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Macron veut investir 1,5 milliard d'euros dans l'intelligence artificielle,
Mais exclut l'idée de doubler les salaires suggérée par Cédric Villani

Le , par Michael Guilloux

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9  0 
Cédric Villani lance une consultation publique sur l'intelligence artificielle
pour élaborer une stratégie française et européenne dans le domaine

Fin aout, le président français s’est adressé aux ambassadeurs, dans le cadre de leur conférence de rentrée annuelle. C’était l’occasion pour Emmanuel Macron de revenir sur les priorités de la France. Dans le domaine du numérique, le président français a défini l'IA comme une priorité et exprimé son ambition de concurrencer les géants américains qui ont déjà une bonne longueur d’avance. Il souhaite en effet que la France s’impose dans le domaine de l’IA, et pour y arriver, il estime que la France doit contribuer à définir les normes et la réglementation dans le domaine à l'échelle européenne. « Si nous voulons être les leaders — ce qui doit être fait — de l'intelligence artificielle, nous devons en définir les grandes règles », avait-il déclaré.

Suite à cela, en septembre dernier, le Premier ministre a chargé le député et mathématicien Cédric Villani d’une mission importante sur l’IA : proposer une stratégie visant à repositionner la France et l’Europe au premier plan de ces transformations et en saisir les opportunités. Pour mener à bien cette mission, Cédric Villani dispose de l'appui de Marc Schoenauer, directeur de recherche et expert de l’IA à l’INRIA, et du secrétariat général du Conseil national du numérique, entre autres.

« Notre mission consiste à décliner une vision française et européenne du développement de l’IA. Une vision qui capitalise sur nos atouts ; qui soit soutenable — du point de vue de l’écologie, de l’emploi jusqu’à la dignité de la personne humaine — et respectueuse du droit des individus », explique le député dans une tribune. « Il s’agit également d’éviter que le développement de l’IA s’accompagne d’un accroissement des inégalités et qu’il obère notre capacité à déterminer collectivement sa trajectoire. Il s’agit, enfin, de porter ces enjeux sur la place publique, de sensibiliser et de préparer l’opinion à ces transformations majeures », a-t-il déclaré.

Il s'agit donc, comme il l'indique, d'un programme vaste, mais le temps est limité. Le rapport final de la mission est en effet attendu pour fin janvier. « Depuis son lancement, notre mission suscite une véritable effervescence, qui témoigne de l’importance du sujet : chaque jour, nous recevons des dizaines de sollicitations, provenant d’experts du sujet, d’entreprises ou de simples citoyens. En deux mois, nous avons auditionné près de 250 personnes et le temps manque pour recueillir un maximum d’expertises et de visions du sujet », dit-il.

Cédric Villani a donc décidé de lancer une consultation pour permettre à tout le monde (ensemble des acteurs et des citoyens) de contribuer à l’élaboration de cette stratégie. La consultation se déroulera du 6 décembre au 6 janvier et elle est structurée en 7 sous-thèmes :

Construire une politique de données adaptée aux enjeux de l’IA. La donnée étant l’un des principaux « carburants » du développement de l’intelligence artificielle et un avantage compétitif certain dans la concurrence mondiale, y avoir accès, en masse suffisante, est un enjeu majeur pour la France et l’Europe. À ce titre, la mission s’intéresse aux moyens de favoriser une ouverture large et la constitution d’écosystèmes autour de la donnée tout en assurant de nouvelles protections pour les individus.

Un écosystème pour une recherche agile et diffusante. Les mesures préconisées par la mission devront remplir un double objectif. Elles doivent d'abord offrir un environnement de travail propice aux chercheurs en IA pour mettre fin à la fuite de cerveaux (vers l'étranger ou vers des acteurs privés dont les activités sont d’un intérêt social réduit) et attirer les chercheurs étrangers. Mais elles doivent également offrir aux entrepreneurs un écosystème plus favorable à la création d’entreprises.

Établir un cadre de confiance éthique et de confiance pour le développement de l’IA. Les enjeux de société posés par le développement de l’IA sont nombreux : comment favoriser la transparence et l’explicabilité de ces technologies ? Les algorithmes sont-ils les nouveaux décideurs ? Quelle complémentarité entre l’humain et la machine ? Faut-il (si oui, comment) repenser la responsabilité des acteurs privés et publics ? etc.

