Google pourrait envisager de surveiller vos mouvements, votre humeur et le comportement de vos enfants

Les brevets récemment accordés à Google laissent entrevoir les domaines d’activités particuliers sur lesquels l’entreprise pourrait concentrer ses efforts de développement à l’avenir. Ils suggèrent que la filiale d’Alphabet développe déjà ou envisage de concevoir des produits dédiés aux « ;Smart Homes ;» (ou maisons intelligentes) capables de vous espionner dans les moindres recoins de votre habitation afin d’en apprendre plus sur vous et de mieux vous cibler avec de la publicité.


Cette surveillance pourra être effectuée en analysant les signaux perçus au niveau d’un microphone ou le fonctionnement d’un ou de plusieurs dispositifs dans une fenêtre temporelle, en détectant les mouvements de l’utilisateur ou des ouvertures (portes, fenêtres…) d’une habitation, en suivant les signaux sans fil et les activités de téléchargement ou en utilisant une technologie de reconnaissance d’image.

Ces brevets décrivent des dispositifs composés de capteurs et de caméras disséminés dans toutes les pièces de la maison qui seront utilisés pour suivre les occupants et analyser tous leurs faits et gestes une fois qu’ils sont à leur domicile. En d’autres termes, l’objectif de la firme de Mountain View serait de vous suivre directement chez vous, au cœur de votre intimité et d’une manière encore plus intrusive (qui est dans la maison, qui fait quoi, où quand et comment ;?).

Ces dispositifs pourront, par exemple, reconnaître l’image d’une star de cinéma sur le vêtement d’un résident, faire correspondre cette information à l’historique de navigation de cette personne et lui envoyer une publicité pour le nouveau film dans lequel joue cette star. Ils pourront aussi détecter le moment où une maison ou une pièce est occupée, en précisant l’identité et le nombre d’occupants.

L’un des brevets précise : « ;selon les modes de réalisation de cette description, la maison intelligente peut être dotée de stratégies d’environnement pour périphériques intelligents qui utilisent des dispositifs intelligents pour surveiller des activités à l’intérieur d’un environnement de périphériques intelligents et/ou fournissent un contrôle de périphériques intelligents basé sur ces activités ;».

Un autre propose un système de maison intelligente qui aiderait à gérer le ménage en utilisant des capteurs et caméras pour scruter le comportement des enfants et les encadrer. Les parents pourront ainsi régler un appareil pour détecter si les enfants utilisent des gros mots, analyser l’usage qu’ils font d’Internet en détectant le contenu inapproprié ou utiliser des capteurs de présence pour déterminer si leurs enfants ont eu accès à certaines zones de la maison en leur absence. Le système pourra, par exemple, être configuré pour « ;changer la couleur du système d’éclairage intelligent en rouge et faire clignoter les lumières ;» ou éteindre des appareils ou couper l’éclairage afin d’avertir les enfants.


Il faut rappeler que lorsque Amazon a présenté son enceinte Alexa pour la première fois et que Google l’a suivi avec son propre haut-parleur intelligent, les experts en sécurité ont averti que ces dispositifs pourraient mettre en péril la vie privée des utilisateurs en les exposant encore plus aux dispositifs intelligents espions de l’industrie technologique.

Bien qu’il existe de nombreuses utilisations judicieuses pouvant découler de l’ajout de capteurs pour la domotique, le problème vient probablement du fait que ces dispositifs sont vendus et exploités par des entreprises qui semblent avoir un appétit insatiable pour les données de toute nature qui ont trait à leurs utilisateurs.

La délivrance de ces brevets à Google ne signifie évidemment pas que la filiale d’Alphabet compte un jour lancer de tels produits. Cependant, cela pourrait être considéré comme une indication forte de ce qui intéresse ce type d’entreprise et du sort qu’elle réserve à ses clients à l'avenir.

Source : PJ Media

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