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La proportion mondiale d'utilisation de l'IPv6 franchit enfin la barre des 25% selon Google
La France note 23,32% d'adoption sur son territoire

Le , par Stéphane le calme

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Aujourd'hui, le nombre de dispositifs connectés à Internet (ordinateurs, smartphones, objets connectés) se compte probablement en milliards d'unités. Mais pour s'identifier et communiquer entre eux, ces appareils ont besoin d'une adresse IP unique. Pour rappel, les adresses IP (Internet Protocol) représentent pour les dispositifs connectés à Internet ce que représentent les numéros de téléphone pour les téléphones. Elles leur permettent de communiquer avec les sites web, les services Internet et d’autres dispositifs.

Le protocole le plus utilisé actuellement est l'IPv4. Ce système attribue une série de quatre nombres (chacun allant de 0 à 255) à chaque appareil. Théoriquement, cela limite le nombre d’adresses IP disponibles à seulement 4 milliards. Mais, dans la pratique, il y a une mauvaise allocation qui réduit encore le nombre d’appareils qui peuvent se voir attribuer une adresse IPv4. Avec le succès de l’Internet et ses usages multiples dans l’ère des objets connectés, l’espace d’adressage du protocole IPv4 a donc atteint ses limites et, en 2016, l'IAB (Internet Architecture Board) a annoncé que le pool d'adresses IPv4 non attribuées a été épuisé. La solution aujourd'hui est donc de passer à la nouvelle version du protocole Internet : IPv6.

L’IPv6 permet en effet de remédier au problème d’épuisement des adresses IP avec un espace d’adressage quasi illimité, capable de répondre aux besoins actuels et anticipés. Il permet d’attribuer à chaque terminal ou nœud du réseau une adresse IP individuelle afin de le rendre accessible directement depuis n’importe quel point du réseau Internet. Il offre en plus l’opportunité d’identifier plusieurs « objets matériels ou logiciels » au sein d'un terminal ou serveur donné. Au-delà de sa capacité d’adressage, l’IPv6 intègre de nouvelles fonctionnalités permettant par exemple de simplifier certaines fonctions de la couche réseau, telles que le routage et la mobilité, ou d’assurer nativement une meilleure sécurisation des échanges.

Mais la progression au niveau mondiale est encore lente. En effet, à la date du 13 octobre 2018, le baromètre de Google a indiqué que 25% des internautes accèdent à ses services via IPv6, contre 19,21 % en janvier 2018 et 14,74 % en janvier 2017.

Google recueille en permanence des statistiques relatives à l'adoption de l'IPv6 sur Internet. En publiant ces informations, l’entreprise espère aider les fournisseurs d'accès à Internet, les propriétaires de sites Web et les décideurs durant la mise en place de l'IPv6 dans le secteur.

En Europe, la France était à 23,32 %, contre 39,14 % pour l’Allemagne. Il faut noter que le pourcentage en Allemagne est plus élevé que celui des États-Unis qui totalise un déploiement de 34,23 %. Bien entendu le pourcentage est à relativiser dans la mesure où la couverture américaine est beaucoup plus importantes que la couverture allemande. Aussi, un plus fort pourcentage d’adoption en Allemagne ne signifie donc pas une quantité d’IPv6 plus importante qu’aux États-Unis.


L’Arcep note « un retard de la majeure partie des acteurs »

En France, l’Arcep constate que la majeure partie des acteurs n’envisagent pas un déploiement qui permettrait d’avoir terminé la migration vers IPv6 à moyen terme et incite vivement les différentes parties prenantes à accélérer leur transition.

Le retard est particulièrement marqué du côté des hébergeurs - où seuls 5% des serveurs mail et 16% des trois millions de sites web des noms de domaine .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf sont à ce jour accessibles en IPv6 - et du côté des opérateurs, notamment mobiles. Plus particulièrement, en ce qui concerne les principaux opérateurs Télécom en France : l’Arcep constate des progrès mais appelle les opérateurs à poursuivre et renforcer leurs efforts.
  • Si 100% des clients SFR sont déjà compatibles sur le xDSL et le FTTH (0% sur le câble), moins de 1% d’entre eux sont activés - c’est-à-dire émettent et reçoivent effectivement en IPv6. Les activations à venir, bien qu’en hausse par rapport aux dernières annonces de l’opérateur, demeurent très insuffisantes (25-30% à mi-2021). Une grande majorité des clients n’activant pas IPv6 manuellement, l’Arcep invite SFR à réaliser cette activation par défaut comme la plupart des autres opérateurs. Quant aux réseaux mobiles : SFR prévoit moins de 10% de clients activés à mi-2021 ;
  • L’Arcep note les efforts de déploiement de Bouygues Telecom sur les réseaux mobiles, mais regrette la chute des prévisions de migration sur les réseaux fixes : 40 à 50% de clients activés sont prévus à horizon mi-2021, contre 75 à 85% annoncés à fin 2020 dans le précédent baromètre ;
  • Sur les réseaux fixes, les taux actuels de clients activés de Free et Orange sont relativement élevés (respectivement 50% et 45%), mais les projections sur le même indicateur à mi-2021 ne permettent pas d’achever la transition à moyen terme (entre 75 et 85%* pour les deux FAI). Sur les réseaux mobiles, le taux de clients activés prévu par Orange à mi-2021 est en hausse mais demeure limité (25-35%) ; l’Arcep regrette que Free Mobile n’ait pas été en mesure de lui transmettre des prévisions.


