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Réussite en licence : le passé scolaire joue plus que l'origine sociale, d'après une étude,
Qu'en est-il dans les filières informatiques ?

Le , par Michael Guilloux

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14  1 
Une étude parue le 13 juin 2018 dans la revue Économie et statistique de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) vient montrer que la réussite en licence dépend en partie du niveau acquis à la fin de l'école primaire. Dans leur étude, les chercheurs Yaël Brinbaum (CNAM), Cédric Hugrée (Cresppa) et Tristan Poullaouec (CENS) analysent le devenir, dix ans après, d’une cohorte de 18 000 élèves entrés en classe de 6e en 1995, et dont 8000 ont débuté des études supérieures.

Après la publication de leur étude, Le Monde a pu recueillir les commentaires de deux des chercheurs dans une interview, ce qui a permis d'avoir plus de précision sur l'impact du passé scolaire et des origines sociales sur la réussite en licence. Cela dit, la réussite en licence est-elle corrélée au passé scolaire de l’étudiant ou à ses origines sociales ? Aux deux, a répondu Cédric Hugrée. La réussite en licence dépend des origines sociales parce que lorsqu'on observe la cohorte de bacheliers, on constate que 71 % des enfants de cadres ou de professions intermédiaires obtiennent une licence, contre 52 % d’enfants d’ouvriers. Et à milieu comparable, on se rend également compte que les enfants d’immigrés obtiennent moins souvent la licence.

La réussite en licence est également corrélée au passé scolaire, et cela est mis en évidence par le fait que « les bacheliers généraux obtiennent majoritairement la licence, contrairement aux bacheliers professionnels ou technologiques », explique Cédric Hugrée dans l'interview accordée au quotidien Le Monde. « Mais la réussite en licence diffère aussi au sein des bacheliers généraux, selon leurs parcours au collège et au lycée, et leur mention, etc. Le fait d’avoir redoublé au collège ou au lycée a clairement un impact », dit-il. « De fil en aiguille, on remonte jusqu’aux évaluations des élèves à l’entrée en 6e en mathématiques et français. Et là, on s’aperçoit que les étudiants dont les résultats étaient faibles en fin de primaire sont certes peu nombreux à être parvenus jusqu’à l’université, mais quand c’est le cas, ils ont beaucoup moins souvent obtenu la licence. »

Mais de ces deux facteurs liés à la réussite en licence, le passé scolaire est le plus déterminant dans la réussite en licence. Tristan Poullaouec explique en effet que si l’obtention de la licence dépend à la fois du passé social et du passé scolaire, « lorsqu’on essaie de mesurer les effets en isolant un seul paramètre, on voit que c’est le passé scolaire qui joue le plus. »

C'est ce que montre le graphique ci-dessous qui illustre certains résultats de l'étude. On peut lire par exemple que 88 % des jeunes inscrits en premier cycle universitaire après avoir obtenu un bac général avec mention obtiennent une licence lorsque leurs parents sont tous les deux employés ou l’un d’entre eux employé et l’autre ouvrier ou inactif. Cette proportion passe à 85 % lorsque leurs deux parents font partie des cadres ou professions intermédiaires.


Ainsi, « ce n’est pas le fait de venir d’un milieu plus populaire qui fait que l’on obtient ou non sa licence, mais plutôt le type de bac, le fait de l’avoir décroché « à l’heure », d’avoir eu une mention ou non, etc. », explique M. Poullaouec.

Les chercheurs insistent toutefois sur les origines sociales qui, selon eux, jouent d’abord en amont, avant la sixième, et surtout pour les enfants des familles populaires. Pour atteindre l'objectif de 50 % de réussite en licence que s'est fixé le gouvernement, ils suggèrent donc de s'intéresser davantage aux jeunes issus des classes populaires.

