
Une vidéo filmée en caméra cachée montrerait des responsables de la société britannique en pleine concertation, prétendument, pour agir via Facebook sur les résultats des élections présidentielles kenyanes de 2017. Ils se seraient vantés du contrôle qu’ils ont exercé au Kenya. Ce qui a créé un scandale dans le pays.
Accusée de ne pas protéger suffisamment les données de ses utilisateurs et d’être instrumentalisée par des entités liées à des gouvernements souhaitant manipuler l’opinion publique dans d’autres pays, l’entreprise de Mark Zuckerberg est probablement en train de traverser l’une des périodes les plus tumultueuses depuis sa création en 2004. Le scandale de Cambridge Analytica qui l’éclabousse en ce moment alimente une tempête médiatique et une campagne de boycottage anti-Facebook sans précédent. Elle est aussi régulièrement pointée du doigt dans les affaires liées à la diffusion de fausses nouvelles et de contenus discriminatoires sur Internet.
Ce scandale a ceci de particulier qu’il implique au moins quatre acteurs clés : un informaticien russe, une société spécialisée dans la communication stratégique et l’analyse de données, le géant des réseaux sociaux Facebook et des politiciens. Dans cette affaire, une masse de données collectées qui devaient à l’origine servir à une recherche universitaire a, semble-t-il, été détournée à des fins de profilage stratégique et pour alimenter une « arme de déstabilisation politique ». Il est question ici de plus de 50 millions de comptes Facebook rien qu’aux États-Unis. Cette « arme » aurait notamment été utilisée pour favoriser l’ascension de Donald Trump à la magistrature suprême des États-Unis et influencer le vote du Brexit.
Suite à ces révélations, plusieurs personnalités ont appelé les utilisateurs de Facebook à supprimer leur compte et déserter la plateforme, notamment Brian Acton, l’un des fondateurs de Whatsapp, l’application de messagerie rachetée par Facebook. Pour Edward Snowden, Facebook est plus qu’un réseau social, c’est une véritable société de surveillance. Mark Zuckerberg a décidé de briser son silence concernant la collecte illicite de données. Le PDG a reconnu avoir commis des erreurs et a annoncé de nouvelles mesures pour éviter d’autres abus.
Mais alors que le PDG du géant des réseaux sociaux tente tant bien que mal de limiter les dégâts, la campagne #DeleteFacebook bat son plein sur les autres plateformes, notamment sur Twitter où le hashtag est apparu plus de 10 000 fois hier en l’espace de deux heures seulement, selon le service d’analytics ExportTweet.
Source : Daily Nation, BBC
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