La démocratisation du codage et des formations IT, quel est le but ?
Remédier à une pénurie sur le marché de l'emploi ou baisser les salaires ?
Le 2019-01-14 15:59:24, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Il y a une grosse pénurie sur l'emploi IT, tel est le discours prononcé par de nombreux politiques et certains PDG de la tech pour mettre en avant de nombreux programmes visant à démocratiser le codage et les formations en informatique. Ces programmes peuvent prendre diverses formes : formations intensives ou bootcamp en informatique, initiation à la programmation dès le primaire, etc.
Formations intensives ou bootcamp en informatique
Traditionnellement, pour exercer en tant que développeur ou professionnel de l'informatique en général, il faut suivre le parcours classique d’une formation diplômante en informatique au cours de laquelle le futur développeur ou IT pro acquiert les connaissances de base pour la carrière qu’il envisage. Mais on voit de plus en plus se développer des formations intensives également appelées bootcamps, qui attirent des gens persuadés que les métiers IT sont bien rémunérés et que le chômage y est plutôt faible. Le but des bootcamps est donc de pouvoir former dans un délai de plusieurs semaines à quelques mois, des développeurs capables de faire face aux défis de la programmation, afin de résoudre le supposé déficit entre les offres d’emploi en informatique et le nombre de demandeurs disponibles. Les promoteurs de ces formations les annoncent d'ailleurs comme des alternatives pertinentes aux formations universitaires au point où de nombreux observateurs se sont demandé si elles ne devraient pas commencer à remplacer les formations traditionnelles.
Initiation à la programmation dès le bas âge
Les programmes de ce genre gagnent progressivement du terrain. Certains se basent sur le fait qu'il y aura une forte demande de talents IT les années à venir, et il faut donc préparer dès maintenant l'offre pour satisfaire à cette demande. D'autres, par contre, sont motivés par le fait que l'informatique ou la programmation devrait être une compétence de base. C'est le cas par exemple de Tim Cook, le CEO d'Apple, qui a affirmé que pour les écoliers, apprendre à coder devrait être plus important qu'apprendre l'anglais.
Un exemple français : la Grande École du Numérique
En France, les efforts de la démocratisation de codage et des formations en informatique ne peuvent passer inaperçus. L'une des plus grandes initiatives au niveau national est sans doute la Grande École du Numérique. En 2015, une initiative a été lancée par le gouvernement français afin de rassembler au sein d’un même label, de nombreux organismes publics et privés pour offrir des formations liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au lieu de partir de zéro et créer une école pour dispenser ces formations, les autorités françaises ont préféré se tourner vers les écoles et centres de formation disponibles (comme les écoles 42) pour créer un réseau d’écoles pour la formation aux métiers du numérique.
Cela a donné lieu à la création du groupement d’intérêt public de la Grande École du Numérique en décembre 2016. Elle rassemble comme structures de formation des associations, des établissements publics, des établissements d’enseignement supérieur, des structures privées, entre autres. Des centaines de formations sont proposées par ce réseau, et pour permettre à un grand nombre de personnes d'y prendre part, elles sont proposées gratuitement à bon nombre d'apprenants. L'ambition de ce programme est de former les talents du numérique de demain ; ce qui laisse croire que les formations traditionnelles existantes ne sont pas capables elles-seules de remplir cette lourde tâche.
Mais quel est le but ? Remédier à une pénurie ou plutôt... baisser les salaires ?
Tous ces programmes sont soutenus par des entreprises de la tech ou employeurs de profils IT, et cela ne semble pas de bon augure. Après tout, une personne qui vient d'une formation gratuite ou dans laquelle elle a investi moins de temps qu'elle le devrait ne sera pas aussi exigeante en termes de salaires qu'une autre qui a passé des années de labeur à l'université ou en grande école pour se former. Aussi, cette démocratisation accélérée va certainement aboutir à terme à une demande d'emploi excédentaire dans l'IT ; ce qui va irrémédiablement fait chuter les salaires.
C'est d'ailleurs ce qu'affirmait The Guardian l'année passée à propos de la promotion de programmation dès le bas âge. Le quotidien britannique a averti que les géants de la technologie - les plus gros employeurs de talents IT - encouragent l'apprentissage du codage aux enfants, pas dans l’intérêt de ces derniers, mais plutôt pour former une nouvelle génération de main-d'œuvre bon marché afin de faire baisser les hauts salaires des codeurs qui menacent la survie de la Silicon Valley. Elle a réussi, selon The Guardian, à convaincre la classe politique américaine et une grande partie du grand public que ses intérêts coïncident avec les intérêts de l’humanité dans son ensemble : réduire la pauvreté, car apprendre le codage aux enfants les aidera à décrocher de bons emplois à l'avenir et d’entrer dans la classe moyenne. Or si tous les enfants s'y intéressent aujourd'hui et envisagent d'en faire leur métier demain, il y aura une demande excédentaire de talents IT et donc une baisse des salaires, ce qui serait l'objectif de ces entreprises. Il ne s'agirait donc pas d'un acte d'altruisme.
