
Par divulgation malveillante d’informations personnelles
Le terme anglais doxing a désormais une traduction officielle publiée par la Commission d’enrichissement de la langue française : divulgation malveillante d’informations personnelles. Fera-t-elle l’objet d’adoption par les acteurs d’expression française de la filière informatique ? La question se pose quand on prend en compte la longueur de la traduction proposée. Le tableau vient raviver le débat global sur la pertinence des traductions des termes informatiques de la langue anglaise vers le français.
En effet, une précédente liste de traduction recommande de ne plus dire « streamer » mais « joueur, -euse en direct. » Un streamer est selon cette dernière un joueur qui retransmet et commente en direct sur la toile sur sa propre partie de jeu vidéo, tout en interagissant avec sa communauté de spectateurs. La proposition de remplacement de cet anglicisme par sa traduction française vient avec un questionnement : un streamer joue-t-il forcément à des jeux vidéo ?
Un streamer ne joue pas forcément aux jeux vidéo. Les contenus proposés par les tiers lancés dans ladite activité sont plus diversifiés et incluent la retransmission de tutoriels sur divers sujets. De façon plus englobante, un streamer est une personne qui diffuse ses actions en ligne par le biais d'un flux en direct ou d'une vidéo préenregistrée. L’anglicisme se saurait donc être circonscrit au domaine du jeu vidéo comme semble le faire la Commission d’enrichissement de la langue française.
Les traductions proposées par la Commission d’enrichissement de la langue française sont en général sujettes débat sur l’axe de la fidélité à leurs équivalents étrangers. En 2017, elle a proposé que l’anglicisme « data scientist » soit traduit en français par « expert en mégadonnées » alors que des internautes estimaient que le terme français statisticien était plus adéquat.
La proposition de « toile » comme traduction de l’anglicisme « web » n’avait pas manqué de faire couler son lot d’encre et de railleries. En effet, on s’imagine un développeur sur la question de savoir quelle est sa spécialisation répondre « je fais du développement toile » au lieu d’un « je fais du développement web. »
La nouvelle liste parue au journal officiel couvre une dizaine d’anglicismes.
Source : legifrance
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