D'ici fin 2019, Amazon aura complètement abandonné les bases de données d'Oracle,
Selon le PDG d'Amazon Web Services
Le 2018-11-29 10:55:07, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
Commencée il y a 4 à 5 ans, la migration d’Amazon vers ses propres infrastructures continue et serait en voie de se terminer. Selon CNBC, la transition serait complètement achevée d’ici fin 2019 en ce qui concerne les bases de données, d’après les déclarations du PDG d’Amazon Web Services, Andy Jassy. En août dernier, Amazon a annoncé qu’il envisageait d'abandonner complètement les SGBD et services d'Oracle d'ici 2020. En effet, l’émergence d'Amazon en tant que fournisseur majeur de technologie de centre de données a transformé un grand nombre de ses fournisseurs de longue date, y compris Oracle, en rivaux redoutables.
Certaines raisons ont emmené Amazon à vouloir abandonner les produits Oracles et à migrer vers ses propres produits concurrents. En effet, selon le géant du commerce de détail en ligne, la technologie de base de données de son fournisseur n’est plus capable d’évoluer pour suivre l’élargissement des produits et services qu’Amazon offre à sa clientèle.
Amazon doit cette performance à l'expansion d'Amazon Web Services qui lui a, par ailleurs, permis de surclasser Alphabet en début d’année pour devenir la deuxième entreprise cotée en bourse la plus importante au monde. Au second trimestre de cette année, AWS a enregistré une croissance de 49 % et en septembre dernier, Amazon a franchi le cap des 1000 milliards de dollars en capitalisation boursière, un mois après que le géant Apple ait réalisé cet exploit, alors que les résultats d’Oracle stagnent et les actions continuent de chuter.
Aussi, Amazon abandonne les produits Oracle, comme d’autres entreprises l’ont fait, à cause des frais de licence exorbitants qu’impose Oracle à ses clients et la technique de vente agressive adoptée par le fournisseur.
Amazon a décidé de basculer vers ses propres infrastructures maintenant qu’il est un acteur majeur du cloud computing et de laisser tomber les services d’Oracle. Il a développé également des produits concurrents, notamment Redshift, Aurora et DynamoDB. En début novembre, le secteur de consommation d’Amazon a désactivé son entrepôt de données Oracle après avoir migré les données du secteur vers son infrastructure en nuage, notamment vers Redshift.
Amazon a réitéré sa volonté d’abandonner les produits Oracle, selon un article de CNBC du mercredi dernier. Selon le PDG d’Amazon Web Services, la migration se passe plutôt bien du côté des bases de données. D’ici la fin de cette année, la quasi-totalité des bases de données d'Amazon qui fonctionnaient sur Oracle seront plutôt sur une base de données Amazon, selon Jassy. « Nous avons pratiquement terminé d'abandonner Oracle du côté de la base de données », a déclaré Jassy mercredi à Jon Fortt de CNBC, lors d'une interview. « Et je pense que fin 2019 ou mi-2019, nous aurons terminé. », a-t-il ajouté.
Cette migration est à la base d’une certaine hostilité entre le géant mondial du commerce électronique de détail et le leader des bases de données sur site. La guerre des mots a commencé avec le lancement d’Aurora, le service de base de données relationnelle d’Amazon ainsi qu’un outil permettant aux entreprises de déplacer des bases de données vers le cloud qui visent le marché d’Oracle et qui attitreraient déjà certains de ses clients.
Mais cela n’empêche pas Amazon de continuer à réduire sa dépendance d’Oracle pour ses besoins en données et d’utiliser plutôt ses propres services. 88 % des bases de données Amazon qui fonctionnaient sur Oracle le seront sur Amazon DynamoDB ou Amazon Aurora d’ici janvier, a déclaré Jassy. 97 % des « bases de données stratégiques » fonctionneraient sur DynamoDB ou Aurora d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté.
Le mouvement d’abandon des produits et services d’Oracle s’étend à plusieurs autres entreprises. Le fournisseur de bases de données et d’applications, SAP SE, est en train de faire migrer progressivement ses données vers ses propres infrastructures.
La société d'exploration pétrolière et gazière Halliburton, le fabricant de jouets Mattel et le fournisseur d'électricité Edison Southern California, ont également rejeté, en mai dernier, les offres de services cloud proposées par Oracle.
Source : CNBC
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Certaines raisons ont emmené Amazon à vouloir abandonner les produits Oracles et à migrer vers ses propres produits concurrents. En effet, selon le géant du commerce de détail en ligne, la technologie de base de données de son fournisseur n’est plus capable d’évoluer pour suivre l’élargissement des produits et services qu’Amazon offre à sa clientèle.
Amazon doit cette performance à l'expansion d'Amazon Web Services qui lui a, par ailleurs, permis de surclasser Alphabet en début d’année pour devenir la deuxième entreprise cotée en bourse la plus importante au monde. Au second trimestre de cette année, AWS a enregistré une croissance de 49 % et en septembre dernier, Amazon a franchi le cap des 1000 milliards de dollars en capitalisation boursière, un mois après que le géant Apple ait réalisé cet exploit, alors que les résultats d’Oracle stagnent et les actions continuent de chuter.
