
La communauté de la cybersécurité guette une éventuelle erreur des auteurs du ransomware WannaCry pour les démasquer. Sachant qu’ils sont attendus sur les failles du réseau Bitcoin permettant de remonter à eux, les cybercriminels ont opté pour l’exploitation d’un service de change de cryptomonnaies permettant de convertir les bitcoins en leur possession en Monero. Ils ont cependant agi avec prudence en procédant au change d’une partie seulement du montant en leur possession.
Forbes rapporte que 13,5 bitcoins, soit l’équivalent de 36 922 $, ont été convertis en Monero par le biais de Shapeshift.io, un service de change suisse. « Les transactions sur le réseau Monero sont entièrement anonymisées », a déclaré Giancarlo Russo, CEO de Neutrino, une firme de sécurité italienne. Ce dernier ajoute même qu’« il ne sera plus possible de tracer les futures transactions ». Les cybercriminels seraient donc, comme qui dirait, en train de réussir le pari de s’approprier cet argent sans se faire identifier.
Le service de change de la société suisse permet d’effectuer une transaction sans qu’il ne soit nécessaire de créer un compte. Cet état de choses a dû contribuer à faciliter la tâche des cybercriminels qui, selon la société en question, ont fait un usage frauduleux de son service. « À compter de ce jour, nous avons pris des mesures pour bannir toutes les adresses connues par notre équipe comme étant liées aux auteurs du ransomware WannaCry, ce, conformément à nos termes de service », a déclaré un porte-parole de ladite société.
« De plus, nous nous engageons à collaborer avec les forces de l’ordre impliquées dans ce cas et les assisterons dans leurs moindres requêtes pour appréhender les auteurs de ces actes », a-t-il conclu.
Difficile cependant de dire quelle est la direction que les bitcoins restants ont prise. Le fait que les cybercriminels aient procédé en plusieurs retraits suggère néanmoins qu’ils ont fait usage d'autres services de change pour positionner leurs avoirs sur un réseau plus sûr pour eux.
Source : bot_Twitter, Forbes
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