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La France et l'Allemagne se montrent réticentes face à l'ouverture des opérations de Libra en Europe
Le projet de cryptomonnaie de Facebook ne parvient pas à les convaincre

Le , par Stéphane le calme

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En juin, Facebook a lancé officiellement Libra, une cryptomonnaie censée permettre d'acheter des biens ou d'envoyer de l'argent aussi facilement qu'un message instantané.

Libra doit offrir à partir du premier semestre 2020 un nouveau moyen de paiement en dehors des circuits bancaires traditionnels : elle se veut la pierre angulaire d'un tout nouvel écosystème financier sans la barrière des différentes devises. Les responsables du projet ont expliqué que les usagers disposeront sur leur smartphone d'un porte-monnaie numérique pour faire leurs achats, envoyer ou recevoir de l'argent. À cet effet, comme Alphabet, Facebook a décidé d’ouvrir une nouvelle filiale qui va s’occuper de fournir les différents services financiers autour de Libra. D'ailleurs, cette filiale a donné son nom au porte-monnaie numérique.

Quelques détails sur le projet Libra

Les jetons Libra

Libra sera une monnaie numérique adossée à une réserve d’actifs réels, y compris des dépôts bancaires et des titres d’État à court terme, et détenue par un réseau de dépositaires. La structure est destinée à favoriser la confiance et à stabiliser le prix. Bien que les prix de Libra ne correspondent pas toujours aux actifs sous-jacents, les détenteurs doivent avoir la « garantie élevée » qu’ils peuvent convertir les jetons en monnaie traditionnelle sur la base du taux de change, selon les informations fournies par le projet. Libra se négociera sur un réseau d’échanges, que Facebook n’a pas identifié.

La technologie

Les transactions Libra seront alimentées et enregistrées par une blockchain, un grand livre partagé de transactions gérées par un réseau d’ordinateurs. La blockchain Libra sera autorisée, ce qui signifie que seules les entités autorisées par l'association gouvernante seront en mesure de faire fonctionner les ordinateurs. Sa gouvernance diffère de Bitcoin, qui n'a pas d'entité en charge. Le logiciel sera « open source », ce qui implique que des sociétés extérieures à l'association peuvent créer des applications s'appuyant dessus. L’association prévoit de passer à une blockchain qui ne va plus requérir de permission dans les cinq ans suivant le lancement de Libra.

L'association

La Libra Association est une association indépendante à but non lucratif composée de 28 membres et basée à Genève, en Suisse. Elle supervisera les décisions majeures concernant la cryptomonnaie. Les membres incluent Mastercard Inc (MA.N), Visa Inc (VN), Spotify Technology SA (SPOT.N), PayPal Holdings Inc (PYPL.O), eBay Inc (EBAY.O), Uber Technologies Inc (UBER.N). et Vodafone Group Plc (VOD.L), ainsi que les sociétés de capital-risque Andreessen Horowitz et Thrive Capital. Il faut investir au minimum 10 millions de dollars, à l'exception des membres à but non lucratif tels que le groupe d'inclusion financière Kiva. L'association vise à avoir 100 membres par lancement. Chacun aura un vote sur des questions importantes. Facebook sera membre via Calibra, une filiale nouvellement créée qui offrira un portefeuille numérique pour Libra.


Porte-feuille numérique

Les particuliers et les commerçants pourront utiliser Calibra pour stocker, envoyer et recevoir des Libra. Il sera disponible en tant qu’application autonome sur les smartphones, mais sera présenté également sous la forme d'un bouton dans les produits Messenger et WhatsApp de Facebook. À moyen ou long terme, Facebook souhaite rendre Calibra disponible pour les transactions sur sa famille d'applications, telles que les paiements en ligne pour les achats sur Instagram.

La société semble se tourner vers des pourcentages prélevés sur les transactions et les paiements pour tirer des revenus de ses services de messagerie, ce qui se produit déjà sur les applications sociales chinoises telles que WeChat. Les personnes désireuses d’acheter des Libra pourront le faire via l’application soit en liant un compte bancaire, soit, pour les personnes sans banque, en des lieux physiques tels que les établissements de transfert d'argent.

