Club Freelance : le TJM des freelances IT en France est de 540 euros
Le freelancing est-il plus rémunérateur qu'un emploi salarié dans l'IT ?
Le 2018-11-19 14:37:51, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Se lancer en freelance est de plus en plus exploré comme une alternative au travail salarié, et ce, pour diverses raisons que les freelances eux-mêmes pourraient mieux expliquer. Mais des différents témoignages qu'on peut lire ci et là sur internet, on peut dire que bon nombre de gens explorent le freelancing pour gagner en liberté et en flexibilité ou encore plus d'argent, surtout s'ils estiment qu'avec leurs compétences et expériences, ils peuvent gagner mieux en étant indépendants plutôt qu'en étant salariés.
Mais un élément important quand on décide de travailler en freelance est de définir correctement son tarif ou sa base de négociation, ce qui n'est pas du tout évident, puisqu'il faut prendre en compte plusieurs paramètres. Ces paramètres incluent le salaire cible, les charges sociales, le nombre moyen de jours travaillés, etc. Il faut en tout cas s'assurer de tenir compte de toutes ses charges. Ce qui conduit les freelances à fixer des taux horaires ou journaliers moyens assez élevés et que les clients comprennent souvent mal.
En France, le taux journalier moyen (TJM) des freelances dans le domaine de l'IT s'élève à 540 euros. C'est ce que révèle Club Freelance qui a produit en septembre 2018 une infographie sur « l’état des lieux du freelancing IT en France ».
Pour information, Club Freelance est une plateforme fondée en 2014 qui connecte des freelances à des entreprises ayant besoin de compétences en IT, community management, graphisme, etc. Son infographie met en lumière le secteur phare dans lequel évoluent les freelances IT, leur facturation journalière, la répartition homme-femme, les technologies de travail les plus utilisées et leur lieu d’implantation géographique. Ceci afin d’y voir plus clair sur un marché du freelancing en pleine croissance.
Précisons que les données sur les secteurs qui demandent des freelances et sur les technologies utilisées proviennent d’un échantillon de 300 besoins client reçus. Et les tarifs, localisations et répartitions proviennent d’un échantillon de 5000 consultants.
En dehors de la facturation journalière, le rapport de Club Freelance indique que le secteur phare est la finance, que les freelances sont composés à 88 % d'hommes et 12 % de femmes. Il montre également que les technologies avec ou sur lesquelles les freelances travaillent le plus sont SAP (16 %), Java (15 %) et SQL (13 %). En termes de localisation, 67,7 % des freelances travaillent à Paris, 4,1 % à Lyon et 2 % à Lille. Ensuite viennent Toulouse (1,9 %), Nantes (1,8 %), Bordeaux (1,7 %) et Marseille (1,6 %).
Pour revenir au TJM du freelancing IT en France, il cache de nombreuses réalités, puisqu'il s'agit du tarif d'une journée de travail sur un projet. Or, contrairement à un salarié, un freelance ne travaille pas toujours 5 jours sur 7. Ainsi, on ne peut extrapoler le TJM de 540 euros pour déduire la rémunération mensuelle moyenne. Il ne faut pas non plus oublier les charges liées au statut de freelance en France, qui peuvent réduire significativement les gains. Toujours est-il que les chiffres du freelancing montrent que ce mode de travail est en forte croissance, dans l'IT en particulier. Une question se pose alors : dans le domaine de l'IT, le freelancing est-il plus rémunérateur qu'un emploi salarié ? Ou est-ce plus une alternative au chômage et autres problèmes dans l'IT comme la discrimination basée sur l'âge quand on a dépassé la trentaine ?
Et vous ?
Que pensez-vous des statistiques de Club Freelance ?
Freelance ou emploi salarié dans l'IT ? Quels sont les avantages et inconvénients dans chaque cas ?
Qu'est-ce qui incite à passer en freelance en France ?
En tant que freelance, comment fixez-vous vos tarifs ?
Quel est le moment le plus propice pour se lancer en freelance dans l'IT ?
Le freelancing est-il une alternative au chômage et à la discrimination basée sur l'âge dans l'IT ?
Ou est-ce une grave erreur de se lancer en freelance parce qu'on n’a pas de boulot (stable) ?
Dans l'IT, le freelancing est-il en général plus rémunérateur qu'un emploi salarié ?