Tristan Poullaouec soutient en effet que l’école française n'a pas réussi à transmettre équitablement les savoirs scolaires, mais pire, elle aggrave ces inégalités au fil du temps. « Dans le contenu des enseignements, comme dans la formation des enseignants, on suppose trop souvent que les élèves des classes populaires n’ont pas les ressources pour manier l’abstraction, le raisonnement logique et la réflexivité. » Dans l'étude, « nous montrons sous un nouveau jour l’importance des apprentissages à l’école primaire et leurs conséquences sur le temps long pour les élèves. La démocratisation de l’enseignement supérieur passe donc par la lutte contre les inégalités scolaires à l’école primaire », dit-il. Dans la même idée que son collègue, Cédric Hugrée ajoute que l’expérience montre qu’une bonne entrée dans les savoirs élémentaires annule quasiment le désavantage des étudiants issus des classes populaires.

Sources : Le Monde, Rapport de l'étude

Et vous ?

Que pensez-vous des résultats de l'étude ?
Sur la base de votre expérience, sont-ils valables dans les filières informatiques ?
Cette étude remet-elle cause la réforme du Bac annoncée par le gouvernement ? Pourquoi ?
Pour vous, quels sont les véritables facteurs de l'échec en licence ?

Voir aussi :

Le Ministère de l'Enseignement Supérieur publie l'algorithme de Parcoursup à la veille de ses premières réponses
France : le ministère de l'Éducation nationale interdit les sorties de classe Apple, car elles seraient plus à titre commercial qu'éducatives
Parcoursup : des élus appellent à une plus grande transparence, notamment sur les algorithmes locaux utilisés par les facultés pour faire le tri
Réforme du bac : Blanquer supprime les séries au lycée pour la voie générale, quelles conséquences sur l'enseignement supérieur en informatique ?
Les professeurs des classes prépas alertent sur le faible niveau en sciences du bac S, une menace pour l'enseignement supérieur en informatique ?

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Avatar de grunk
Modérateur https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 13:59
Pour que les études supérieures soient réussies il faut arrêter de laisser croire que tout le monde peut tout faire.

Tant qu'on filtrera pas à l'entrée il y'aura beaucoup de déchet à la sortie. A un moment donné faut être réaliste. J'ai réussi ma licence d'informatique parce que j'étais passionné , motivé et avait certaines capacités. J'ose espéré qu'on m'aurait refusé l'accès à de la psycho ou à de l'histoire de l'art car je n'avais pas les capacité pour. Je l'aurais sans doute mal pris si j'avais voulu suivre ce cursus mais au final ça m'aurait rendu service.

Quand on voit les process de recrutement de certaines écoles d'ingé (notes, entretien "technique" , entretien psycho) , faut pas s'étonner que les taux de réussite soient excellents. Seuls les candidats ayant les capacités de réussir sont sélectionnés.
C'est sans doute pas juste pour les autres , mais le monde des bisounours c'est pas non plus la vraie vie.
9  0 
Avatar de JujuPomme
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 15:27
Je me permets de rebondir sur @grunk dans le sens ou, oui, certes il doit y avoir un certain filtre. Je ne sais pas forcément à quelle école tu fais référence, mais en l’occurrence dans mon cas, les tests que j'ai pu passé il y à 5 ans, c'était d'être capable de reconnaître un rectangle d'un rond, de savoir que 1+1 = 2.

Et c'est soit-disant un test de "logique" quand on prétend devenir "ingénieur informatique" (Je le mets entre "", à chacun son ambition et/ou la prétention de le devenir).

Je rajoute également, qu'a aucun moment de ma courte vie (certes, je suis encore probablement très naïf), que l'origine sociale voir le cadre parentale, avait une influence sur la réussite scolaire des enfants.

C'est à dire que tous les jeunes (pour caricaturer à 200%, m'en voulez pas) qui sont en train de faire de la m*rde, voir rien faire d'ailleurs, c'est parce qu'un parent est ouvrier et l'autre au chômage? Du coup l'enfant s'est vraiment dit "Oh bah vu la situation de mes parents, l'école c'est nul et j'ai pas envie de faire d'études?"

