La Russie aurait utilisé tous les principaux outils de médias sociaux pour favoriser l'élection de Donald Trump
Selon un rapport
Le 2018-12-17 16:10:02, par Bill Fassinou, Chroniqueur Actualités
Un nouveau rapport, qui fournit une analyse de la campagne de désinformation menée par la Russie lors des l'élection présidentielles américaines de 2016, révèle que toutes les grandes plateformes de médias sociaux ont été utilisées pour diffuser des mots, des images et des vidéos dans le but d'influencer les électeurs pour favoriser l'élection du président Donald Trump et le soutenir dans l'exercice de ses fonctions. Ce rapport est la suite d'une recherche menée par le Computational Propaganda Project de l’Université d’Oxford et Graphika, une entreprise d’analyse de réseaux sociaux. Le rapport, dont le quotidien américain The Washington Post a obtenu un brouillon, est le premier à analyser les millions de postes fournis par les grandes entreprises de technologie au Comité du renseignement du Sénat dirigé par le sénateur républicain Richard Burr, qui en est le son président, et le sénateur démocrate Mark Warner. Le Sénat n'a pas précisé s'il approuvait les conclusions de ce rapport et prévoit de le rendre publique plus tard cette semaine.
Le rapport offre de nouveaux détails sur la manière dont les Russes travaillant à l’Internet Research Agency auraient influencé les Américains lors des élections présidentielles de 2016 avec des infox. Les données utilisés par les chercheurs pour cette analyse ont été fournis par Facebook, Twitter et Google et couvraient plusieurs années jusqu'à mi-2017, lorsque les sociétés de médias sociaux ont réprimé les comptes russes connus. Précisons que le rapport, qui a également analysé les données fournies séparément aux membres du Comité du renseignement de la Chambre, ne contient aucune information sur des événements politiques plus récents, tels que les élections de mi-mandat de novembre dernier par exemple.
Le rapport présente certaines des premières analyses détaillées du rôle joué par YouTube et Instagram dans la campagne russe, ainsi que des anecdotes sur la manière dont les Russes utilisaient d'autres plates-formes de médias sociaux à savoir Google+, Tumblr et Pinterest, dont on a très peu parler. Les Russes auraient également utilisé des comptes de messagerie provenant de Yahoo, du service Hotmail de Microsoft et de Gmail de Google. Les chercheurs, bien qu'ils se sont basés sur les données fournies par les sociétés de technologie, ont également souligné dans le rapport la « réponse tardive et non coordonnée » des sociétés à la campagne de désinformation et, une fois découvert, leur échec à en partager davantage les informations avec les enquêteurs.
Facebook a fourni au Sénat des copies des publications de 81 pages Facebook et des informations sur 76 comptes utilisés pour acheter des publicités, mais n'a pas partagé les publications d'autres comptes d'utilisateurs gérés par l'IRA, indique le rapport. Twitter, quant à lui, rend difficile pour les chercheurs extérieurs la collecte et l’analyse de données sur sa plateforme via son flux public, ont indiqué les chercheurs. Google a soumis les informations d'une manière particulièrement difficile à gérer pour les chercheurs, en proposant des contenus tels que des vidéos YouTube, mais pas les données associées qui auraient permis une analyse plus complète. Car les informations sur YouTube étaient si difficiles à étudier pour les chercheurs, ont-ils écrit.
« Les médias sociaux sont devenus l’infrastructure naturelle de partage des revendications collectives et de coordination de l’engagement civique pour devenir un outil informatique de contrôle social, manipulé par des consultants politiques avisés et à la disposition des politiciens des démocraties et des dictatures », indique le rapport. Au cours des trois années couvertes par le rapport, les publications russes sur Instagram auraient généré 185 millions de « like » et 4 millions de commentaires d'utilisateurs.
Bien que les chercheurs aient eu du mal à interpréter les données YouTube soumises par Google, ils ont pu suivre les liens d'autres sites vers YouTube pour comprendre le rôle joué par la plateforme vidéo. « L'utilisation intensive par l'IRA de liens vers des vidéos YouTube ne laisse aucun doute sur son intérêt à tirer parti de la plateforme vidéo de Google pour cibler et manipuler le public américain », indique le rapport. L'utilisation de YouTube, à l'instar des autres plateformes, semble avoir augmenté après l'élection de Trump. Selon les données, les liens Twitter vers des vidéos YouTube ont augmenté de 84 % au cours des six mois qui ont suivi l'élection.
