Le Royaume-Uni abandonne le projet de loi visant à contraindre les sites web pornographiques à vérifier l'âge des visiteurs
D'après un communiqué officiel
Le 2019-10-17 10:01:32, par Jonathan, Chroniqueur Actualités
Il y a quelques années déjà, un projet de loi visant à empêcher aux mineurs du Royaume-Uni d'accéder à du contenu pour adultes en ligne, a été proposé au parlement britannique par le ministère de la Culture, des Médias et du Sport. Cette loi obligerait les sites web pornographiques à vérifier l'âge des utilisateurs Internet britanniques avant de leur permettre d’accéder à leurs contenus et les sites qui ne se soumettraient pas à cette loi auraient été bloqués par des fournisseurs de services Internet. Après plusieurs années de débats au cours desquels il a essuyé plusieurs critiques, ce projet qui devait entrer en vigueur l’année dernière, sera finalement abandonné.
L’annonce a été faite par Nicky Morgan, la secrétaire d'État au numérique, à la culture, aux médias et au sport. Outre les problèmes de mise en œuvre, ce projet de loi a été confronté à des problèmes d’ordre juridiques, pratiques et techniques. Des groupes de protection de la vie privée ont fait valoir qu'il serait possible de relier les habitudes de navigation en ligne d'un individu à son identité et que ces données pourraient potentiellement être obtenues par des pirates, malgré les assurances fournies par les sites de vérification de l'âge. Bien sûr le gouvernement britannique aurait pu contraindre les sites nationaux à se soumettre à cette loi, mais qu’en aurait-il été des sites pornographiques situés en dehors du Royaume-Uni ?
Il semblerait donc que tous ces obstacles aient eu raison de ce projet de loi. Malgré l’abandon de cette mesure, Morgan a fait connaitre l’engagement du gouvernement à protéger les enfants en ligne : « Le contenu pour adultes est trop facilement accessible en ligne et il faut faire davantage pour protéger les enfants contre les préjudices. Nous nous sommes engagés à faire du Royaume-Uni un chef de file mondial dans le développement de technologies de sécurité en ligne et à veiller à ce que les entreprises de toutes tailles aient accès à des solutions innovantes et les adoptent pour améliorer la sécurité de leurs utilisateurs ».
Cet abandon n’a pas été apprécié par certains et c’est le cas de Serge Acker, directeur général de OCL, l'une des entreprises proposant des outils de vérification de l'âge. Acker n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer son mécontentement : « Il n'y a aucune raison légitime de ne pas appliquer cette loi et qui était à deux doigts de la promulgation cet été. Cela aurait protégé les enfants contre le fait de voir de la pornographie sur internet, un geste qui aurait sans aucun doute été bien accueilli par tous les parents sensibles au Royaume-Uni ».
Pendant ce temps, des défenseurs des libertés civiles se sont réjouis de cette décision. D’après ces derniers, une telle loi aurait créé un désastre en matière de confidentialité, qui aurait conduit à des escroqueries, au chantage et à la discrimination des individus pour leurs préférences sexuelles.
Source : BBC, communiqué
Et vous ?
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Voir aussi :
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L’annonce a été faite par Nicky Morgan, la secrétaire d'État au numérique, à la culture, aux médias et au sport. Outre les problèmes de mise en œuvre, ce projet de loi a été confronté à des problèmes d’ordre juridiques, pratiques et techniques. Des groupes de protection de la vie privée ont fait valoir qu'il serait possible de relier les habitudes de navigation en ligne d'un individu à son identité et que ces données pourraient potentiellement être obtenues par des pirates, malgré les assurances fournies par les sites de vérification de l'âge. Bien sûr le gouvernement britannique aurait pu contraindre les sites nationaux à se soumettre à cette loi, mais qu’en aurait-il été des sites pornographiques situés en dehors du Royaume-Uni ?
Il semblerait donc que tous ces obstacles aient eu raison de ce projet de loi. Malgré l’abandon de cette mesure, Morgan a fait connaitre l’engagement du gouvernement à protéger les enfants en ligne : « Le contenu pour adultes est trop facilement accessible en ligne et il faut faire davantage pour protéger les enfants contre les préjudices. Nous nous sommes engagés à faire du Royaume-Uni un chef de file mondial dans le développement de technologies de sécurité en ligne et à veiller à ce que les entreprises de toutes tailles aient accès à des solutions innovantes et les adoptent pour améliorer la sécurité de leurs utilisateurs ».
Cet abandon n’a pas été apprécié par certains et c’est le cas de Serge Acker, directeur général de OCL, l'une des entreprises proposant des outils de vérification de l'âge. Acker n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer son mécontentement : « Il n'y a aucune raison légitime de ne pas appliquer cette loi et qui était à deux doigts de la promulgation cet été. Cela aurait protégé les enfants contre le fait de voir de la pornographie sur internet, un geste qui aurait sans aucun doute été bien accueilli par tous les parents sensibles au Royaume-Uni ».
Pendant ce temps, des défenseurs des libertés civiles se sont réjouis de cette décision. D’après ces derniers, une telle loi aurait créé un désastre en matière de confidentialité, qui aurait conduit à des escroqueries, au chantage et à la discrimination des individus pour leurs préférences sexuelles.
Source : BBC, communiqué
Et vous ?
Voir aussi :
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skaarjMembre régulierle 17/10/2019 à 18:36
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fredinkanMembre expérimentéC'est un biais de jugement que tu fais là.
Parce qu'il n'a pas d'enfant, ce qu'il dit serait forcément faux ?le 18/10/2019 à 10:31 -
fredinkanMembre expérimentéSans faire de procès d'intention c'est généralement la phrase d'entrée du "tu n'as pas d'enfants, tu n'as pas la légitimité pour en parler"le 18/10/2019 à 13:10
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gandalflemaiaMembre régulierJe vais peut-être dire une connerie mais... pour qu'il y est un biais de jugement, ne faudrait-il pas qu'il y ai un jugement ? Il pose juste une questionle 18/10/2019 à 11:30