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Pour ou contre l'utilisation des mots anglais en informatique ? Le gouvernement italien cherche à pénaliser l'usage de mots anglais
Et relance le débat sur la pertinence des traductions

Le , par Patrick Ruiz

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Les Italiens qui font usage de l’anglais et d’autres mots étrangers dans leurs communications officielles pourraient se voir infliger des amendes allant jusqu’à 10 000 euros. C’est ce que prévoit une proposition de loi du parti du Premier ministre Giorgia Meloni. L’objectif : préserver la langue italienne d’une disparition provoquée par « l’anglomanie. » La France fait face à une situation similaire et propose donc des traductions des termes de l’anglais vers le français dans divers domaines, dont celui de l’informatique. La manœuvre est néanmoins sujette à controverse sur la question de la pertinence des traductions publiées par la Commission d’enrichissement de la langue française.


Le projet de loi italien, qui attend de faire l'objet de débat parlementaire, exige que toute personne occupant un poste dans l'administration publique ait une connaissance et une maîtrise écrites et orales de la langue italienne. Il interdit en sus l'utilisation de l'anglais dans les documents officiels, y compris les acronymes et les noms des fonctions dans les entreprises opérant dans le pays. Ce dernier est donc susceptible de mener à des débats comme ceux qui ont cours en France pour ce qui est de la pertinence des traductions publiées par la Commission d’enrichissement de la langue française.

Le terme anglais "doxing" par exemple a désormais une traduction officielle publiée par la Commission d’enrichissement de la langue française : divulgation malveillante d’informations personnelles. Fera-t-elle l’objet d’adoption par les acteurs d’expression française de la filière informatique ? La question se pose quand on prend en compte la longueur de la traduction proposée.

Une précédente liste de traduction recommande de ne plus dire « streamer » mais « joueur, -euse en direct. » Un streamer est selon cette dernière un joueur qui retransmet et commente en direct sur la toile sur sa propre partie de jeu vidéo, tout en interagissant avec sa communauté de spectateurs. La proposition de remplacement de cet anglicisme par sa traduction française vient avec un questionnement : un streamer joue-t-il forcément à des jeux vidéo ?

Un streamer ne joue pas forcément aux jeux vidéo. Les contenus proposés par les tiers lancés dans ladite activité sont plus diversifiés et incluent la retransmission de tutoriels sur divers sujets. De façon plus englobante, un streamer est une personne qui diffuse ses actions en ligne par le biais d'un flux en direct ou d'une vidéo préenregistrée. L’anglicisme se saurait donc être circonscrit au domaine du jeu vidéo comme semble le faire la Commission d’enrichissement de la langue française.


Les traductions proposées par la Commission d’enrichissement de la langue française sont en général sujettes débat sur l’axe de la fidélité à leurs équivalents étrangers. En 2017, elle a proposé que l’anglicisme « data scientist » soit traduit en français par « expert en mégadonnées » alors que des internautes estimaient que le terme français statisticien était plus adéquat.

La proposition de « toile » comme traduction de l’anglicisme « web » n’avait pas manqué de faire couler son lot d’encre et de railleries. En effet, on s’imagine un développeur sur la question de savoir quelle est sa spécialisation répondre « je fais du développement toile » au lieu d’un « je fais du développement web. »

Source : Reuters

Et vous ?

Que pensez-vous de ce projet de loi en Italie ? Que pensez-vous des motifs mis en avant dans le cadre de sa proposition ? Est-ce un exemple à suivre ?
Quelle est la bonne formule ? Tout franciser ou continuer à utiliser des mots anglais dans le domaine de l’informatique ?
Que pensez-vous en général des mots proposés par la commission pour remplacer les expressions anglo-saxonnes qui deviennent courantes dans les communications en français ?
Vous est-il déjà arrivé d'adopter un (ou plusieurs) des mots proposés ? Lesquels ?
Les avez-vous adoptés en entreprise ou dans votre sphère privée ?
Quelle a été la plus grosse difficulté dans l'adoption de ces mots ?
Si vous ne les avez pas adoptés, qu'est-ce qui vous en empêche ?