Le rapport montre que les Russes ont travaillé astucieusement sur plusieurs plates-formes afin d'affiner leur tactique visant des groupes particuliers, en affichant des liens entre comptes et sites afin de renforcer le succès de l'opération d'influence sur chacune d'elles. "Black Matters US", un des sites indexés par le rapport, avait des comptes sur Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, Google+, Tumblr et PayPal, selon les chercheurs. En reliant les postes sur ces plateformes, les agents russes ont pu solliciter des dons, organiser des manifestations et des rassemblements dans le monde réel et diriger le trafic en ligne vers un site Web contrôlé par les Russes.
Les chercheurs ont constaté que lorsque Facebook a fermé sa page en août 2016, un nouveau site appelé « BM » est apparu avec beaucoup plus de messages culturels et moins de messages politiques. Selon le rapport, des agents ont également commencé à acheter des publicités Google pour promouvoir le site Web « Black Matters US » avec des messages provocateurs tels que « les flics tuent des enfants noirs. Etes-vous sûr que votre fils ne sera pas le prochain ? ». Le compte Twitter associé s'est plaint de la suspension de la page Facebook, accusant la société de technologie de « soutenir la suprématie blanche ».
Rappelons que depuis 2016, les rumeurs selon lesquelles les pirates russes auraient influencé les élections présidentielles américaines par des attaques informatiques ne cessent de s’amplifier. Hillary Clinton aurait même perdu les élections à cause de ces attaques informatiques et du piratage de ses mails, d'après les démocrates US. Et c'est la Russie qui a été le plus souvent pointée du doigt par les autorités américaines pour ces attaques observées lors des élections présidentielles américaines de 2016. Le directeur du renseignement américain, James Clapper, dans un communiqué commun avec le département de la sécurité intérieure avait en effet déclaré en 2016 que « L’USIC (U.S. Intelligence Community) est certaine que le gouvernement russe a dirigé les récentes fuites d’emails de citoyens et institutions américains, incluant des organisations politiques.
Les publications des emails piratés sur des sites comme DCLeaks.com et Wikileaks et par Guccifer 2.0 sont conformes aux méthodes et aux motivations d’efforts russes. Ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le processus électoral américain ». La CIA aurait même intercepté les « instructions spécifiques » de Poutine pour pirater les élections présidentielles de 2016. Il y a quelques mois, le Procureur général des États-Unis Jeff Sessions a mis en place une équipe pour enquêter sur les cyberingérences suite à ces inquiétudes. Et comme on pouvait s'y attendre, le département américain de la Justice a déposé ce vendredi, des accusations criminelles qui accusent 12 officiers des renseignements russes d'avoir exécuté les attaques de 2016 contre le Comité national démocrate et la campagne d'Hillary Clinton.
Source : The Washington Post
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Le rapport offre de nouveaux détails sur la manière dont les Russes travaillant à l’Internet Research Agency auraient influencé les Américains lors des élections présidentielles de 2016 avec des infox. Les données utilisés par les chercheurs pour cette analyse ont été fournis par Facebook, Twitter et Google et couvraient plusieurs années jusqu'à mi-2017, lorsque les sociétés de médias sociaux ont réprimé les comptes russes connus. Précisons que le rapport, qui a également analysé les données fournies séparément aux membres du Comité du renseignement de la Chambre, ne contient aucune information sur des événements politiques plus récents, tels que les élections de mi-mandat de novembre dernier par exemple.
Le rapport présente certaines des premières analyses détaillées du rôle joué par YouTube et Instagram dans la campagne russe, ainsi que des anecdotes sur la manière dont les Russes utilisaient d'autres plates-formes de médias sociaux à savoir Google+, Tumblr et Pinterest, dont on a très peu parler. Les Russes auraient également utilisé des comptes de messagerie provenant de Yahoo, du service Hotmail de Microsoft et de Gmail de Google. Les chercheurs, bien qu'ils se sont basés sur les données fournies par les sociétés de technologie, ont également souligné dans le rapport la « réponse tardive et non coordonnée » des sociétés à la campagne de désinformation et, une fois découvert, leur échec à en partager davantage les informations avec les enquêteurs.
Facebook a fourni au Sénat des copies des publications de 81 pages Facebook et des informations sur 76 comptes utilisés pour acheter des publicités, mais n'a pas partagé les publications d'autres comptes d'utilisateurs gérés par l'IRA, indique le rapport. Twitter, quant à lui, rend difficile pour les chercheurs extérieurs la collecte et l’analyse de données sur sa plateforme via son flux public, ont indiqué les chercheurs. Google a soumis les informations d'une manière particulièrement difficile à gérer pour les chercheurs, en proposant des contenus tels que des vidéos YouTube, mais pas les données associées qui auraient permis une analyse plus complète. Car les informations sur YouTube étaient si difficiles à étudier pour les chercheurs, ont-ils écrit.
