
Un VPN est une technologie qui sécurise les communications sur un réseau non fiable. Généralement utilisé pour transporter du trafic privé sur une infrastructure publique ou partagée, telle qu'Internet, il n’est pas seulement utile pour ceux qui souhaitent protéger leurs réseaux. Pouvant permettre aux utilisateurs d’établir des connexions internet sécurisées et d’atteindre des sites web interdits ou bloqués, ils sont également des outils essentiels pour les Hommes d'affaires et autres personnes soucieuses de la sécurité qui interagissent avec les connexions internet publiques ou d'hôtels.
Suite à la signature par le président Vladimir Poutine, il y a quelques années d’une loi autorisant le blocage des réseaux privés virtuels (VPN), l’agence de régulation des télécommunications a déclaré avoir demandé aux propriétaires de 10 services VPN (NordVPN, Hide My Ass, VPN Hola, OpenVPN, VyprVPN, ExpressVPN, TorGuard, IPVanish, Kaspersky Secure Connection et VPN Unlimited), de rejoindre un système informatique national contenant un registre de sites web interdits. Si ces services VPN sont reliés au système, leurs utilisateurs ne pourront pas accéder aux sites Web bloqués ni utiliser les services de messagerie interdits. « Dans les cas de non-respect des obligations prévues par la loi, l’agence de régulation peut décider de restreindre l'accès à un service VPN », a déclaré Roskomnadzor dans un communiqué, selon l'agence de presse Reuters.
Le chef du groupe Roscomnadzor, Alexander Zharov, a déclaré jeudi sur la télévision russe Interfax que seul Kaspersky était connecté au serveur informatique national. Ils avaient 30 jours pour se mettre en ligne, mais sur ces dix VPN, un seul a décidé de se conformer : Kaspersky Secure Connection, qui est géré par la société de cybersécurité russe Kaspersky. « Tous les autres n'ont pas répondu. De plus, ils ont écrit sur leurs sites web qu'ils ne respecteraient pas la loi russe », a déclaré Zharov à Interfax. « Et la loi dit sans équivoque que si une entreprise refuse de se conformer aux décisions, elle devrait être bloquée ».
Cette situation ne semble pas toucher à sa fin. En effet, les neufs autres à savoir NordVPN, Hide My Ass, VPN Hola, OpenVPN, VyprVPN, ExpressVPN, TorGuard, IPVanish et VPN Unlimited, sont tous basés en dehors de la Russie et ont choisi de défier l'ordre de Roskomnadzor. Golden Frog, le propriétaire de VyprVPN basé en Suisse, a déclaré que « la forte censure et l'oppression du régime russe étaient les principales raisons pour lesquelles nous évitions d'installer l'un de nos serveurs en Russie. » TorGuard, qui est basé dans l'île caribéenne de Nevis, a quant à lui décidé de supprimer ses serveurs basés en Russie, car il est « pour la préservation de la confidentialité des utilisateurs. »
Si ces neufs VPN sont bloqués, les Russes auront encore beaucoup d'autres prestataires sur qui se tourner, a rétorqué Zharov. « Ces neufs VPN n'épuisent pas la liste complète des programmes de proxy disponibles pour nos citoyens », a déclaré Zharov à Interfax ». « Je ne pense pas qu'il y aura une tragédie s'ils sont bloqués ».
Source : Fortune
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