Voir aussi :
USA : cette année chez Google, le nombre de travailleurs indépendants a dépassé le nombre des employés, pour la première fois dans son histoire
Emploi IT : encore une forte demande de talents de l'open source en 2018, selon le rapport annuel dédié de la fondation Linux
La demande de compétences en blockchain en hausse de manière exponentielle sur le marché du freelance, selon le dernier rapport trimestriel de Upwork
Étude : les salaires des développeurs et de l'IT en France sont parmi les plus bas, pour quelle raison selon vous ?
Étude sur les salaires des offres d'emploi en 2016 : TypeScript, Go et Ruby sont les mieux payés
Mais un élément important quand on décide de travailler en freelance est de définir correctement son tarif ou sa base de négociation, ce qui n'est pas du tout évident, puisqu'il faut prendre en compte plusieurs paramètres. Ces paramètres incluent le salaire cible, les charges sociales, le nombre moyen de jours travaillés, etc. Il faut en tout cas s'assurer de tenir compte de toutes ses charges. Ce qui conduit les freelances à fixer des taux horaires ou journaliers moyens assez élevés et que les clients comprennent souvent mal.
En France, le taux journalier moyen (TJM) des freelances dans le domaine de l'IT s'élève à 540 euros. C'est ce que révèle Club Freelance qui a produit en septembre 2018 une infographie sur « l’état des lieux du freelancing IT en France ».
Pour information, Club Freelance est une plateforme fondée en 2014 qui connecte des freelances à des entreprises ayant besoin de compétences en IT, community management, graphisme, etc. Son infographie met en lumière le secteur phare dans lequel évoluent les freelances IT, leur facturation journalière, la répartition homme-femme, les technologies de travail les plus utilisées et leur lieu d’implantation géographique. Ceci afin d’y voir plus clair sur un marché du freelancing en pleine croissance.
Précisons que les données sur les secteurs qui demandent des freelances et sur les technologies utilisées proviennent d’un échantillon de 300 besoins client reçus. Et les tarifs, localisations et répartitions proviennent d’un échantillon de 5000 consultants.
En dehors de la facturation journalière, le rapport de Club Freelance indique que le secteur phare est la finance, que les freelances sont composés à 88 % d'hommes et 12 % de femmes. Il montre également que les technologies avec ou sur lesquelles les freelances travaillent le plus sont SAP (16 %), Java (15 %) et SQL (13 %). En termes de localisation, 67,7 % des freelances travaillent à Paris, 4,1 % à Lyon et 2 % à Lille. Ensuite viennent Toulouse (1,9 %), Nantes (1,8 %), Bordeaux (1,7 %) et Marseille (1,6 %).
Pour revenir au TJM du freelancing IT en France, il cache de nombreuses réalités, puisqu'il s'agit du tarif d'une journée de travail sur un projet. Or, contrairement à un salarié, un freelance ne travaille pas toujours 5 jours sur 7. Ainsi, on ne peut extrapoler le TJM de 540 euros pour déduire la rémunération mensuelle moyenne. Il ne faut pas non plus oublier les charges liées au statut de freelance en France, qui peuvent réduire significativement les gains. Toujours est-il que les chiffres du freelancing montrent que ce mode de travail est en forte croissance, dans l'IT en particulier. Une question se pose alors : dans le domaine de l'IT, le freelancing est-il plus rémunérateur qu'un emploi salarié ? Ou est-ce plus une alternative au chômage et autres problèmes dans l'IT comme la discrimination basée sur l'âge quand on a dépassé la trentaine ?
Et vous ?
Voir aussi :
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Aurelien.Regat-BarrelExpert éminent séniorCa manque de précisions pour en penser quelque chose. En premier lieu la durée des missions. Ca me parait en effet difficile à ces tarifs pour des missions longues (en tous cas en province). Si c'est pour des missions courtes, on considère en général qu'un tiers du temps est passé à la recherche de missions. Y'a aussi les intermédiaires qui prélèvent leur dîme au passage : club-freelance ne donne pas d'info sur comment / combien ils se rémunèrent ? C'est au minimum 10%, souvent plus proche de 20%. Et des sociétés qui sont habituées à traiter avec de la sous traitance n'accepteront pas qu'on se gave ainsi si on passe en direct. En tous cas c'est mon expérience en province ("gaver" est le terme qu'on m'a opposé quand j'ai voulu traiter en direct au même tarif que via un intermédiaire
). A voir ce qu'on disent les collègues (en province toujours).