« Les médias sociaux sont devenus l’infrastructure naturelle de partage des revendications collectives et de coordination de l’engagement civique pour devenir un outil informatique de contrôle social, manipulé par des consultants politiques avisés et à la disposition des politiciens des démocraties et des dictatures », indique le rapport. Au cours des trois années couvertes par le rapport, les publications russes sur Instagram auraient généré 185 millions de « like » et 4 millions de commentaires d'utilisateurs.
Bien que les chercheurs aient eu du mal à interpréter les données YouTube soumises par Google, ils ont pu suivre les liens d'autres sites vers YouTube pour comprendre le rôle joué par la plateforme vidéo. « L'utilisation intensive par l'IRA de liens vers des vidéos YouTube ne laisse aucun doute sur son intérêt à tirer parti de la plateforme vidéo de Google pour cibler et manipuler le public américain », indique le rapport. L'utilisation de YouTube, à l'instar des autres plateformes, semble avoir augmenté après l'élection de Trump. Selon les données, les liens Twitter vers des vidéos YouTube ont augmenté de 84 % au cours des six mois qui ont suivi l'élection.
Le rapport montre que les Russes ont travaillé astucieusement sur plusieurs plates-formes afin d'affiner leur tactique visant des groupes particuliers, en affichant des liens entre comptes et sites afin de renforcer le succès de l'opération d'influence sur chacune d'elles. "Black Matters US", un des sites indexés par le rapport, avait des comptes sur Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, Google+, Tumblr et PayPal, selon les chercheurs. En reliant les postes sur ces plateformes, les agents russes ont pu solliciter des dons, organiser des manifestations et des rassemblements dans le monde réel et diriger le trafic en ligne vers un site Web contrôlé par les Russes.
Les chercheurs ont constaté que lorsque Facebook a fermé sa page en août 2016, un nouveau site appelé « BM » est apparu avec beaucoup plus de messages culturels et moins de messages politiques. Selon le rapport, des agents ont également commencé à acheter des publicités Google pour promouvoir le site Web « Black Matters US » avec des messages provocateurs tels que « les flics tuent des enfants noirs. Etes-vous sûr que votre fils ne sera pas le prochain ? ». Le compte Twitter associé s'est plaint de la suspension de la page Facebook, accusant la société de technologie de « soutenir la suprématie blanche ».
Rappelons que depuis 2016, les rumeurs selon lesquelles les pirates russes auraient influencé les élections présidentielles américaines par des attaques informatiques ne cessent de s’amplifier. Hillary Clinton aurait même perdu les élections à cause de ces attaques informatiques et du piratage de ses mails, d'après les démocrates US. Et c'est la Russie qui a été le plus souvent pointée du doigt par les autorités américaines pour ces attaques observées lors des élections présidentielles américaines de 2016. Le directeur du renseignement américain, James Clapper, dans un communiqué commun avec le département de la sécurité intérieure avait en effet déclaré en 2016 que « L’USIC (U.S. Intelligence Community) est certaine que le gouvernement russe a dirigé les récentes fuites d’emails de citoyens et institutions américains, incluant des organisations politiques.
Les publications des emails piratés sur des sites comme DCLeaks.com et Wikileaks et par Guccifer 2.0 sont conformes aux méthodes et aux motivations d’efforts russes. Ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le processus électoral américain ». La CIA aurait même intercepté les « instructions spécifiques » de Poutine pour pirater les élections présidentielles de 2016. Il y a quelques mois, le Procureur général des États-Unis Jeff Sessions a mis en place une équipe pour enquêter sur les cyberingérences suite à ces inquiétudes. Et comme on pouvait s'y attendre, le département américain de la Justice a déposé ce vendredi, des accusations criminelles qui accusent 12 officiers des renseignements russes d'avoir exécuté les attaques de 2016 contre le Comité national démocrate et la campagne d'Hillary Clinton.
Source : The Washington Post
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NeckaraInactifle 25/04/2019 à 7:28
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Ecthelion2Membre extrêmement actifPas peut-être un jour, c'est déjà le cas, il y a déjà eu des stats de sorties par Twitter à ce propos, plus de 50% des followers de Macron sur Twitter sont des faux comptes.