Voir aussi :

L'Académie française préconise de dire mobile multifonction plutôt que smartphone, Internet des objets (IDO) plutôt qu'Internet of Things (IoT)
Ne dites plus "Green IT", mais "éco-TIC", ou quand la langue française se penche sur le vocabulaire informatique
Semaine de la francophonie : faut-il utiliser les anglicismes en informatique sans complexe ou au contraire les combattre ?
L'AFNOR lance une consultation publique pour le choix du clavier français normalisé et propose une version optimisée d'AZERTY et BÉPO

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Avatar de yahiko
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 11:44
Instrumentalisation de la langue à des fins politiques véhiculant l'idée de vouloir préserver une certaine pureté ou de vouloir sauver la langue nationale soi-disant en danger.
L'italien, tout comme le français en tant que langue n'ont aucune chance de disparaître. Diverses études l'attestent et se porterait plutôt bien dans les projections sur les décennies à venir.
Quant à la préservation de la "pureté" de la langue, c'est assez méconnaître l'histoire des langues.
Même si je suis le premier à dénoncer l'usage pompeux de termes anglo-saxons alors qu'un simple équivalent français vernaculaire existe (le vocabulaire d'entreprise en regorge plein, comme les "daily meetings" au lieu de "réunions quotidiennes", "forwarder un email" au lieu "transférer", etc), imposer une traduction artificielle, hors-sol, me semble contre-productive. Surtout dans l'informatique où le vocabulaire technique abonde, majoritairement en anglais.
Par exemple, je ne me ferais jamais à l'utilisation de "bogue", qui ne veut absolument rien dire, au lieu "bug" provenant de cafard, la cause originelle des plantages informatiques. Tout comme le "cloud computing", ça ne sera jamais l'"informatique dans les nuages" pour ma part.
On est français ou italien. Et ce n'est pas parce qu'on utilise des mots d'une autre langue que cela doit remettre en cause notre identité.
L'important c'est d'être intelligible. Si le terme soi-disant français est encore plus incompréhensible que sa version anglophone, le bon sens commande d'emprunter le terme "étranger".
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 9:50
Deux choses font que ces "traductions" ne passent généralement pas la barre de la déclaration officielle, et restent coincées aux usages purement administratifs.
1) Ces "traductions" arrivent généralement bien après que l'usage du terme anglais soit accepté et connu du plus grand nombre
2) Leurs approximations, leur limitation (l'exemple de streamer qui limite le terme aux joueurs en ligne), et souvent le complexité par rapport au terme d'origine anglaise (voir doxing)

Je pense que ce combat se rapproche de celui d'un célèbre chevalier espagnol contre les moulins à vent...
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 15:09
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
"Digital" existe en Français et signifie autre chose
Oui c'est "qui se rapporte aux doigts", comme dans "empreintes digitales", mais son usage au sens "numérique", issu en effet de l'anglais, est désormais courant, et il est même référencé dans les grands dictionnaires tels que le Robert et le Larousse.
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Avatar de AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 04/04/2023 à 14:58
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Les anglicismes sont des évolutions de la langue française, au même titre que l'invention d'un mot pour remplacer un anglicisme. Mais de là à légiférer.
Quand tu entends l'emploi du mot cluster pour la COVID en France, je me demande de quelle évolution tu parles ? Il y a bien des expressions françaises qui existent depuis longtemps (foyer de propagation...) qui signifie exactement la même chose. Mais j'imagine que c'est moins «trendy» !

Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Le Québec c'est un peu un cas particulier, ils utilisent peu ou pas d’anglicisme (enfin de ce que j'en sait, un québecois expliquera mieux la situation). Ils n'utilisent par exemple pas week-end mais fin de semaine. Mais ils sont tous bilingues. Et je pense que c'est historique.
Ouf, sans vouloir être vexant, c'est une belle collection de clichés...