Et vous ?
La démocratisation du codage et des formations en informatique va-t-elle ruiner le marché de l'emploi IT de demain ?
Faites-vous partie de ceux qui pensent que le but de cela serait de réduire les salaires à terme ?
Croyez-vous que ceux qui sortent des formations diplômantes traditionnelles pourront toujours tirer leur épingle du jeu sur un marché saturé ?
Voir aussi :
Les efforts de Tech pour enseigner le codage aux enfants ne sont-ils qu'en faveur de leur réussite ? Ils viseraient à réduire les salaires
Avoir un diplôme d'études supérieures restera-t-il une condition nécessaire dans le recrutement IT ? Google, Apple et IBM disent ne plus l'exiger
La Grande École du Numérique : 14 millions d'euros de subvention en 2017, mais seulement 23 % de CDI à la sortie, initiative utile ou inutile ?
Tim Cook, le CEO d'Apple, pense que pour les écoliers apprendre à coder devrait être plus important qu'apprendre l'anglais, partagez-vous cet avis ?
Des écoles numériques veulent former une nouvelle génération de codeurs « made in Africa », les écoles françaises sont les pionniers de l'aventure
Que pensez-vous des formations intensives en programmation ? Sont-elles plus efficaces que les formations classiques en informatique ?
Formations intensives ou bootcamp en informatique
Traditionnellement, pour exercer en tant que développeur ou professionnel de l'informatique en général, il faut suivre le parcours classique d’une formation diplômante en informatique au cours de laquelle le futur développeur ou IT pro acquiert les connaissances de base pour la carrière qu’il envisage. Mais on voit de plus en plus se développer des formations intensives également appelées bootcamps, qui attirent des gens persuadés que les métiers IT sont bien rémunérés et que le chômage y est plutôt faible. Le but des bootcamps est donc de pouvoir former dans un délai de plusieurs semaines à quelques mois, des développeurs capables de faire face aux défis de la programmation, afin de résoudre le supposé déficit entre les offres d’emploi en informatique et le nombre de demandeurs disponibles. Les promoteurs de ces formations les annoncent d'ailleurs comme des alternatives pertinentes aux formations universitaires au point où de nombreux observateurs se sont demandé si elles ne devraient pas commencer à remplacer les formations traditionnelles.
Initiation à la programmation dès le bas âge
Les programmes de ce genre gagnent progressivement du terrain. Certains se basent sur le fait qu'il y aura une forte demande de talents IT les années à venir, et il faut donc préparer dès maintenant l'offre pour satisfaire à cette demande. D'autres, par contre, sont motivés par le fait que l'informatique ou la programmation devrait être une compétence de base. C'est le cas par exemple de Tim Cook, le CEO d'Apple, qui a affirmé que pour les écoliers, apprendre à coder devrait être plus important qu'apprendre l'anglais.
Un exemple français : la Grande École du Numérique
En France, les efforts de la démocratisation de codage et des formations en informatique ne peuvent passer inaperçus. L'une des plus grandes initiatives au niveau national est sans doute la Grande École du Numérique. En 2015, une initiative a été lancée par le gouvernement français afin de rassembler au sein d’un même label, de nombreux organismes publics et privés pour offrir des formations liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au lieu de partir de zéro et créer une école pour dispenser ces formations, les autorités françaises ont préféré se tourner vers les écoles et centres de formation disponibles (comme les écoles 42) pour créer un réseau d’écoles pour la formation aux métiers du numérique.
Cela a donné lieu à la création du groupement d’intérêt public de la Grande École du Numérique en décembre 2016. Elle rassemble comme structures de formation des associations, des établissements publics, des établissements d’enseignement supérieur, des structures privées, entre autres. Des centaines de formations sont proposées par ce réseau, et pour permettre à un grand nombre de personnes d'y prendre part, elles sont proposées gratuitement à bon nombre d'apprenants. L'ambition de ce programme est de former les talents du numérique de demain ; ce qui laisse croire que les formations traditionnelles existantes ne sont pas capables elles-seules de remplir cette lourde tâche.