Donc oui, le service de com de Macron / de l'Elysée, utilise au moins des faux comptes, si ce n'est des bots.le 25/04/2019 à 11:47 -
sebastianoMembre extrêmement actifle 24/04/2019 à 8:58
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sebastianoMembre extrêmement actifCurry n'a pas remis en cause le réchauffement climatique, elle a dit que les données n'étaient peut-être pas claires.
Et pour avoir côtoyé la communauté des climatosceptiques, elle a aussi assuré qu'il y avait parmi eux tout un tas de cinglés, mais ça j'imagine que tu vas le passer à la trappe.
Mais tout cela (et surtout pas une vidéo YT qui au final ne prouve rien allant dans le sens contraire) ne discrédite absolument pas la thèse du réchauffement.
D'ailleurs, il va falloir le répéter combien de fois que ce réchauffement est global et pas local ? Au moins on progresse, on est passé d'une météo locale à continentale.le 25/04/2019 à 10:16 -
Cpt AndersonMembre émériteOn parle du coup d'état en Ukraine ou pas ?le 17/12/2018 à 16:36
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ultimatemanuNouveau membre du ClubJe vais certainement pas être très politiquement correct là, mais j'ai envie de dire "et alors ???"
Cette polémique sur l'élection de Trump me fait un peu penser à celle que l'on a en France avec des gens qui ne digèrent pas les résultats de la dernière élection.
Aux U.S. si les démocrates avaient compris les enjeux du numérique et des réseaux sociaux couplés avec le ciblage des quelques comtés qui ont fait basculer l'élection, ils auraient gagnés. Ils étaient trop sûrs d'eux, Hillary se voyait déjà première présidente de l'histoire et s'affichait à longueur de temps avec le tout Hollywood et autres stars.
Trump en ayant tous les médias conventionnels contre lui, en étant hyper-vulgaire et misogyne a été élu. C'est pas la circulation de qqs fake-news et l'utilisation de FB qui lui a apporté 10% de plus, non? J'ai l'impression que ses adversaires se sont pris les pieds dans le tapis tous seuls, et que ça ils ne l'ont toujours pas digéré. Maintenant ils feront attention la prochaine fois.
Donc alors oui cela peut être problématique parce que c'est une puissance étrangère qui a aidé, mais sinon, rien à dire. L'autre camp a perdu.le 17/12/2018 à 18:40 -
MingolitoMembre extrêmement actifLa dernière news c'est basé sur plusieurs sources dont le rapport Mueller et New York Time, et pas sur CNN, tu as un train de retard.
CNN est pas forcément une mauvaise source, et si ils se trompent et bien ça sera l'occasion d'en débattre, qu'est ce que ça peu foutre ? il faut bien partir de quelque part à un moment donné.
Source Madmac "Trump est un ange blanc comme neige"
Mais c'est forcément vrai puisque c'est source Madmac et pas source CNN
Si CNN s'en prends aux politiques ils ont raison de le faire, c'est leur job, s'il le font pas c'est plus une démocratie mais une tyrannie.le 24/04/2019 à 11:41 -
MingolitoMembre extrêmement actifCe qu'on sait et qui est sur c'est que Poutine à œuvré pour que Hillary ne soit pas élue car Hillary avait dans son programme la lutte contre les "despotes" et donc entre autres de se battre directement contre Poutine et un tas de potes à lui.
Du coup ça a profité à Trump et sa grosse surprise c'est d'avoir été élu parce que lui il faisait un peu ça comme Coluche pour s'amuser à aucun moment donné il pensait qu'il serait élu.
Donc le problème c'est : c'est quoi cette sois disant démocratie, les USA ou c'est Poutine qui choisit le président
La bonne nouvelle c'est que grâce à Poutine on a peut être évité une 3eme guerre mondiale (et donc la fin du monde), ce qui aurait pu arriver avec Hillary (qui est une folle dangereuse au passage, en sus d'être complètement conne).
Hillary Clinton c'est çale 24/04/2019 à 12:27 -
sebastianoMembre extrêmement actifObama n'est pas la panacée des présidents américains, mais concernant le système de santé, il a ouvert une grosse brèche et permis à beaucoup d'Américains un accès à la santé à frais réduits. Il suffit de voir comment Trump a remué ciel et terre au début de son mandat pour tenter d'assassiner toutes les mesures prises par Obama en ce sens.
Je me rappelle encore de ses réunions avec les "victimes de l'Obamacare", c'était priceless.le 25/04/2019 à 8:54 -
NeckaraInactifEn quoi y a-t-il besoin 'être un expert en météo pour connaître la différence entre climat et météo ?
Ai-je besoin d'être un expert en mathématique pour reconnaître un cercle d'un triangle ?le 25/04/2019 à 11:37