C’est donc sans surprise que Microsoft a dénoncé la décision de faire sortir les États-Unis de cet accord. Dans un message posté sur LinkedIn, Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, a rappelé les propres efforts de l’entreprise pour protéger l’environnement avant d’exprimer sa profonde déception à propos de la décision de Trump. « Nous sommes déçus par la décision prise aujourd'hui par la Maison-Blanche de retirer les États-Unis de l'accord mondialement reconnu de Paris sur le changement climatique », a-t-il écrit.
Le message de Microsoft vient après l'annonce officielle de Trump de vouloir abandonner l'accord de Paris. Mais bien avant cela, de nombreuses entreprises, via leur PDG, ont essayé de convaincre le président des États-Unis à ne pas aller dans cette direction. C'est le cas par exemple du PDG d’Apple. Le milliardaire de la tech et entrepreneur en série Elon Musk a également menacé de quitter le conseil consultatif de la Maison-Blanche si Trump venait à se retirer de cet accord. « Je ne sais pas ce qu’il adviendra de l’accord de Paris sur le climat, mais j’ai fait tout mon possible pour conseiller le président des États-Unis directement, par le biais d’autres personnes à la Maison-Blanche et via des réunions du Conseil, que nous devons rester », a-t-il écrit dans un tweet. Dans un autre, alors qu’on lui demande ce qu’il fera si le président décide de quitter l’accord de Paris, Elon Musk répond qu’il n’aura pas d’autre choix que de quitter son conseil consultatif.
Dans un spot publicitaire, 10 des plus grands PDG des États-Unis, y compris Jamie Dimon de JP Morgan Chase, Jeffrey Immelt de General Electric, et encore Elon Musk ont apporté leur soutien au pacte sur le climat, estimant que cela sera profitable à l’industrie manufacturière des États-Unis et à la création d’emplois.
En dépit de toutes ces interpellations, Donald Trump a annoncé que les États-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Suite à cette décision, Elon Musk a fait savoir, comme promis, qu’il quittait le conseil du président des États-Unis.
Les plans de Trump à propos de l’environnement étaient déjà pressentis lorsque le président des États-Unis a nommé Scott Pruitt, connu comme un climatosceptique, à la tête de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA). La nomination de Pruitt fait écho aux déclarations de Donald Trump selon lesquelles le réchauffement climatique est un « canular entretenu par la Chine pour affaiblir l'économie américaine ». Il y a donc eu des réactions d’un groupe d’une soixantaine de programmeurs et scientifiques qui ont collaboré pour collecter et transférer les bases de données fédérales sur le changement climatique en dehors des États-Unis, dans le but de les sécuriser.
Sources : Réaction de Microsoft, Bloomberg, New York Times
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