Anticiper et maîtriser les impacts de l’IA sur le travail et l’emploi. C'est probablement l'un des points les plus débattus en ce qui concerne le développement de l'IA, sachant que l’intelligence artificielle va transformer massivement les emplois.

L’IA au service d’une économie soutenable et écologique. Il y a déjà deux ans, l’association américaine des industriels du semi-conducteur prévoyait qu’en 2040, les besoins en calcul excéderaient la production énergétique mondiale. Il y a donc urgence à penser une IA plus écologique.

Impulser une dynamique forte et catalyser des opportunités sur des secteurs clés. La mission a choisi de se concentrer sur quelques secteurs clés qui constituent des niches économiques d’excellence et qui permettent de répondre à de grands défis collectifs : la santé, le transport, l’environnement et le secteur défense-sécurité

Mettre en place un terreau général favorable au développement de l’IA. Si certains secteurs clés doivent faire l’objet d’un effort particulier, il est également nécessaire de soutenir l’émergence de l’IA et ses applications tous domaines confondus. Des secteurs encore peu matures doivent par ailleurs être développés de façon active par la puissance publique dans la mesure où ceux-ci relèvent de l’intérêt général : la mission propose de se concentrer sur l’inclusion et l’éducation.

Les premières pistes de réflexion ont été publiées pour chaque sous-thème. Le public est donc invité à réagir sur celles-ci, pour aider à les nourrir, les préciser, les critiquer ou en proposer de nouvelles.

Source : Cédric Villani

Et vous ?

Qu’en pensez-vous ?
Comment la France pourrait-elle parvenir à être leader mondial de l’IA ?

Voir aussi :
La rubrique intelligence artificielle
Le forum intelligence artificielle
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Avatar de Anselme45
Inactif https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 9:44
Macron veut investir 1,5 milliard d’euros dans l'intelligence artificielle
En 2017, la société Amazon a investit 16,1 milliard de dollar pour ses activités de R&D (Recherche et Développement)!

En 2017, la société Google a investit 13,9 milliard de dollar pour ses activités de R&D (Recherche et Développement)!

En 2017, la société Microsoft a investit 12 milliard de dollar pour ses activités de R&D (Recherche et Développement)!

En 2017, la société Apple a investit 10 milliard de dollar pour ses activités de R&D (Recherche et Développement)!

Dans le top20 des entreprises qui investissent le plus dans le R&D, nous avons 13 sociétés américaines, 2 japonaises, 2 allemandes, 2 suisses et 1 sud-koréenne. Inutile de préciser qu'il n'y a pas la moindre trace d'une société française. En 20ème position, nous avons Facebook avec un budget de R&D de 5,9 milliard de dollar (source: Etude PWC "2017 Global Innovation 1000"

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Est-ce que si on remplace son vélo par un vélo électrique, on a une chance de rattraper le TGV lancé à pleine vitesse qui a déjà plusieurs centaines de km d'avance sur nous?
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Avatar de micka132
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 9:38
Bien sûr que l'argent est à prendre en compte, mais comparer juste le montant du salaire est assez ridicule. On ne parle jamais des vacances, du chomage ou bien des études scolaires. Au delà du perso il y a la société dans son entièreté. C'est vrai quand on est ingénieur IT avec le vent en poupe on a un beau salaire avec toutes les assurances qui vont bien. Si on regarde pas l'homme de ménage qui passe dans le couloir avec un cancer qui va crever dans 2 mois et qui doit continuer jusqu'au bout histoire de pas trop endetter sa famille, on peut surement etre heureux à recevoir plein d'argent à dépenser pour acheter des grosses voitures bien polluantes.
Communiste!Mwéé bof pas vraiment, mais au passage en terme technologique pur l'URSS s'en est franchement bien sorti, tandis que les pays pétroliers ne font pas grand chose, ce qui veut dire que l'argent n'est franchement pas un facteur solide en terme de recherche.
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Avatar de KnifeOnlyI
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 9:02
Oui enfin, on auras beau investir un paquet d'argent dans ce domaine, si au final les chercheurs ne sont pas aussi bien rémunérés qu'ailleurs, ils partirons. Pourquoi resteraient il ? On manque d'expert IA un peu partout dans le monde, et ils détiennent donc de rares compétences. Autant aller la ou les salaire sont plus avantageux. La reconnaissance des domaines techniques tel que le numérique est de manière générale assez basse en France, comparé à ailleurs.

