
et exhorte les législateurs à accroitre la surveillance
Jack Poulson, chercheur de Google jusqu’à sa démission en août dernier, avertit dans une lettre les législateurs américains contre les « projets inquiétants » que Google serait en train d’envisager de mettre en place en Chine. Dans sa lettre, il informe que l’entreprise serait en train de travailler sur un produit dont l’objectif est d’aider le gouvernement chinois à censurer et surveiller la population en ligne. Le produit aurait été baptisé « Dragonfly ».
La lettre explique que l’entreprise travaillerait sur une liste noire de censure, une interface prototype conçue pour permettre à une entreprise partenaire du gouvernement chinois de rechercher des historiques de recherche d’un utilisateur sur la base du numéro de téléphone de ce dernier et un code explicite garantissant que les utilisateurs chinois ne reçoivent que les données approuvées par le gouvernement chinois. Ce à quoi, Ben Gomes, le responsable de la recherche chez Google, répondit qu’aucun projet du genre n’est en cours. « Nous ne sommes pas près de lancer un produit de recherche en Chine », ajoute-t-il.
Jack Poulson
L’ex-chercheur de Google continue en disant que les législateurs doivent accroître la transparence et la surveillance mise en place sur Google et sur toute l’industrie IT. Il proclame l’existence d’un « vaste processus de prise de décisions inexplicables ». Il attire également l’attention des législateurs sur les termes de l’accord fédéral entre Google et la Federal Trade Commission en 2011. Il rappelle que Google doit, entre autres, se soumettre à des audits de confidentialité réguliers.
L’entreprise doit également se soumettre à un programme complet de confidentialité comprenant des examens de tous ses produits avant leur commercialisation. Après que Dragonfly ait été révélé au public, plusieurs personnes ont élevé la voix pour faire comprendre qu’elles avaient travaillé sur le code de Dragonfly sans avoir bien compris le projet ou ses implications. Les examinateurs de confidentialité assignés à Google ont déclaré que des informations pertinentes sur Dragonfly leur ont été cachées.
Keith Enright, le responsable de la confidentialité chez Google, a nié toutes ces allégations et déclaré que Google n’était pas près de lancer un produit en Chine. « Si nous devions, en fait, finaliser un plan pour lancer un produit de recherche en Chine, mon équipe serait activement engagée. Nos contrôles de confidentialité et de sécurité seraient respectés et tout projet ou produit de ce type suivrait et serait cohérent avec nos valeurs en matière de confidentialité et de protection des données », déclare-t-il.
Dans un billet de blog, il poursuit : « Les utilisations novatrices des données ne devraient pas être présumées illégales simplement parce qu’elles sont sans précédent, mais les organisations doivent prendre en compte et atténuer les dommages potentiels. Cela implique de faire particulièrement attention aux informations sensibles susceptibles de présenter un risque important. Pour permettre aux organisations d’élaborer des mesures d’atténuation efficaces, les régulateurs doivent être clairs sur ce qui constitue un préjudice ». Toujours dans sa posture de déni, Google a publié lundi un cadre de législation sur la protection de la vie privée qui décrit aux législateurs comment l’entreprise considère son rôle dans la protection des données.

Source : NYT
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