Uber a connu une croissance fulgurante en bousculant les marchés très réglementés des taxis dans plusieurs pays. Mais malgré tous ses efforts, la société technologique ne réussit toujours pas à être rentable et ses méthodes souvent décriées lui ont déjà causé des ennuis judiciaires en matière de respect des réglementations locales et de traitement de ses chauffeurs.
Il ne sera peut-être pas surprenant d'apprendre que la justice américaine a décidé de s'intéresser d'un peu plus près aux méthodes de travail appliquées chez Uber à l'étranger. En fait, elle mènerait en ce moment une enquête préliminaire afin d'éclaircir les soupçons de corruption qui pèsent sur l'entreprise de transport. D'après les informations recueillies par Reuters, il se pourrait que des cadres d'Uber se soient rendus coupables de violation des lois américaines anticorruption de fonctionnaires étrangers, la Foreign Corrupt Practices Act notamment. Le ou les pays concernés ne sont pas encore connus.
Il faut noter qu'Uber a pris l'initiative ce mardi d'annoncer officiellement qu'elle était en train de coopérer avec la justice américaine dans le cadre d'une enquête préliminaire par la voix de l'un de ses porte-paroles. Néanmoins, cette annonce s'apparente plus à une confirmation puisqu'un premier article paru dans le Wall Street Journal faisait déjà mention de cette situation. Ce qui est certain, c'est que cette histoire n'arrange en rien les affaires de la société de transport.
Cette nouvelle affaire intervient alors que la société américaine essaie de se reconstruire et de faire amende honorable aussi bien à l'extérieur qu'en interne. Elle vient en effet de prendre des mesures salutaires visant à regagner la confiance de ses investisseurs, de ses employés et de ses clients. Parmi ces mesures, on peut citer :
- la nomination de son nouveau PDG de 48 ans, Dara Khosrowshahi, l'ex-patron d'Expedia qui a succédé à Travis Kalanick ;
- l'abandon de la fonctionnalité qui permettait de pister les utilisateurs quelques minutes après la fin de leur course ;
- le licenciement de plusieurs employés impliqués dans une affaire de harcèlement sexuel au sein de l'entreprise.
Source : Reuters
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