Vie privée et sécurité

Chaque personne qui utilise Calibra devra suivre un processus de « connaissance de son client », qui vérifie l’identité des utilisateurs pour prévenir les crimes financiers. Cela signifie que toute personne qui s'inscrit doit partager une carte d'identité et d'autres informations personnelles.

Calibra fournira une assistance aux clients qui perdent leurs téléphones ou leurs mots de passe et remboursera les clients dont les cartes sont volées par des fraudeurs, a déclaré Facebook. Calibra ne partagera les données utilisateur avec la société mère Facebook et des tiers que si le consentement du client ou dans d'autres « cas limités », par exemple lorsque des autorités répressives demandent des informations, selon un communiqué.

Facebook s'est engagé à ne pas utiliser les données Calibra pour améliorer le ciblage des annonces.

Des oppositions qui fusent

Toutefois, très vite, Libra s'est vu opposer des résistances. La France a annoncé son intention de veiller à ce que la communauté internationale fixe un cadre pour que la future cryptomonnaie de Facebook ne reste qu’un instrument de transaction sans devenir une monnaie souveraine, a déclaré le ministre des Finances quelques heures après l'annonce. « Que Facebook crée un instrument de transaction, pourquoi pas. En revanche, que ça devienne une monnaie souveraine, il ne peut pas en être question », a déclaré Bruno Le Maire sur Europe 1. Pour éviter une telle issue, « nous allons demander des garanties », notamment pour s’assurer que « cet instrument de transaction ne puisse être détourné par exemple pour du financement du terrorisme (...) pour le financement d’activités illicites », a-t-il ajouté.

En juillet, Donald Trump s’était clairement positionné comme opposant au projet Libra et plus généralement à la crytomonnaie (Bitcoin, Ethereum et autres). « Si Facebook et d'autres entreprises veulent devenir une banque, elles doivent rechercher une nouvelle charte bancaire et être soumises à toutes les réglementations bancaires, à l'instar des autres banques, nationales et internationales », a écrit Trump sur Twitter. « Je ne suis pas un fan du bitcoin et d'autres cryptomonnaies, qui ne sont pas de l'argent, et dont la valeur est très volatile et basée sur de l'air », a-t-il ajouté.


Le même mois, au vu des perceptions divergentes, Facebook a semblé reconnaître que sa vision initiale était inappropriée. C'est ainsi que David Marcus a esquissé une nouvelle vision de la Libra. Une stratégie dans laquelle la Libra Association(consortium mobilisant environ 28 sociétés des secteurs de la finance, du commerce électronique, des technologies et des télécommunications) assumera une responsabilité importante pour assurer le respect des lois relatives au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme et à d’autres crimes financiers.

En effet, cette déclaration du responsable du projet Libra fait suite à la prise de position non seulement du président américain, mais aussi du président de la Réserve fédérale Jerome Powell, qui avait déclaré aux législateurs que le plan de Facebook visant à créer une monnaie numérique appelée Libra ne pourrait pas aller de l'avant s'il ne répondait pas aux préoccupations concernant la confidentialité, le blanchiment d'argent, la protection des consommateurs et la stabilité financière.

« La nouvelle position de Facebook répond à certaines des questions que j'ai soulevées portant sur la fonction de la Libra la semaine dernière. Mais cela soulève également de nouvelles questions auxquelles Facebook devra répondre dans les mois à venir ». À la suite de ces mots, Marcus a déclaré que la Libra Association exigerait que les fournisseurs de services basés sur la Libra se conforment à la réglementation, mais il n'a pas expliqué comment ils le feront.


La France et l'Allemagne sont montées au créneau

L’opposition s’est intensifiée vendredi, lorsque la France et l’Allemagne se sont engagées à bloquer l’ouverture de Libra en Europe et ont soutenu le développement d’une cryptomonnaie publique. Les critiques ont été exprimées alors que la Banque centrale européenne a annoncé qu'elle travaillait sur un plan à long terme visant à lancer une monnaie numérique publique susceptible de rendre redondants des projets tels que Libra.

Les cryptomonnaies posent des risques pour les consommateurs, la stabilité financière et même "la souveraineté monétaire" des États européens, ont déclaré le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, et son homologue allemand, Olaf Scholz, dans un communiqué conjoint publié lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Helsinki.

