La Chine interdit à 23 millions de personnes d'acheter des billets de voyage
Dans le cadre de son système de crédit social
Le 2019-03-02 04:32:50, par Patrick Ruiz, Chroniqueur Actualités
La Chine a interdit à 17,5 millions d’individus d’acheter des billets d’avion et à près de 5,5 millions de faire l’acquisition d’un ticket de voyage en train. 128 personnes ont même reçu l’interdiction de quitter le territoire. Il s’agit là des chiffres du rapport 2018 issus du centre chinois en charge de la gestion des informations du système de crédit social en test dans le pays depuis 2014.
Le nouveau contenu apparaît comme une mise à jour de données chiffrées publiées par le Global Times à mi-parcours de l’année précédente. À cette période, les chiffres faisaient état de 11,14 millions de personnes sous le coup d’une interdiction d’achat d’un billet d’avion et de 4,25 millions pour ce qui est des voyages en train.
Ce qu’il faut bien noter est que les sanctions ne visent pas uniquement les voyageurs ; les tentacules du système de crédit social ont une portée bien plus importante. D’après le rapport relayé par le South China Morning Post, le système a frappé près de 3,6 millions d’entreprises d’interdiction d’activités comme les soumissions aux appels d’offres, la participation à des ventes aux enchères foncières, l’émission d’obligations, etc.
De l’autre côté, la pression de ce système a amené près de 3,5 millions de personnes à rembourser leurs dettes ou à se mettre en règle avec les services des impôts l’an dernier.
Dans le cadre de ce que l’on peut baptiser opération 2018, les autorités chinoises ont fait la collecte de 14,21 millions de morceaux d’information sur les individus et les entreprises. Petit à petit, la Chine poursuit avec la collecte des données pour sa fameuse liste noire – l’un des outils de ce système de crédit social dont le lancement est prévu pour 2020.
Qu’est ce que le système de crédit social chinois ?
C’est un système de notation qui attribue des scores de confiance aux personnes physiques et morales sur la base de données à la disposition du gouvernement. Par exemple, si un citoyen paie ses factures à temps, fait du bénévolat ou gère correctement son recyclage, il voit son score grimper et obtient des récompenses telles que des prix de transport public ou même des temps d’attente dans les hôpitaux revus à la baisse. En revanche, s’il est coupable d'infractions comme la mauvaise conduite routière, le tabagisme dans les espaces non-fumeurs, l'achat d'un trop grand nombre de jeux vidéo et l'affichage de fausses nouvelles en ligne, il est puni par la chute de son score de confiance. L’un des problèmes avec le système est que la méthode d’attribution des scores n’est pas connue du public.
Le système de crédit social chinois s’appuie sur les outils de surveillance de masse mis en place par le gouvernement chinois : quelques 200 millions de caméras, des dossiers financiers, médicaux et juridiques. Le tout est couplé à des réseaux d’intelligence artificielle qui ont la charge de l’interprétation et de la réglementation des données tirées de ce croisement à grande échelle.
Les militants des droits de l'homme disent que le crédit social est trop rigide et pourrait injustement étiqueter les gens comme étant indignes de confiance sans leur dire qu'ils ont perdu leur statut ou comment le restaurer. Le vice-président américain Mike Pence l'a critiqué en octobre comme « un système orwellien fondé sur le contrôle de pratiquement tous les aspects de la vie humaine. »
Source : SCMP
Et vous ?
Que pensez-vous du système de crédit social chinois ?
Pensez-vous que l’on puisse atteindre de telles cimes en Europe ?
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Le nouveau contenu apparaît comme une mise à jour de données chiffrées publiées par le Global Times à mi-parcours de l’année précédente. À cette période, les chiffres faisaient état de 11,14 millions de personnes sous le coup d’une interdiction d’achat d’un billet d’avion et de 4,25 millions pour ce qui est des voyages en train.
Ce qu’il faut bien noter est que les sanctions ne visent pas uniquement les voyageurs ; les tentacules du système de crédit social ont une portée bien plus importante. D’après le rapport relayé par le South China Morning Post, le système a frappé près de 3,6 millions d’entreprises d’interdiction d’activités comme les soumissions aux appels d’offres, la participation à des ventes aux enchères foncières, l’émission d’obligations, etc.
De l’autre côté, la pression de ce système a amené près de 3,5 millions de personnes à rembourser leurs dettes ou à se mettre en règle avec les services des impôts l’an dernier.
Dans le cadre de ce que l’on peut baptiser opération 2018, les autorités chinoises ont fait la collecte de 14,21 millions de morceaux d’information sur les individus et les entreprises. Petit à petit, la Chine poursuit avec la collecte des données pour sa fameuse liste noire – l’un des outils de ce système de crédit social dont le lancement est prévu pour 2020.
Qu’est ce que le système de crédit social chinois ?
C’est un système de notation qui attribue des scores de confiance aux personnes physiques et morales sur la base de données à la disposition du gouvernement. Par exemple, si un citoyen paie ses factures à temps, fait du bénévolat ou gère correctement son recyclage, il voit son score grimper et obtient des récompenses telles que des prix de transport public ou même des temps d’attente dans les hôpitaux revus à la baisse. En revanche, s’il est coupable d'infractions comme la mauvaise conduite routière, le tabagisme dans les espaces non-fumeurs, l'achat d'un trop grand nombre de jeux vidéo et l'affichage de fausses nouvelles en ligne, il est puni par la chute de son score de confiance. L’un des problèmes avec le système est que la méthode d’attribution des scores n’est pas connue du public.