Mais quel est le but ? Remédier à une pénurie ou plutôt... baisser les salaires ?
Tous ces programmes sont soutenus par des entreprises de la tech ou employeurs de profils IT, et cela ne semble pas de bon augure. Après tout, une personne qui vient d'une formation gratuite ou dans laquelle elle a investi moins de temps qu'elle le devrait ne sera pas aussi exigeante en termes de salaires qu'une autre qui a passé des années de labeur à l'université ou en grande école pour se former. Aussi, cette démocratisation accélérée va certainement aboutir à terme à une demande d'emploi excédentaire dans l'IT ; ce qui va irrémédiablement fait chuter les salaires.
C'est d'ailleurs ce qu'affirmait The Guardian l'année passée à propos de la promotion de programmation dès le bas âge. Le quotidien britannique a averti que les géants de la technologie - les plus gros employeurs de talents IT - encouragent l'apprentissage du codage aux enfants, pas dans l’intérêt de ces derniers, mais plutôt pour former une nouvelle génération de main-d'œuvre bon marché afin de faire baisser les hauts salaires des codeurs qui menacent la survie de la Silicon Valley. Elle a réussi, selon The Guardian, à convaincre la classe politique américaine et une grande partie du grand public que ses intérêts coïncident avec les intérêts de l’humanité dans son ensemble : réduire la pauvreté, car apprendre le codage aux enfants les aidera à décrocher de bons emplois à l'avenir et d’entrer dans la classe moyenne. Or si tous les enfants s'y intéressent aujourd'hui et envisagent d'en faire leur métier demain, il y aura une demande excédentaire de talents IT et donc une baisse des salaires, ce qui serait l'objectif de ces entreprises. Il ne s'agirait donc pas d'un acte d'altruisme.
Et vous ?
Voir aussi :
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el_slapperExpert éminent séniorIl ne suffit pas d'être bien formé pour être efficace. On peut me mettre 5 ans au centre de formation du PSG, je ne serais jamais Kylian Mbappé. Ni même Brice Dja Djedje.
Dit autrement, c'est bien de donner leur chance à plus de gens, mais on a quand même un boulot qui exige certaines qualités, et tous ici nous avons croisé au cours de notre parcours professionnel des gnous, pourtant très bien formés, incapables de produire la moindre ligne de code utilisable.
Après, on part d'un constat pourri : si il y avait réellement pénurie, les salaires exploseraient. Il explose, votre salaire? Mais également d'une contre mesure pourrie. En prenant des gens qui n'ont aucune appétence pour le code et en les formant au rabais pendant 5 semaines, on obtient une masse d'incapables, avec parfois au milieu quelques professionnels de qualité. Tous ces boot camps ne vont que légèrement augmenter la masse de gens réellement capables de faire le boulot, ce qui n'est pas grave, puisqu'on n'en manque pas tant que ça. Tant mieux pour les quelques doués qui vont se voir offrir leur chance alors que le système scolaire les aura rejetés, mais leur deuxième chance aura couté une blinde.le 14/01/2019 à 17:19 -
FrostWilsonMembre régulierQuelle pénurie ?
Si pénurie on aurait des salaires plus élevés, un taux de chômage moindre en emploi direct chez les plus de 35 ans, ... et on valoriserait les gens expérimentés et qui ont développé leurs talents au lieu de les refuser parce que... ben ça coûte trop cher.
De ce que je vois les RH remplissent des sièges avec des chiffres pas élevés et ça s'arrête là.
On n'a pas besoin de plus de gens réellement qualifiés là où on ne fait que fournir de la viande à bas prix, donc oui les écoles de formation rapide ont de l'avenir parce qu'on n'a pas besoin de plus dans notre marché de suiveurs technologiques, parce qu'à part quelques sociétés spécialisées à la pointe (genre Allegorithmic, bravo les gars...) les leaders de l'innovation sont aux US, et c'est pas demain la veille qu'on concurrencera leurs pointures avec cette logique du marché.le 15/01/2019 à 10:54 -
GlutinusInactif
Envoyé par kilroyFR
La plupart du temps, quand je suis en contact avec des indiens, ils sont un enième maillon d'une chaine pour des fiches anomalies.
