Les utilisateurs américains de Facebook quittent le réseau social par millions,
Selon un sondage d'Edison Research
Le 2019-03-07 03:32:20, par Bill Fassinou, Chroniqueur Actualités
Un sondage publié en septembre 2018 par l'institut Pew Research Center montre que des américains étaient massivement en train de réviser leur position vis-à-vis du réseau social Facebook. Le sondage, réalisé du 29 mai au 11 juin, sur un échantillon de 3413 utilisateurs de Facebook, avait révélé que 74 % des utilisateurs américains de Facebook ont pris des mesures pour redéfinir une nouvelle orientation de leur vie sur le réseau social. Parmi les utilisateurs américains du réseau social âgés de 18 ans et plus qui ont été sondés, 54 % ont modifié leurs paramètres de confidentialité au cours des 12 mois précédents la date de l'enquête tandis que 42 % ont même cessé de consulté Facebook pendant plusieurs semaines.
Un peu plus du quart des répondants (26 %) sont allés plus loin dans leur décision de changer leur relation avec le réseau social en supprimant l’application de leur téléphone portable. 74 % de la cible du sondage ont réalisé au moins l’une de ces actions en signe de recherche de protection de leurs données personnelles suite au scandale Cambridge Analytica et aux nombreuses révélations de contrats de partage de données faites par Facebook. Une nouvelle étude effectuée par Edison Research, un cabinet de sondage, révèle que le nombre d'utilisateurs actuels de Facebook continue de diminuer. L'étude montre que le nombre d'utilisateurs de Facebook est estimé à 15 millions de moins que dans le rapport d'Edison Research de l'année 2017.
Les baisses sont fortement concentrées chez les jeunes. En effet, la plus forte baisse se situe les utilisateurs âgés de 12 à 34 ans. Marketplace Tech, un programme radiophonique américain, a donné son avis sur les résultats de recherches du cabinet Edison Research sur les médias sociaux. Une petite analyse de Marketplace a révélé que près de 80 % des utilisateurs aux États-Unis utilisent Twitter, Snapchat ou d'autres réseaux sociaux, mais qu'ils sont moins nombreux à se rendre sur Facebook. Cette baisse d'affluence sur le géant réseau social américain pourrait avoir plusieurs raisons.
Au cours des dernières années, Facebook a été au cœur de la majorité des scandales liés à l’utilisation faite par les entreprises de la Tech des données utilisateur qu’elles collectent, d’une part, et à la manière même dont ces données sont collectées, d’autre part. Il y a eu l’affaire Onavo Protect, un service VPN de Facebook qui, au lieu du rempart de sécurité qui est promis dans la description, est un logiciel conçu pour collecter et analyser les données des utilisateurs afin d’améliorer les produits et services de Facebook. « Onavo collecte des données relatives aux applications installées sur votre appareil lorsque vous les utilisez, aux sites que vous visitez et au volume de données que vous utilisez », peut-on lire dans les termes de la politique de confidentialité de l’application elle-même.
On se rappelle également de l’affaire des logs d’appels et de SMS. Il a été découvert que Facebook a enregistré les métadonnées des appels téléphoniques et SMS des utilisateurs d'Android. Après avoir téléchargé ses archives Facebook, Dylan McKay, un utilisateur du réseau social a en effet été surpris de découvrir que près de deux ans de logs d'appels et SMS de son téléphone Android étaient inclus. D'autres utilisateurs ont confirmé que les informations sur leurs communications ont également été enregistrées. Les données enregistrées pour chaque appel incluent l'heure et la date à laquelle l'appel a été effectué, le type d'appel (entrant, sortant, manqué), le contact impliqué et la durée de l'appel.
Il y a également l’affaire impliquant la fonctionnalité « View As », Dans l'après-midi du 25 septembre dernier, les ingénieurs de Facebook ont découvert un problème de sécurité touchant près de 50 millions de comptes. Un correctif était déjà disponible le jeudi suivant et Facebook a révélé que l’attaque a compromis près de 50 millions de comptes Facebook permettant de prendre le contrôle des utilisateurs. Facebook a rapporté que les attaquants ont exploité une vulnérabilité du code de Facebook ayant affecté la fonctionnalité « View As », qui permet aux utilisateurs de voir à quoi ressemble leur propre profil. Les pirates ont dérobé des jetons d’accès Facebook qui leur ont permis ensuite de prendre le contrôle des comptes utilisateurs. Cependant, le problème a été résolu avec le correctif.