Je vois bien qu'il y a de l'idée (pour une fois...), mais on est encore loin de faire ce qu'il faut pour empêcher cette "fuite des cerveaux".
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 9:15
Citation Envoyé par KnifeOnlyI Voir le message
si au final les chercheurs ne sont pas aussi bien rémunérés qu'ailleurs, ils partirons
Certes, mais il n'y a pas que cela, pour beaucoup de personne, la recherche est avant tout une vocation, les considérations financières sont, souvent, secondaires (avec des limites bien sûr). Il y a un problème qui n'est pas nommé : l'environnement de travail dans le monde de la recherche académique en France, son fonctionnement, son organisation, ses décideurs, sa politique, l'ambiance générale. Curieusement ce point n'est pas abordé, pourtant ce petit monde n'aurait-il pas besoin de se moderniser de ce côté là ?
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Avatar de Vincent PETIT
Modérateur https://www.developpez.com
Le 06/07/2019 à 17:10
Intelligence artificielle : Bruno Le Maire précise la stratégie française et où vont aller les 1,5 milliard d'euros promis d'ici 2022
Il va se passer plusieurs choses intéressantes car nos dirigeants n'ont toujours rien compris :

Nous sommes dans un des pays qui remontent le plus de dividendes aux actionnaires, c'est à dire qu'en arrosant des grands groupes comme j'ai pu voir dans la news (et je travaille dans un de cela) étrangement on verra le nombre de dividendes, versées aux actionnaires, augmenter dans les années futures. Un peu comme à l'époque où le gouvernement a aider les banques et qui ont sauté sur l'occasion pour augmenter la valeur du parachute doré. Bon en même temps l'état pourra récupérer une partie de cette argent. Dans le peu d'industrie qui nous reste, celles qui sont dirigées par des fonds pensions américains ou par des groupes américains, cet argent va aller aussi dans les poches des actionnaires (illico presto ) Ca a été la stratégie du groupe américain qui avait racheté ma précédente entreprise. Nous avions les crédits d'impôts recherche + subventions européennes pour notre R&D et ci tôt racheté, terminé les nouveaux développement R&D mais nous existions toujours pour garder les aides qui par un coup de baguette magique se retrouvaient dans les poches des américains.

Ils doivent quand même bien se marrer en voyant ça de leur fenêtre.

Pour les startups, je dirai que lorsqu'elles trouveront de réelles innovations elles seront pas plus avancés car à qui elles vont transférer ces innovations ? L'industrie ? Mais qu'est ce qui nous reste comme industrie puisque tout est partie en Asie ? Peu être le commerce ? La finance ? Un peu de tourisme ? L'agriculture ? On est pas prêt de voir émerger un concurrent pouvant rivaliser avec les américains.

Néanmoins, je pense que l'idée du gouvernement est de relancer l'industrie au travers des innovations de l'IA.
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Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 08/07/2019 à 18:14
Sachant qu'on est presque obligé de faire un post-doc à l'étranger pour avoir un poste permanent en France... ça aide pas à lutter contre la fuite des cerveaux à l'étranger.
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Avatar de Saverok
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 10:25
Citation Envoyé par micka132 Voir le message
Communiste!Mwéé bof pas vraiment, mais au passage en terme technologique pur l'URSS s'en est franchement bien sorti, tandis que les pays pétroliers ne font pas grand chose, ce qui veut dire que l'argent n'est franchement pas un facteur solide en terme de recherche.
L'URSS a investit des milliards dans la recherche et soutenait totalement la comparaison avec les USA lors de la guerre froide sur certains sujets.
Le fait que l'argent n'était pas investit dans des gros salaires ne signifie en rien qu'il n'y avait pas d'investissements conséquents.
A vrai dire, l'URSS sur à peu près tous les sujets compensait par le nombre.
Là où les américains pouvaient avoir un labo avec une trentaine de chercheurs sur un sujet donné, l'URSS, sur le même sujet, pouvait avoir 3 labos et une centaine de chercheurs pour au final, des résultats assez similaires.

Par contre, comme en URSS, tout était piloté par l'Etat, les sujets de recherche étaient peu variés car se limitaient aux domaines jugés stratégiques par les dirigeants.
Du coup, sur ces sujets, l'URSS n'avait vraiment pas à rougir face au reste du monde.
Pour le reste, les sujets étaient totalement laissés à l'abandon et l'URSS accusé de sérieux retard (notamment dans le domaine médical où tous les dirigeants de l'URSS venaient se faire soigner en occident).

