Le secteur de consommation d'Amazon a désactivé son entrepôt de données Oracle,
Dans des efforts de la société de se séparer des produits Oracle
Le 2018-11-12 13:16:40, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
Amazon, leader du commerce électronique à l’échelle mondiale et l’un des géants de l’acronyme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), qui au départ était spécialisé dans la distribution des produits divers en ligne, est aujourd’hui l’un des leaders du marché du cloud computing, à cause de ses prouesses en la matière. Depuis quelques années, la société a fait savoir que d’ici 2020, elle se séparerait des produits Oracle pour faire migrer ses bases de données Oracle vers sa propre technologie de bases de données.
Ce processus de migration des données d’Amazon vers sa technologie en nuage est en très bonne voie, c’est ce que nous apprend un article de Bloomberg publié le vendredi dernier selon lequel Amazon aurait franchi une nouvelle étape dans l'élimination des logiciels d'Oracle qui ont longtemps aidé le géant du commerce électronique à gérer ses activités de vente au détail. En effet, le secteur de consommation de la société a désactivé son entrepôt de données Oracle après avoir migré les données du secteur vers son infrastructure en nuage.
En effet, Amazon est devenu un concurrent de taille de son fournisseur Oracle depuis que la société s’est lancée dans le développement de nombreux produits concurrents tels que Redshift, Aurora et DynamoDB.
Cependant, les raisons d’abandon des produits d’Oracle par Amazon qui s’était toujours satisfait dans l’utilisation des produits Oracle sont de deux ordres. La première raison, Amazon considère que la technologie de base de données de son fournisseur n’est plus capable d’évoluer pour suivre l’élargissement des produits et services que la société offre à sa clientèle. La seconde raison s’explique par les frais de licence exorbitants qu’impose Oracle à ses clients et la technique de vente agressive adoptée par le spécialiste en base de données sur site.
L’annonce des nouveaux progrès d’Amazon dans ses efforts d’abandonner définitivement l’utilisation des SGBD et des services d’Oracle a été faite, vendredi dernier, par Andy Jassy, directeur général d'Amazon Web Services, selon Bloomberg. Il a, par ailleurs, profiter de l’occasion pour répondre à la moquerie du président exécutif et directeur de la technologie d’Oracle Corporation, Larry Ellison, qui avait, le mois dernier, ridiculisé le géant du commerce électronique d’utiliser les bases de données Oracle pour suivre les transactions et stocker des informations, alors qu’il vend des logiciels concurrents.
« Dans le dernier épisode de « uh huh, keep talkin’ Larry, », le secteur de consommation d'Amazon a désactivé son entrepôt de données Oracle le 1er novembre et est passé à Redshift », a écrit Jassy dans un tweet. D'ici fin 2018, Amazon cessera d'utiliser 88 % de ses bases de données Oracle, y compris 97 % de ses bases de données stratégiques, a-t-il ajouté.
Amazon a décidé de basculer vers ses propres infrastructures maintenant qu’il est un acteur majeur du cloud computing et de laisser tomber les services d’Oracle. Cependant, le processus de migration des données vers la technologie d’Amazon lancé le mois dernier ne s’est pas déroulé de façon régulière au départ. En effet, selon un article de CNBC, publié le 23 octobre, le premier jour du démarrage du processus de migration, alors que l’entreprise rencontrait déjà des soucis majeurs liés au site web qui ralentissaient les ventes, elle a dû également faire face à un problème technique dans l’un des plus grands entrepôts de l’Ohio, qui a entrainé des milliers de retards de livraison.
Amazon n’est pas le seul client d’oracle qui a décidé d’abandonner les produits du fournisseur Oracle. SAP SE, fournisseur de bases de données et d'applications tente aussi de se séparer d'Oracle, après avoir acquis plusieurs sociétés qui utilisent des produits Oracle. SAP SE est par ailleurs en train de faire migrer ses filiales vers son propre logiciel.
La société d'exploration pétrolière et gazière Halliburton, le fabricant de jouets Mattel et le fournisseur d'électricité Edison Southern California, ont également rejeté, en mai dernier, les offres de services cloud proposées par Oracle.
Source : Bloomberg
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Oracle arrivera-t-il à récupérer les clients perdus ou à se faire de nouveaux grâce à son service cloud public ?
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Ce processus de migration des données d’Amazon vers sa technologie en nuage est en très bonne voie, c’est ce que nous apprend un article de Bloomberg publié le vendredi dernier selon lequel Amazon aurait franchi une nouvelle étape dans l'élimination des logiciels d'Oracle qui ont longtemps aidé le géant du commerce électronique à gérer ses activités de vente au détail. En effet, le secteur de consommation de la société a désactivé son entrepôt de données Oracle après avoir migré les données du secteur vers son infrastructure en nuage.
En effet, Amazon est devenu un concurrent de taille de son fournisseur Oracle depuis que la société s’est lancée dans le développement de nombreux produits concurrents tels que Redshift, Aurora et DynamoDB.
