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L'ancien président américain Donald Trump lance TRUTH Social,

Un nouveau réseau social à la gloire de Trump

Le 2021-10-21 18:11:38, par Bruno, Chroniqueur Actualités
Les médias sociaux ont joué un rôle central dans la candidature de Donald Trump à la Maison-Blanche et ont été son moyen de communication préféré en tant que président. L'ancien président américain est aujourd’hui exclu des plateformes Twitter et Facebook. L’ex-président américain est banni à vie de Twitter même s’il décide de briguer à nouveau une fonction publique. Pour continuer d’exister sur la toile, Trump a annoncé son intention de lancer sa propre plateforme de réseau social, TRUTH Social, qui, selon lui, « tiendra tête aux entreprises Big Tech » telles que Twitter et Facebook qui l'ont exclu de leurs plateformes. Il a déclaré que cette plateforme s'opposerait à la tyrannie des grandes entreprises technologiques, qu'il accuse de réduire au silence les voix opposées aux États-Unis.

Trump a annoncé la nouvelle dans un communiqué de presse mercredi, précisant que la plateforme sera ouverte aux « utilisateurs invités » pour un lancement bêta en novembre, et qu'il est prévu de la mettre à la disposition du grand public au début de l'année prochaine. TRUTH social sera le produit d'une nouvelle entreprise appelée Trump Media & Technology Group (TMTG), issue d'une fusion avec Digital World Acquisition Corp. Le groupe a déclaré qu'il cherchait à devenir une société cotée en bourse.

« Je suis impatient d'envoyer mon premier TRUTH on TRUTH Social très bientôt. TMTG a été fondé avec la mission de donner une voix à tous. Je suis enthousiaste à l'idée de commencer bientôt à partager mes pensées sur TRUTH Social et de riposter contre Big Tech », a déclaré Donald Trump. Notons que Twitter avait très souvent été critiqué d'accorder un traitement de faveur au locataire à Donald Trump, mais c'était jusqu'au 26 mai 2020, avant que Donald Trump ne publie un tweet qui a fait réagir la société de Jack Dorsey. Dans ce tweet de trop, le président américain avait affirmé que le vote par correspondance était manipulé par les démocrates qui s’en serviraient pour truquer les résultats de l’élection présidentielle de novembre 2020.


« Twitter s'immisce maintenant dans l'élection présidentielle de 2020. Ils disent que ma déclaration sur les bulletins de vote par correspondance, qui entraîneront une corruption et une fraude massives, est incorrecte, sur la base d'une vérification des faits par Fake News. Twitter étouffe complètement la liberté d'expression et en tant que président, je ne permettrai pas que cela se produise ! » Avait lancé Donald Trump, qui avait mal digéré le fait que son réseau social préféré décide désormais de le traiter comme un citoyen lambda en essayant de le remettre à l'ordre.

Suite aux nombreux débordements de Trump, le réseau social dirigé par Jack Dorsey a supprimé son compte dans un premier temps avant de décider quelques jours plus tard de le bannir définitivement. Dans la foulée, Facebook a pris la même décision, mais jusque-là, Mark Zuckerberg et les siens n'ont pas dit clairement s'il s'agit d'une suppression définitive ou si l'ex-président peut un jour revenir sur Facebook.

Ce n'est pas la première fois que Trump envisage un retour sur les réseaux sociaux. Il a notamment créé un outil de communication en ligne baptisé From the Desk of Donald J Trump, qui a été décrit comme étant un blog WordPress. 29 jours après, Trump essuie un nouvel échec. En effet, son blog n’aura duré que le temps d’un compte d’essai dans une plateforme d’hébergement. Alors que beaucoup ont vu en cela un échec, Trump et son équipe ont estimé qu'il s'agissait juste d'une tentative parmi des efforts plus larges. Jason Miller, l'assistant-principal de l'ancien locataire de la Maison-Blanche, avait toutefois confirmé aux médias américains que la page a été supprimée et ne sera pas rétablie.

L'ancien président américain Donald Trump a intenté une action en justice contre les géants de la technologie Google, Twitter et Facebook, affirmant qu'il est victime de censure. Les poursuites, déposées devant le tribunal de district américain de Miami, allèguent que les plateformes de réseaux sociaux basées en Californie ont violé le droit à la liberté d'expression garanti par le premier amendement de la Constitution américaine. Les entreprises ont jusqu'à présent maintenu leurs interdictions et suspensions à l'égard de l'ancien président, mais Facebook prévoit de revoir sa décision dans deux ans.

