Le CEO de Google refuse de s'exprimer devant le Sénat américain sur l'ingérence russe
Lors des élections US de 2016
Le 2018-09-04 10:56:45, par Bill Fassinou, Chroniqueur Actualités
Les rumeurs selon lesquelles la Russie aurait tenté de manipuler les élections américaines de 2016 n’ont cessé de grandir pour finalement devenir des accusations en bonne et due forme. 12 officiers russes ont été officiellement accusés d’avoir fait influence sur le public électoral américain en piratant le quartier général du camp démocrate et en divulguant des conversations mail de la candidate Hillary Clinton.
Poutine aurait même donné des instructions spéciales ordonnant de pirater les élections américaines, selon la CIA qui dit avoir intercepté lesdites instructions. Ayant donc identifié les raisons exogènes, les USA s’intéressent désormais aux raisons endogènes. Il faut comprendre ce qui n’a pas fonctionné à l’intérieur du pays pour s’assurer que même si l’envie prenait à un autre pays de réessayer d’influencer les élections US, il n’y arriverait pas. Et pour ce faire, Facebook, Google, Twitter et d’autres géants de la tech doivent être en mesure de garantir leur capacité à empêcher toute tentative d’influence électorale sur leurs plateformes.
C’est donc dans cette optique que le Sénat a envoyé une invitation à Facebook, Twitter et Google pour que les responsables de ces trois titans viennent s’exprimer sur ce qui s’est passé en 2016 et sur ce qu’ils comptent faire pour que cela ne se reproduise pas. A cette invitation, Facebook et Twitter ont répondu en décidant d’envoyer respectivement Sheryl Sandberg (COO de Facebook) et Jack Dorsey (CEO de Twitter). Le CEO de Google, quant à lui, a décliné l’invitation et proposé d’envoyer Kent Walker, avocat et vice-président des affaires mondiales chez Google.
« Il y a des chances pour qu'il y ait une chaise vide là-bas. Et je pense que beaucoup plus de questions auraient pu être traitées s’ils envoyaient un décideur supérieur et pas simplement leurs avocats », a déclaré le sénateur démocrate de Virginie Mark Warner qui est également vice-président du comité sénatorial. Aucune précision n’a été donnée quant à la raison pour laquelle ni Sundar Pichai (CEO de Google) ni Larry Page (CEO d’Alphabet Inc.) ne se présenteront au Sénat.
Il faut préciser qu’en ces temps troubles où les leaders de la tech font face à controverse sur controverse, Google s’est toujours arrangé pour contourner les zones de turbulences. Google Search est le moteur de recherche dominant, YouTube est le site de diffusion vidéo le plus populaire, Google Chrome est le navigateur le plus populaire et Android est le système d'exploitation sous lequel est livrée la majeure partie des mobiles qui ne viennent pas de chez Apple. Par ses services, Google est l'une des entreprises de tech les plus lucratives au monde.
Et ce sont les données personnelles d’utilisateur qui génèrent la flopée de milliards qui font le chiffre d’affaires de Google, puisque grâce à sa kyrielle de services, l'entreprise utilise les données que vous fournissez pour cibler les annonces en fonction de votre emplacement, de vos vidéos, de vos requêtes et de vos achats avec votre carte de crédit. Et il est encore plus indiscutable pour le Wall Street Journal que Google ne prend pas de réelles mesures efficaces sur ses services pour contrôler l’accès de tiers aux comptes utilisateurs.
Et pourtant, Google est bien moins inquiété que Facebook, par exemple, qui a pourtant pris ses responsabilités, reconnu ses erreurs et pris l’engagement de ne pas les laisser se reproduire. Pis encore, exactement comme l’an dernier, les responsables de Google se préparent à envoyer leur avocat débiter un bon vieux laïus juridique plutôt que de prendre leurs responsabilités devant le Sénat.
La position de Google au sommet de la chaîne alimentaire de son domaine ne fait donc absolument aucun doute. Et, c’est pour cette raison que l’entreprise devrait réellement songer à envoyer un vrai responsable décisionnaire au Sénat. L’entreprise doit convaincre les USA qu’elle fera tout pour empêcher que ses plateformes soient employées à des fins visant à porter atteinte au pays. Elle doit également expliquer comment elle compte s’y prendre. Il faut donc que Google prenne ses responsabilités au sérieux et voie le bien-fondé d’envoyer son leader répondre aux questions qui taraudent les esprits depuis 2016, exactement comme Facebook l’a fait avec Mark Zuckerberg qui a déjà été entendu par le Sénat ou encore comme Twitter l’a fait avec Jack Dorsey pour l’affaire du théoricien du complot Alex Jones.