Cependant, les raisons d’abandon des produits d’Oracle par Amazon qui s’était toujours satisfait dans l’utilisation des produits Oracle sont de deux ordres. La première raison, Amazon considère que la technologie de base de données de son fournisseur n’est plus capable d’évoluer pour suivre l’élargissement des produits et services que la société offre à sa clientèle. La seconde raison s’explique par les frais de licence exorbitants qu’impose Oracle à ses clients et la technique de vente agressive adoptée par le spécialiste en base de données sur site.
L’annonce des nouveaux progrès d’Amazon dans ses efforts d’abandonner définitivement l’utilisation des SGBD et des services d’Oracle a été faite, vendredi dernier, par Andy Jassy, directeur général d'Amazon Web Services, selon Bloomberg. Il a, par ailleurs, profiter de l’occasion pour répondre à la moquerie du président exécutif et directeur de la technologie d’Oracle Corporation, Larry Ellison, qui avait, le mois dernier, ridiculisé le géant du commerce électronique d’utiliser les bases de données Oracle pour suivre les transactions et stocker des informations, alors qu’il vend des logiciels concurrents.
« Dans le dernier épisode de « uh huh, keep talkin’ Larry, », le secteur de consommation d'Amazon a désactivé son entrepôt de données Oracle le 1er novembre et est passé à Redshift », a écrit Jassy dans un tweet. D'ici fin 2018, Amazon cessera d'utiliser 88 % de ses bases de données Oracle, y compris 97 % de ses bases de données stratégiques, a-t-il ajouté.
Amazon a décidé de basculer vers ses propres infrastructures maintenant qu’il est un acteur majeur du cloud computing et de laisser tomber les services d’Oracle. Cependant, le processus de migration des données vers la technologie d’Amazon lancé le mois dernier ne s’est pas déroulé de façon régulière au départ. En effet, selon un article de CNBC, publié le 23 octobre, le premier jour du démarrage du processus de migration, alors que l’entreprise rencontrait déjà des soucis majeurs liés au site web qui ralentissaient les ventes, elle a dû également faire face à un problème technique dans l’un des plus grands entrepôts de l’Ohio, qui a entrainé des milliers de retards de livraison.
Amazon n’est pas le seul client d’oracle qui a décidé d’abandonner les produits du fournisseur Oracle. SAP SE, fournisseur de bases de données et d'applications tente aussi de se séparer d'Oracle, après avoir acquis plusieurs sociétés qui utilisent des produits Oracle. SAP SE est par ailleurs en train de faire migrer ses filiales vers son propre logiciel.
La société d'exploration pétrolière et gazière Halliburton, le fabricant de jouets Mattel et le fournisseur d'électricité Edison Southern California, ont également rejeté, en mai dernier, les offres de services cloud proposées par Oracle.
Source : Bloomberg
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kilroyFRMembre éprouvéOui (petite parenthese) vecu a titre personnel dans une association (internationale) a laquelle j'appartiens.
On est passé d'une solution avec hebergement classique (serveurs chez BigDaddy) a plusieurs centaines de $ a l'année a une solution complete toute hebergée dans AWS a 10 000 $ sur 3 ans.
Maintenant on est ferré chez eux et finalement toutes les technos et autres elements technos mis en avant sur lequel nos admins ont bavé ne sont pas exploités (faut de temps et d'investissement perso pour s'y former).
Ca nous coute un bras par an et pour le moment on est dans une fuite en avant. Une gabegie financiere tout ca pour s'etre fait berné par des potentiels besoins (qu'on n'avait pas et qu'on n'aura jamais). Tous les ans les membres de l'assoc (plusieurs 10aine de milliers de membres heureusement se cotisent pour financer le monstre).
Plus aucun autonomie; on maitrisait tout, on ne maitrise plus rien. Amazon ne vaut pas mieux que les autres.le 29/11/2018 à 13:32 -
kilroyFRMembre éprouvéPetite guguerre d'egos entre eux, c'est de la comm legitime, ils se trouvent concurrents.
Est-ce que pour autant ca poussera un client oracle lambda a passer a dynamodb ou autre, pas certain; car les memes problemes de couts, hebergement etc restent probables (on l'a vecu sur tentative de passage vers sqlserver).
On est toujours chez oracle, ca rassure nos clients plutot que de mettre des BDD autres (mongodb ou autre).
Sur des projets a plusieurs millions, les licences sont une paille (comme pour les vendeurs de voitures ou de canapés, les reductions appliquées (80% pour nos projets)) (et la garantie de faire migrer des données 10-20 ans apres est reelle puisqu'on l'a vecu sur plusieurs dizaines de projets sans se poser de questions tout en tirant partie des nouvelles fonctionnalités/gains de perfs).le 29/11/2018 à 11:19 -
pachotExpert éminentOui. Et vers n'importe quelle platforme, Cloud ou on-premises. Passer sur des solutions propiétaires AWS impose de rester sur le cloud.le 29/11/2018 à 11:31
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SQLproRédacteurIl est difficile de dire cela. Chaque SGBDR a des spécificités et fait plus ou moins biens les choses. Par exemple Oracle sait très mal gérer les collations (les fameux... fumeux ??? ... NLS) et tente enfin de respecter la norme SQL avec une solution embryonnaire à base de collation depuis peu, mais manquant singulièrement des principales "features" sur le sujet, tandis que MS SQL Server fait cela depuis la version 7 datant de plus de 20 ans et implémentant près de 4 000 collations différentes.
