
qui a mal digéré une dispute sur un pari de 1,5 dollar dans un jeu en ligne
Un joueur en ligne du nom de Tyler Barriss vient d’écoper d’une peine de 20 ans de prison après avoir passé de faux appels d’urgence aux autorités américaines, dont un a conduit à la mort d’un homme (Andrew Finch, âgé de 28 ans, en 2017) dans la ville de Wichita, de l’État du Kansas aux États-Unis. Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut remonter à la fin de l’année 2017, lorsque Casey Viner, un jeune homme âgé de 19 ans environ et vivant dans l’Ohio, a commencé à se disputer avec Shane Gaskill, âgé de 20 ans, au sujet d'un pari de 1,50 $ alors qu’ils jouaient en ligne au jeu Call of Duty : WWII.
Casey Viner, ayant très mal digéré les échanges avec Shane Gaskill, a recruté Tyler Barriss afin de trouver le domicile de ce dernier à Wichita pour lui faire passer un mauvais quart d’heure en lui appliquant le « swatting ». Cette pratique est une forme de représailles dans laquelle une personne signale une fausse urgence pour amener les autorités, en particulier l’unité spéciale de la police, le S.W.A.T. (Special Weapons and Tactics), à faire une descente à une adresse. De concert avec Viner, Barriss a donc appelé la police en prétendant être à l’intérieur d’une maison avec des otages et une arme à feu. Malheureusement pour Andrew Finch, qui n’avait rien à voir avec cette affaire, l’adresse qui a été communiquée à la police n’était pas celle de Shane Gaskill, mais plutôt la sienne. Gaskill a trompé Barriss en lui communiquant l’adresse d’une habitation où il avait déjà vécu et qui était maintenant occupée par Finch. Comme on pouvait s’y attendre, le 28 décembre 2017, après que le coup de fil ait été passé, la police a effectivement envoyé le S.W.A.T. à l’adresse indiquée par Barriss. Ignorant ce rapport, lorsque Finch a ouvert la porte, il a été abattu sous son porche par un agent de la police dont l'équipe avait encerclé son domicile.
Après avoir remonté le fil des communications, la police a réussi à déterminer que l’appel venait de Bariss qui a été bien évidemment mis derrière les barreaux. En novembre dernier, Bariss a plaidé coupable pour avoir fait un canular qui a finalement conduit la police à tuer un homme. Il faut souligner que Bariss n’est pas à son premier coup d’essai. Cette affaire a permis de révéler toutes les mauvaises blagues qui ont été faites par ce dernier.
Tyler Barriss
Dans l’affaire du District de Columbia, Barriss a plaidé coupable pour deux chefs d’accusation après avoir proféré des menaces d’attentat à la bombe lors d’appels téléphoniques au siège du FBI et de la Federal Communications Commission à Washington, DC. En Californie, il a plaidé coupable pour 46 chefs d’accusation après avoir faussement signalé que des bombes avaient été placées dans des lycées, des universités, des centres commerciaux et des chaines de télévision. Son procès qui s’est achevé ce vendredi 29 mars a été sanctionné par une condamnation à 20 ans de prison pour 51 chefs d’accusation en tout.
Cette affaire qui pourrait paraître dans la rubrique des faits divers vient à nouveau relancer le débat sur la violence ou les conséquences dommageables qui peuvent survenir dans le milieu des jeux (vidéo ou en ligne). Pour une dispute sur un pari de 1,5 dollar dans un jeu en ligne, un homme a été tué. Cette histoire rappelle également l'épisode de Jacksonville en Floride où un gamer, David Katz — 24 ans, n’a pas hésité à tirer à bout portant sur d’autres gamers après avoir été vaincu lors du tournoi Madden NFL 19 — un jeu vidéo de football américain.
Alors que certaines personnes n’hésiteront pas à dénoncer la violence dans le milieu des jeux (vidéo ou en ligne) à cause de l’addiction à ces jeux qui empêchent certaines personnes de prendre de la hauteur pour mieux apprécier la réalité et mesurer leurs actions, d’autres personnes prendront le contrepied de cette analyse en soulignant que les jeux (vidéo ou en ligne) ne forgent pas de caractères d’assassins ou de meurtriers. Ce caractère, s’il est manifeste, habite déjà l’individu qui n’attend que l’occasion rêvée (en jouant aux jeux, ou en se disputant par exemple) pour le manifester.
Source : Washington Post
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