De nombreux internautes se sont prononcés sur la question et la tendance générale se dégageant de leurs interventions est assez surprenante. Globalement, ils trouvent que les sénateurs sont si « analphabètes » en matière de technologie qu’ils ne savent même pas quelle question poser pour obtenir les réponses dont le peuple a besoin. Un autre avis intéressant explique le refus du CEO de Google de se présenter au Sénat en disant qu’il vaut mieux envoyer une personne familière avec le sujet plutôt que le premier responsable qui ne l’est pas forcement, puisqu’il doit piloter toutes les activités et n’a donc pas le temps de s’appesantir sur un seul sujet, aussi important soit-il.
Source : CNBC
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Pour quelle raison le CEO de Google refuse de se présenter au Sénat ?
Est-ce un choix judicieux que Google décide d’envoyer qu’un avocat au Sénat ? Pourquoi ?
Voir aussi
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Poutine aurait même donné des instructions spéciales ordonnant de pirater les élections américaines, selon la CIA qui dit avoir intercepté lesdites instructions. Ayant donc identifié les raisons exogènes, les USA s’intéressent désormais aux raisons endogènes. Il faut comprendre ce qui n’a pas fonctionné à l’intérieur du pays pour s’assurer que même si l’envie prenait à un autre pays de réessayer d’influencer les élections US, il n’y arriverait pas. Et pour ce faire, Facebook, Google, Twitter et d’autres géants de la tech doivent être en mesure de garantir leur capacité à empêcher toute tentative d’influence électorale sur leurs plateformes.
C’est donc dans cette optique que le Sénat a envoyé une invitation à Facebook, Twitter et Google pour que les responsables de ces trois titans viennent s’exprimer sur ce qui s’est passé en 2016 et sur ce qu’ils comptent faire pour que cela ne se reproduise pas. A cette invitation, Facebook et Twitter ont répondu en décidant d’envoyer respectivement Sheryl Sandberg (COO de Facebook) et Jack Dorsey (CEO de Twitter). Le CEO de Google, quant à lui, a décliné l’invitation et proposé d’envoyer Kent Walker, avocat et vice-président des affaires mondiales chez Google.
« Il y a des chances pour qu'il y ait une chaise vide là-bas. Et je pense que beaucoup plus de questions auraient pu être traitées s’ils envoyaient un décideur supérieur et pas simplement leurs avocats », a déclaré le sénateur démocrate de Virginie Mark Warner qui est également vice-président du comité sénatorial. Aucune précision n’a été donnée quant à la raison pour laquelle ni Sundar Pichai (CEO de Google) ni Larry Page (CEO d’Alphabet Inc.) ne se présenteront au Sénat.
Il faut préciser qu’en ces temps troubles où les leaders de la tech font face à controverse sur controverse, Google s’est toujours arrangé pour contourner les zones de turbulences. Google Search est le moteur de recherche dominant, YouTube est le site de diffusion vidéo le plus populaire, Google Chrome est le navigateur le plus populaire et Android est le système d'exploitation sous lequel est livrée la majeure partie des mobiles qui ne viennent pas de chez Apple. Par ses services, Google est l'une des entreprises de tech les plus lucratives au monde.
Et ce sont les données personnelles d’utilisateur qui génèrent la flopée de milliards qui font le chiffre d’affaires de Google, puisque grâce à sa kyrielle de services, l'entreprise utilise les données que vous fournissez pour cibler les annonces en fonction de votre emplacement, de vos vidéos, de vos requêtes et de vos achats avec votre carte de crédit. Et il est encore plus indiscutable pour le Wall Street Journal que Google ne prend pas de réelles mesures efficaces sur ses services pour contrôler l’accès de tiers aux comptes utilisateurs.
Et pourtant, Google est bien moins inquiété que Facebook, par exemple, qui a pourtant pris ses responsabilités, reconnu ses erreurs et pris l’engagement de ne pas les laisser se reproduire. Pis encore, exactement comme l’an dernier, les responsables de Google se préparent à envoyer leur avocat débiter un bon vieux laïus juridique plutôt que de prendre leurs responsabilités devant le Sénat.