À contrario, MS SQL Server est incapable de concevoir des contraintes UNIQUE multi NULLs alors que l'unicité ne peut porter que sur les valeurs !
Reste que vous présentez ça comme une évidence depuis toujours alors que NoSql s'est développé à une époque où les indexes filtrés étaient impossibles en sql.
Le reste des features est un peu encombrant dans cette conversation.
A eux seuls les indexes filtrés justifient les problèmes d'Oracle (sujet de l'article).
300 milliards de lignes est effectivement un volume auquel j'ai affaire sous Oracle.
EDIT
Avec le NoSQL il faut plusieurs moteurs et plusieurs bases pour gérer tout cela à la fois...
On ne développe pas en NoSQL pour cloner les features d'un SGBD concurrent ! Il ne s'agit pas de participer à la grande bataille des SGBD mais de faire tourner un SI qui a ses propres besoins. Ces tâches sont conçues spécifiquement avec une certaine créativité... Si vous me permettez, je n’achèterai sans doute jamais de SGBDR parce que je contourne les limites de ceux qui existent. Bien sûr, je peux me tromper et "tomber" pour SQL server mais je crains un peu de ne plus pouvoir travailler sans ensuite et d'être obligé de demander à mes clients d'ouvrir un compte hotmail pour activer leur SI ...
EDIT
Finalement, les deux grands éditeurs de SGBD se ressemblent. Au début, ils sont sympas et souriants. Ensuite ils vous demandent de payer des choses, puis d'afficher leur logo sur votre porte. Enfin , ils vous expliquent que vous ne seriez rien sans eux et qu'à ce titre, votre boite leur appartient un peu. N'est-ce pas exactement ce qu'on reproche à l'un d'eux ici ?
A +le 16/10/2019 à 15:35 -
CoderInTheDarkMembre émérite"Tous les travers de Java", c'est déjà le troll du vendredi.
En même temps Java et .Net sont proches.
Et depuis Java 8 il n'est plus à la remorque de .Net, le pire était la version 5 qui copiait collait de nombreux éléments de .Net
Ce n'est pas un peu subjectif comme avis ?
A part ça c'est facile de passer de Java à .Net ?
Je me rensigne au cas où.
J'en ai fais très peu.
J'ai trouvé la syntaxe un peu plus concise.
Mais bon la force d'un langage ce sont ses frameworks, et j'en ai pas utilisé.
Je vais peut être retourner à PHP, si Java coule.
J'avais bien aimé faire du Synfony 2, et en plus depuis PHP 7 le modèle objet est plus rigoureux.
Mais j'ai du temps avant que le ciel me tombe sur la têtele 18/10/2019 à 15:52 -
StringBuilderExpert éminentle 22/10/2019 à 15:16
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CinePhilModérateurRemarquez certains "gros machins" comme par exemple l'administration française ou des grosses entreprises devraient prendre l'exemple
La décision et le début de la migration devrait intervenir en 2019. Mais ce n'est pas un petit chantier.le 12/11/2018 à 17:23 -
rawsrcExpert éminent séniorle 29/11/2018 à 11:29
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darklinuxMembre extrêmement actifC ' est un vrai désaveux pour Oracle , non seulement Amazon à réussi à le faire , mais de surcroit , cela prouve que le SGBD est solide au possiblele 16/10/2019 à 16:21
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SQLproRédacteurIl faut relire l'excellent ouvrage intitulé "Quelle est la différence entre Dieu et Larry Ellison" :
https://www.amazon.com/Difference-Be.../dp/0060008768
Pour comprendre pourquoi ce mythomane a conduit sa propre boite à sa perte….
Parmi les faits incroyables et qui montre bien que depuis 2 décennies Oracle est mauvais on aura un éclairage avec ces commentaires :
https://www.scriptol.fr/logiciel/ora...entreprise.php
L'autre coup de grâce a été donné avec le benchmark TPC- C (benchmark datant de 1992 et totalement obsolète qu'Oracle à interdit au TCP de fermer) avec le chinois Alibaba et son SGBD OceanBase, bâtant le record en doublant les performances….
http://www.tpc.org/tpcc/results/tpcc...ic_results=yes
Et puis, il faudrait songer sérieusement à lui faire prendre sa retraite au vieux Larry (75 ans maintenant). Le monde bouge, et à 75 balais, on peut quand même s'imaginer que le gars est un poil rouillé, non ?
Tiens, je n'ai pas regardé le board d'Oracle, va savoir c'est peut-être un EHPAD
Et on ne compte plus les entreprises qui se débarrassent totalement d'Oracle : l'Oréal, Servier, ...
Même le CIGREF invite ses membres à fuir Oracle….
Bref, la fin d'Oracle serait-elle proche ?
A +le 16/10/2019 à 19:25