Le système de crédit social chinois s’appuie sur les outils de surveillance de masse mis en place par le gouvernement chinois : quelques 200 millions de caméras, des dossiers financiers, médicaux et juridiques. Le tout est couplé à des réseaux d’intelligence artificielle qui ont la charge de l’interprétation et de la réglementation des données tirées de ce croisement à grande échelle.
Les militants des droits de l'homme disent que le crédit social est trop rigide et pourrait injustement étiqueter les gens comme étant indignes de confiance sans leur dire qu'ils ont perdu leur statut ou comment le restaurer. Le vice-président américain Mike Pence l'a critiqué en octobre comme « un système orwellien fondé sur le contrôle de pratiquement tous les aspects de la vie humaine. »
Source : SCMP
Et vous ?
Voir aussi :
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VinnieMcMembre habitué
J'aimerais bien que lorsqu'on a aussi peu de respect que vous pour l'orthographe et la grammaire on ne soit plus autorisé à s'exprimer dans un forum, à moins d'avoir réussi 20 dictées à la suite
EDIT: J'entends un bébé pleurer chez le voisin, j'appelle la police ça leur fera des points en moins comme ça ils pourront plus se loger, je pouvais pas les blairer de toute façon.le 02/03/2019 à 11:12 -
PyramidevExpert éminentLe problème est que le système de crédit social chinois met volontairement dans le même panier les délinquants et les opposants politiques.le 02/03/2019 à 10:38
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el_slapperExpert éminent séniorLa différence est que ces listes sont décorréllées. Si j'ai un accident, ça va me couter bonbon en bonus malus, mais ça ne va pas empêcher ma fille d'entrer à la fac de son choix. Si je brûle un feu rouge, ça va me couter des points sur le permis, mais ça ne va pas interdire mon beau-père de venir en France pour visiter ses petits-enfants.
Si j'ai bien compris le système chinois, non seulement tout est corrélé(et interdire l'accès à la fac pour des problèmes routiers, euh, Ouatte de Phoque???), mais en plus la note des proches a une influence forte(i.e. si mes parents sont des connards, je suis condamné à une existence de merde, quels que soient mes efforts).le 27/03/2019 à 13:03 -
marsupialExpert éminentIl s'agit d'une vision bien naïve de l'âme humaine face au pouvoir que de croire que la conscience résistera aux péchés capitaux.
L'enfer est pavé de bonnes intentions...le 20/05/2019 à 18:25 -
onilink_Membre émériteC'est vrai qu'ils avaient accès aux mêmes technologies à cette époque
C'est vrai que ce que faisait la NSA n'avait aucun rapport avec ce que font la chine. La chine au moins ils assument leurs actes, même si ça n'en reste pas moins liberticide.le 21/05/2019 à 9:53 -
NeckaraInactifle 06/03/2019 à 18:09
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Le papier du CNRS que vous avez mis en lien réfute l'existence du crédit social dans son résumé : "Non, le système de crédit social n'attribue pas une unique note à chaque citoyen chinois, ni ne détermine son rang social."
L'arrestation et la détention des Ouïghours se font de manière totalement arbitraire sans aucune transparence, ni en se basant sur un système de score objectif, à leur grand désarroi.
Quant au documentaire "ma femme a du crédit", après l'avoir regardé, je peux vous dire qu'il se perd en conjectures et rhétorique fallacieuse, sans arriver à démontrer l'existence du dit crédit social.
La Chine n'a de toute façon pas besoin du crédit social. La loi est de fait, il n'y a aucune séparation des pouvoirs, le gouvernement peut arrêter et détenir des personnes à sa guise, les libertés sont réduites à leur portion congrue, etc...le 23/11/2022 à 12:49 -
MingolitoMembre extrêmement actifTu es totalement hors sujet et a coté de la plaque comme d'habitude.
Tes références à Marx sont grotesques, Marx était un abruti fini qui ne comprenait rien à rien, ses délires n'ont jamais été appliqués réellement nulle part, parce que c'est de la pure utopie.
Dans les faits sous Mao la Chine était communiste, et c'était une économie d'état planifiée, avec que des entreprises d'état, il y avais zéro capitalisme, y compris l'agriculture, et le résultat c'est 60 millions de mort. Maintenant c'est une économie majoritairement capitaliste (avec encore quelques entreprises nationales, comme dans bien des pays que personne ne qualifie de communistes), et avec des Chinois qui sont de plus en plus riches, qui font du tourisme, et qui vont dévaliser les boutiques de luxe à Paris, et qui sont désormais en train de se demander pourquoi tant qu'à faire le pays ne deviendrait pas une démocratie, et ils sont dans la rue.le 28/11/2022 à 2:19 -
abriotdeMembre chevronnéj’espère qu'aucun autre pays ne s'en inspirera.le 27/03/2019 à 15:10
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DevTroglodyteMembre extrêmement actifBon, on va passer sur tes délires habituels, mais un tel système pourrirait effectivement la vie de n'importe quel opposant au régime en place. Par contre, étrangement, il ne va pas pourrir la vie des politiques corrompus et incompétents qui l'ont mis en place.le 28/03/2019 à 15:14