Pas ou peu d'anglicismes ? Non, il y en a plein comme dans la mécanique automobile. (Notamment parce que sous le joug des anglophones, il existait très peu de documentations techniques en Français jusqu'à la loi 101)
Et les expressions francisées il y en a plein comme «tu es épais» «you're thick» qui vient d'ailleurs de l'anglais britannique mais qui n'est pas (ou plus) employé dans l'anglais américain / canadien.
Mais le pire pour moi, ce sont les calques grammaticaux de l'anglais qui arrivent en force chez les jeunes, comme finir sa phrase avec une préposition : «Tu viens de ?» (where do you come from ?) «j'ai 15» (I'm 15)
Mais il y a une volonté de lutter contre l'anglais, donc d'imposer des expressions françaises à la place des expressions anglophones. Des fois ça prends, des fois non.

Mais ils sont tous bilingues.C'est totalement faux, il y a une grande part de francophones qui ne parlent pas ou peu l'anglais, surtout en dehors de Montréal.
Il y a aussi des anglophones qui ne parlent pas un mot de français. Là, c'est plutôt une opposition politique que du bon sens.

c'est historiqueNon, c'est une question de survie, quand tu as juste 8 millions de francophones parmi 360 millions d'anglophones.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 19:27
Je me suis jamais habitué au terme cédérom, et de toute façon le cd-rom a disparu.

Les politiciens, ils faudrait les payer à ce qu'il ne foutent absolument rien, ça ferait moins de dégâts.
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Avatar de maxtal
Membre actif https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 9:17
J'ai beau être un fervent défenseur des richesses culturelles portées par les différentes langues et contre l'hégémonie d'anglicismes souvent erroné, force est de constater que dans notre domaine tout est en anglais, et ça facilite grandement la communication ET le travail quand on maîtrise cette langue.

Plutôt contre un effort systématique supplémentaire donc, d'autant que certains concepts sont juste intraduisibles. (coucou le SINGLETON)
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Avatar de Glutinus
Inactif https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 15:16
Je suis même à peu près sûr qu'on utilisait le terme "digital" pour numérique depuis le milieu des années 2000.
Exemple qui ne vaut que ce qu'il vaut : les paroles françaises du dessin animé Digimon. C'est sorti en France en 2000, et pourtant ça ne choquait personne qu'on disait "digital" il y a 23 ans
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Avatar de vivid
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 04/04/2023 à 7:13
Il suffit d'entendre a quel point les Québécois ont une jolie imagination verbale pour ce dire que dans l'hexagone, linguistiquement on dégénère 'salement'.
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 07/04/2023 à 14:41
Je ne suis pas contre les mots anglais dans le contexte des jargons propres à tel ou tel métier. Si ce sont les termes usités et partagés, il est préférable de les conserver.
Par exemple, quand on parle de "methode GET", ça parle à tout le public concerné, il n'y a pas d'équivoque, on ne s'adresse pas à des boulangers, des médecins ou des éleveurs bovins, mais à des développeurs qui savent de quoi il s'agit.

À l'inverse, je milite contre les termes anglais utilisés dans le langage courant alors qu'ils n'apportent rien par rapport aux mots français existants.
Les expressions telles que "touchy", "team" ou "challenger" n'apportent rien, "sensible", "équipe" et "défier" sont là pour ça.
Et ne parlons pas des mots français suffixés par "ing", pour faire bien

Enfin, il n'y a aucun intérêt à écrire en anglais si le contexte est exclusivement francophone.
Les contextes exclusivement francophones sont nombreux : PME, ETI, domaines particuliers tels que la paye, la retraite...
Si un document est rédigé dans une langue non maîtrisée par les relecteurs, les instructions qu'il contient seront mal comprises, donc mal appliquées.
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 03/04/2023 à 9:24
Citation Envoyé par maxtal Voir le message
J'ai beau être un fervent défenseur des richesses culturelles portées par les différentes langues et contre l'hégémonie d'anglicismes souvent erroné, force est de constater que dans notre domaine tout est en anglais, et ça facilite grandement la communication ET le travail quand on maîtrise cette langue.

Plutôt contre un effort systématique supplémentaire donc, d'autant que certains concepts sont juste intraduisibles. (coucou le SINGLETON)
Ca facilite aussi grandement les recherches google

En soi, je suis pas forcément contre pour ce qui est dit dans cet article : les communications officielles.

Mais qu'on me demande pas de franciser mon code alors que les mot clés sont en anglais, 75% du code est de l'utilisation de librairie et donc c'est forcément en anglais etc etC.
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