
D'abord annoncé sous le mandat de François Hollande et mis en place en juin 2017 par Emmanuel Macron, le French Tech Visa a pour but d’attirer les talents et les porteurs de projets étrangers capables de renforcer l’écosystème de la tech française. Il cible les employés recrutés par des sociétés innovantes en France, les fondateurs de startups internationaux désireux de s’installer en France et les investisseurs intéressés par le domaine de la technologie en France.

Mais Macron a décidé de le rendre plus attrayant, du moins à la hauteur de ses ambitions de créer la « Silicon Valley » de Paris. Pour cela, quelques limitations ont été levées : la version précédente du French Tech Visa exigeait un diplôme d’ingénieur au minimum et éliminait ainsi les talents informaticiens qui se sont développés en autodidactes. De plus, la durée du séjour ne dépassait presque pas les 6 mois et quelques semaines. Mais dans la nouvelle version, aucun diplôme n'est exigé et la durée de validité du visa pour le travailleur (employés, investisseurs et fondateurs) et sa famille est de 4 ans à l’avenir et est renouvelable. Avant cela, Macron a annoncé un investissement de 1,5 milliard d'euros dans l'intelligence artificielle, et la France s'est dotée d'un Conseil pour piloter ses investissements dans les technologies de rupture.
Le financement de géants européens de la tech reste une priorité pour la France et le sujet sera même au coeur du France Digitale Day (un évènement dédié à l'écosystème européen des startups) et de la deuxième édition du "Scale-up Tour" qui réunira à l'Élysée investisseurs français et internationaux autour du chef de l'État.
D'après l'Élysée, Emmanuel Macron compte faire des annonces sur le financement des entreprises technologiques françaises. Il s'agirait notamment de mobiliser « plusieurs milliards d’euros » auprès d'une vingtaine d'investisseurs français en faveur de la French tech pour soutenir les startups tricolores dans leur phase de développement.
« On s'est donné comme objectif d'avoir plus de licornes en France, d'avoir des entreprises qui parviennent à atteindre des tailles suffisantes voire de leadership européen, voire de taille mondiale, cela suppose donc qu'elles aient, au moment critique de leur développement, des financements à leur disposition », rapporte Reuters en citant l'Élysée. « Ces derniers mois, on est parvenu à mobiliser les grands assureurs, les asset managers et des acteurs du secteur public pour qu’ils contribuent à cette initiative... L'objectif c'est d’avoir une dizaine de fonds de la taille d'environ un milliard d'euros à l'horizon 2022, pour que le besoin exprimé en France soit satisfait. » Précisons qu'aujourd'hui, la France revendique sept licornes (y compris Blablacar, OVH, Doctolib, Deezer), c'est-à-dire des startups non cotées valorisées à plus d’un milliard de dollars. Mais elle espère franchir la barre des 20 d'ici 2025.
Le gouvernement devrait également annoncer mercredi la liste des 40 entreprises technologiques prometteuses qui seront réunies dans le "Next 40". Il s'agit d'une sorte de Cac 40, mais pour les startups. Les entreprises qui figureront sur la liste auront droit, à ce titre, à une plus grande visibilité et à un programme d'accompagnement public privilégié.
Source : Reuters
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