L’information est extraite d’un rapport déposé par les administrateurs de Cambrige Analytica auprès de la Companies House – le registraire des entreprises au Royaume-Uni. L’éditeur en ligne Business Insider s’est fait le relais de la substance dudit contenu. De façon brossée, Cambridge analytica est en vente, mais personne ne semble vouloir en faire l’acquisition.
La firme spécialisée en analytique web a chargé le cabinet de consulting Lambert Smith Hampton pour le montage du dossier de ventes, lequel a été acheminé à 18 000 potentiels acquéreurs tirés de sa base de données. L’entreprise a également bénéficié d’une exposition sur le site web du cabinet, ainsi que d’une campagne Twitter qui a généré 429 vues. Au finish, 13 acheteurs potentiels ont répondu à la proposition. Malgré ce déploiement, le dossier Cambridge Analytica n’a pu générer que quatre offres.
Dans le détail, on a une offre à 1 livre sterling pour la propriété intellectuelle de l’entreprise. Un autre des potentiels acquéreurs a pour sa part proposé entre 10 000 et 15 000 livres sterling pour ses actifs. Les deux dernières ont porté sur le nom « Cambridge Analytica » et l’entreprise avait le choix entre 1 livre sterling et 300 fois plus.
L’administration de l’entreprise a jugé ces dernières dérisoires. Ce qu’il faut ajouter à ce sujet c’est qu’avec la saisie des laptops et serveurs de l’entreprise par le commissaire britannique à l’information, les responsables eux-mêmes ne savent pas faire une évaluation correcte de la firme. Ils optent désormais pour une liquidation obligatoire plutôt qu’une vente.
Pour ceux qui ont manqué l’épisode Cambridge analytica, il faut rappeler que l’entreprise est empêtrée dans un scandale de collecte illicite des données d’utilisateurs Facebook. Il faut remonter au mois de mars pour apercevoir les premiers signes de cet incendie. Sous le poids de la médiatisation de l’affaire contre laquelle elle ramait désormais à contre-courant, l’entreprise a annoncé qu’elle ferme ses portes en mai. L’absence d’une offre de rachat sérieuse apparaît désormais comme le coup de grâce, du moins pour tout ce qui est lié au nom Cambridge Analytica.
Même si l’entreprise a cessé ses activités aux États-Unis et au Royaume-Uni, ses têtes pensantes se sont organisées pour les reprendre sous une bannière différente. Des enregistrements de la Companies House britannique en témoignent. Dans son répertoire, le registraire compte Emerdata Limited – une entreprise dont le siège social est situé dans les bureaux de la société mère de Cambridge Analytica avec à sa tête les mêmes personnes qui sont en train de sauter de la barque qui coule. Emerdata Limited est présentée comme une organisation de « traitement de données, d’hébergement et d’activités connexes.
Source : BI
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Le , par Patrick Ruiz
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