Par exemple ils dispatchent les anomalies, et parfois sans grande intelligence, exemple en France je suis fournisseur de données à une appli nommée ABS basée dans notre structure en Suisse, qui digère les données, et les restitue en reporting à mes utilisateurs dans le bureau d'à côté. Quand ils ont une anomalie, ils ouvrent un ticket, et le ticket choit chez moi, jusque là c'est normal. Parfois, c'est moi qui ouvre un ticket, et comme ils voient "France" et "ABC", ils m'assignent le ticket. Je précise bien que je suis l'emetteur, et que si je pose une question à un business analyst c'est que j'ai besoin d'une réponse, mais le ticket revient invariablement chez moi ^^
Parfois, la logique binaire ne semble pas correspondre. Pour la même appli, un des fichiers contenant un type de produit XYZ n'est pas généré car la banque a décidé de ne plus utiliser ce type de produit. On attend donc un fichier qui bloque la chaîne. Je renvoie donc un fichier uniquement avec l'en-tête. Là on me dit que ça bugue parce que ça n'a pas de ligne. Je renvoie donc le mail validé du DG qui confirme qu'on en fait plus de produit. Mais rien à faire, ping pong de ticket me disant de renvoyer un fichier avec au moins une ligne de données
Quelques années auparavant, quand j'ai eu à bosser avec des Indiens en off-shore, ça a donné des trucs pharaoniques comme :
- le chef de projet indien se barre du jour au lendemain, pas de passation de connaissances
- les Indiens disent toujours oui, sont à 99% d'avancement, et la veille de la première mise en recette, les développeurs ne fournissent pas une seule ligne de code, "promis, le mois prochain"
- On leur envoie une maquette d'un écran HTML en entourant de rouge sous paint une list box pour attirer l'attention du point de règles et ils... développent en HTML en dur l'ovale rouge autour de la list box désespérement vide.
Aujourd'hui, en tout cas parmi les plus grosses sociétés, on vire de plus en plus les Business Analyst, ce sont les développeurs (prestas et internes) qui sont en contact direct avec les utilisateurs, les chefs de projet (internes) n'étant là que pour jouer de la balalaïka et récolter les lauriers sans qu'ils aient rien compris (c'était le cas sur mes deux précédentes missions, là sur cette mission mon CP connait parfaitement les enjeux et m'explique même du business mais il n'empêche que je suis en contact direct avec les utilisateurs).
Donc les Indiens à des milliers de kilomètres et plus quelques fuseaux horaires, qui reçoivent des specs par téléphone, j'y crois plus trop, là.
(par contre les Espagnols, les Portugais...)le 16/01/2019 à 9:50 -
jpoulyMembre confirméJe ne suis pas sure que ce genre d'architecture soit très performante. Et quelle en est le cout pour le client, au final
? parce si il faut des fermes de serveurs pour que ça tourne a peu prêt .
Et un développeur, c'est pas un mollusque qui pisse du code à l'heure. A un moment, il faut comprendre ce qu'on fait, pourquoi on le fait, et si c'est pertinent de le faire.
Parce que dans ton descriptif, je ne vois pas ou se situe l'analyse fonctionnelle, et l'expression des besoins . le 15/01/2019 à 18:38 -
GlutinusInactif
Envoyé par Michael Guilloux (bon, c'était pas que, le profil était pas très bon, passons).
Pour moi, "codage" ce n'était que l'action de coder quelque chose, dans le sens crypter / chiffrer.
Et pour le débat, depuis les années 2000 l'informaticien est vu comme l'ouvrier de nos jours... un ouvrier un peu hype qui peut placer des mots-clés dans le but de lancer des projets dans les grosses sociétés qui sont avant tout des placements hyper politiques (chose que j'ai vu sur les trois dernières missions).
Donc la propension à lancer des formations est plus dans le but de créer des ouvriers, persuadés qu'ils sauveront le monde de l'entreprise grâce à l'automatisation des tâchesle 15/01/2019 à 9:29 -
el_slapperExpert éminent séniortout à fait. Il y a un choix de la quantité par rapport à la qualité qui est inquiétant. Mais par rapport à la situation actuelle, ça ne changera pas grand chose.
Encore une fois, on en est déjà là. Ca ne sortira pas la France de l'ornière, mais ça ne va pas vraiment empirer la situation. De toutes façons, même dans les boites mal gérées, les gnous, ils finissent par dégager. Ca peut prendre des années, mais ils finissent toujours par se faire identifier(et ensuite ils viennent chialer sur DVP comme quoi les méchantes SSII et leurs tactiques malhonnêtes pour virer des gens).
+1 pour un excellent choix de copine. Le codage, ça n'est qu'une partie du métier, en effet. Coder, c'est rigolo, mais encore faut il que ça aie un sens.