« La France et l'Allemagne considèrent que le projet Libra, tel que défini dans le plan directeur de Facebook, ne parvient pas à convaincre que ces risques seront correctement traités », ont-ils déclaré.

Les 19 pays de la zone euro sont unis dans leur volonté d'adopter une approche réglementaire stricte si Libra souhaite obtenir l'autorisation de fonctionner en Europe, ont déclaré des responsables lors de la réunion. Ils envisagent également un ensemble de règles communes pour les cryptomonnaies, qui sont actuellement largement non réglementées.

Source : Reuters

Et vous ?

Que pensez-vous du projet Libra ?
Que pensez-vous de la décision de la France et l'Allemagne ? Partagez-vous les points de vue des élus ?

Voir aussi :

Google accepte de payer 965 millions d'euros à la France pour clore l'enquête pour fraude fiscale aggravée ouverte à son encontre par les autorités françaises
Bruno Le Maire estime que la France ne peut autoriser le développement de Libra sur le sol européen vu les risques systémiques que cela induit, notamment sur la souveraineté monétaire des États
Au G7, la France a fait signer une charte sur la modération des contenus en ligne à plusieurs géants du Web ainsi qu'aux pays membres sauf les USA, d'autres sujets comme l'IA ont aussi été abordés

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Avatar de ddoumeche
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 28/11/2020 à 12:21
J'attend patiemment de voir le premier péquin venu se faire confisquer ses libras pour un commentaire désobligeant sur une photo quelconque. Déjà on lui clôturera son compte, donc son portefeuille, d'un claquement de doigt.
Et il s'agit bien là d'argent de monopoly saisissable instantanément, et pour lequel vous n'avez aucun recours juridique.
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Avatar de emilie77
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 07/10/2019 à 9:37
Très bien! Les monnaies doivent etre en main publique ou de personne
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Avatar de pierre-y
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/11/2020 à 19:32
On n'a plus le droit de battre notre monnaie mais une entreprise elle le peut...
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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 05/10/2019 à 17:47
Pour le coup je trouve le raisonnement de la FINMA Suisse beaucoup plus pragmatique.
En disant, même pouvoir, même responsabilité, ils ne ferment pas la porte à l'idée, tout en s'assurant des garanties.

Du côté EU, ils ont juste dit non.
Aucune logique là dedans, juste on ne change rien, toute l'inertie du système EU à l’œuvre.

Côté US, ils m'ont fait au choix, beaucoup rigoler ou bien très peur.
Sa dépend de s'ils croient vraiment ce qu'ils disent.

Mr Mnuchin, Secrétaire au Trésor & Mr Powell, Président de la Réserve fédérale (FED) disent avoir de nombreuses et sérieuses préoccupations" concernant Libra en matière de :
  • Blanchiment d’argent : Oui parce que le $ n'est pas la monnaie la plus utilisé par les trafiquants de tous poils, à travers le monde pour blanchir leurs activités.
  • Réglementation : Les monnaies national sont tellement bien réglementer, que quand une banque US fait faillites, c'est le contribuable mondiale qui les renfloues dit donc.
  • Protection de la vie privée : C'est pas comme si toutes nos transactions financières (Intermédiation bancaire, VISA, MasterCard, Fournisseur US de services de payement à la Paypal) ne passaient pas par un système de traitement open bar pour les Five Eyes.
  • Protection des consommateurs : Jamais d'usurpation d'ID Bancaire, jamais de vole de compte non plus .
    Sur ce coup là ont est tous d'accord qu'ils ne nous vois que comme des consommateurs, pas des citoyens.
  • Stabilité financière : On en reparles des crise financière systémique.


