En 2009, Jan Koum et Brian Acton, deux anciens ingénieurs de Yahoo, ont fondé l’entreprise WhatsApp, responsable du développement et de la maintenance de l’application de messagerie du même nom. L’application a connu un tel succès qu’elle n’a pas manqué d’attirer la convoitise de Facebook qui se l’est appropriée en février 2014 pour un montant de 19 milliards de dollars dont une grande partie a été versée sous forme d’actions Facebook et une autre payée en cash. L'accord prévoyait le versement de la somme de 3 milliards de dollars en actions sous réserve du bouclage du rachat. Cette dernière somme a été versée aux fondateurs et salariés de l'application de messagerie.
Petite parenthèse, après une dizaine d’années chez Apple et Yahoo, Brian Acton recherchait du travail et s’est vu fermer les portes de Twitter (mai 2009) et Facebook (août 2009). Mais il ne s’est pas découragé pour autant et a parlé de ces refus dans des tweets comme des motivations pour avancer dans la vie. Belle ironie de la vie lorsque Facebook vient vers lui pour lui racheter son application.
La popularité de WhatsApp n’a eu de cesse de croître, en 2016, l’application était utilisée par un milliard de personnes dans le monde chaque mois. En juillet 2017, elle a annoncé qu’elle était utilisée par un milliard de personnes dans le monde… chaque jour.
Mais Brian Acton semble ne pas avoir apprécié l’évolution de ce mariage entre Facebook et WhatsApp. C’est en tout cas ce que suggèrent certaines de ces actions. Par exemple, il a quitté WhatsApp l’année dernière et a décidé de financer une fondation pour démocratiser l’utilisation de Signal qu’il a financé à hauteur de 50 millions de dollars.
Pour rappel, Signal est l’application de messagerie chiffrée qui a contribué à démocratiser le chiffrement de bout en bout. Aux côtés de Moxie Marlinspike, fondateur de Signal, Acton a affiché sa détermination à mener à bien sa mission : « Je partage avec Moxie une croyance : que la meilleure manière de continuer à assurer la disponibilité de services de communication low-cost et hautement sécurisés comme Signal est de le faire à travers une structure de fondation, qui serait loin des limites d'une entreprise qui cherche à faire du profit. » Une petite pique envoyée au passage à Facebook qui a été critiqué par les CNIL européennes suite aux partages de données entre WhatsApp et Facebook au nom de l’amélioration des publicités ciblées et donc du profit.
Cette fois-ci, après les révélations d’un dénonciateur qui a fait savoir que les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook ont été utilisées pour faire un profilage dans le but de les influencer durant la campagne présidentielle américaine, mais également dans le vote du Brexit, Acton est plus direct : « il est temps. #deletefacebook », peut-on lire sur un tweet qui a le mérite d’être précis et concis.
Il est donc temps pour lui de supprimer Facebook. Il joint sa voix aux centaines d'autres personnes annonçant leur intention de ne plus utiliser le réseau social, suite au scandale de Cambridge Analytica.
L’ingénieur est devenu milliardaire grâce à la vente de WhatsApp à Facebook et son patrimoine s’élève à 5,5 milliards de dollars en mars 2018 d’après le magazine américain Forbes.
Source : blog WhatsApp, Forbes, Twitter
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Voir aussi :
L'application de messagerie Signal lance une fondation qui reçoit un don de l'un des cofondateurs de WhatsApp à hauteur de 50 millions de dollars
L'un des fondateurs de WhatsApp appelle à quitter Facebook
Suite au scandale lié à la fuite massive de données utilisées pour un profilage
L'un des fondateurs de WhatsApp appelle à quitter Facebook
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Le , par Stéphane le calme
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