
à cause des théories du complot qui ont circulé sur ces plateformes
Alors que les cas de coronavirus continuent d'augmenter aux États-Unis, Bill Gates a en partie blâmé les sociétés de médias sociaux telles que Facebook et Twitter, affirmant qu'elles peuvent mieux faire pour freiner la propagation de la désinformation sur le virus.
« Les sociétés de médias sociaux ne peuvent-elles pas être plus utiles sur ces questions ? Malheureusement, les outils numériques ont probablement contribué à la diffusion de ce que je considère comme des idées folles. »
Le cofondateur de Microsoft et coprésident de la Fondation Bill & Melinda Gates (qui aide les responsables de la santé à lutter contre COVID-19 avec plus de 350 millions de dollars de financement) a du mal avec l'aversion de certaines personnes à porter des masques pendant la pandémie mondiale de COVID-19, notant une montée en popularité des théories du complot sur les vaccins pour lutter contre la maladie.
« Je suis un peu perplexe de savoir pourquoi porter un masque est devenu si politisé et pourquoi il n’y a pas une plus grande conformité. Ce n’est pas cher et ce n’est pas si gênant, donc c’est surprenant » a noté Gates, regrettant que « certaines personnes pensent que ne pas en porter un est un signe de liberté ou quelque chose qui s’y rapporte, malgré le risque d'infecter d'autres personnes ».
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, de nombreuses théories du complot circulent sur les plateformes de médias sociaux. Deux idées de base semblent circuler sur la façon dont les signaux 5G sont liés au coronavirus. La première, bien qu'elle ne repose sur aucune preuve et aucun mécanisme, est au moins quelque peu plausible à première vue. En effet, des billets de blog prétendent que la 5G peut affaiblir d'une manière ou d'une autre le système immunitaire, augmentant la fréquence ou la gravité des infections. La seconde, complètement déconnectée de la réalité, est que les signaux de radiofréquence des services cellulaires produisent d'une manière ou d'une autre le virus lui-même. Ces deux notions sont absurdes, selon le docteur Simon Clarke, professeur agrégé de microbiologie cellulaire à l'Université de Reading.
Les explications du point de départ de la fausse allégation sur la liaison entre le coronavirus et la 5G pourraient se trouver dans une interview de fin janvier avec un médecin belge qui a suggéré que la technologie 5G pose des dangers pour la santé et pourrait être liée au virus. Peu de temps après l'interview, les théoriciens néerlandophones conspirationnistes anti-5G ont repris la théorie et elle s'est répandue sur les pages Facebook et les canaux YouTube qui évoquaient déjà d'autres théories sur la 5G. Pendant que les rumeurs enflaient sur les réseaux sociaux, des gens ont commencé à brûler des tours de téléphonie mobile au Royaume-Uni.
En outre, depuis le mois d'avril, Gates a été au centre des théories sur le coronavirus. Les théories diffusées varient, mais vont de la création de Covid-19 par Gates pour profiter des retombées pécuniaires d'un vaccin, réduire la population mondiale et/ou mettre en place un système de surveillance mondial. Certaines prétendent même que Gates savait d'avance qu'il y aurait une pandémie de coronavirus. Les théoriciens de la conspiration ont également saisi le fait que Gates s'est exprimé ouvertement sur la menace plus large qu'une pandémie mondiale pourrait survenir pendant plusieurs années, certains affirmant que ce fait était la preuve que le milliardaire connaissait, en particulier, le coronavirus à l'avance.
Par exemple, Bill Gates a prononcé un discours en 2015, avertissant les gens qu'un virus infectieux représentait un risque plus important pour l'humanité qu'une guerre nucléaire. Selon le New York Times, les personnes contre les vaccins, les experts de droite et les membres du groupe de conspiration QAnon affirment que la vidéo est la preuve du plan de Gates d'utiliser une pandémie pour son profit personnel.
Les théoriciens de la conspiration ont également déformé les commentaires de Gates en mars dernier, suggérant que des "certificats numériques" pourraient être utilisés pour suivre les personnes infectées par le virus, affirmant que Gates veut mettre des puces électroniques dans des corps humains. Cette affirmation a été reprise par l'ancien conseiller de campagne de Trump, Roger Stone.
Néanmoins, Gates veut rester positif, soulignant les plus de 100 projets différents en cours, dont au moins une douzaine dirigés par des entreprises ayant de solides antécédents dans l'obtention des approbations gouvernementales pour les vaccins et leur fabrication. Il cherche à obtenir un vaccin COVID-19 l'année prochaine.
La perspective des réseaux sociaux
En fait, malgré les critiques de Gates, Facebook, en particulier, a pris plusieurs mesures pour aider les chercheurs à lutter contre la pandémie.
Un porte-parole de Facebook a déclaré : « Depuis janvier, nous travaillons en étroite collaboration avec des organisations de santé, comme le CDC, pour connecter les gens à des informations précises sur COVID-19 et nous continuerons à faire plus ». Et d’ajouter « Nous avons dirigé plus de 2 milliards de personnes vers des ressources provenant des autorités sanitaires et nous avons lancé aujourd'hui une alerte en haut de Facebook et Instagram rappelant à tout le monde de porter des couvre-visages pour aider à prévenir la propagation du COVID-19. Nous recherchons également la désinformation de manière agressive et avons appliqué des étiquettes d'avertissement à des millions de fausses informations et supprimé le contenu qui pourrait entraîner des dommages imminents ».
Un billet est tenu à jour sur la plateforme pour informer le public des différentes initiatives de Facebook dans le cadre de cette pandémie. C’est ainsi que nous pouvons lire que :
- Facebook a apporté son soutien dans le domaine de la santé (notamment en apportant 20 millions de dollars en dons pour soutenir les efforts de secours de COVID-19 et 25 millions de dollars de don pour soutenir les travailleurs de la santé de première ligne) et à l’économie (en investissant 100 millions de dollars dans les petites entreprises et en permettant aux gens de soutenir plus facilement leurs entreprises locales).
- Facebook assure qu’il veille à ce que tout le monde ait accès à des informations précises et supprime le contenu nuisible de ses plateformes Facebook, Messenger, WhatsApp et Instagram. L’entreprise a par ailleurs investi 100 millions de dollars dans l’industrie de l’information et pour soutenir les vérificateurs de faits.
En mars, Facebook, Instagram et Twitter ont supprimé les publications sur les réseaux sociaux du président brésilien Jair Bolsonaro après que les plateformes ont estimé qu'elles diffusaient de la désinformation concernant COVID-19.
Sources : Entretien avec Bill Gates, Facebook
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