Il y aurait des preuves que Facebook avait été informé de l'extraction de données par des « entités » russes en 2014,
Mais il n'avait pas réagi
Le 2018-11-29 00:28:43, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
Il y a du nouveau dans l’affaire de violation de données et de vie privée de Cambridge Analytica. L’audience du mardi du comité du numérique, de la culture, des médias et du sport de la Chambre des communes (DCMS) n’a pas publié le précieux contenu de la mine d’informations obtenue de Ted Kramer, patron de Six4Three, cependant, le président du DCMS n’a pas manqué, tout de même, d’utiliser le privilège parlementaire pour décrire quelque peu les détails des documents scellés et soumis à l'ordonnance de protection d'un tribunal californien.
Selon Damian Collins, les documents de Facebook saisis par le Parlement britannique ont révélé qu'un ingénieur de la compagnie avait signalé à Facebook que des « entités » russes utilisaient une API Pinterest pour extraire des milliards de points de données Facebook chaque jour en 2014. Ces informations ont été révélées lors d’un interrogatoire que Buzzfeed News a qualifié d’enflammé de Richard Allan, vice-président des politiques publiques de Facebook, interrogatoire qui précède la première séance du « grand comité international sur la désinformation et les fausses informations » à Londres, a rapporté Buzzfeed News.
En effet, le Parlement n’avait pas pu avoir des réponses à ses nombreuses questions concernant le rôle joué par le géant des réseaux sociaux dans l’affaire de violation massive de données personnelles et des fausses nouvelles puisque Facebook et son PDG Zuckerberg ont brillé par leur absence lors des différentes invitations à témoigner. Mais cette situation a changé maintenant, car le parlement détient depuis la semaine dernière un trésor de documents qu’il à eu à l’occasion d’une procédure rare appliquée au patron d’une startup qui a pu amasser ces documents lors d’une procédure judiciaire qui l’opposait à Facebook, selon The Guardian.
Le réseau social a tenté de rejeté les accusations de Ted Kramer, qui allègue être une des victimes de la désactivation brusque de son application en 2014/2015 alors qu’elle était censée avoir de beaux jours devant elle selon l’encouragement de Facebook. Facebook a également évoqué que « Les documents obtenus par le comité DCMS sont soumis à une ordonnance de protection de la Cour supérieure de San Mateo limitant leur divulgation. » et que le DCMS devrait s’abstenir de l’examiner. Cependant, le mardi, le comité du DCMS a du faire recours à son privilège parlementaire pour donner certains détails des documents.
Le comité s’était réuni pour convaincre le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, de faire face aux questions relatives à l'utilisation des données et aux élections. Mais la chaise du PDG de Facebook est restée vide jusqu’à la fin de la séance. M. Collins a annoncé au cours de l’audience que les courriers d’échanges entre les responsables de Facebook ne seraient pas partagés, cependant Collins a évoqué quelques détails des informations qui, s’ils s’avéraient exacts, constitueraient un tournant majeur dans la gestion de la crise de données et de vie privée impliquant Facebook.
En effet, Collins a évoqué qu’« En octobre 2014, un ingénieur de Facebook a informé la société que des entités dotées d'adresses IP russes utilisaient une clé d'API Pinterest pour extraire 3 milliards de points de données par jour ». « Maintenant, est-ce que cela a été rapporté à un organisme externe à l'époque? », a-t-il posé la question à Richard Allan.
Mais en guise de réponse à cette question, le vice-président des politiques publiques de Facebook s’est focalisé sur celui par qui les informations de Facebook sont parvenues entre les mains des députés, à savoir Six4Three qu'il a qualifié de « plaideur hostile ».
« Si j'ai bien compris, une partie partielle d'informations a été obtenue par un plaideur hostile qui cherche à maintes reprises à annuler les mêmes modifications visant à restreindre l'accès aux données que votre comité et d'autres voudraient voir se produire, », a déclaré M. Allan. « Toute information que vous avez vue dans cette mémoire cache d’e-mails est au mieux partielle, et au pire potentiellement trompeuse. », a rapporté Buzzfeed News.