Et bien évidemment, il y a l’affaire Cambridge Analytica dont on a longtemps parlé. Forcément, cette avalanche de scandales ne passe pas sans laisser de marques. La confiance générale en Facebook s’est fortement érodée. Un nombre important d'utilisateurs de Facebook continue de prendre des mesures pour recadrer sa relation avec le réseau social. Et cela se ressent diversement au sein des utilisateurs. Si certains sont plus pointilleux sur le contrôle de l’utilisation faite de leurs données, d’autres ont pris l’option la plus radicale : désinstaller Facebook de leurs mobiles. Pour ceux qui décident de supprimer leur compte Facebook, il n'est pas aussi simple et spontané de le faire. Le réseau social a presque doublé le temps nécessaire pour que le compte d'un utilisateur soit réellement supprimé. Vous saviez déjà peut-être qu'auparavant, c'est 14 jours, maintenant, c'est passé à un mois.
Sources : Rapport de l'étude, Marketplace
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Un peu plus du quart des répondants (26 %) sont allés plus loin dans leur décision de changer leur relation avec le réseau social en supprimant l’application de leur téléphone portable. 74 % de la cible du sondage ont réalisé au moins l’une de ces actions en signe de recherche de protection de leurs données personnelles suite au scandale Cambridge Analytica et aux nombreuses révélations de contrats de partage de données faites par Facebook. Une nouvelle étude effectuée par Edison Research, un cabinet de sondage, révèle que le nombre d'utilisateurs actuels de Facebook continue de diminuer. L'étude montre que le nombre d'utilisateurs de Facebook est estimé à 15 millions de moins que dans le rapport d'Edison Research de l'année 2017.
Les baisses sont fortement concentrées chez les jeunes. En effet, la plus forte baisse se situe les utilisateurs âgés de 12 à 34 ans. Marketplace Tech, un programme radiophonique américain, a donné son avis sur les résultats de recherches du cabinet Edison Research sur les médias sociaux. Une petite analyse de Marketplace a révélé que près de 80 % des utilisateurs aux États-Unis utilisent Twitter, Snapchat ou d'autres réseaux sociaux, mais qu'ils sont moins nombreux à se rendre sur Facebook. Cette baisse d'affluence sur le géant réseau social américain pourrait avoir plusieurs raisons.
Au cours des dernières années, Facebook a été au cœur de la majorité des scandales liés à l’utilisation faite par les entreprises de la Tech des données utilisateur qu’elles collectent, d’une part, et à la manière même dont ces données sont collectées, d’autre part. Il y a eu l’affaire Onavo Protect, un service VPN de Facebook qui, au lieu du rempart de sécurité qui est promis dans la description, est un logiciel conçu pour collecter et analyser les données des utilisateurs afin d’améliorer les produits et services de Facebook. « Onavo collecte des données relatives aux applications installées sur votre appareil lorsque vous les utilisez, aux sites que vous visitez et au volume de données que vous utilisez », peut-on lire dans les termes de la politique de confidentialité de l’application elle-même.
On se rappelle également de l’affaire des logs d’appels et de SMS. Il a été découvert que Facebook a enregistré les métadonnées des appels téléphoniques et SMS des utilisateurs d'Android. Après avoir téléchargé ses archives Facebook, Dylan McKay, un utilisateur du réseau social a en effet été surpris de découvrir que près de deux ans de logs d'appels et SMS de son téléphone Android étaient inclus. D'autres utilisateurs ont confirmé que les informations sur leurs communications ont également été enregistrées. Les données enregistrées pour chaque appel incluent l'heure et la date à laquelle l'appel a été effectué, le type d'appel (entrant, sortant, manqué), le contact impliqué et la durée de l'appel.