La position de Google au sommet de la chaîne alimentaire de son domaine ne fait donc absolument aucun doute. Et, c’est pour cette raison que l’entreprise devrait réellement songer à envoyer un vrai responsable décisionnaire au Sénat. L’entreprise doit convaincre les USA qu’elle fera tout pour empêcher que ses plateformes soient employées à des fins visant à porter atteinte au pays. Elle doit également expliquer comment elle compte s’y prendre. Il faut donc que Google prenne ses responsabilités au sérieux et voie le bien-fondé d’envoyer son leader répondre aux questions qui taraudent les esprits depuis 2016, exactement comme Facebook l’a fait avec Mark Zuckerberg qui a déjà été entendu par le Sénat ou encore comme Twitter l’a fait avec Jack Dorsey pour l’affaire du théoricien du complot Alex Jones.
De nombreux internautes se sont prononcés sur la question et la tendance générale se dégageant de leurs interventions est assez surprenante. Globalement, ils trouvent que les sénateurs sont si « analphabètes » en matière de technologie qu’ils ne savent même pas quelle question poser pour obtenir les réponses dont le peuple a besoin. Un autre avis intéressant explique le refus du CEO de Google de se présenter au Sénat en disant qu’il vaut mieux envoyer une personne familière avec le sujet plutôt que le premier responsable qui ne l’est pas forcement, puisqu’il doit piloter toutes les activités et n’a donc pas le temps de s’appesantir sur un seul sujet, aussi important soit-il.
Source : CNBC
Et vous ?
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goomazioMembre chevronnéCe qu'ils font est pareil, ils bloquent des comptes, ils en ferment, ils censurent. Ils interdisent aussi.Oui, que la Terre est plate, que l'Evolution c'est de la *biip*, etc. Ca n'en fait pas pour autant des vérités, ni n'autorise les gens à vouloir imposer ces pensées. Le monde n'est pas une gigantesque secte !En fait dans l'absolu tu as raison: les gens, qui sont doués de discernement, savent en général trier le vrai du faux, surtout quand ce qu'on leur annonce entre tant en contradiction avec les faits ou avec l'histoire.Le problème, c'est le début de la phrase: "les gens, qui sont doués de discernement..." 40 ans de Culture Télé et 10 ans de Culture Réseaux Sociaux ont largement fait disparaitre ce qui pouvait vaguement exister auparavant dans ce domaine et ce que les progrès des siècles passés avaient commencé à faire émerger.Et donc oui, ces avis nocifs qui mettent en danger le fonctionnement de pays entiers et dont il parait qu'ils reposent sur pas grand chose de factuel ou de réel, devraient peut-être être un peu plus filtrés... ou discernés
le 07/09/2018 à 10:10 -
hotcryxMembre extrêmement actif"Poutine aurait même donné des instructions spéciales ordonnant de pirater les élections américaines,"
Depuis quand les journalistes parlent au conditionel ???
Tout journaliste doit parler de faits en vérifiant ses sources ou bien se taire.le 04/09/2018 à 11:37 -
macslanMembre éclairéattention le mot théorie dans le monde scientifique n'a pas la même signification que dans le monde de tout les joursle 10/09/2018 à 10:05
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sebastianoMembre extrêmement actifVous ne lisez pas la presse ? 3/4 des articles dénonçant des faits sont tournés au conditionnel. Ce qui est logique, il y a une différence entre être accusé et être coupable.le 04/09/2018 à 15:38
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shadowmoonMembre émériteOui et c'est surtout pour éviter que les personnes (physiques ou morales) concernées "contre-attaquent" avec une plainte en diffamation.le 04/09/2018 à 16:41
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NeckaraInactifEt ce n'est pas comme si on lui avait déjà répété, et rerépété...
Je crois surtout qu'il en a "rien à foutre" de ce qu'on peut lui dire.le 10/09/2018 à 10:18 -
Ryu2000Membre extrêmement actifNon mais il faut arrêter avec ces histoires de "complotisme"...
C'est quoi cette excuse à 2 balles de la part des démocrates ? Tout mettre sur le dos de quelques publications sur Facebook et Twitter, ça n'a aucun sens, soyez sérieux 5 minutes...
Il y avait infiniment plus de publications pro Hillary que de publications pro Trump.
Les médias "complotiste" sont beaucoup moins visible que les médias officiels.
L’élection de Trump c'est les russes, le Brexit c'est les russes, l'alliance du M5S et de la Ligue en Italie c'est les russes, etc.
Ça ne tient pas debout.
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Maintenant Youtube, Twitter et Facebook censurent à fond.
Le 07 Aout :
Alex Jones censuré : comment le roi des complotistes s’est mis les géants du Web à dos
Facebook, YouTube, Apple et Spotify ont mis au ban lundi cette figure médiatique affiliée à l’extrême droite et à Donald Trump.