Source : Google

Voir aussi :

L'Arcep fait un état des lieux du déploiement de l'IPv6 en France, et note des disparités entre les opérateurs
L'ARCEP publie son premier rapport sur l'état des lieux de l'internet en France sur plusieurs thématiques
Trolldi : quelles sont les pires excuses que les entreprises pourraient avancer, pour refuser le passage à l'IPv6 ?
Le dernier bloc d'adresses IPv4 disponibles est presque épuisé cette semaine en Europe, la transition vers IPV6 plus que d'actualité
La Chine veut accélérer l'adoption d'IPv6 et dépasser 500 millions d'utilisateurs en 2020, pour stimuler le développement de l'industrie de l'Internet

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Avatar de sevyc64
Modérateur https://www.developpez.com
Le 15/10/2018 à 20:58
Pour ce qui est du matériel, oui sans doute que les derniers modèles de box chez les fai sont compatibles, mais ce n'est pas le cas forcément des modèles plus anciens encore largement déployés, à l'exception des freebox qui sont compatibles depuis maintenant 15 ans.

Pour ce qui est du réseau, non tout le réseau n'est pas encore compatible, c'est la raison pour laquelle le tunnelling existe. Il est plus ou moins visible donnant ou pas l'illusion d'avoir du ipv6 natif.
C'est le cas notamment du protocole 6rd utilisé (et accessoirement conçu en collaboration) par Free. Il est implémenté directement dans la box donnant de l'ipv6 "natif" coté client. De même sur le réseau, il est presque indétectable de sorte que Google, entre-autre, voit les clients Freebox comme étant en IPv6 natif.

Il fut un temps ou la France était la seconde au monde en terme de connexions IPv6, derrière le Japon. Cela était du exclusivement à Free au départ, rejoint quelques années plus tard par OVH, les autres FAI n'ayant réellement pris le train en marche il n'y a que 3-4 ans.
Mais depuis tout le monde s'est un peu endormis, ou plus exactement les voisins se sont réveillés. Aujourd'hui on est descendu assez loin dans le classement.

Et puis c'est sans compter ceux qui désactivent volontairement l'ipv6 sur leur machine ou leur réseau, sous divers prétextes fallacieux. La plupart du temps la seule raison est qu'ils n'ont pas les compétences ou la connaissance pour le gérer.
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Avatar de sitexw
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 15/10/2018 à 20:22
Ce que je ne comprends pas en France, c'est que l'on est en capacité d'atteindre, en théorie et très rapidement, plus de 90% d'activation ipv6, car le matériel est compatible, le réseau est compatible, et certains l'on déjà activé manuellement (comme moi). Et pourtant, on reste au point mort. Les FAI pourraient inverser la tendance en un claquement de doigt, avec une petite mise à jour qui active l'IPv6 par défaut, mais ils ne le font pas et je ne comprends pas pourquoi... Si quelqu'un pouvait m'éclairer..
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Avatar de nirgal76
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 15/10/2018 à 23:31
Je viens d'acheter des cpl tplink tout beau tout neuf, meme pas de support ipv6. Perso, je m'en fous mais ils devraient faire un effort sur le sujet quand même.
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Avatar de sevyc64
Modérateur https://www.developpez.com
Le 16/10/2018 à 8:39


Un cpl doit normalement agir au niveau physique et liaison (couche 1 et 2) pas au niveau réseau (couche 3). Il ne devrait, normalement avoir que faire du protocole qu'il fait transiter, que ce soit IPv4, IPv6, ou autre.

Tes boîtiers cpl ont une adresse IP qui leur est propre ? as-tu essayer de faire transiter de l'ipv6 par leur intermédiaire ?
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Avatar de Steinvikel
Membre expert https://www.developpez.com
Le 16/10/2018 à 18:02
C'est vrai que pour un boitier CPL je ne vois pas réellement le problème, en revanche pour un répétiteur wi-fi... ^^'
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Avatar de nirgal76
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 17/10/2018 à 22:42
Citation Envoyé par sevyc64 Voir le message


Un cpl doit normalement agir au niveau physique et liaison (couche 1 et 2) pas au niveau réseau (couche 3). Il ne devrait, normalement avoir que faire du protocole qu'il fait transiter, que ce soit IPv4, IPv6, ou autre.

Tes boîtiers cpl ont une adresse IP qui leur est propre ? as-tu essayer de faire transiter de l'ipv6 par leur intermédiaire ?
Oui ils ont une ip car ils font aussi point d'accès wifi (j'avais oublié de le préciser !) Modèle "CPL AV1300 + WiFi AC1350"
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