’instar du gouvernement américain, d’adopter de nouvelles règles afin de réprimer les utilisateurs qui feraient usage du bitcoin à des fins frauduleuses. Un porte-parole du Trésor britannique rapporte qu’il existe déjà des « ;règles fiscales claires ;» pour les utilisateurs légitimes de la cryptomonnaie. Mais le gouvernement britannique souhaite aller encore plus loin dans sa traque contre la fraude et a introduit un projet de loi devant le parlement. Selon le projet de loi toujours en cours de discussion, les commerçants ne seraient plus en mesure de travailler de manière anonyme. Pour ce faire, les autorités britanniques ont pour intention « ;de mettre à jour la réglementation afin d’intégrer les plateformes virtuelles d’échange de devises dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la réglementation du financement du terrorisme ;».
Il faut noter que les États-Unis et le Royaume-Uni ne sont pas les premiers à légiférer sur la régulation du bitcoin. La Chine pour sa part a littéralement interdit les plateformes d’échanges ainsi que les ICO (levées de fonds en bitcoins) dans le pays. Des mesures similaires ont été prises au Vietnam, avec la State Bank of Vietnam qui a déclaré en octobre que les monnaies cryptographiques y compris le bitcoin ne sont pas des moyens de paiement légaux.
Alors que de nombreuses personnes se frottent les mains avec la montée du cours du bitcoin, d’autres personnes incluant de grands noms du monde technologique et financier appellent à sa régulation et d’autres à son interdiction. Selon vous, le bitcoin devrait-il être plus contrôlé ? Devrait-on interdire le bitcoin avant qu’une catastrophe ne survienne ;? Ou pensez-vous que ces accusations de fraude et autres sont exagérées et portées par des personnes qui n’ont pas su flairer la bonne opportunité d’affaires ;?
Source : Telegraph, CNN, BTC Manager, USA Congress, BBC
Et vous ?
Voir aussi
-
mrqs2crbsMembre avertiben si, t'es libre de faire ce que tu veux... même de commettre un crime ou un délit, faut juste avoir en tête les conséquences de ses actes.le 05/12/2017 à 10:23
-
DevTroglodyteMembre extrêmement actifIl en va de même pour les transactions électroniques. Prises indépendamment, c'est négligeable, mais vu le volume réalisé chaque seconde au niveau mondial, ça doit bien prendre l'équivalent de quelques réacteurs nucléaires pour alimenter tout ça.
Et je ne parle même pas du coût écologique des cryptomonnaies.le 05/12/2017 à 13:39 -
NbMembre avertiles individus sont libres de faire ce qu'ils veulentComme l'affirme à juste titre notre prix Nobel d'économie Jean Tirole, le bitcoin n'a aucune valeur intrinsèque.le 05/12/2017 à 0:48
-
paidgeMembre éprouvéJe suis d'accord et j'ai failli aborder ce point dans mon commentaire précédent. La Proof of Work utilisée dans le bitcoin est en effet un désastre écologique. Plus le temps passe et plus la création d'un bitcoin coûte cher (en temps calcul et donc en énergie). Par exemple, une ferme de bitcoins en Chine consomme à peu près 80 000€ d'électricité par mois. Pour la monnaie-dette, c'est à peu près équivalent car le trading à haute fréquence et l'énergie dépensée pour récupérer taxes et impôts est colossale. C'est pourquoi il faut des applications monétaires dont le code de création de la monnaie respecte l'égalité spatio-temporelle, mais aussi dont le code informatique n'engendre pas de consommations excessives d'énergie. Tout en pensant que TOUT système consomme de l'énergie
Ainsi le corps humain consomme de l'énergie, la plante aussi, ces systèmes (vivants en l’occurrence) sont-ils plus écologiques qu'un système non-vivants ? Bref, aucun système n'est parfait mais si on veut utiliser une monnaie (et on l'a inventée pour résoudre "le problème des 3 producteurs" alors celle-ci doit, a minima, posséder une propriété d'invariance, permettant à tout homme de mesurer les valeurs inférieures et supérieures des biens et services qu'ils souhaitent échanger. Cette invariance doit être présente quelque soit le référentiel choisi. C'est ce que démontre la Théorie Relative de la Monnaie que j'ai citée plus haut.
(le 05/12/2017 à 13:57 -
Mat.MExpert éminent séniorles individus sont libres de faire ce qu'ils veulent...si le quidam lambda veut investir des millions dans le bitcoin qu'il le fasse...quitte à perdre son argent
Le problème c'est que la génération de bitcoins est limitée en nombre ( et quelque part dans le temps)
Donc les personnes qui savent qu'il n'est plus possible de générer des bitcoins risquent de retirer rapidement leurs billes quitte à faire effondrer le cours de cette monnaie virtuelle.