Je peux concevoir qu'à certains extrêmes, ça affecte un enfant. Mais comme dit @grunk à partir du moment ou t'es passionné et que tu t'en donnes les moyens... Qui peut vraiment t'en empêcher?

Mmmh.
7  0 
Avatar de grunk
Modérateur https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 16:46
Citation Envoyé par JujuPomme Voir le message

Je rajoute également, qu'a aucun moment de ma courte vie (certes, je suis encore probablement très naïf), que l'origine sociale voir le cadre parentale, avait une influence sur la réussite scolaire des enfants.

C'est à dire que tous les jeunes (pour caricaturer à 200%, m'en voulez pas) qui sont en train de faire de la m*rde, voir rien faire d'ailleurs, c'est parce qu'un parent est ouvrier et l'autre au chômage? Du coup l'enfant s'est vraiment dit "Oh bah vu la situation de mes parents, l'école c'est nul et j'ai pas envie de faire d'études?"

Je peux concevoir qu'à certains extrêmes, ça affecte un enfant. Mais comme dit @grunk à partir du moment ou t'es passionné et que tu t'en donnes les moyens... Qui peut vraiment t'en empêcher?
Le niveau social de la famille à quand même un impact fort en début de scolarité, je dirais au moins jusqu'à l'arrivé au lycée.

Quand tes parents sont conscient de l'importance de la réussite , il te pousse à réussir et te donne les moyens. Quand tes parents on un certain niveau scolaire il peuvent t'aider quand tu buttes.
Certains enfant n'auront jamais besoin d'aide ni d'encouragement , et dans ce cas effectivement le niveau social n'intervient pas , mais il sont à mon avis une minorité.
Beaucoup d'enfants auraient pu mieux réussir si il avaient pu avoir ce petit coup de pouce de temps en temps pour leur sortir la tête de l'eau.

C'est certains que la motivation est un facteur important , mais si toute ta vie on te dit que t'es mauvais et que t'iras à l'usine comme papa et maman , c'est quand même vachement plus difficile.
7  0 
Avatar de Arthas69
Inactif https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 15:50
comme je le comprend dans la figure 1
la profession des parents n'influence pas la réussite d'un bac...

a l'exception du bac techno 17 point de différence, le reste c'est 5-6 points max.

Je pense que la profession des parents n'est qu'une variable parmi un ensemble paramétrique bien plus vaste donc on ne soupçonne pas forcément.
Il ne faut pas se voiler la face et regarder des critères moins politiquement correcte :
1) Ou habite ces gens, campagne, ville ? banlieue sauvage ou quartier civilisé ?
2) Quels sont les origines des parents ? es ce des français ou des étranger ne parlant pas (ou mal) la langue ?
3) Quel religion des parents ? je pense que plus la pratique d'une religion est contraignante plus elle vas influencer sur les résultats.
4) Le sexe ? une homme est différent d'une fille, les hormones influence le cerveau et donc peuvent influencer les résultats scolaire. Et la encore il ne faut pas y voir qu'un sexe est plus intelligent qu'un autre mais qu'un sexe sera plus performant pour traiter certaines informations ou en fonction de comment l'information lui parviens.

ce que je dis, certains risque de mal le comprendre mais je prend le risque. et je reste sur mes psoition,s les données que je cite plus haut me semble aussi pertinente que la profession des parents.
6  1 
Avatar de Carhiboux
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 17:00
Citation Envoyé par JujuPomme Voir le message
Je me permets de rebondir sur @grunk dans le sens ou, oui, certes il doit y avoir un certain filtre. Je ne sais pas forcément à quelle école tu fais référence, mais en l’occurrence dans mon cas, les tests que j'ai pu passé il y à 5 ans, c'était d'être capable de reconnaître un rectangle d'un rond, de savoir que 1+1 = 2.

Et c'est soit-disant un test de "logique" quand on prétend devenir "ingénieur informatique" (Je le mets entre "", à chacun son ambition et/ou la prétention de le devenir).

