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Google : un employé a créé un fonds de grève pour aider les employés qui décident de se retirer du projet Dragonfly
Qui avance à grands pas

Le , par Bill Fassinou

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15  0 
Google développe un prototype de son moteur de recherche censuré pour la Chine, qui relie les recherches des utilisateurs à leurs numéros de téléphone personnels, facilitant ainsi la surveillance par le gouvernement chinois des requêtes des internautes. Le moteur de recherche, baptisé Dragonfly, a été conçu pour les appareils Android et supprimerait les contenus jugés sensibles par le régime du Parti communiste chinois, tels que les informations sur les dissidents politiques, la liberté d’expression, la démocratie, les droits de l’homme et même sur les manifestations pacifiques. Des voix se sont levées contre ce projet de Google. Les principaux groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué Dragonfly, car pour eux, cela pourrait avoir pour conséquence que l'entreprise « contribue directement aux violations des droits de l'homme ou en devienne complice ». Et même le vice-président américain a demandé à Google de renoncer au projet Dragonfly.

Mi-septembre, le quotidien The Intercept a affirmé avoir obtenus des détails qui montrent que Google a compilé une liste noire de censure comprenant des termes tels que « droits de l'homme », « protestation des étudiants » et « prix Nobel » en mandarin. un ancien chercheur principal de Google, a déclaré qu’il était l’un des cinq employés à avoir démissionné de la société en raison de Dragonfly. Jack Poulson, a avertit dans une lettre les législateurs américains contre les « projets inquiétants » que Google serait en train d’envisager de mettre en place en Chine. Le vice-président américain, Mike Pence, qui s’en est pris avec virulence au vol de technologies américaines par la Chine, a exhorté Google à renoncer sans attendre à poursuivre la mise au point de Dragonfly.


Il y a quelques jours, des employés de Google ont demandé à l'entreprise de renoncer à son projet Dragonfly. Dans une lettre ouverte publiée mardi dernier, des employés de Google ont demandé à leur employeur d’annuler le projet au nom de code Dragonfly, qui désigne une version censurée du moteur de recherche destiné au marché chinois. De plus, les employés ont demandé à la société de ne pas réagir contre les lanceurs d'alerte qui divulgueraient les détails de projets internes secrets s'ils étaient dans l'intérêt du public.

Yonatan Zunger, l'un des principaux ingénieurs de la société, faisait partie d'un petit groupe à qui on avait demandé de travailler sur Dragonfly. Présent lors de certaines des premières réunions, il a indiqué aux responsables du projet que les Chinois risquaient d'être interrogés ou placés en détention s'ils découvraient qu'ils avaient utilisé Google pour rechercher des informations interdites par le gouvernement. Scott Beaumont, responsable des opérations chez Google en Chine et l'un des principaux architectes de Dragonfly, ne considérait pas les préoccupations de Zunger comme suffisamment importantes pour mériter un changement de cap, selon quatre personnes ayant travaillé sur le projet. Selon les sources du quotidien The Intercept, Beaumont et d’autres dirigeants ont exclu les membres de l’équipe chargée de la sécurité et de la protection de la vie privée de toute réunion sur le moteur de recherche.

Les dirigeants de Google ont estimé que Dragonfly était si sensible qu'ils communiquaient verbalement à ce sujet et ne prenaient pas de notes écrites lors de réunions dans le but de réduire les traces de papier, selon les sources de The Intercept. Seulement quelques centaines des 88 000 employés de Google ont été informés du plan de censure. Certains ingénieurs et autres membres du personnel informés du projet ont appris qu'ils risquaient de perdre leur emploi s'ils osaient en discuter avec des collègues qui ne travaillaient pas eux-mêmes sur Dragonfly. « Les dirigeants étaient déterminés à empêcher les fuites au sujet de Dragonfly de se propager dans l’entreprise », a déclaré un employé de Google au courant du projet. « Leur plus grande crainte était que l'opposition interne ralentisse nos opérations », a-t-il ajouté.

Néanmoins, toutes les mesures prises par Google pour que ce projet reste confidentiel sont vaines. Bon nombre d'employés sont déjà informés et n'hésitent pas à saisir toutes les occasions pour protester. Un employé a annoncé la création d'un fonds de grève destiné à aider les employés qui décident de se retirer du projet. L'ingénieur Liz Fong-Jones s'est servie de son compte Twitter pour plaider en faveur d'une grève si la direction de Google faisait pression sur l'équipe de sécurité et de confidentialité de l'entreprise pour qu'elle approuve DragonFly. « S'ils ne sont pas autorisés à faire leur travail, c'est un autre signal qui indique clairement que démissionner le 1er février est la bonne décision pour moi », a-t-elle écrit avant de lancer une collecte de « fonds de grève ou de démission massive » de 100 000 $. Elle mettait régulièrement à jour son compte au fur et à mesure que les employés internes s'engageaient à sa cause. En l'espace de trois heures, Fong-Jones a déclaré qu'elle avait réuni les 100 000 USD.

Cependant, Un mémo interne soutenant DragonFly en tant que projet « bien conforme à la mission de Google » aurait été signé par plusieurs centaines d'employés. « La Chine compte le plus grand nombre d'utilisateurs d'Internet parmi tous les pays du monde, et pourtant, la plupart des services de Google ne sont pas disponibles en Chine », est-il écrit. « Cette situation est en contradiction flagrante avec notre mission » qui est de structurer l'information partout dans le monde et de la rendre universellement accessible et utile ». Néanmoins, la direction de Google subit de plus en plus de pressions pour déterminer le degré de dissidence qu'il va tolérer et comment elle traitera les employés qui s’opposent publiquement aux décisions de l’entreprise. Pendant des années, la culture d'entreprise de Google lui a permis d'empêcher que les désaccords internes ne se propagent au grand public. Mais au cours des derniers mois par exemple, la collaboration de la société avec le Pentagone a provoqué une insatisfaction interne.

