Commencée il y a 4 à 5 ans, la migration d’Amazon vers ses propres infrastructures continue et serait en voie de se terminer. Selon CNBC, la transition serait complètement achevée d’ici fin 2019 en ce qui concerne les bases de données, d’après les déclarations du PDG d’Amazon Web Services, Andy Jassy. En août dernier, Amazon a annoncé qu’il envisageait d'abandonner complètement les SGBD et services d'Oracle d'ici 2020. En effet, l’émergence d'Amazon en tant que fournisseur majeur de technologie de centre de données a transformé un grand nombre de ses fournisseurs de longue date, y compris Oracle, en rivaux redoutables.
Certaines raisons ont emmené Amazon à vouloir abandonner les produits Oracles et à migrer vers ses propres produits concurrents. En effet, selon le géant du commerce de détail en ligne, la technologie de base de données de son fournisseur n’est plus capable d’évoluer pour suivre l’élargissement des produits et services qu’Amazon offre à sa clientèle.
Amazon doit cette performance à l'expansion d'Amazon Web Services qui lui a, par ailleurs, permis de surclasser Alphabet en début d’année pour devenir la deuxième entreprise cotée en bourse la plus importante au monde. Au second trimestre de cette année, AWS a enregistré une croissance de 49 % et en septembre dernier, Amazon a franchi le cap des 1000 milliards de dollars en capitalisation boursière, un mois après que le géant Apple ait réalisé cet exploit, alors que les résultats d’Oracle stagnent et les actions continuent de chuter.
Aussi, Amazon abandonne les produits Oracle, comme d’autres entreprises l’ont fait, à cause des frais de licence exorbitants qu’impose Oracle à ses clients et la technique de vente agressive adoptée par le fournisseur.
Amazon a décidé de basculer vers ses propres infrastructures maintenant qu’il est un acteur majeur du cloud computing et de laisser tomber les services d’Oracle. Il a développé également des produits concurrents, notamment Redshift, Aurora et DynamoDB. En début novembre, le secteur de consommation d’Amazon a désactivé son entrepôt de données Oracle après avoir migré les données du secteur vers son infrastructure en nuage, notamment vers Redshift.
Amazon a réitéré sa volonté d’abandonner les produits Oracle, selon un article de CNBC du mercredi dernier. Selon le PDG d’Amazon Web Services, la migration se passe plutôt bien du côté des bases de données. D’ici la fin de cette année, la quasi-totalité des bases de données d'Amazon qui fonctionnaient sur Oracle seront plutôt sur une base de données Amazon, selon Jassy. « Nous avons pratiquement terminé d'abandonner Oracle du côté de la base de données », a déclaré Jassy mercredi à Jon Fortt de CNBC, lors d'une interview. « Et je pense que fin 2019 ou mi-2019, nous aurons terminé. », a-t-il ajouté.
Cette migration est à la base d’une certaine hostilité entre le géant mondial du commerce électronique de détail et le leader des bases de données sur site. La guerre des mots a commencé avec le lancement d’Aurora, le service de base de données relationnelle d’Amazon ainsi qu’un outil permettant aux entreprises de déplacer des bases de données vers le cloud qui visent le marché d’Oracle et qui attitreraient déjà certains de ses clients.
Mais cela n’empêche pas Amazon de continuer à réduire sa dépendance d’Oracle pour ses besoins en données et d’utiliser plutôt ses propres services. 88 % des bases de données Amazon qui fonctionnaient sur Oracle le seront sur Amazon DynamoDB ou Amazon Aurora d’ici janvier, a déclaré Jassy. 97 % des « bases de données stratégiques » fonctionneraient sur DynamoDB ou Aurora d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté.
Le mouvement d’abandon des produits et services d’Oracle s’étend à plusieurs autres entreprises. Le fournisseur de bases de données et d’applications, SAP SE, est en train de faire migrer progressivement ses données vers ses propres infrastructures.
La société d'exploration pétrolière et gazière Halliburton, le fabricant de jouets Mattel et le fournisseur d'électricité Edison Southern California, ont également rejeté, en mai dernier, les offres de services cloud proposées par Oracle.
Source : CNBC
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D'ici fin 2019, Amazon aura complètement abandonné les bases de données d'Oracle,
Selon le PDG d'Amazon Web Services
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Le , par Stan Adkens
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