Aussi, Amazon abandonne les produits Oracle, comme d’autres entreprises l’ont fait, à cause des frais de licence exorbitants qu’impose Oracle à ses clients et la technique de vente agressive adoptée par le fournisseur.
Amazon a décidé de basculer vers ses propres infrastructures maintenant qu’il est un acteur majeur du cloud computing et de laisser tomber les services d’Oracle. Il a développé également des produits concurrents, notamment Redshift, Aurora et DynamoDB. En début novembre, le secteur de consommation d’Amazon a désactivé son entrepôt de données Oracle après avoir migré les données du secteur vers son infrastructure en nuage, notamment vers Redshift.
Amazon a réitéré sa volonté d’abandonner les produits Oracle, selon un article de CNBC du mercredi dernier. Selon le PDG d’Amazon Web Services, la migration se passe plutôt bien du côté des bases de données. D’ici la fin de cette année, la quasi-totalité des bases de données d'Amazon qui fonctionnaient sur Oracle seront plutôt sur une base de données Amazon, selon Jassy. « Nous avons pratiquement terminé d'abandonner Oracle du côté de la base de données », a déclaré Jassy mercredi à Jon Fortt de CNBC, lors d'une interview. « Et je pense que fin 2019 ou mi-2019, nous aurons terminé. », a-t-il ajouté.
Cette migration est à la base d’une certaine hostilité entre le géant mondial du commerce électronique de détail et le leader des bases de données sur site. La guerre des mots a commencé avec le lancement d’Aurora, le service de base de données relationnelle d’Amazon ainsi qu’un outil permettant aux entreprises de déplacer des bases de données vers le cloud qui visent le marché d’Oracle et qui attitreraient déjà certains de ses clients.
Mais cela n’empêche pas Amazon de continuer à réduire sa dépendance d’Oracle pour ses besoins en données et d’utiliser plutôt ses propres services. 88 % des bases de données Amazon qui fonctionnaient sur Oracle le seront sur Amazon DynamoDB ou Amazon Aurora d’ici janvier, a déclaré Jassy. 97 % des « bases de données stratégiques » fonctionneraient sur DynamoDB ou Aurora d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté.
Le mouvement d’abandon des produits et services d’Oracle s’étend à plusieurs autres entreprises. Le fournisseur de bases de données et d’applications, SAP SE, est en train de faire migrer progressivement ses données vers ses propres infrastructures.
La société d'exploration pétrolière et gazière Halliburton, le fabricant de jouets Mattel et le fournisseur d'électricité Edison Southern California, ont également rejeté, en mai dernier, les offres de services cloud proposées par Oracle.
Source : CNBC
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kilroyFRMembre éprouvéOui (petite parenthese) vecu a titre personnel dans une association (internationale) a laquelle j'appartiens.
On est passé d'une solution avec hebergement classique (serveurs chez BigDaddy) a plusieurs centaines de $ a l'année a une solution complete toute hebergée dans AWS a 10 000 $ sur 3 ans.
Maintenant on est ferré chez eux et finalement toutes les technos et autres elements technos mis en avant sur lequel nos admins ont bavé ne sont pas exploités (faut de temps et d'investissement perso pour s'y former).
Ca nous coute un bras par an et pour le moment on est dans une fuite en avant. Une gabegie financiere tout ca pour s'etre fait berné par des potentiels besoins (qu'on n'avait pas et qu'on n'aura jamais). Tous les ans les membres de l'assoc (plusieurs 10aine de milliers de membres heureusement se cotisent pour financer le monstre).
Plus aucun autonomie; on maitrisait tout, on ne maitrise plus rien. Amazon ne vaut pas mieux que les autres.le 29/11/2018 à 13:32 -
kilroyFRMembre éprouvéPetite guguerre d'egos entre eux, c'est de la comm legitime, ils se trouvent concurrents.
Est-ce que pour autant ca poussera un client oracle lambda a passer a dynamodb ou autre, pas certain; car les memes problemes de couts, hebergement etc restent probables (on l'a vecu sur tentative de passage vers sqlserver).
On est toujours chez oracle, ca rassure nos clients plutot que de mettre des BDD autres (mongodb ou autre).
Sur des projets a plusieurs millions, les licences sont une paille (comme pour les vendeurs de voitures ou de canapés, les reductions appliquées (80% pour nos projets)) (et la garantie de faire migrer des données 10-20 ans apres est reelle puisqu'on l'a vecu sur plusieurs dizaines de projets sans se poser de questions tout en tirant partie des nouvelles fonctionnalités/gains de perfs).le 29/11/2018 à 11:19 -
pachotExpert éminentOui. Et vers n'importe quelle platforme, Cloud ou on-premises. Passer sur des solutions propiétaires AWS impose de rester sur le cloud.le 29/11/2018 à 11:31
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SQLproRédacteurIl est difficile de dire cela. Chaque SGBDR a des spécificités et fait plus ou moins biens les choses. Par exemple Oracle sait très mal gérer les collations (les fameux... fumeux ??? ... NLS) et tente enfin de respecter la norme SQL avec une solution embryonnaire à base de collation depuis peu, mais manquant singulièrement des principales "features" sur le sujet, tandis que MS SQL Server fait cela depuis la version 7 datant de plus de 20 ans et implémentant près de 4 000 collations différentes.
