Les CEO de la tech essaient sans succès de dissuader Trump de quitter l'accord de Paris sur le climat
Elon Musk quitte le conseil du président US
Le 2017-06-02 03:30:14, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Déjà opposés sur plusieurs fronts à Donald Trump, les géants de la technologie ont fait encore entendre leur voix dans un mouvement visant à dénoncer la volonté du président américain de faire sortir les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Il s'agit d'un pacte non contraignant entre plusieurs pays qui vise à réduire collectivement le carbone et, si possible, arrêter le changement climatique. Plus de 190 pays, y compris la Chine, l’Inde et les pays de l’Union européenne, ont signé l'accord et se sont engagés à prendre des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Les géants de la technologie, quant à eux, multiplient leurs efforts pour passer à l’économie verte afin de protéger la planète. C’est le cas par exemple de Microsoft, Apple et Google.
C’est donc sans surprise que Microsoft a dénoncé la décision de faire sortir les États-Unis de cet accord. Dans un message posté sur LinkedIn, Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, a rappelé les propres efforts de l’entreprise pour protéger l’environnement avant d’exprimer sa profonde déception à propos de la décision de Trump. « Nous sommes déçus par la décision prise aujourd'hui par la Maison-Blanche de retirer les États-Unis de l'accord mondialement reconnu de Paris sur le changement climatique », a-t-il écrit.
Le message de Microsoft vient après l'annonce officielle de Trump de vouloir abandonner l'accord de Paris. Mais bien avant cela, de nombreuses entreprises, via leur PDG, ont essayé de convaincre le président des États-Unis à ne pas aller dans cette direction. C'est le cas par exemple du PDG d’Apple. Le milliardaire de la tech et entrepreneur en série Elon Musk a également menacé de quitter le conseil consultatif de la Maison-Blanche si Trump venait à se retirer de cet accord. « Je ne sais pas ce qu’il adviendra de l’accord de Paris sur le climat, mais j’ai fait tout mon possible pour conseiller le président des États-Unis directement, par le biais d’autres personnes à la Maison-Blanche et via des réunions du Conseil, que nous devons rester », a-t-il écrit dans un tweet. Dans un autre, alors qu’on lui demande ce qu’il fera si le président décide de quitter l’accord de Paris, Elon Musk répond qu’il n’aura pas d’autre choix que de quitter son conseil consultatif.
Dans un spot publicitaire, 10 des plus grands PDG des États-Unis, y compris Jamie Dimon de JP Morgan Chase, Jeffrey Immelt de General Electric, et encore Elon Musk ont apporté leur soutien au pacte sur le climat, estimant que cela sera profitable à l’industrie manufacturière des États-Unis et à la création d’emplois.
En dépit de toutes ces interpellations, Donald Trump a annoncé que les États-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Suite à cette décision, Elon Musk a fait savoir, comme promis, qu’il quittait le conseil du président des États-Unis.
Les plans de Trump à propos de l’environnement étaient déjà pressentis lorsque le président des États-Unis a nommé Scott Pruitt, connu comme un climatosceptique, à la tête de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA). La nomination de Pruitt fait écho aux déclarations de Donald Trump selon lesquelles le réchauffement climatique est un « canular entretenu par la Chine pour affaiblir l'économie américaine ». Il y a donc eu des réactions d’un groupe d’une soixantaine de programmeurs et scientifiques qui ont collaboré pour collecter et transférer les bases de données fédérales sur le changement climatique en dehors des États-Unis, dans le but de les sécuriser.
Sources : Réaction de Microsoft, Bloomberg, New York Times
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Voir aussi :
Des hackers ont transféré des bases de données fédérales sur le changement climatique en Europe, le jour même de l'inauguration de Trump
DataRefuge : une initiative visant à archiver des données relatives à l'écologie, avant qu'elles ne disparaissent des sites du gouvernement US
C’est donc sans surprise que Microsoft a dénoncé la décision de faire sortir les États-Unis de cet accord. Dans un message posté sur LinkedIn, Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, a rappelé les propres efforts de l’entreprise pour protéger l’environnement avant d’exprimer sa profonde déception à propos de la décision de Trump. « Nous sommes déçus par la décision prise aujourd'hui par la Maison-Blanche de retirer les États-Unis de l'accord mondialement reconnu de Paris sur le changement climatique », a-t-il écrit.