Il y a également l’affaire impliquant la fonctionnalité « View As », Dans l'après-midi du 25 septembre dernier, les ingénieurs de Facebook ont découvert un problème de sécurité touchant près de 50 millions de comptes. Un correctif était déjà disponible le jeudi suivant et Facebook a révélé que l’attaque a compromis près de 50 millions de comptes Facebook permettant de prendre le contrôle des utilisateurs. Facebook a rapporté que les attaquants ont exploité une vulnérabilité du code de Facebook ayant affecté la fonctionnalité « View As », qui permet aux utilisateurs de voir à quoi ressemble leur propre profil. Les pirates ont dérobé des jetons d’accès Facebook qui leur ont permis ensuite de prendre le contrôle des comptes utilisateurs. Cependant, le problème a été résolu avec le correctif.
Et bien évidemment, il y a l’affaire Cambridge Analytica dont on a longtemps parlé. Forcément, cette avalanche de scandales ne passe pas sans laisser de marques. La confiance générale en Facebook s’est fortement érodée. Un nombre important d'utilisateurs de Facebook continue de prendre des mesures pour recadrer sa relation avec le réseau social. Et cela se ressent diversement au sein des utilisateurs. Si certains sont plus pointilleux sur le contrôle de l’utilisation faite de leurs données, d’autres ont pris l’option la plus radicale : désinstaller Facebook de leurs mobiles. Pour ceux qui décident de supprimer leur compte Facebook, il n'est pas aussi simple et spontané de le faire. Le réseau social a presque doublé le temps nécessaire pour que le compte d'un utilisateur soit réellement supprimé. Vous saviez déjà peut-être qu'auparavant, c'est 14 jours, maintenant, c'est passé à un mois.
Sources : Rapport de l'étude, Marketplace
Et vous ?
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sinople2000Nouveau membre du Clubmais retirez tout ça, ça rendra les gens moins cons (oui je sais sauf moi diront certains) et on en aura fini avec ces trucs débiles de réseaux sociauxle 07/02/2022 à 7:08
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NeckaraInactifCela arrive à tout le monde, y'a pas de quoi en faire un drame.
Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, je me baladais tranquillement au centre-ville, et paf ! Je braque une banque par erreur.
Cela m'arrive tout le temps, je suis vraiment tête en l'air.le 18/04/2019 à 14:59 -
totozorMembre expertJe trouve le contraste entre ces deux phrase très intéressant.
Meta se croit suffisamment important pour que sa mise en danger soit une menace pour son environnement européen. Mais cette phrase souligne aussi sa fragilité. Il y a quelques années ils n'auraient pas parlé de l'impact, il auraient lancé un bras de fer en attendant que les politiques craquent avant eux.
J'ai de gros doutes, Facebook est en perte de vitesse et l'Europe est une part importante de leur marché.
Ces entreprises réfléchissent en bénéfices/risques, mettre cette menace a exécution montrerait pour moi à quel point facebook n'a plus rien à perdre et tenterait la charge du désespoir.
Je pense qu'ils n'en sont pas encore là mais me réjouis qu'ils s'en rapprochent.
J'ai l'impression que c'est de moins en moins le cas.
J'ai deux amis qui ont lancé leurs entreprises il y a quelques années, ils ont longtemps été extrêmement actifs sur Facebook qui était leur principal média de communication.
Avec le COVID des petites boites se sont regroupées pour mutualiser leurs communications et leur dépenses.
Je ne connais aucune entreprise dont l'activité ne dépend que de Facebook.
Par contre c'est une autre histoire pour les associations mais de celles que je connais elles ont une existence physique suffisante pour qu'à la disparition de Facebook elles se dirigent vers un autre média.le 07/02/2022 à 8:04 -
NeckaraInactifJe trouve cela quand même légèrement déplacé, ils connaissaient parfaitement ce à quoi ils s'engageaient en achetant des actions de type A, plutôt que de celles de type B. Les règles du jeu ne sont pas une surprise.
S'ils ne sont pas content, pourquoi ne vendent-ils par leurs actions ?