Bref, comme dirait Obelix : "Ils sont fous ces ricain"
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Avatar de matthius
Inactif https://www.developpez.com
Le 07/10/2019 à 10:50
Vive la 5G et le 8K d'écrans réflectifs grâce aux EPR.
2  0 
Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 24/10/2019 à 16:06
De toute façon c'est pas gagné, les USA et l'Europe sont contre, et c'est pas le moment de faire le malin pour Zuckerberg, Facebook est sous le coup d'une enquête antitrust aux USA, et plusieurs politiques US veulent clairement démanteler son empire.
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Avatar de spyserver
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 24/10/2019 à 16:14
Ok pour le danger de Libra qui revient à faire un système centralisé mais le fait de l'interdire par des lois va empêcher tout autre projet de crypto futur plus sain (comme open libra par ex) et cela va laisser un boulevard aux banques qui vont s'en frotter les mains car elles sont déjà fragilisées par les taux bas mais avec l'avènement d'une cryptomonnaie mondiale, ça n'arrange aucun des acteurs historiques (les banques, les plateformes de paiement VISA,Mastercard et cie) et ça enfonce encore plus le clou, mais par contre en principe nous les utilisateurs on est gagnant si le système est ouvert.
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Avatar de Voyvode
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 28/12/2019 à 23:34
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
Mais ne soyons pas dramatique car si nous vivions dans un tels monde es ce que se serait pire pour nous ? par sur... les dirigeants sont déjà plus ou moins esclave des grands groupes et en France on vote déjà des lois liberticide comme la loi Avia récemment alors...
Bah voyons, entre se faire pousser dans le trou ou y sauter de soi-même, quelle différence ?

La grosse différence entre un homme politique et un homme d'affaires, c'est que l'homme politique est chargé d'une mission d'État, alors que l'homme d'affaires s'occupe d'abord d'un profit personnel. Bien sûr, cette distinction n'est pas aussi nette dans la réalité (elle est même largement bafouée) mais ce n'est pas une raison pour s'en débarasser. L'intérêt collectif et l'intérêt personnel sont deux choses différentes, même s'ils sont entremêlés.

Citation Envoyé par calvaire Voir le message
Au final entre voter pour un président ou un PDG quel différence aujourd'hui ?
D'un côté, tu votes parce que tu es citoyen. C'est un droit, et il est le même pour tous.
De l'autre côté, tu votes parce que tu es actionnaire. C'est une richesse, et plus tu es un gros actionnaire, plus tu es favorisé.

Confondre les deux, c'est faire un grand bond en arrière.
2  0 
Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 9:57
Citation Envoyé par defZero Voir le message
Si tu vote uniquement parce que tu est citoyen et que c'est ton droit, tu a loupé l'essentiel il me semble.
Nos ancêtre ne ce sont pas battus pour le droit de vote, mais pour avoir voix au chapitre sur les décisions concernant leurs vie (justice, tout ça).
Le vote n'est qu'un moyen qui leur à était imposé par les bourgeois (1789) pour canaliser leurs envies de reprendre leurs vie en main.
C'est historiquement faux : le vote a été introduit comme un vrai pouvoir, c'est d'ailleurs pour ça qu'il a été longtemps censitaire pour le réserver aux bourgeois.

Citation Envoyé par defZero Voir le message
Dans les fait ce que tu dépeins chez les actionnaires, ce retrouve en politique, puisque celui qui a le plus de ressources (argent, soutient, ...etc) finit toujours par gagner (pour la 5eme Rep. en tous cas).
Donc, confondre les deux, c'est avoir une vision plutôt réaliste je trouve puisque les comportements sont les mêmes.
C'est pas parce qu'on arrive a trouver des points communs que c'est la même chose, avec de telles simplifications on ne va pas bien loin niveau raisonnement.
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Avatar de Voyvode
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 19:51
Citation Envoyé par defZero Voir le message
Je regrette, mais dans les faits je constate l'exacte opposé de ce que tu décrit.
Ce que j'observe c'est que ce sont :
- les actionnaires qui votent pour élire le DG (dont le rôle est de satisfaire les actionnaire, pas son bon vouloir)
- les citoyens qui votent pour élire les politiques (dont le rôle est de satisfaire leurs électorats et donc pas le bien commun, ce qu'il ne font jamais).
Du coup t'as logique semble partir d'un bon sentiment, mais ce n'est et n'as jamais était la réalité.
Tu as manifestement mal lu mon commentaire.
  1. À quel moment ai-je dit que ce principe était strictement respecté ? J'y ai même mis une grosse réserve.
  2. Concernant l'homme d'affaires, j'ai parlé d’un profit personnel, pas de son profit personnel. Ça peut être le sien ou celui de quelqu'un d'autre.
  3. Concernant l'homme politique, j'ai parlé de mission d'État. On peut évidemment espérer que ce soit pour un intérêt collectif (plus ou moins bien respecté) puisque c'est l'essence même de l'État.
  4. Évidemment qu'il doit chercher à satisfaire son électorat s'il est élu, puisqu'il a voté pour lui et qu'il est majoritaire. C'est l'inverse qui n'est pas normal, et c'est ce qui arrive le plus souvent.