Après l’audience qui a duré deux heures et demie, M. Allan a envoyé à Buzzfeed News une déclaration selon laquelle « Les ingénieurs qui avaient soulevé ces préoccupations initiales ont ensuite examiné la situation et n'ont trouvé aucune preuve d'activité russe spécifique ».
Le comité du DCMS a réuni pour l’audience les législateurs non seulement du Royaume-Uni, mais aussi du Canada, du Brésil, de la Lettonie, de l'Argentine, de l'Irlande, de Singapour, de la France et de la Belgique afin de discuter des lacunes de Facebook et de la manière dont elle affectait les procédures en vigueur dans ces pays.
Source : Buzzfeed News
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Voir aussi
Un autre dirigeant de WhatsApp décide de quitter le navire Facebook ! Il s'agit de Neeraj Arora, directeur commercial de WhatsApp
Fake news et vie privée : Mark Zuckerberg encore invité à témoigner devant le Parlement UK, un refus pourrait donner lieu à une convocation formelle
Scandale Cambridge Analytica : le Parlement européen demande un audit complet de Facebook et d'autres réseaux, mais pourra-t-il parvenir à ses fins ?
Facebook ne compte pas payer l'amende de 565 000 € que lui a infligé l'ICO, pour le scandale Cambridge Analytica
Facebook Watch, le service de vidéos à la demande du réseau social se tourne vers les utilisateurs plus âgés, pour rendre le service plus pertinent
Selon Damian Collins, les documents de Facebook saisis par le Parlement britannique ont révélé qu'un ingénieur de la compagnie avait signalé à Facebook que des « entités » russes utilisaient une API Pinterest pour extraire des milliards de points de données Facebook chaque jour en 2014. Ces informations ont été révélées lors d’un interrogatoire que Buzzfeed News a qualifié d’enflammé de Richard Allan, vice-président des politiques publiques de Facebook, interrogatoire qui précède la première séance du « grand comité international sur la désinformation et les fausses informations » à Londres, a rapporté Buzzfeed News.
En effet, le Parlement n’avait pas pu avoir des réponses à ses nombreuses questions concernant le rôle joué par le géant des réseaux sociaux dans l’affaire de violation massive de données personnelles et des fausses nouvelles puisque Facebook et son PDG Zuckerberg ont brillé par leur absence lors des différentes invitations à témoigner. Mais cette situation a changé maintenant, car le parlement détient depuis la semaine dernière un trésor de documents qu’il à eu à l’occasion d’une procédure rare appliquée au patron d’une startup qui a pu amasser ces documents lors d’une procédure judiciaire qui l’opposait à Facebook, selon The Guardian.
Le réseau social a tenté de rejeté les accusations de Ted Kramer, qui allègue être une des victimes de la désactivation brusque de son application en 2014/2015 alors qu’elle était censée avoir de beaux jours devant elle selon l’encouragement de Facebook. Facebook a également évoqué que « Les documents obtenus par le comité DCMS sont soumis à une ordonnance de protection de la Cour supérieure de San Mateo limitant leur divulgation. » et que le DCMS devrait s’abstenir de l’examiner. Cependant, le mardi, le comité du DCMS a du faire recours à son privilège parlementaire pour donner certains détails des documents.
Le comité s’était réuni pour convaincre le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, de faire face aux questions relatives à l'utilisation des données et aux élections. Mais la chaise du PDG de Facebook est restée vide jusqu’à la fin de la séance. M. Collins a annoncé au cours de l’audience que les courriers d’échanges entre les responsables de Facebook ne seraient pas partagés, cependant Collins a évoqué quelques détails des informations qui, s’ils s’avéraient exacts, constitueraient un tournant majeur dans la gestion de la crise de données et de vie privée impliquant Facebook.