Le message de Microsoft vient après l'annonce officielle de Trump de vouloir abandonner l'accord de Paris. Mais bien avant cela, de nombreuses entreprises, via leur PDG, ont essayé de convaincre le président des États-Unis à ne pas aller dans cette direction. C'est le cas par exemple du PDG d’Apple. Le milliardaire de la tech et entrepreneur en série Elon Musk a également menacé de quitter le conseil consultatif de la Maison-Blanche si Trump venait à se retirer de cet accord. « Je ne sais pas ce qu’il adviendra de l’accord de Paris sur le climat, mais j’ai fait tout mon possible pour conseiller le président des États-Unis directement, par le biais d’autres personnes à la Maison-Blanche et via des réunions du Conseil, que nous devons rester », a-t-il écrit dans un tweet. Dans un autre, alors qu’on lui demande ce qu’il fera si le président décide de quitter l’accord de Paris, Elon Musk répond qu’il n’aura pas d’autre choix que de quitter son conseil consultatif.
Dans un spot publicitaire, 10 des plus grands PDG des États-Unis, y compris Jamie Dimon de JP Morgan Chase, Jeffrey Immelt de General Electric, et encore Elon Musk ont apporté leur soutien au pacte sur le climat, estimant que cela sera profitable à l’industrie manufacturière des États-Unis et à la création d’emplois.
En dépit de toutes ces interpellations, Donald Trump a annoncé que les États-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Suite à cette décision, Elon Musk a fait savoir, comme promis, qu’il quittait le conseil du président des États-Unis.
Les plans de Trump à propos de l’environnement étaient déjà pressentis lorsque le président des États-Unis a nommé Scott Pruitt, connu comme un climatosceptique, à la tête de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA). La nomination de Pruitt fait écho aux déclarations de Donald Trump selon lesquelles le réchauffement climatique est un « canular entretenu par la Chine pour affaiblir l'économie américaine ». Il y a donc eu des réactions d’un groupe d’une soixantaine de programmeurs et scientifiques qui ont collaboré pour collecter et transférer les bases de données fédérales sur le changement climatique en dehors des États-Unis, dans le but de les sécuriser.
Sources : Réaction de Microsoft, Bloomberg, New York Times
Et vous ?
Voir aussi :
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laerneMembre éprouvéBon j'ai pas le temps de tout réviser et sourcer, dont je vais m'arrêter en disant juste ceci : je parle à moyen terme. Quand on voit l'évolution de l'opinion public sur la question, je pense pas que ce soit risible.
Si tu penses ça, pas étonnant que tu penses que la population n'en a rien à foutre.
C'est ce que je fais. Le fait-tu ?
Tu parles du 1% d'étude que Greenpeace a exposé comme étant soudoyées par Big Oil ? ( ici ) Bizarrement je préfère croire les 99%.
Là tu te fous littéralement de ma gueule. Bravo, je sais même pas quoi dire tellement c'est con. Que c'est pas un problème de plantes qui poussent trop lentement, mais d'écosystème qu'on détruit à jamais ? Que l'on veut des plantes aussi pour absorber le CO2 de l'atmosphere, donc ca sert a rien d'avoir les plantes si elles ont grandi avec du CO² qui était pas nécessaire ? Qu'on veut des plantes qui poussent pas des plantes adultes, car les plantes "ados" consomment plus de CO² ? On souhaiterais préserver les écosystèmes actuels, pas retourner au Paléozoïque ?le 02/06/2017 à 13:45 -
pierre-yMembre chevronnéC'est exactement ça. Comme si être ou non dans l'accord les empêchaient de se comporter correctement hein apple qui ne pait pas ces impôts, ou google qui fait de l'accommodement géographique avec certain pays...le 06/06/2017 à 16:37
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laerneMembre éprouvéPas sur. Avec cette décision, les états-unis viennent de perdre beaucoup de bonne volonté de la part du reste du monde. Si les autres gouvernements, pour gagner facilement un peu de popularité de leur population, décident de limiter les achats américains pour du environment-friendly, ça ne leur bénéficieront pas tant que ça. En fait, que les états-unis ne vont pas developer leur technologie en énergie renouvelable est un rêve pour la Chine et une grosse opportunité pour l'Europe qui vont vraiment pouvoir se lancer dans le marché.