Je suis d'accord qu'il ne faut pas limiter le débat uniquement sur le salaire des chercheurs mais il y a tout un environnement de travail nécessaire à la recherche qui nécessite des investissements très lourd.
Rien que sur l'IA, avoir un accès libre et illimité à un supercalculateur doit être extrêmement confortable pour un chercheur.
Alors même s'il a un salaire confortable sans être au niveau des américains, s'il doit s'inscrire sur liste d'attente et poireauter plusieurs semaines pour attendre son tour et pouvoir lancer ses tests sur la bécane adéquat... Je ne sais pas pour vous, mais moi, c'est le genre de truc qui me ferait péter un câble au quotidien.
Du coup, le chercheur ne quittera pas la France pour une question de salaire mais uniquement pour avoir les conditions de travail optimum pour mener ses recherches.
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Avatar de AoCannaille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 10:31
Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message

Dans le top20 des entreprises qui investissent le plus dans le R&D, nous avons 13 sociétés américaines, 2 japonaises, 2 allemandes, 2 suisses et 1 sud-koréenne. Inutile de préciser qu'il n'y a pas la moindre trace d'une société française. En 20ème position, nous avons Facebook avec un budget de R&D de 5,9 milliard de dollar (source: Etude PWC "2017 Global Innovation 1000"
Pendant une période, j'étais abonné au Time. Chaque année ils font un classement de ce genre niveau innovation.
J'avais cherché la première entreprise française, elle était genre 70e et c'était....

Suspens... Safran? Thales? Alsthom? Louis Vuitton?

Non, c'était Pernod-Ricard
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 30/03/2018 à 13:23
Citation Envoyé par John Bournet Voir le message
Certes, mais il n'y a pas que cela, pour beaucoup de personne, la recherche est avant tout une vocation, les considérations financières sont, souvent, secondaires (avec des limites bien sûr). Il y a un problème qui n'est pas nommé : l'environnement de travail dans le monde de la recherche académique en France, son fonctionnement, son organisation, ses décideurs, sa politique, l'ambiance générale. Curieusement ce point n'est pas abordé, pourtant ce petit monde n'aurait-il pas besoin de se moderniser de ce côté là ?

Les considérations financières sont certes secondaires mais l'écart est juste incroyable. Quand on commence à penser moyen/long terme et que chaque mois on met 2 à 3 fois plus d'argent de côté que pour le même travail en France, même si l'argent n'est pas la motivation première la qualité de vie que ça offre est juste incomparable.
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Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 07/04/2018 à 8:27
Citation Envoyé par SimonDecoline Voir le message
Pour ce genre d'études, les données sont anonymisées.
Le problème c'est que ce n'est pas facile.

Certaines entreprises de téléphonie font d'ailleurs de la recherche pour anonymiser les méta-données des communications de téléphones afin de pouvoir ensuite s'en servir pour des stats/études.

Le problème est que si on anonymise "trop", on perd de l'information, et donc ce qu'on peut calculer par la suite. Et si on anonymise "pas assez"… et bien on peut retrouver la personne. Par exemple, en ayant les positions de son téléphone, je peux en déduire son lieu d'habitation, à partir de là, retrouver l'identité de la personne est facile. Je peux aussi en déduire son lieu de travail, les lieux qu'il fréquence régulièrement (e.g. restaurants, sports), donc certains de ses centres d'intérêts, etc.

C'est pareil avec les données médicales. Pour un employeur, en connaissant les dates de congés pour maladies et en les recoupant avec les données de l'hôpital, on peut retrouver la personne. De même pour une assurance maladie en connaissant les dates de remboursement des frais médicaux. En ayant quelques informations sur la condition médicale de la personne, on peut aussi la retrouver, e.g. je sais qu'untel a tel problème de santé, e.g. asthmatique, cancer, etc.

Pour le moment, je crois savoir qu'on tente d'anonymiser les personnes "parmi un groupe". Le problème, est qu'avec ces données, on peut toujours faire des corrélations (en même temps c'est le but). Ainsi en sachant X sur une personne, je peux en déduire Y avec Z% de chances de me tromper. Pour peu qu'il y ai suffisamment de données, on peut en déduire beaucoup de choses.
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