Pour les curieux faites un tour sur Malt pour vous faire une idée des tarifs dans votre secteur / région, en prenant soin de filtrer les profils qui ont signé des missions au tarif annoncé.
Après, l'argent peut être une motivation importante pour se lancer, surtout quand on bosse depuis 10 ans dans la même boite avec un salaire 20% en dessous du marché. Mais à l'usage, je pense que c'est plus un certain état d'esprit, une forme de flexibilité et de liberté qu'il est difficile de trouver dans le salariat classique (moi je me suis lancé pour pouvoir participer à toutes les conférences que je voulais, y compris à l'étranger, sans devoir faire le mendiant auprès d'un responsable qui ne comprend rien à la passion).le 20/11/2018 à 11:05 -
GlutinusInactif
Qu'on passe de 1500 à 2025, de 2000 à 2700 ou de 4000 à 5400 je trouve ça à chaque fois exceptionnel...
Le choix du nombre de jours de congés est un facteur. Lorsque je fus jeune (prestataire), j'aurai au contraire préféré avoir 5 semaines de congés voire moins (car pas trop de moyen, je préférai combler mes soirées). A l'inverse, maintenant que je suis plus assagi, je suis pas contre plus de jours de repos ou de formation.
EDIT : relu deux autres fois le post de Kihmé Xs, et je l'avais pas vraiment compris à la première lecture
Ne pas oublier qu'en freelance, passer des éléments en frais est à la fois un moyen - de réduire les charges - et une finalité - obtenir des avantages "en nature" qu'une SSII passe son temps à promettre et ne cède jamais : un PC portable plus puissant, du matériel de fonction, des formations.
Au final, c'est une bonne moyenne, tirée par le haut par des charlatans : nombre de DPO, consultants blockchain, consultants RGPD, consultants Big Data (même si ça s'étend, on continue à voir des gens sortir des énormités) et dernier buzzword qui arrivent à se trouver des factus à 1000, 1200 pour jouer de la balalaïka devant le client et lui dire des choses qu'il a envie d'entendre...le 20/11/2018 à 16:47 -
SoticcaMembre actifQue pensez-vous des statistiques de Club Freelance ?Freelance ou emploi salarié dans l'IT ? Quels sont les avantages et inconvénients dans chaque cas ?Qu'est-ce qui incite à passer en freelance en France ?En tant que freelance, comment fixez-vous vos tarifs ?Quel est le moment le plus propice pour se lancer en freelance dans l'IT ?Le freelancing est-il une alternative au chômage et à la discrimination basée sur l'âge dans l'IT ?Ou est-ce une grave erreur de se lancer en freelance parce qu'on n’a pas de boulot (stable) ?Dans l'IT, le freelancing est-il en général plus rémunérateur qu'un emploi salarié ?le 20/11/2018 à 10:23
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SoticcaMembre actifMême si pour ma part ce n'est absolument pas le moteur principal de mon envie de passer indépendant il y a quelques années, je suis obligé de dire que pour moi le GAP est significatif (+35% mensuel).
Le petit plus étant qu'on "choisi" ses missions et/ou technologies et qu'on a le luxe de pouvoir refuser quelque chose qui ne nous emballe pas (déjà fait avec un grand compte de l'automobile). Ne courant pas après l'argent, je dois dire que mes 10 semaines de "congés payés" sont aussi un luxe que je n'aurai pas en tant que salarié
Je te rejoins là-dessus et mon objectif, à moyen terme, est de basculer sur la réalisation de services me permettant de sortir de la classique mission.le 20/11/2018 à 14:14 -
JCD_31Membre avertiRevenus mis à part, pour donner un exemple dans mon entourage, les freelances de l'IT sont ceux qui disposent de compétences "atypiques" (et entendre par "atypique", "ingénieur IT qui ne produit pas de code"
dont la nécessité pour une entreprise n'est que ponctuelle. L'exemple parfait est : designer. Si tu veux travailler dans une entreprise IT, industriel ou SSII en disant que tu es graphiste / designer, on te rira au nez. Par contre, proposer tes services de freelance pour répondre à un besoin (construire une charte graphique, faire une affiche promotionnelle, designer un site web, etc), tu seras le bienvenu et tu seras payé grassement.
