
Au mois de mai, alors que les perspectives d’une sortie de crise semblaient assez prometteuses selon certaines analyses, Google a annoncé que certains de ses bureaux dans le monde rouvriraient leurs portes à partir du 6 juillet afin d’accueillir un nombre limité d’employés de façon rotative. Avec ce principe, cela permettrait d’occuper 10 % des bâtiments de l’entreprise. Et si les conditions le permettaient, au cours de la période de septembre, le programme de rotation serait élargi pour atteindre une capacité de 30 % d’occupation des bâtiments. Bien entendu, ce programme concerne principalement les employés dont la présence est nécessaire au bureau. Pour le reste, « le retour au bureau sera volontaire jusqu’à la fin de l’année », a annoncé Google qui a également encouragé les employés à continuer de travailler à domicile si cela est possible.
Aussi, avec la crise qui continue de s’intensifier aux États-Unis et dans d’autres régions du globe, la firme de Mountain View a amendé son programme de retour au bureau. Il convient de préciser qu’actuellement plus de 4 millions de cas positifs ont été détectés aux États-Unis et plus de 140 000 personnes sont décédées dans le pays. Tenant compte de cet état de fait, le géant de la recherche a fait connaître depuis quelques heures son nouveau programme de retour au bureau pour ses travailleurs. Selon le Wall Street Journal, qui a eu la primeur de l’information, le géant de la recherche a décidé d’étendre son ordre de travail à domicile jusqu’en juin 2021. « Pour donner aux employés la possibilité de planifier à l’avance, nous étendons notre option de bénévolat mondial à domicile jusqu’au 30 juin 2021 pour des postes qui n’ont pas besoin d’être au bureau », aurait déclaré le PDG de Google, Sundar Pichai, dans un e-mail aux employés. Selon le Wall Street Journal, cette nouvelle décision affectera presque tous les 200 000 employés d’Alphabet, l’entreprise mère de Google, y compris les sous-traitants et les travailleurs à temps plein. En outre, cette décision pourrait mettre encore plus de pression aux autres géants technologiques qui auraient prévu le retour de leur personnel à partir du mois de janvier.
Au-delà de Google, plusieurs autres entreprises ont déjà intégré le travail à domicile à long terme dans leur mode de fonctionnement. Jack Dorsey, le PDG de Twitter et de Square, a déclaré au mois de mai que les employés des deux entreprises pouvaient continuer à travailler de chez eux en permanence s’ils le souhaitaient, et cela même après la fin de la crise du COVID-19. Mais certains emplois qui nécessitent la présence physique d’employés au bureau, comme la maintenance des serveurs, exigeront toujours que des travailleurs se présentent sur site. Toujours dans le mois de mai, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a déclaré ceci : « il est clair que Covid a apporté beaucoup de changements dans nos vies, et cela inclut certainement la façon dont la plupart d’entre nous travaillent ». « À l’issue de cette période, je m’attends à ce que le travail à distance soit également une tendance croissante ». Et d’ajouter que Facebook permettrait à de nombreux employés de travailler à domicile de façon permanente. Un peu plus tôt dans ce mois, Fujitsu, l’entreprise japonaise spécialisée dans divers domaines technologiques, a également annoncé avoir opté de manière permanente pour le système de travail à distance pour un grand nombre de ses travailleurs. Cette décision permettrait à l’entreprise de réaliser des économies en réduisant de moitié le nombre de ses bureaux dans le pays. Pour de nombreux travailleurs, cette option de travailler à domicile s’avère bénéfique aussi bien pour le travailleur qui peut faire des économies sur le transport, les déplacements, veiller sur les enfants, etc.
Toutefois, ce basculement vers le travail à domicile permanent n’est pas perçu de la même manière par tous les dirigeants. Pour Satya Nadella, PDG de Microsoft, cette nouvelle tendance pourrait entraîner plusieurs conséquences négatives pour la santé mentale et l’interaction sociale.
Face à ces risques qui sont aussi réels, d’autres personnes préconisent de partager les jours de la semaine entre le travail à domicile et celui sur site. Qu’en pensez-vous ?
Source : Reuters, CNBC, Daily Mail, Wall Street Journal (contenu payant)
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