On a beau s'y focaliser on en fait toujours pas assez ! Alors surtout qu'on arrête pas de s'y focaliser, qu'on arrive au moins à quelque chose.le 02/06/2017 à 12:11 -
arondMembre expérimentéTiens et si on profitait de la nouvelle bourde de Trump pour se faire une belle image de marque pensèrent les entreprises c'est gratuit.
Si les états y restent se sera bon pour la planètele 06/06/2017 à 15:55 -
survivalsMembre avertiC'est bien possible, vu le taux de croissance de la Chine jusqu'au moment de la grande conscience écologique, il y a fort à parier que cela à du faire peur à certains.
Et puis bon la grande hypocrisie, ça suffit :
https://www.contrepoints.org/2012/09...ien-et-solaire
http://www.transition-energetique.or...e-charbon.html
http://www.sfen.org/fr/rgn/le-paysag...lemand-en-2015
Il ont prévu le GIEC dans leur modèle que si réchauffement climatique il y a, il y aura moins de consommation de chauffage et donc moins de rejet de CO2 ?le 07/06/2017 à 12:33 -
ab1___Membre du ClubIls s'inquiètent des concentrations de CO2 mais aucunement de la déforestation massive de la planète dont les effets sont cumulatifs...
Les forêts sont les premiers régulateurs du climat en étant le premier facteur de création naturelle de nuages et le premier facteur de refroidissement des températures locales à partir desquelles est calculée la température globale.
Au-dessus des forêts, le CO2 n'est pas un gaz à effet de serre, mais un fertilisant des forêts et donc un agent de refroidissement du climat...
Les énergies fossiles polluent l'air, oui, mais elles n'ont jamais déréglé le climat, contrairement à l'alimentation carnée occidentale qui est la première source de déforestation dans le monde.le 07/06/2017 à 16:21 -
ymoreauMembre émériteNi la première ni la dernière fois que Trump se campe à l'opposé de toutes mes convictions, je ne suis donc pas étonné.
Il a beau crié fort, il ne dirige pas la planète, et il y a de nombreux moyens individuels d'aller dans la bonne voie à certains niveaux quelle que soit la parole des gouvernements (principalement par une consommation choisie). On voit que des politiciens et des grosses entreprises décident de ne pas suivre sa direction. L'opinion de Trump ne pourra pas s'imposer à tous les niveaux, même si c'est sûr, elle aura un impact là où le consommateur n'a pas le choix.le 02/06/2017 à 9:52 -
BenoitMExpert confirméOui et non.
Les USA sont plus un continent qu'un pays.
Il y a plusieurs réalités aux USA.
L'ectricité : le solaire permet à la Californie d’afficher des prix négatifs
27% d'énergie renouvelable
Quand la France arrivera à ce niveau :p
Tesla c'est peut-être une niche mais c'est aux USA pas en Europe...le 02/06/2017 à 14:09 -
emixam16Membre chevronnéC'est vrai que les sociétés qui restent dans cet accord le font en partie pour leur image. Cela dit, vu l'état de la planète, il faut accepter toutes les bonnes volontés, fussent-elles intéressées.
Si suffisamment d'entreprises restent dans l'accord, celui-ci peut tenir (cf dons Bloomberg).
Espérons juste que les pays traditionnellement "moutons" des USA comprennent l'enjeu de cet accord et ne les suivent pas aveuglément...
Triste époque...le 07/06/2017 à 11:23 -
Ryu2000Membre extrêmement actifle 07/06/2017 à 14:50