À contrario, MS SQL Server est incapable de concevoir des contraintes UNIQUE multi NULLs alors que l'unicité ne peut porter que sur les valeurs !
Reste que vous présentez ça comme une évidence depuis toujours alors que NoSql s'est développé à une époque où les indexes filtrés étaient impossibles en sql.
Le reste des features est un peu encombrant dans cette conversation.
A eux seuls les indexes filtrés justifient les problèmes d'Oracle (sujet de l'article).
300 milliards de lignes est effectivement un volume auquel j'ai affaire sous Oracle.
EDIT
Avec le NoSQL il faut plusieurs moteurs et plusieurs bases pour gérer tout cela à la fois...
On ne développe pas en NoSQL pour cloner les features d'un SGBD concurrent ! Il ne s'agit pas de participer à la grande bataille des SGBD mais de faire tourner un SI qui a ses propres besoins. Ces tâches sont conçues spécifiquement avec une certaine créativité... Si vous me permettez, je n’achèterai sans doute jamais de SGBDR parce que je contourne les limites de ceux qui existent. Bien sûr, je peux me tromper et "tomber" pour SQL server mais je crains un peu de ne plus pouvoir travailler sans ensuite et d'être obligé de demander à mes clients d'ouvrir un compte hotmail pour activer leur SI ...
EDIT
Finalement, les deux grands éditeurs de SGBD se ressemblent. Au début, ils sont sympas et souriants. Ensuite ils vous demandent de payer des choses, puis d'afficher leur logo sur votre porte. Enfin , ils vous expliquent que vous ne seriez rien sans eux et qu'à ce titre, votre boite leur appartient un peu. N'est-ce pas exactement ce qu'on reproche à l'un d'eux ici ?
A +le 16/10/2019 à 15:35 -
CoderInTheDarkMembre émérite"Tous les travers de Java", c'est déjà le troll du vendredi.
En même temps Java et .Net sont proches.
Et depuis Java 8 il n'est plus à la remorque de .Net, le pire était la version 5 qui copiait collait de nombreux éléments de .Net
Ce n'est pas un peu subjectif comme avis ?
A part ça c'est facile de passer de Java à .Net ?
Je me rensigne au cas où.
J'en ai fais très peu.
J'ai trouvé la syntaxe un peu plus concise.
Mais bon la force d'un langage ce sont ses frameworks, et j'en ai pas utilisé.
Je vais peut être retourner à PHP, si Java coule.
J'avais bien aimé faire du Synfony 2, et en plus depuis PHP 7 le modèle objet est plus rigoureux.
Mais j'ai du temps avant que le ciel me tombe sur la têtele 18/10/2019 à 15:52 -
StringBuilderExpert éminentle 22/10/2019 à 15:16
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rawsrcExpert éminent séniorle 29/11/2018 à 11:29
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darklinuxMembre extrêmement actifC ' est un vrai désaveux pour Oracle , non seulement Amazon à réussi à le faire , mais de surcroit , cela prouve que le SGBD est solide au possiblele 16/10/2019 à 16:21
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SQLproRédacteurIl faut relire l'excellent ouvrage intitulé "Quelle est la différence entre Dieu et Larry Ellison" :
https://www.amazon.com/Difference-Be.../dp/0060008768
Pour comprendre pourquoi ce mythomane a conduit sa propre boite à sa perte….
Parmi les faits incroyables et qui montre bien que depuis 2 décennies Oracle est mauvais on aura un éclairage avec ces commentaires :
https://www.scriptol.fr/logiciel/ora...entreprise.php
L'autre coup de grâce a été donné avec le benchmark TPC- C (benchmark datant de 1992 et totalement obsolète qu'Oracle à interdit au TCP de fermer) avec le chinois Alibaba et son SGBD OceanBase, bâtant le record en doublant les performances….
http://www.tpc.org/tpcc/results/tpcc...ic_results=yes
Et puis, il faudrait songer sérieusement à lui faire prendre sa retraite au vieux Larry (75 ans maintenant). Le monde bouge, et à 75 balais, on peut quand même s'imaginer que le gars est un poil rouillé, non ?
Tiens, je n'ai pas regardé le board d'Oracle, va savoir c'est peut-être un EHPAD
Et on ne compte plus les entreprises qui se débarrassent totalement d'Oracle : l'Oréal, Servier, ...
Même le CIGREF invite ses membres à fuir Oracle….
Bref, la fin d'Oracle serait-elle proche ?
A +le 16/10/2019 à 19:25 -
al1_24ModérateurLa question fondamentale étant :
.Net est-il aussi portable et multi-OS que Java ?le 18/10/2019 à 17:01