Les actions en justice de l'ancien président américain contiennent des allégations similaires. Une contre Facebook et son PDG Mark Zuckerberg, une contre Twitter et son PDG Jack Dorsey, et une contre Google et son PDG Sundar Pichai. « Nous allons remporter une victoire historique pour la liberté américaine et, en même temps, la liberté d'expression », avait déclaré Trump lors d'une conférence de presse sur son terrain de golf de Bedminster, dans le New Jersey. Trump a été rejoint lors de l'annonce par d'anciens responsables de l'administration Trump qui ont depuis créé l'institut à but non lucratif America First Policy Institute.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Selon vous, pourquoi cette obstination de Trump à exister sur les réseaux sociaux ?

Pensez-vous que TRUTH Social pourra rivaliser avec les Big Tech actuels ?

Quel avenir prévoyez-vous pour TRUTH Social ? Un succès ou un échec ?

Voir aussi :

Trump met un terme à son blog après 29 jours, furieux du faible nombre de lecteurs, l'ex-président aurait eu du mal à attirer des "abonnés"

Donald Trump annonce la création de sa propre plateforme de réseau social dans deux ou trois mois, l'ex-président américain vient avec pour objectif de « redéfinir le jeu dans ledit univers »

Donald Trump lance sa « plateforme de réseau social » et en fait c'est juste un blog

Twitter verrouille le compte du président Trump pendant 12 heures et l'avertit d'une suspension permanente, Facebook retire ses publications incriminées et déclare une « situation d'urgence »
  Discussion forum
134 commentaires
  • rbolan
    Membre actif
    A voir... il reste quand même fort probable que ce réseau social soit un agrégateur de personnes avec des points de vue homogènes.

    Ensuite connaissant le loulou, je pense qu'il en profitera aussi (et surtout ?) pour exploiter les données personnelles de ces utilisateurs pour s'enrichir un peu plus
  • rbolan
    Membre actif
    Pas étonnant de la part de Donald Trump : Je me sers allègrement, je me fiche totalement des règles qu'il pourrait y avoir et je vous fais un bon gros doigt d'honneur. C'est vraiment pathétique, surtout vis à vis de mastodon et de la philosophie de la plateforme. Et c'est pas comme si les règles étaient super contraignantes en plus.
    Quelle mentalité de gamin gâté pourri et quel manque de finesse...
  • rbolan
    Membre actif
    parce que sur facebook, twitter ou youtube c'est mieux ?
    beaucoup de youtuber en ont marre de la démonétisation de leurs videos pour des raisons pas toujours net.
    je vous invite à écouter la video du joueur du grenier
    .

    et récemment sur developpez.com:
    https://www.developpez.com/actu/3281...cette-censure/

    Je préfère un monde cru et truth à la Donald Trump que la censure des Gafam.
    Aujourd'hui ont peut plus montrer les tétons des femmes, on peut plus avoir un regard critique sur les musulmans, les juifs ou le climat.
    Merde quoi.
    Mon propos fait référence au fait que Donald Trump aurait violé les termes du code open source sur lesquels son réseau social est construit, le sujet de l'article.
  • escartefigue
    Modérateur
    Envoyé par Madmac
    Une obligation de prendre un vaccin expérimental est fondamentalement immoral. Surtout quand l'inventeur du vaccin vous annonce que la version commerciale est dangereuse. Et que le fabricant exige l'assurance qui ne puisse être poursuivi.
    Ces propos sont des MENSONGES et vous le savez car ils ont été démontés à de nombreuses reprises ici même et sont débunkés sur une foultitude de sites
    Vous vous complaisez dans la désinformation, c'est maladif et déséspérant
  • escartefigue
    Modérateur
    Envoyé par Stéphane le calme
    En dehors de ces problèmes techniques, le réseau social de Donald Trump, Truth Social, prétend être un espace de liberté d'expression, loin de toute discrimination politique. Et pourtant, certains de ses utilisateurs se sont plaints, sur Twitter, d'avoir été bannis pour avoir parlé des audiences du Congrès sur les émeutes du Capitole. Sur le réseau social qui a banni Donald Trump en 2021, suite à ses déclarations sur le prétendu vol de l'élection présidentielle américaine, l'ironie est donc immense.
    La surprise aurait été que ce lieu devienne un véritable espace de liberté, et plus encore, que Donald Trump eût dit la vérité.
  • DevTroglodyte
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
    Désolé, j'avais oublié que le troll ne comprend pas le second degré.
    Fallait pas le nourrir après minuit !
  • SimonKenoby
    Membre confirmé
    Cela fait déjà un moment qu'on a compris que les grands défenseurs de la liberté d'expression ont surtout envie de pouvoir dire ce qu'ils veulent sans que personne ne puissent les contredires.