Je rajoute également, qu'a aucun moment de ma courte vie (certes, je suis encore probablement très naïf), que l'origine sociale voir le cadre parentale, avait une influence sur la réussite scolaire des enfants.

C'est à dire que tous les jeunes (pour caricaturer à 200%, m'en voulez pas) qui sont en train de faire de la m*rde, voir rien faire d'ailleurs, c'est parce qu'un parent est ouvrier et l'autre au chômage? Du coup l'enfant s'est vraiment dit "Oh bah vu la situation de mes parents, l'école c'est nul et j'ai pas envie de faire d'études?"

Je peux concevoir qu'à certains extrêmes, ça affecte un enfant. Mais comme dit @grunk à partir du moment ou t'es passionné et que tu t'en donnes les moyens... Qui peut vraiment t'en empêcher?

Mmmh.
Mouais. Je pense quand même que tout le monde conçois assez bien que les conditions d'enseignement sont légèrement différents dans un lycée en ZEP et à Louis Le Grand à Paris.

Que beaucoup de concours d'entrée dans les écoles sont des filtres sociaux en fait. Je pense notament au concour d'entrée à l'ENA, où quasiment, si tu n'as pas le connaissances sociales des CSP+, tu ne passeras pas le filtre. Or, je ne vois pas pourquoi connaitre par coeur Hugo ou Balzac ferait de moi un meilleur haut fonctionnaire pour l'Etat. Par contre,il est très clair que Hugo et Balzac sont des oeuvres qui sont moins lues dans certaines CSP que d'autres.

De même, si en tant que parent, tu es en capacité d'aider ton gamin à faire ses devoirs (même si c'est bien au gamin de les faire, on est d'accord), tu peux lui permettre de ne pas prendre de retard, et de rester sur les bons rails. De plus, pouvoir aider ses gamins à faire ses devoirs, c'est possible uniquement si tu en as le temps (il ne faut donc pas bosser en 3x8, à l'usine ou en temps que technicien de surface en horaires décalés, etc...) et les capacités.

Ensuite, il faudrait voir le pourcentage de bacheliers qui ont des parents ouvrier qui vont en licence plutot que dans des filières courtes.

Bref, il manque beaucoup trop de données pour pouvoir tirer des conclusions claires. A chaque fois qu'on ajoute une seule donnée, cela peut totalement renverser la lecture des chiffres.
4  1 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 25/06/2018 à 7:37
Je vois parler de l'aide des parents.

Personnellement, je n'ai pas souvenir que mes parents m'aient aidés sur mes devoirs depuis mon entrée au collège. À partir de ce moment là on acquiert tout de même une certaine autonomie.

Il y a beaucoup de vos parents qui vous aident à faire votre travail professionnel ?

Personnellement, je pense que l'origine sociale n'est qu'une corrélation, mais pas une causalité. Aujourd'hui, avec toutes les aides, nous serions encore moins à même de réussir qu'autrefois où ces aides n'existaient pas ?

Pour moi, c'est juste un comportement héréditaire qui est cause à la fois de l'échec scolaire, et de l'origine sociale. Les familles avec un bon comportement arrivent à rebondir en une génération à peine.
Parce que ce n'est pas l'origine sociale qui te force à te mettre au dernier rang dans les salles de cours, ce n'est pas l'origine sociale qui te force à ne pas écouter le cours, pourtant c'est déjà 75% du travail qui te permet dans bien des cas d'avoir (ou de se rapprocher de) la moyenne.

Derrière tu as des bibliothèques dont l'accès est gratuit, pour travailler tranquillement en dehors des heures d'ouverture de ton collège/lycée, tu as des bourses, des aides par tutorats, des logements CROUS, la CAF, une formation gratuite, etc. etc.

