
Cette nomination dans l’Hexagone survient alors que Les États-Unis et la Chine se livrent une guerre commerciale intense depuis plusieurs mois, un conflit dans lequel la surenchère verbale, l’arrestation de hauts responsables de multinationales de part et d’autre et la manipulation des tarifs douaniers font partie des principaux instruments de cette confrontation économique.
L’entreprise Huawei semble, malgré elle, se retrouver au centre de ce conflit. Le groupe est appelé à jouer un rôle majeur dans le déploiement à l’échelle planétaire de la 5G. Mais l’administration Trump s’est engagé dans une vaste campagne de boycott pour imposer le bannissement des équipements réseau « ;prétendument espion ;» du chinois en raison des forts soupçons de collusion qui existeraient entre Huawei et Pékin. De toute évidence, cet acharnement contre Huawei semble faire partie d’une stratégie américaine visant à accroitre la pression sur l’économie de l’empire du Milieu afin d’obtenir des concessions lors de discussions ultérieures.
En France, une proposition de loi a été initiée à l’Assemblé nationale en avril dernier pour encadrer la gestion et le déploiement de cette technologie. Les risques liés aux équipements accompagnant la 5G et dont l’Hexagone voudrait se prémunir ne devraient pas seulement concerner la sécurité nationale ou l’origine de l’équipementier, mais également l’environnement logiciel et les pratiques d’ingénierie des fournisseurs de cette technologie comme le géant chinois Huawei. Cette loi était attendue par les opérateurs locaux désireux de comprendre la situation afin de faire le choix de partenariat dans leur future mise en œuvre de la technologie 5G.
En 2017, Jean-Louis Borloo a fait du lobbying pour que Valenciennes devienne le site pilote en France d’un système de vidéosurveillance déployé par Huawei. Cette proximité avec le géant technologique chinois a conduit ce proche d’Emmanuel Macron à être promu plus tard « ;VRP de luxe ;» du groupe.
Source : Challenges
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