
Google a confirmé donc cette pratique et semble ne pas être prêt à faire marche arrière. Seulement, cette histoire n’est pas passée inaperçue, et le géant de la recherche pourrait faire face à une action collective vue l’étendue et l’ampleur de la base d’utilisateurs de ces services.
Après les expositions de ces faits, Google a été aussitôt attaqué en justice par un homme en Californie. Dans cette poursuite déposée au tribunal fédéral de Californie, les avocats de Napoleon Patacsil allèguent que la société californienne a violé le California Invasion of Privacy Act et le droit constitutionnel à la confidentialité garanti par l’État.
À travers cette action, le plaignant espère qu’il va monter une action de groupe, et réunir tous les utilisateurs qui auraient désactivé l’historique de localisation et ont vu leurs déplacements enregistrés par Google contre leur volonté. Les enjeux de cette poursuite sont élevés surtout qu’Android et iOS comptent tous les deux des millions d’utilisateurs aux États-Unis. Mais avant, il faut qu’un juge décide s’il s’agit d’une action collective ou non, un processus qui devrait prendre des mois, voire plus.
Jusqu’au 13 août, c’est à dire le jour de la publication de l’article de The Associated Press, la politique de confidentialité de Google indiquait que l’utilisateur peut désactiver l’Historique de Localisation à tout moment pour que ses déplacements ne soient plus enregistrés.
Apparemment, Google n’a pas respecté cet engagement, ce qui a rendu furieux des activistes à Washington. Dans une lettre envoyée à la FTC (Federal Trade Commission), équivalent américain de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, ils urgent l’agence de prendre ce dossier en main et vérifier si Google n’a pas respecté les dispositions de son accord avec la FTC en 2011.
Dans cet accord, Google s’est engagé à présenter de façon claire les raisons de collecte et d’utilisation d’informations et permettre aux utilisateurs de garder le contrôle sur cette collecte et usage.
Cette affaire est la dernière polémique à laquelle fait face la firme de Mountain View. Au début de ce mois, des rapports ont indiqué que Google se préparerait à déployer une version censurée de son moteur de recherche en Chine, une révélation qui a attiré l’attention des défenseurs des droits numériques et a rendu furieux les employés du moteur de recherche. En juillet, Google a menacé de rendre Android et ses applications préinstallées payants à cause de l’amende de 4,3 milliards de dollars que lui a infligée la Commission européenne. Sundar Pichai, le PDG de Google, a noté que cette amende va bouleverser tout le modèle économique sur lequel s’est bâti Android.
Source : document (poursuite)
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