Rappelons que Donald Trump qui aura été jusqu'ici le président américain qui a le plus utilisé Twitter avait fini par être banni à vie de la plateforme. Celui-ci a affirmé lors de l'échange que : lorsqu'un utilisateur, quel que soit sa nature ou son titre, est retiré de la plateforme, il le reste pour toujours. Indiquant ainsi Donald Trump qui a été retiré de Twitter le 8 janvier dernier le restera à vie. Le directeur financier de Twitter, Ned Segal, a confirmé que l'exclusion de Donald Trump de la plateforme était permanente, même si l'ancien président décide de briguer à nouveau une fonction publique. Dans une interview accordée mercredi à Becky Quick de "Squawk Box" sur CNBC, Segal a déclaré que toute personne « incitant à la violence » sur Twitter ne serait pas autorisée à revenir. Il a poursuivi en disant que Trump « a été retiré lorsqu'il était président, et il n'y aurait aucune différence pour toute personne qui est un fonctionnaire public une fois qu'elle a été retirée du service ».
Dans le même temps, suite à l’invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier dernier, les comptes Facebook et Instagram de Donald Trump étaient suspendus. Facebook a annoncé qu’il pourra revenir sur la plateforme, ainsi que sur Instagram, le 7 janvier 2023. Au début de l'année, Facebook avait procédé au blocage des comptes Facebook et Instagram de Donald Trump sur une durée de 24 heures. Le lendemain, Facebook s'est ravisé en optant pour un blocage d'une durée indéterminée et pendant « au moins les deux prochaines semaines, jusqu'à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée », selon les propos du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg. Ce dernier avait alors expliqué : « Les événements choquants des dernières 24 heures démontrent clairement que le président Donald Trump a l'intention d'utiliser le temps qu'il lui reste pour saper la transition pacifique et légale du pouvoir à son successeur élu, Joe Biden.
« Sa décision d'utiliser sa plateforme pour tolérer plutôt que condamner les actions de ses partisans au Capitole a à juste titre dérangé les gens aux États-Unis et dans le monde. Nous avons supprimé ces déclarations hier parce que nous avons estimé que leur effet – et probablement leur intention – serait de provoquer de nouvelles violences ».
L'Oversight Board (un groupe indépendant financé par Facebook pour examiner ses décisions les plus épineuses en matière de contenu) avait alors confirmé la sanction, estimant que les circonstances sans précédent justifiaient la mesure exceptionnelle qui a été prise. Cependant, il a précisé qu’elle ne pouvait pas être indéfinie. L'Oversight Board a critiqué la nature illimitée de la suspension, déclarant « qu'il n'était pas approprié que Facebook impose la peine indéterminée et sans norme de suspension indéfinie », rappelant que « dans les six mois suivant cette décision, Facebook doit réexaminer la sanction arbitraire qu'il a infligée le 7 janvier et décider de la sanction appropriée ».
YouTube avait également temporairement interdit le président Donald Trump de mettre sur sa chaîne de nouvelles vidéos ou des flux en direct après que des contenus antérieurs ont violé les politiques d'incitation à la violence, avait déclaré la société en début d’année. YouTube a pris des mesures à l'encontre du président Donald Trump, rejoignant un chœur de sociétés de médias sociaux limitant la présence du président sur leurs plateformes à la suite de l’émeute meurtrière qui a envahi le Capitole la semaine dernière. Le réseau social avait retiré une vidéo mise en ligne sur le compte du président Trump pour avoir violé les politiques de contenu de la société en matière d'incitation à la violence. Le compte a également été mis en "grève" et a perdu sa capacité à mettre en ligne de nouveaux contenus pendant une certaine période.
Les actions en justice de l'ancien président américain contiennent des allégations similaires. Une contre Facebook et son PDG Mark Zuckerberg, une contre Twitter et son PDG Jack Dorsey, et une contre Google et son PDG Sundar Pichai. « Nous allons remporter une victoire historique pour la liberté américaine et, en même temps, la liberté d'expression, a déclaré Trump lors d'une conférence de presse sur son terrain de golf de Bedminster, dans le New Jersey. Trump a été rejoint lors de l'annonce par d'anciens responsables de l'administration Trump qui ont depuis créé l'institut à but non lucratif America First Policy Institute.
Selon Twitter, les tweets qui ont entraîné le bannissement de Trump pour "glorification de la violence" datent du 8 janvier, soit deux jours après les émeutes dans la capitale du pays. L'émeute faisait suite à ses affirmations répétées, sans preuve, que l'élection avait été truquée en faveur de Joe Biden. Il a écrit que les "grands patriotes" qui ont voté pour lui "devaient faire entendre leur voix" et "ne seront pas méprisés ou traités injustement de quelque manière que ce soit". Dans un autre message, il avait déclaré qu'il n'assisterait pas à l'investiture du président Joe Biden.
« Il est difficile de donner un sens à cette plainte », a déclaré Paul Gowder, professeur de droit à l'université Northwestern. Pour Gowder, rien dans les poursuites « ne s'approche même de la transformation des sociétés de réseaux sociaux en acteurs gouvernementaux ». La semaine dernière, un juge fédéral de Floride a bloqué une loi récemment adoptée par l'État, qui visait à autoriser ce dernier à pénaliser les sociétés de réseaux sociaux lorsqu'elles bannissent des candidats politiques, le juge ayant déclaré que la loi était susceptible de violer le droit à la liberté d'expression.
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