En effet, Collins a évoqué qu’« En octobre 2014, un ingénieur de Facebook a informé la société que des entités dotées d'adresses IP russes utilisaient une clé d'API Pinterest pour extraire 3 milliards de points de données par jour ». « Maintenant, est-ce que cela a été rapporté à un organisme externe à l'époque? », a-t-il posé la question à Richard Allan.
Mais en guise de réponse à cette question, le vice-président des politiques publiques de Facebook s’est focalisé sur celui par qui les informations de Facebook sont parvenues entre les mains des députés, à savoir Six4Three qu'il a qualifié de « plaideur hostile ».
« Si j'ai bien compris, une partie partielle d'informations a été obtenue par un plaideur hostile qui cherche à maintes reprises à annuler les mêmes modifications visant à restreindre l'accès aux données que votre comité et d'autres voudraient voir se produire, », a déclaré M. Allan. « Toute information que vous avez vue dans cette mémoire cache d’e-mails est au mieux partielle, et au pire potentiellement trompeuse. », a rapporté Buzzfeed News.
Après l’audience qui a duré deux heures et demie, M. Allan a envoyé à Buzzfeed News une déclaration selon laquelle « Les ingénieurs qui avaient soulevé ces préoccupations initiales ont ensuite examiné la situation et n'ont trouvé aucune preuve d'activité russe spécifique ».
Le comité du DCMS a réuni pour l’audience les législateurs non seulement du Royaume-Uni, mais aussi du Canada, du Brésil, de la Lettonie, de l'Argentine, de l'Irlande, de Singapour, de la France et de la Belgique afin de discuter des lacunes de Facebook et de la manière dont elle affectait les procédures en vigueur dans ces pays.
Source : Buzzfeed News
Et vous ?
Voir aussi
-
sinople2000Nouveau membre du Clubmais retirez tout ça, ça rendra les gens moins cons (oui je sais sauf moi diront certains) et on en aura fini avec ces trucs débiles de réseaux sociauxle 07/02/2022 à 7:08
-
NeckaraInactifCela arrive à tout le monde, y'a pas de quoi en faire un drame.
Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, je me baladais tranquillement au centre-ville, et paf ! Je braque une banque par erreur.
Cela m'arrive tout le temps, je suis vraiment tête en l'air.le 18/04/2019 à 14:59 -
totozorMembre expertJe trouve le contraste entre ces deux phrase très intéressant.
Meta se croit suffisamment important pour que sa mise en danger soit une menace pour son environnement européen. Mais cette phrase souligne aussi sa fragilité. Il y a quelques années ils n'auraient pas parlé de l'impact, il auraient lancé un bras de fer en attendant que les politiques craquent avant eux.
J'ai de gros doutes, Facebook est en perte de vitesse et l'Europe est une part importante de leur marché.
Ces entreprises réfléchissent en bénéfices/risques, mettre cette menace a exécution montrerait pour moi à quel point facebook n'a plus rien à perdre et tenterait la charge du désespoir.
Je pense qu'ils n'en sont pas encore là mais me réjouis qu'ils s'en rapprochent.
J'ai l'impression que c'est de moins en moins le cas.
J'ai deux amis qui ont lancé leurs entreprises il y a quelques années, ils ont longtemps été extrêmement actifs sur Facebook qui était leur principal média de communication.
Avec le COVID des petites boites se sont regroupées pour mutualiser leurs communications et leur dépenses.
Je ne connais aucune entreprise dont l'activité ne dépend que de Facebook.
Par contre c'est une autre histoire pour les associations mais de celles que je connais elles ont une existence physique suffisante pour qu'à la disparition de Facebook elles se dirigent vers un autre média.le 07/02/2022 à 8:04 -
NeckaraInactifJe trouve cela quand même légèrement déplacé, ils connaissaient parfaitement ce à quoi ils s'engageaient en achetant des actions de type A, plutôt que de celles de type B. Les règles du jeu ne sont pas une surprise.