C'est comme aller à une boulangerie, acheter une baguette de 100g, et se plaindre que celui qui achète une flûte de 200g a plus de pain en sortant...le 05/06/2019 à 10:18 -
rawsrcExpert éminent séniorIl faut changer d'échelle pour tout remettre en perspective :
Je vous informe que Facebook réalise un chiffre d'affaires de 1 776 $ par seconde qui passe (24/24h sur 365j), la première amende représente 619 secondes d'activité de Facebook et la deuxième : 29 secondes.
Sous cet angle, c'est tout de suite beaucoup plus parlant, vous ne trouvez pas ?le 30/06/2019 à 12:23 -
philouZMembre chevronnéPerso je n'ai pas de compte facebook, pas d'instagram, de tik tok...
Que meta se barre d'Europe ça ne peut faire que du bien. Autour de moi y'a pas mal de gens qui stoppent leur compte parce que ras le bol de tout ça. Si demain il n'ya plus de réseaux sociaux sur internet, les gens retrouveront une façon de vivre plus simple et seront certainement moins stressés dans leur vie de tous les jours.le 07/02/2022 à 9:33 -
escartefigueModérateurIl y a un truc qu'on appelle "le retour à la ligne" bien pratique pour rendre l'écrit plus lisible et agréable.
il y a un autre truc qu'on appelle "le plan dialectique", qui permet de structurer le propos pour le rendre plus intelligible
Parce que là on vient de se prendre deux pavés dans la tronche, c'est indigestele 10/02/2022 à 9:31 -
rawsrcExpert éminent séniorFin 1er trimestre 2019 :
Entreprise Trésorerie Chiffre d'affaires Google 113 milliards $ 137 milliards $ Apple 245 milliards $ 265 milliards $ Facebook 45 milliards $ 56 milliards $ Amazon 37 milliards $ 242 milliards $ Microsoft 131 milliards $ 110 milliards $ Dell 15 milliards $ 90 milliards $ Uber 8 milliards $ 11 milliards $ Total 594 milliards $ 911 milliards $
Total GAFAM : 571 milliards de $ de trésorerie
Total GAFAM : 810 milliards de $ de chiffre d'affaires (Cela représente grosso modo le PIB cumulé de 90 pays de la planète sur 194)
tu veux lutter toi ? A part la puissance de feu d'un état comme la Chine, je ne vois pas comment tout ce petit monde ne pourrait pas racheter n'importe quelle société concurrente ou qui commencerait à marcher sur leur plates bandes (d'ailleurs c'est se qui se passe, d'où l'entrevue d'un abus de position dominante)le 05/06/2019 à 11:28 -
pcouasMembre éprouvéJustement occupons nous de Ticktok aussi
La chine justement a fait "plier" Facebook et pas l'europe !!,
Que Facebook se retire, de tout façon Facebook est en perte d'utilisateurs !!!le 07/02/2022 à 6:19 -
fabverdetMembre à l'essaiMeta réalise presque 40% de son CA en Europe, sans compter les ventes publicitaires auprès de ses clients états-uniens pour le marché européen. Vous connaissez beaucoup de sociétés capables de faire une croix sur 40% de leur chiffre d'affaire, voire plus, par ce qu'elles ne sont pas contentes des lois en vigueur ?...
C'est un discours déjà entendu qui ne prend plus.
Si Meta se retirait du continent européen, il y aurait un choc ponctuel mais sans grande conséquence (à par pour les sociétés qui ont basé exclusivement leur business sur eux). D'autres acteurs existent déjà ou émergeront.
Même Google, bien plus indispensable que Meta ne serait pas capable de faire ça.
En revanche, Meta ne s'en remettrait pas face à ses concurrents (et ils sont nombreux et méchants...) : partent de confiance des clients, perte de valorisation en bourse, perte du positionnement de premier réseau social mondial, perte d'annonceurs... Ouille !!!
Le problème de fond, c'est la loi états-unienne, incompatible avec le RGPD. Faut pas lâcher le bout de gras ! Ils nous les brisent, ces américains ! Ils veulent travailler en Europe, ils doivent respecter les lois européennes, comme nous respectons les lois états-uniennes aux états-unis.le 08/02/2022 à 18:18