Il semblerait que Facebook ne soit pas encore au bout de ses peines. L’entreprise qui était déjà sous le coup d’une enquête initiée le mois dernier pour violations des lois antitrust, voit aujourd’hui cette enquête prendre plus d’ampleur du fait de l’implication de 47 procureurs généraux. Cette déclaration a été faite mardi dernier par Letitia James, procureure générale de l'État de New York. L'enquête a été lancée avec le soutien initial des procureurs généraux de 9 États : New York, Floride, Colorado, Iowa, Nebraska, Caroline du Nord, Ohio et Tennessee et Washington DC. Mais aujourd’hui, presque tous les États du pays enquêtent sur le géant des médias sociaux.
Selon plusieurs personnes proches du dossier, cette annonce intervient un jour après la rencontre lundi entre des représentants du gouvernement fédéral et des procureurs généraux des États-Unis, au cours d'une session d'une journée, afin de débattre des voies de recours possibles dans le cadre d'une future affaire antitrust contre Facebook. Après tous les scandales qui ont éclaboussé Facebook au cours de ces derniers mois, les autorités sont en droit de se poser des questions sur les agissements de l’entreprise et James le fait bien comprendre.
« Après des conversations bipartites avec des procureurs généraux de tout le pays, j’annonce aujourd’hui que nous avons considérablement élargi la liste des États, districts et territoires enquêtant sur Facebook pour des violations potentielles des lois antitrust. Notre enquête a maintenant l’appui de 47 procureurs généraux du pays, qui s’inquiètent du fait que Facebook pourrait avoir mis en danger les données des consommateurs, réduit la qualité des choix des consommateurs et augmenté le prix de la publicité. Alors que nous poursuivons notre enquête, nous utiliserons tous les outils d’enquête dont nous disposons pour déterminer si les actions de Facebook ont étouffé la concurrence et mis les utilisateurs en danger ». C’est en ces propos que s’est exprimée la procureure de New York.
En réponse à cela, l'entreprise a fait savoir que ses utilisateurs avaient plusieurs choix pour les services fournis par l'entreprise et s’est dite prête à collaborer avec toutes les entités de ce secteur d’activités afin de le faire évoluer. « Nous comprenons que si nous nous arrêtons d'innover, les gens peuvent facilement quitter notre plate-forme. Cela souligne la concurrence à laquelle nous sommes confrontés. Nous travaillerons de manière constructive avec les procureurs généraux des États et nous nous réjouissons de pouvoir discuter avec les décideurs de l'environnement concurrentiel dans lequel nous évoluons ». C’est ce qu’a déclaré Will Castleberry, vice-président de la politique nationale et locale chez Facebook.
Il faut rappeler que Facebook fait déjà face à une enquête antitrust distincte lancée par la Federal Trade Commission en juillet. Il semble que tout ceci fasse partie d’une grande campagne visant à assainir les grosses entreprises de technologie, bien que pour certains, il s’agit juste d’un acharnement sur Facebook.
Source : Reuters
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47 procureurs généraux ont rejoint l'enquête antitrust menée contre Facebook
Comme l'a annoncé Letitia James, procureure générale de l'État de New York
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Le , par Jonathan
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