    C'est comme Elon Musk, je n'y crois pas un instant a son histoire.
  • yahiko
    Rédacteur/Modérateur
    Malgré toutes les critiques qu'on a pu adresser aux réseaux sociaux mainstream comme Facebook et Twitter, qui auraient censuré à tort le gourou Trump suite à l'assaut du 6 janvier contre la démocratie, en suspendant son compte pour une durée indéterminée, je les avais personnellement trouvé très cléments jusqu'alors.

    Trump toujours borderline voire excessif dans ses propos, niant comme un malfrat le résultat d'élections à l'échelle d'un pays-continent, il avait réussi auprès de certains, y compris chez nous, à se faire passer pour la victime.

    Si ça n'avait tenu qu'à moi, son compte aurait dû être suspendu bien avant l'assaut du Capitole.

    La liberté d'expression, ça ne veut pas dire le grand n'importe quoi. Et ce nouveau réseau social qui se veut le parangon de celle-ci commence à le découvrir, assez naïvement au mieux, avec malhonnêteté au pire.
    Quand Truth, si les faits sont bien avérés, censure des utilisateurs d'un certain bord politique, ça me fait doucement rigoler, alors que Twitter et Facebook sont nettement plus neutres politiquement (ce qui n'enlèvent rien à leurs autres défauts), n'en déplaise à l'alt-right et à la complosphère.

    Mais le plus triste dans l'histoire, c'est de constater l'influence toujours importante de cet accident industriel de la démocratie.
  • Aiekick
    Membre extrêmement actif
    vu le bestiaux, a mon avis il hesitera pas a censurer ceux qui sont trop critique a son encontre.

    il est certainement plus partial que les autres.

    tout ca, au fond pour pouvoir librement débiter ces anneries comme ces bon plans contre le covid,
    ex sa fameuse ingestion de lotion hydro alcolique ...
  • esperanto
    Membre émérite
    Envoyé par calvaire
    parce que sur facebook, twitter ou youtube c'est mieux ?
    Toujours la même rengaine avec vous: dès lors que les GAFAM font des choses contestables alors ces choses ne doivent plus être contestées même faites par quelqu'un d'autre.
    Faut pas critiquer Microsoft parce que Google fait pareil, et faut pas critiquer Google parce que Microsoft fait pareil. Et maintenant faut pas critiquer Trump parce que Facebook fait pareil. CQFD

    Bon après c'est évidemment hors sujet vu que la critique du précédent intervenant portait sur le sujet de l'article, mais bon...

    Envoyé par Bruno
    Truth Social a utilisé librement le code open source de Mastodon, mais, dans ce que certains pourraient être tentés d'appeler une manœuvre classique de Trump, il semble qu'il n'ait pas mis le code à la disposition du public ni fourni aux utilisateurs une copie de la licence générale du produit : deux violations des conditions d'utilisation de Mastodon.
    Envoyé par Bruno
    « Mastodon est complètement opposé au projet et à la philosophie de Gab, qui cherche à monétiser et à mettre en plateforme des contenus racistes tout en se cachant derrière la bannière de la liberté d'expression, a déclaré Rochko dans une sortie en 2019. Mastodon reste déterminé à se dresser contre les discours de haine ; par exemple, notre nouvelle convention de serveur signifie que nous ne répertorions sur joinmastodon.org que les serveurs qui s'engagent à une modération active contre le racisme et le sexisme. »
    On est donc en présence de deux cas bien différents. Le premier (Trump) est une violation claire de la lcence d'utilisation et légitime une action en justice, et il n'a rien à voir avec la liberté d'expression. Le second n'est pas une violation de licence, mais un désaccord sur le contenu: dans ce cas, c'est conforme à la licence (qui n'a jamais interdit les propos racistes) alors la seule chose que Mastodon peut faire, c'est le déréférencement (comme Google pour les sites web et le droit à l'oubli d'ailleurs). A moins bien sûr que Gab essaie de faire croire qu'ils font partie du réseau Mastodon (lors qu'ils en ont été déréférencés et qu'ils n'ont en commun que le logiciel) ce qui serait une forme d'usurpation.

    Envoyé par micka132
    Donald a probablement sous payé quelqu'un pour qu’il se débrouille que ça marche à telle date, comme la plupart des dirigeants non tech.
    C'est vrai, on peut lui accorder le bénéfice du doute. Mais la plainte de Mastodon n'en est pas moins légitime. Quand on commande un produit on peut être jugé responsable des agissements du prestataire, quitte à se retourner contre ce dernier ensuite. Au minimum si c'est le prestataire qui a fauté, Trump devrait au moins prendre position à ce sujet.