C'est le cas d'une amie graphiste qui bosse ponctuellement mais très régulièrement avec un "grand constructeur d'avions français" (pour ne pas le citer). Elle a posé la question à propos d'un poste fixe et on lui a répondu un truc du genre "on a pas envie de te payer à rien foutre" (ce qui est assez paradoxal quand tu connais le fonctionnement de cette entreprise ^^).le 21/11/2018 à 9:04 -
Kihmé XsMembre confirméJ'ai beaucoup de mal à comprendre l'envie de devenir freelance pour faire de la prestation de service dans l'IT.
J'explique ma vision, le premier problème du travail salarié est la limitation des gains. On échange du temps contre de l'argent, chaque jour chômé ne rapporte rien. Le freelance fait la même chose, la perspective de gains est quelques peu supérieure, mais on est très loin de faire un vrai gap en terme de rentrée d'argent.
Pour de la liberté et plus de gains, on en revient à la décorrélation entre le temps et la rémunération... Perso je ne veux plus échanger mon temps contre de l'argent et recommencer tous les jours. Les développeurs, on a toutes les compétences pour réaliser des produits, services ou solutions qui peuvent devenir des actifs...le 20/11/2018 à 12:34 -
Kihmé XsMembre confirméC'est marrant les différents spectres que l'on peut avoir. Pour moi un gap de 35% n'est pas significatif en terme de rémunération (perso, je cherche à doubler mon salaire par des actifs). Par contre, les 10 semaines de congés par an, ça oui, ça résonne chez moi comme quelque chose d'intéressant (et nécessaire au vu de notre métier, afin d'avoir le cerveau au top).le 20/11/2018 à 15:27
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Eric80Membre éclairéComme d autres ici, une grosse motivation en freelance est de pouvoir mieux choisir ses missions, cad refuser celles qu on ne veut pas faire, ou refuser une extension, plutôt que d être chez un prestataire qui te force +/- à faire telle ou telle mission, d'aller chez tel ou tel client, etc...
L autre motivation est en effet d avoir plus de temps pour soi, soit pour ses propres projets ou plus de vacances/voyages, que la limite des 5 semaines de congés payés.
Dans les points moins roses, c est plus difficile en freeleance de changer de techno/domaine car on est souvent pris comme expert dans son domaine. Un employé a sans doute plus de perspective de carrière, mais là je considère les postes en interne, pas en tant que prestataire...
Un freelance doit souvent passer par un intermédiaire, tout simplement parce que les départements achats ne veulent pas s’embêter à gérer x types de contrat différents. Dans certaines grosses boites, on arrive ds certains cas à plusieurs niveaux d intermédiaire, tout le monde au final devant passer par le 'prefered vendor'.le 20/11/2018 à 15:56 -
t3__rrYMembre du ClubJe suis justement en plein questionnement sur ce thème ; j'en profite pour partager cet article qui permet de se faire une idée plus claire sur les revenus du freelance ainsi que sur d'autres aspects importants de ce choix de carrière : https://medium.com/@francoisvasnier/les-revenus-dun-freelance-du-chiffre-d-affaires-au-compte-personnel-4c1a98a3840dle 22/11/2018 à 9:03
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EkolamarMembre éprouvéJe suis d'accord que beaucoup de salarié oublient les avantages de l'entreprise dès qu'on parle des frais (et je ne suis pas freelance, mais j'en connais beaucoup).
Donc, en PLUS, de la différence de rémunération qui va de +20% à +50% par rapport au salariat :
-Pas de TVA sur énormément de produit qu'on peut passer en frais : TV / Ordinateur / Voiture (frais kilomètrique ou location sur la société) / Costume etc., donc là-dessus c'est souvent un gain de 20%.
-Passage en frais des repas du midi voire du soir (frais de représentation)
-Optimisation de sa rémunération (même si ça a beaucoup moins d'intérêt maintenant, mais avant quand des freelanes se rémunéraient à 100% en dividende, ils roulaient sur l'or sans charge sociale)
-Choix dans ses contrats : Maladie / Prévoyance / Assurance / Retraite (avantages ou inconvénients si on aime pas s'en occuper)
Quelqu'un qui veut/sait optimiser avec son comptable gagne bien plus que ce que "juste" l'écart de rémunération laisserait penser.le 26/09/2019 à 14:25