S'ils ne sont pas content, pourquoi ne vendent-ils par leurs actions ?
C'est comme aller à une boulangerie, acheter une baguette de 100g, et se plaindre que celui qui achète une flûte de 200g a plus de pain en sortant...le 05/06/2019 à 10:18 -
rawsrcExpert éminent séniorIl faut changer d'échelle pour tout remettre en perspective :
Je vous informe que Facebook réalise un chiffre d'affaires de 1 776 $ par seconde qui passe (24/24h sur 365j), la première amende représente 619 secondes d'activité de Facebook et la deuxième : 29 secondes.
Sous cet angle, c'est tout de suite beaucoup plus parlant, vous ne trouvez pas ?le 30/06/2019 à 12:23 -
philouZMembre chevronnéPerso je n'ai pas de compte facebook, pas d'instagram, de tik tok...
Que meta se barre d'Europe ça ne peut faire que du bien. Autour de moi y'a pas mal de gens qui stoppent leur compte parce que ras le bol de tout ça. Si demain il n'ya plus de réseaux sociaux sur internet, les gens retrouveront une façon de vivre plus simple et seront certainement moins stressés dans leur vie de tous les jours.le 07/02/2022 à 9:33 -
escartefigueModérateurIl y a un truc qu'on appelle "le retour à la ligne" bien pratique pour rendre l'écrit plus lisible et agréable.
il y a un autre truc qu'on appelle "le plan dialectique", qui permet de structurer le propos pour le rendre plus intelligible
Parce que là on vient de se prendre deux pavés dans la tronche, c'est indigestele 10/02/2022 à 9:31 -
AoCannailleExpert confirméVous semblez amalgamer tracking et publicité. On peut faire de la publicité dans tracker les gens. Dans le modèle actuel c'est moins rentable. Mais si les données de tracking disparaissent, les publicités non ciblées reprendront le dessus.
Honnêtement cette histoire de publicité sur internet est devenue hors de contrôle, le RGPD a fait du bien; voir que le moindre site à 800 à 1000 "partenaires" qui ont besoin de mes données, on marche sur la tête, même en trackant, il doit y avoir moyen d'avoir un modèle financier fiable sans distribuer des données à 900 entreprises.
Je pense que le pire du pire dans ce domaine, ce sont les sites communautaires avec peu de contraintes techniques, qui ont accumulé leur contenu gratuitement et qui le "revendent" au prix de milliard de pubs, et des fois pire, font des bouquins avec! Oui, marmiton, c'est à toi que je pense.le 22/03/2024 à 11:11 -
rawsrcExpert éminent séniorFin 1er trimestre 2019 :
Entreprise Trésorerie Chiffre d'affaires Google 113 milliards $ 137 milliards $ Apple 245 milliards $ 265 milliards $ Facebook 45 milliards $ 56 milliards $ Amazon 37 milliards $ 242 milliards $ Microsoft 131 milliards $ 110 milliards $ Dell 15 milliards $ 90 milliards $ Uber 8 milliards $ 11 milliards $ Total 594 milliards $ 911 milliards $
Total GAFAM : 571 milliards de $ de trésorerie
Total GAFAM : 810 milliards de $ de chiffre d'affaires (Cela représente grosso modo le PIB cumulé de 90 pays de la planète sur 194)
tu veux lutter toi ? A part la puissance de feu d'un état comme la Chine, je ne vois pas comment tout ce petit monde ne pourrait pas racheter n'importe quelle société concurrente ou qui commencerait à marcher sur leur plates bandes (d'ailleurs c'est se qui se passe, d'où l'entrevue d'un abus de position dominante)le 05/06/2019 à 11:28 -
pcouasMembre éprouvéJustement occupons nous de Ticktok aussi
La chine justement a fait "plier" Facebook et pas l'europe !!,
Que Facebook se retire, de tout façon Facebook est en perte d'utilisateurs !!!le 07/02/2022 à 6:19