Après avoir fait une belle plus-value
Contrôler d'accord mais que faut-il réguler ? Les acheteurs de bitcoins ? Le cours de cette monnaie virtuelle ?
Comme l'affirme à juste titre notre prix Nobel d'économie Jean Tirole, le bitcoin n'a aucune valeur intrinsèque.
Donc quel état peut contrôler ce système étant donné que ce n'est pas dans ses attributions et que c'est un système financier crée de rien c.a.d. ex-nihilo ?le 04/12/2017 à 22:01 -
emilie77Membre éprouvéControler = payer les taxes...le 05/12/2017 à 9:00
-
cdusartMembre avertiPeu importe comment on philosophe sur la question, mon problème reste le même, est-ce que le bitcoin est une monnaie ?
De manière pratique pour l'instant j'estime que non et qu'il a plus la tête d'un placement spéculatif, ce qui me rend dubitatif quand à son avenirle 05/12/2017 à 11:47 -
Ryu2000Membre extrêmement actifLa valeur intrinsèque d'une monnaie physique c'est le papier pour les billets et les métaux pour les pièces.
Si un jour le dollar ou l'euro perdent l'intégralité de leur valeur, ce sera plus que des bouts de papiers et des morceaux de métaux.
Le problème c'est que l'argent liquide risque de disparaitre (il y a des projets en cours qui vont dans ce sens) :
Une commission redoute la fin de l'argent liquide
Les pressions sont toujours plus fortes pour réduire l'utilisation de l'argent liquide. Zoug voulait ancrer l'existence des billets dans la loi.
À Stockholm comme dans le reste de ce pays scandinave adepte des nouvelles technologies, l'argent liquide a disparu des commerces et des banques. Tout le monde paye avec des cartes ou son téléphone. Sauf les personnes âgées et les exclus de ce monde digital, qui semble plus sûr. Tant qu'aucune panne informatique importante ne survient...
Il parait qu'en Allemange tu peux acheter une voiture neuve en liquide.
En France on est limité :
Paiement en espècesle 05/12/2017 à 11:52 -
paidgeMembre éprouvéJe suis encore une fois d'accord avec Ryu2000. Par contre, il ne faut plus parler d'argent mais de monnaie. L'argent étant un métal dont le numéro atomique est 47. Je peux fabriquer des choses avec de l'argent mais on ne l'utilise plus au quotidien pour faire des échanges. En effet la monnaie n'est plus du tout corrélée aux métaux précieux comme ce fût le cas pendant plus de 2 000 ans...Depuis les accords de Bretton Woods notamment. La monnaie imprimée avec sa valeur faciale d'un côté et le visage du chef de l'autre va en effet disparaître. Et c'est une bonne chose car le coût, économique et écologique, de l'impression de pièces et billets n'est pas négligeable, bien au contraire. De toutes façons, l'utilisation de la monnaie-dette, sous forme numérique ou sous forme de billets, pose un gros problème à cause de son code de création. Toute la monnaie est créée par le crédit avec intérêts. Or les intérêts n'existent pas dans l'économie. Il faut donc faire de nouveaux crédits pour maintenir la masse monétaire à un niveau constant (la dette augmentant alors de façon exponentielle). Les humains étant alors en concurrence pour trouver les chiffres manquants, en dépit des impacts sociaux ou environnementaux de leurs activités....
Pour le bitcoin, le problème persiste. La monnaie est créée par la preuve de travail (Proof of Work) et son code de création logarithmique limite sa création à un nombre fini de bitcoins. Résultat : catastrophe écologique et asymétrie dans la création de la monnaie : les premiers arrivés sont les mieux servis et tout nouvel entrant doit "travailler" pour les possesseurs de bitcoins pour en avoir.
La solution ? Une monnaie où tout individu, dans l'espace et dans le temps, est l'égal de l'autre. Chaque génération ne dépendrait plus des générations précédentes quant à ses choix politiques et économiques.le 05/12/2017 à 13:27 -
NbMembre avertia valeur intrinsèque d'une monnaie physique c'est le papier pour les billets et les métaux pour les pièces.
Si un jour le dollar ou l'euro perdent l'intégralité de leur valeur, ce sera plus que des bouts de papiers et des morceaux de métaux.
Du coup la seule seule chose qui différencie les cryptomonnaies des "classiques" est la longueur de leur histoire (du moins c'est l'impression que j'en ai). On a ici l'occasion de voir comment nos monnaies actuelles ont été construites. Comment d'un simple truc facilitant les échanges on en est arrivé à nos monnaies actuelles avec les dérives qu'elles engendrent (et du coup comprendre certains mécanismes de régulation, leurs modes de gouvernance...etc). Bref c'est une belle lucarne donnant sur notre passé
Ps. Je confirme pour Stockholm et l'obligation d'avoir une CB ou un telephone.le 05/12/2017 à 22:38