Que voulez-vous qu'on donne de plus ?
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Avatar de JujuPomme
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 16:13
Citation Envoyé par Bono_BX Voir le message
Plus que la profession des parents, je pense que c'est leur niveau de revenu qui joue : une étudiant que les parents peuvent supporter financièrement pourra consacrer plus de temps à ses études qu'un autre qui devra travailler.
Oui, ça pouvait être vrai il y à 10 ou 15 ans je pense. Aujourd'hui des parents qui ont une situation financière confortable, c'est un enfant qui en joue et qui va mettre un certain temps à comprendre la notion de travail. (On parle de généralité, tous ne sont pas comme ça dieu merci)
2  1 
Avatar de disedorgue
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 16:17
Encore des raccourcis pour alimenter les propos des extrémistes de tous poils...

Pour preuve, donnez ça à manger à une IA pour donner l'orientation qu'un élève devra prendre...

Et que se passera-t-il ?

Facile: celui qui vient d'un milieu d'ouvrier suivra une filière pour être ouvrier, celui qui vient d'un milieu où les parents sont par exemple médecin suivra des études de médecine.

Ici, on est sur le même cas que les données biaisées qui ont été utilisées pour déterminée le niveau de récidive potentiel d'un criminel aux US.
4  3 
Avatar de melka one
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 22/06/2018 à 21:35
Les devoirs qui sont donnés à l'école, sont donnés aux ENFANTS et non aux PARENTS. Et puis, un parent qui arrive à faire une division euclydienne (ou non d'ailleurs), ne veut pas dire à aucun moment qu'il sorte d'Harvard.
un enfant si a un moment donné il bloque sur quelque chose il y a peut de chance de rattrapage en cour le programme devant être respecter et c'est a ce moment que les parents peuvent aider l'enfant. Il suffit d"avoir zapper une chose pour être dépassé pour la suite le décrochage.

je suis étonné par la réaction pour une chose évidente

Bref, il manque beaucoup trop de données pour pouvoir tirer des conclusions claires.
+1
1  0 
Avatar de disedorgue
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 23/06/2018 à 10:49
Citation Envoyé par piGrimm Voir le message
pour les redoublements il me disait :

tu vois mon fils, si je mets un moteur de 500 cv a un fer a repasser, il finira par voler MAIS ce ne sera jamais un avion! Les parents qui forcent leurs gosses a de longues études et qui en font des neuro-chirurgiens après 8 redoublements... prie pour ne jamais tomber dessus si tu as besoin d'une trépanation MMDRRRRR

Il était pas si con mon vieux
NE PAS CONFONDRE INSTRUCTION (moteur 500cv) ET INTELLIGENCE (talent) d'ou le ridicule de ce monde de bredains sur-diplômés
Je suis tout à fait d'accord avec toi et j'ai un vécu un peu inverse:
J'ai eu une scolarité dans un milieu que les bonnes gens appellent difficile, et je m'ennuyais en cours car ça n'allait pas à mon rythme même si le programme était tenu.
Tout en continuant à m'ennuyer en classe, j'ai appris par moi même, dans des bouquins que j'empruntais à la bibliothèque du coin (internet n'étais pas encore connu du bas peuple), les notions de mathématique, d’électronique et de langage assembleur que j'avais besoin.
Et après un passage par le Bac Pro, une perte sèche d'un an à faire le clown (pardon, le service militaire), et ne trouvant pas de boulot, je me dis autant aller en fac.
Donc, me voici en deug (oui, à l'époque, le bac pro était considéré comme suffisant pour entrer directement en deug), malheureusement, je continue à m'ennuyer en cours...
Je décroche tout de même le diplôme et me voici en licence et là... Je me fâche définitivement avec le système scolaire et surtout son administration: J'ai voulu aller à mon propre rythme en passant tous les examens de la licence et de la maîtrise en un semestre pour n'avoir à rendre qu'un mémoire de maîtrise le semestre suivant, or, l'administration n'a jamais voulu valider mes notes. J'ai donc quitté les bancs de la fac avec juste un deug, mais bon, ça ne m'a pas empêché de faire un métier qui me plait.

Par contre, mes enfants ont aussi quelques facilités à l'écoles et j'espère que ça ne leur jouera pas des tours comme à moi.
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