
Mais en acier
Après le lancement de son imprimante 3D Jet Fusion pour la création d’articles à base de plastique, HP Inc. lance une machine qui fera le boulot à partir de l’acier. Dans le visuel, le Metal Jet Printer se présente comme un photocopieur de la taille d’une machine à laver.
Comme dans le cas de son imprimante 3D Jet Fusion, HP Inc. s’inscrit dans la rupture avec ce produit. L’entreprise vise la production de masse, mais dans des secteurs de l’industrie que l’impression à base de plastique n’a pu conquérir, notamment, à cause de sa lenteur et de sa cherté. HP Inc. a l’automobile et les appareils médicaux dans son viseur. Dans cet ordre d’idées, la firme est entrée en partenariat avec Parmatech et GKN. L’objectif est simple : toucher à des industriels pour expérimenter en matière d’impression 3D. Volkwagen fait partie des clients qui devraient voir les retombées (des objets 3D en acier) de ces différents partenariats d’ici à la fin de cette année.
HP Inc. débarque sur une filière peuplée de devanciers. L’on y retrouve déjà le constructeur aéronautique General Electric (GE), ainsi que des entreprises comme ExOne et Desktop Metal. Dans le principe, le produit que HP propose a en commun avec ceux de ExOne et Desktop Metal : la technique sur laquelle il s’appuie. Dans le jargon du milieu, on parle d’impression 3D par jet de poudre et jet d’encre ; le stratagème supplante celui que GE emploie pour ce qui est de la rapidité et de la minimisation des coûts de fabrication.
L'imprimante Metal Jet étale des couches de poudre métallique, puis les pulvérise avec un liant pour les solidifier selon un procédé semblable à l'impression 3D couche par couche. Un visuel de la manœuvre est disponible.
Jusqu’ici, la technique s’est heurtée à une principale barrière à l’entrée. Les constructeurs expriment de la réticence à abandonner des procédés de fabrication déjà bien huilés. En toile de fond, il y a que les volumes de production projetés avec ce type d’appareils seraient inférieurs à ceux attendus par les gros industriels. Des experts parlent de 50 000 à 70 000 unités pour des imprimantes de ce type, ce qui complexifie l’équation volumes – minimisation des coûts de fabrication.
Il y a donc encore du pain sur la planche pour HP Inc., mais les observateurs sont d’avis que l’expérience de l’entreprise dans le domaine des imprimantes lui donne un avantage certain sur la concurrence. Il va falloir mettre ce vécu à contribution pour fabriquer un produit susceptible de polariser les industriels en sa faveur.
Source : Wired
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