
Tout à commencé en mars derniers, lorsque l’utilisation des données utilisateur à des fins électorales par Cambridge Analytica a été rendue publique. En effet, la politique de données de Facebook de 2012 à 2014 a permis aux développeurs tiers d’accéder massivement aux données et de les partager à leur tour. C’est ainsi que les informations personnelles de plus de 87 millions de personnes ont été affectées lors de la période électorale 2016 aux Etats-Unis. Ce scandale a conduit Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, à témoigner devant le Congrès des Etats-Unis et le Parlement européen où il a soutenu n’avoir jamais vendu les données utilisateurs à qui que ce soit.
Dans la gestion de cette affaire, Facebook à déclaré dans un document remis au Congrès américains avoir partagé des données utilisateurs avec plusieurs dizaines d’entreprises à des fins de ciblages publicitaires, entre autres. Facebook continue également de lutter contre les fausses actualités afin de les éradiquer de sa plateforme et regagner la confiance des utilisateurs sans vraiment y parvenir. En effet, certaines études ont montré la faiblesse de sa stratégie de lutte contre ces nouvelles aux sources peu fiables.
La haine et la violence sur Facebook sont également des sujets brûlants que le réseau social tente de résoudre sur sa plateforme en mettant en place « une armée fantôme » de modérateurs qui décide de ce qui ne peut pas être publié sur Facebook en se basant sur une politique obscure qui fait l’objet de nombreux critiques de la part des organisation de protection des droits humains. Cette succession de mauvaises nouvelles ne pouvait qu’agir négativement sur l’environnement interne de travail. Par ailleurs, selon un rapport de CNBC, certains employés de Facebook seraient en train de se renseigner sur les opportunités d’emplois externes.
Aussi une étude a montré que les américains seraient en train de retirer leur confiance du réseau social. Un quart d’entre eux auraient désinstallé l’application sur leur smartphone en 12 mois. Un autre rapport d’étude publié en début novembre a révélé que Facebook serait l'entreprise des technologies la moins fiable parmi les géants de la Silicon Valley en matière de protection de données personnelles.
Selon BuzzFeed News, la mauvaise réputation de Facebook n’a pas affecté seulement que les utilisateurs, l’environnement interne de travail subit également les effets pervers de sa situation actuelle. Un climat de méfiance s’est installé et une tension vive existe divisant les employés en trois groupes : d’un côté, les fidèles au leadership traditionnel de Facebook, de son PDG Mark Zuckerberg et de la directrice de l’exploitation Sheryl Sandberg, et un autre groupe qui se préparait à « une plus grande fusion de l'entreprise ». Un troisième groupe met toute l’histoire dès le début des scandales à répétition sur le compte d'attaques médiatiques biaisées contre Facebook. L’Histoire de BuzzFeed est intervenue dans un contexte où les documents internes compromettants de Facebook sont en train d’être divulgués.
Ce climat délétère est en train de détruire les relations entre collègues au point que « Les gens ont maintenant un téléphone jetable pour parler de la merde à propos de la société - pas même aux journalistes, mais simplement aux autres employés », a déclaré un ancien employé. Il a ajouté qu’il régnait un réel sentiment croissant de paranoïa et les téléphones jetables pour échanger entre eux étaient la preuve d’une culture d’entreprise dégradée. Un porte-parole de Facebook n’a pas confirmé les appels par téléphone jetables mais a déclaré à BuzzFeed News qu'il s'agissait d'une « période difficile » et que « nous sommes plus déterminés que jamais à continuer à progresser sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés ». Il a ajouté que « Les gens de Facebook se concentrent sur la création de produits qui les aident à se connecter et à avoir un impact positif sur le monde ».
Les gens « espèrent pour un moment Sundar ou Dara », a déclaré un ancien employé de Facebook à BuzzFeed News. Cet employé a fait référence aux changements de dirigeants qui ont eu lieu chez Google et Uber, dans lesquels les employés fondateurs se sont écartés des postes de haut niveau. Selon l’employé, les choses se passent bien avec la nomination de Dara Khosrowshahi, l'actuelle PDG d'Uber, pour remplacer Travis Kalanick afin de redresser la situation. De même Sundar Pichai, l’actuel PDG de Google prenant la place d’un fondateur serait un exemple à suivre, selon l’employé.
Tout le sens de cette référence à Google et Uber est le sentiment d’espérer voir partir Zuckerberg du poste de PDG et Sheryl de la direction des opérations de Facebook en les faisant remplacer par des personnes nouvelles qui pourraient changer la donne. Cependant, ceci semble improbable car depuis 2017 d’importants investisseurs font pression sur l’actuel PDG afin de changer la situation de cumule de poste à la tête de Facebook. Toute fois, s’exprimant dans un entretien à CNN à propos de sa démission Zuckerberg a dit que « Ce n'est pas dans mes plans ». BuzzFeed News a évoqué aussi la profonde fidélité au leadership de Zuckerberg à Facebook comme une raison pour laquelle Zuckerberg demeurera encore longtemps à son poste de PDG.
Source : BuzzFeed News, Business Insider
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