Twitter bannit à son tour le complotiste américain Alex Jonesle 07/09/2018 à 7:58 -
Ryu2000Membre extrêmement actifLes gens sont libre de croire ce qu'ils veulent.
Personnellement je pense que ceux qui disent que la terre est plate le font juste pour faire chier les gens qui s'énervent quand ils entendent ça.
Tout le monde sait que la terre est un peu près sphérique.
Enfin bref on s'en fout, si des gens veulent penser que la terre est plate, ils font bien ce qu'ils veulent ce n'est pas un danger.
Ils ne vont rien provoquer de grave...
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Et comme on dit dans "théorie de l'évolution" il y a le mot "théorie"
Personnellement je pense que les mutations ne sont pas totalement aléatoire.
Quand un nouvel individu est mieux adapté aux conditions local, ce n'est pas 100% grâce à l'aléatoire. (j'ai le droit de penser ça si je le veux, qu'est-ce que ça peut vous faire aussi bien ?)
Il faut être tolérant, ou mieux : en avoir rien à foutre de l'opinion des autres.
Pourquoi s'énerver parce que quelqu'un pense quelque chose ?
Tant qu'il n'y a pas d'action violente derrière.le 07/09/2018 à 10:00 -
Ryu2000Membre extrêmement actifAh ben non je le connais pas le type...
Mais c'est pour le principe de la censure. (vous dites que les sites ne font rien contre la censure)
Il y a la liberté d’expression ou bien ?
Je vais dire la phrase qui n'existe pas en réalité (Voltaire n'a jamais dit ça) : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire".
C'est pas parce qu'on est pas d'accord avec quelqu'un qu'on doit le faire taire.
Surtout que si on couple avec ça :
"Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer."
À chaque fois qu'il y a une censure ça peut attirer du monde.
Parfois en essayant de faire taire quelqu'un tu lui fais de la pub.
Est-ce qu'il incite à la violence le gars ?
Est-ce qu'il demande aux gens d'agresser d'autres gens ?
En France il y a la "loi Fabius-Gayssot” donc je n'ai pas envie d'entrer là dedans.
Mais en gros aux USA t'as une liberté d'expression totale et t'as le droit de penser ce que tu veux.
Apparemment aux USA il n'y a pas de limite :
Parti nazi américain
Le Parti nazi américain (en anglais American Nazi Party) est un parti néonazi fondé le 8 mars 1959 par George Lincoln Rockwell. Ayant son siège à Arlington en Virginie (États-Unis), l'organisation fonde son idéologie principalement sur les principes et la politique du Parti national-socialiste des travailleurs allemands, le parti nazi de l’Allemagne du Troisième Reich.
Le Parti nazi dispose d'un lobbyiste au Congrès fédéral à Washington D.C., John Bowles, depuis 2012.le 07/09/2018 à 8:40 -
ThornaMembre éprouvéOui, que la Terre est plate, que l'Evolution c'est de la *biip*, etc. Ca n'en fait pas pour autant des vérités, ni n'autorise les gens à vouloir imposer ces pensées. Le monde n'est pas une gigantesque secte !
En fait dans l'absolu tu as raison: les gens, qui sont doués de discernement, savent en général trier le vrai du faux, surtout quand ce qu'on leur annonce entre tant en contradiction avec les faits ou avec l'histoire. Le problème, c'est le début de la phrase: "les gens, qui sont doués de discernement..." 40 ans de Culture Télé et 10 ans de Culture Réseaux Sociaux ont largement fait disparaitre ce qui pouvait vaguement exister auparavant dans ce domaine et ce que les progrès des siècles passés avaient commencé à faire émerger.
Et donc oui, ces avis nocifs qui mettent en danger le fonctionnement de pays entiers et dont il parait qu'ils reposent sur pas grand chose de factuel ou de réel, devraient peut-être être un peu plus filtrés... ou discernés
Mais la discussion n'a aucun intérêt : non seulement ils racontent de la *biip* au congrès américain qui ne s'en rend même pas compte, comme l'essentiel de la population, mais ils se moquent totalement de l'Europe et du reste du monde (sauf des 1,5 milliards de consommateurs chinois pour lesquels, tiens, c'est bizarre, ils sont prêts à filtrer tout ce qu'on leur demande, que ce soit en rapport avec la réalité ou pas !), et donc rassure-toi : ils ne sont pas prêts d'interdire quoi que ce soit sur nos réseaux !le 07/09/2018 à 9:37