Le patron d’Amazon a expliqué à ce propos : « ;L’une des choses qui se passe au sein des entreprises technologiques, c’est qu’il y a des groupes d’employés qui pensent, par exemple, que les entreprises technologiques ne devraient pas travailler avec le département de la Défense. Je pense que c’est une question très importante et les gens ont le droit d’avoir leurs opinions, mais c’est à l’équipe de haute direction qu’il revient de dire non ;».
Il faisait de toute évidence allusion aux cas de désistement d’entreprises technologiques américaines observés depuis plusieurs mois dans le cadre d’appels d’offres lancés par le DoD ou d’autres organes du gouvernement pour des projets qui touchent aux nouvelles technologies (Infrastructure Cloud, IA…).
L’un des exemples les plus probants en la matière est sans doute celui de Google, la filiale d’Alphabet ayant refusé un contrat de 10 milliards de dollars sur le Cloud avec le Pentagone en 2018 et un autre contrat dans le cadre du Project Maven prévoyant la fourniture de drones militaires au Pentagone à cause des prises de position de ses employés. Le géant du e-commerce a connu lui aussi des déboires similaires lorsque certains de ses employés ont demandé aux dirigeants de l’entreprise de mettre fin à ses relations avec les services de l’immigration et des douanes US.
Bezos a également parlé, lors de sa récente interview, du soutien apporté par la Big Tech à certaines initiatives de l’armée US, le présentant comme un enjeu clé lié à la sécurité nationale : « ;À mon avis, si les grandes entreprises technologiques veulent tourner le dos au département de la Défense, le pays est en difficulté. Ça ne peut pas arriver, c’est tout ;». Aux plus sceptiques, il a rappelé que : « ;Nous sommes les gentils. Je le crois vraiment. Et je sais que c’est compliqué, mais voulez-vous une défense nationale forte ou pas ? Je pense que oui ;».
« ;C’est à l’équipe de la haute direction de dire aux gens : Écoutez, je comprends que ce sont des questions émotionnelles, ce n’est pas grave et nous n’avons pas à être d’accord sur tout, mais c’est comme ça que nous allons faire. Nous allons soutenir le Département de la Défense ;», car « ;ce pays est important ;», a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que Bezos défend la coopération technologique entre les entreprises technologiques américaines de premier plan comme les GAFAM et le Pentagone. En octobre 2018, par exemple, il était monté aux créneaux pour confirmer qu’il prendra le contrat JEDI Cloud avec le DoD s’il lui était attribué en mettant en avant l’aspect commercial du partenariat et en présentant sa collaboration avec le Pentagone comme une décision patriotique.
Malheureusement, de l’eau a coulé sous les ponts depuis et quelques tensions se sont installées dans les relations entre l’administration Trump et Amazon depuis que le Pentagone a accordé à Microsoft le contrat sur le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) qui couvrira toutes les branches de l’armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense. Le mois dernier, Amazon qui conteste toujours cette attribution de marché a officiellement porté plainte contre le Pentagone, alléguant un parti pris incontestable de la part du gouvernement - et du président américain Donald Trump en particulier - dans le cadre de la procédure d’attribution de ce marché de grande envergure.
Source : Youtube
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