Les premiers a avoir fait ça, ce sont les japonais en 1980. Ils promettaient grâce à l'industrialisation du développement d'inonder le marché avec des logiciels pas chers et sans bug. On attend toujours. Evidemment, ce n'est pas le genre de la France de laisser une mauvaise idée à l'abandon.....
Celà étant, il y a une portion non négligeable du "développement" de nos jours qui n'est que de l'assemblage d'APIs et autres frameworks. Pour des applis bas de gamme, ça suffit, et on a pas vraiment besoin de professionnels de qualité. Bon, on a déjà plusq u'assez de gens qui savent faire, mais au final, ça ne va pas changer grand chose.
oui, le fantasme du développeur magicien est tout aussi toxique que le fantasme du développeur ouvrier. Un peu de connaissance de ce monde-là permettrait aux gens de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent - même ceux qui ne comprennent rien au développement.
J'ai appris le COBOL en 5 semaines, à 24 ans, en 2000. J'étais très en avance sur tous les autres.membre de mon groupe. Le seul sur 14 opérationnel dès la sortie de la formation. Sur les autres, la moitié est allé dans le décor directement, et l'autre moitié a évolué, plus ou moins bien, pour être plus ou moins opérationnels entre 1 et 2 ans après.
Mon secret? Je savais déjà programmer. J'ai commençé en 1981(à 5 ans!!!) sur le Sirius S1 de mon père. Bon, je faisais des trucs rudimentaires en ligne de commande, hein, du genre un programme qui demande une largeur, une longueur, et calcule la surface du rectangle. Et ça m'avait demander plusieurs essais pour marcher, plusieurs jours. Puis j'ai fait des trucs plus poussés sur mon Amstrad CPC, plus tard. J'ai acheté des magazines de listings(très à la mode, à l'époque). J'ai fait une école d'ingénieur généraliste, mais j'avais déjà l'esprit formé à l'algorithmique. J'avais des années d'avance sur tous les autres en terme d'entrainement.
Il n'y a pas de secret, en fait. Il faut pratiquer(à prononcer avec l'accent cubain, comme ce prof de salsa cubaine qui engueulait ses élèves qui allaient à ses cours mais n'allaient pas pratiquer en soirée après. Il expliquait que ça ne servait à rien, de la théorie sans pratique. Ben en programmation, c'est pareil).le 15/01/2019 à 10:43 -
dad3zeroMembre actifVu la législation fiscale, je doute que la compta soit un métier menacé immédiatement. Et même si automatisable, c'est un domaine qui aura plus besoin de connaissances métier que technique.le 15/01/2019 à 12:56
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DrowanMembre éprouvéPour moi y'a deux choses différentes expliqué dans cet actu.
1 : L'apprentissage (ou plutôt la découverte) de la programmation à l'école. A mon avis, ça c'est important. De nos jours (et depuis plusieurs années déjà) le monde est quand même régit par l'informatique, et on en utilise tous partout. Ça fait parti de la culture générale que d'avoir un minimum d'idée de ce qu'est la programmation.
2 : Les formations intensives. Ça pour moi c'est un vrai problème. Tout le monde ici sait qu'on apprend pas la programmation (surtout à un niveau professionnel) en 5 semaines. Cela passe forcement par du temps, de l’expérimentation, du plantage, etc... (comme les autres métiers d'ailleurs). Ces formations ne forment pas des professionnels. Donc on insère sur le marché des programmeurs "bas de gamme", on risque effectivement de dévaloriser le métier...le 15/01/2019 à 10:06 -
sergio_is_backExpert confirméC'est l'éternel débat du mode de recrutement en France.
Le salaire et/ou le diplôme ne reflète que rarement la compétence...
C'est pas pour rien que l'on fait la course derrière les US et la chine dans le secteur de l'informatique depuis bien des années...le 15/01/2019 à 11:47 -
dad3zeroMembre actifEt si l'informaticien descendait de son piédestal pour comprendre ce qu'est l'informatique aujourd'hui ? On va remettre dans le contexte : on n'enseigne pas un métier à l'école ! Si les informaticiens s'intéressaient à ce qui est enseigné à l'école, ils comprendraient que le code en lui même, on s'en fiche. Ce qui importe, c'est la méthodologie, faire comprendre la logique, en fait, les base de l'algorithme afin de travailler la capacité de réflexion.
Pour les adultes, si on met de coté les formations accélérées pour produire des ouvriers recyclés, le besoin généralisé de produire du code est une réalité. L'informatique est partout et tous les métiers ont besoin d'automatisation. Personne ne va embaucher un super-expert parce que de temps en temps la compta a besoin d'un script d'extraction et de croisement de données.le 15/01/2019 à 12:26