Sur ce dernier point, un système de scrutin bancal et l'inéquité des moyens pour faire campagne vont évidemment corrompre le résultat et permettre à un Macron d'être élu plus par rejet des autres candidats que par adhésion. Ce genre de faiblesse met à mal l'intérêt de la distinction entre la politique et les affaires.

Cela signifie-t-il pour autant qu'on ne verrait aucune différence en se débarrassant de cette distinction ? Pour vivre dans une entreprise-État ? Une république corporatiste de Call to Power ? Une colonie Morgan Industries d'Alpha Centauri ? (J'ai envie d'y rejouer, du coup. )

Citation Envoyé par defZero Voir le message
Si tu vote uniquement parce que tu est citoyen et que c'est ton droit, tu a loupé l'essentiel il me semble.
Nos ancêtre ne ce sont pas battus pour le droit de vote, mais pour avoir voix au chapitre sur les décisions concernant leurs vie (justice, tout ça).
Le vote n'est qu'un moyen qui leur à était imposé par les bourgeois (1789) pour canaliser leurs envies de reprendre leurs vie en main.
On peut refaire l'histoire du vote si tu veux, mais ça n'annule pas ce que j'affirme. On va prendre ça dans l'autre sens :
  • Tu n'es pas citoyen français, tu n'as pas le droit de voter en France. (Entre autres droits, évidemment.)
  • Tu n'es pas actionnaire, tu n'as pas le droit de voter dans la société.
    Dans ce cas, on pourrait même dire que moins tu es actionnaire, moins tu as le droit de vote.

Présenté comme ça, faire fi de la distinction entre la politique et les affaires ne te pose pas de problème ?

J'ai bien compris que tu constates qu'il y a des (grosses) fuites entre les deux mondes. Faut-il pour autant détruire la digue comme calvaire le suggère ? Sans se dire un seul instant qu'on pourrait concevoir quelque chose de mieux ?

Citation Envoyé par defZero Voir le message
Dans les fait ce que tu dépeins chez les actionnaires, ce retrouve en politique, puisque celui qui a le plus de ressources (argent, soutient, ...etc) finit toujours par gagner (pour la 5eme Rep. en tous cas).
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
sur le principe dans un monde idéal je suis d'accord, dans la réalité ce que tu dis est faux.
En France beaucoup d'homme de haut fonctionnaire exerce ce travail pour du profit personnel... je parle pas de leurs salaire mais des petites magouilles que l'on découvre chaque jours.
Pour reprendre ce que dit Uther, comparaison n'est pas raison. C'est vrai que les plus riches ont un gros avantage en politique. C'est également vrai que la Ve République est mal conçue pour empêcher les hommes politiques de faire carrière par intérêt personnel. Les gros élus et les gros cadres en politique ont des salaires très au-dessus du SMIC et beaucoup d'avantages qui leur permettent de faire fructifier leur patrimoine et de se maintenir au pouvoir.

Mais la concentration des richesses que vous constatez en politique est pire dans le milieu des affaires. Quand les Le Pen et les Balkany comptent en millions, Arnault et Dassault comptent en milliards.

Citation Envoyé par defZero Voir le message
Mais ce moyen est par nature très limitant puisqu'il consiste à donner les clé du château au taulier que l'on a présélectionné pour nous.
Pouvoir aussi révoquer un élu serait effectivement beaucoup mieux. Le vrai pouvoir, ce n'est pas seulement accorder un mandat, c'est aussi pouvoir le reprendre.
En revanche, ce défaut n'est pas inhérent au droit de vote. Ce sont les droits et les modalités des élections qui posent problème, pas le vote en lui-même.

Citation Envoyé par calvaire Voir le message
Donc en 2020 désolé d’être aussi triste mais je ne vois plus trop de différence entre un président et un pdg, entre un pays et une entreprise.
Ce n'est pas parce que tu ne vois pas la différence avec une entreprise-État (imaginaire) qu'il n'y en a pas.
Tu as vraiment l'impression que le citoyen n'est plus qu'un client de l'État ?
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