Certains médias américains ont rapporté début mars que le géant de l'intelligence artificielle accompagne également le Département américain de la Défense dans son projet Maven. La contribution exacte de Google n'est pas claire, mais le simple fait que Google soit plus ou moins impliqué dans cette affaire a scandalisé certains employés ayant connaissance de l'affaire, avant que cette information sorte de l'entreprise. Des milliers d'employés de Google, dont des dizaines d'ingénieurs seniors, ont donc signé une lettre pour protester contre l'implication de l'entreprise dans le programme du Pentagone. « Nous pensons que Google ne devrait pas être impliqué dans la guerre », peut-on lire dans la lettre. Les auteurs de la lettre estiment que la participation de Google au projet du Pentagone va de manière irrémédiable salir l'image de l'entreprise et réduire sa capacité à rivaliser avec les autres géants de la technologie pour attirer les talents. Ils rappellent en effet que Google lutte déjà pour garder la confiance du public. La question qui se pose à présent est de savoir si Google va simplement demander à ses employés de se taire ou d'indiquer clairement à ceux qui souhaitent se plaindre publiquement qu'ils ne sont plus les bienvenus

Source : Compte Twitter

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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 06/03/2019 à 10:00
Citation Envoyé par Jonathan Voir le message
Que pensez-vous de ce moteur de recherche censuré ?
En Chine internet est censuré et Google ne souhaite pas se passer d'un gros marché.
Il doit y avoir plus d'1 milliard de chinois, ils peuvent devenir rentable pour Google. (il y a un paquet de pubs à afficher et d'informations personnelles à récupérer et à exploiter)

Il y a des gens en France qui rêvent de pouvoir censurer internet, mais ce n'est pas dans la culture française, donc ça ne devrait pas arriver.
Christophe Barbier : "Ça se régule aussi Internet... Les Chinois, ils y arrivent bien !"

Citation Envoyé par Jonathan Voir le message
Quelles peuvent être les conséquences de son lancement ?
Des employés de Google vont être un peu déçu par les décisions de leur entreprise, mais pour les chinois ça ne changera pas grand chose, tout est déjà censuré là-bas...

Le truc qui craindrait ce serait que Google remonte au gouvernement chinois la liste des utilisateurs qui ont effectué certaines requêtes (le gouvernement ferait ensuite baisser la note de civilité).
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 04/12/2018 à 8:08
Citation Envoyé par Doksuri Voir le message
donc la quadrature du net c'est poubelle ?
Il ne me semble pas que ce soit en lien avec Google et la Chine.

Mais sinon on peut parler de la neutralité du net, normalement tous les utilisateurs sont égaux, il n'y a pas de priorité et aux USA certains veulent changer ça.
Donc on s'éloigne de la philosophie de base du net.

Au début tout le monde disait "Internet c'est génial tout le monde peut partager ses passions et ses opinions !" et maintenant ça fait peur au système, puisque avec internet on peut partager des informations qui ne vont pas dans le sens des médias dominant, sans internet il n'y aurait peut-être pas eu l’élection de Trump, le Brexit, les Gilets Jaunes, l'alliance extrême gauche/extrême droite en Italie, etc.

Citation Envoyé par Doksuri Voir le message
vu que ca se passe en chine, il n'y a aucune chance pour que ca nous arrive, c'est ca ?
Les pratiques chinoises sont contre nos valeurs. (c'est une civilisation totalement différente de la notre)
En théorie en France on défend la liberté.
Malheureusement les gouvernements veulent de plus en plus surveiller et contrôler leur peuple.
Avant c'était facile les gens n'avaient pas d'alternative aux médias mainstream, mais maintenant c'est fini, les gens ont perdu confiance dans les grands médias et s'informent ailleurs.
Par exemple :
«BFM, collabos»: trois journalistes conspués à la mobilisation toulousaine des Gilets jaunes (VIDEO)

Du coup le modèle chinois risque de déteindre sur la France
Certains en rêvent depuis longtemps :
Christophe Barbier : "Ça se régule aussi Internet... Les Chinois, ils y arrivent bien !"

===
Le modèle chinois n'est pas compatible avec nous.
Par exemple, là-bas il y a un système de point pour déterminer si on est un bon citoyen.
J’espère que ça n'arrivera jamais en France, mais on sait jamais...

On sait que la surveillance US possède les informations personnelles de tout le monde, grâce à Google, Microsoft, Apple et tout ça.
Peut-être qu'un jour la NSA et les services de surveillance Français collaboreront ensemble.
0  0 
Avatar de ShigruM
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 06/03/2019 à 19:58
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message

Le truc qui craindrait ce serait que Google remonte au gouvernement chinois la liste des utilisateurs qui ont effectué certaines requêtes (le gouvernement ferait ensuite baisser la note de civilité).
quel genre de recherche ? quand on vois ou cela nous mene cette "internet" on peu se posé des questyon
genre ceux qui font des recherches sur le fn, les curée sur la pédophilie, les magouille européennes...etc. tous le système européen bâtie est la dessus.
comme qui dirais un typeque je ne nomerais point :
Un coup de pied dans cette baraque pourrie et tout s'écroulera
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