
et dit vouloir d'un dispositif antitrust plus fort
Dans le cadre de la campagne des élections européennes de mai 2019 prochaine, le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’il porterait des propositions contre les positions dominantes car, pour lui, la survie des entreprises technologiques européennes en dépend. Lors d’un échange avec des entrepreneurs du numérique à Station F à Paris, le président déclare que cela est nécessaire pour l'avenir. Il était interrogé par Eric Leandri, cofondateur et PDG du moteur de recherche Qwant qui fait face à la domination de Google. « J’ai besoin d’avoir un dispositif antitrust plus fort. C’est la clé si l’on veut pouvoir choisir notre avenir. Sinon, dans trop de secteurs, j’aurais le choix entre un acteur chinois et un acteur américain », dit le président français.
Et le président n'est pas seul dans cette initiative. Il y a également Margrethe Vestager, la commissaire chargée de la politique de la concurrence en Union européenne qui avait même menacé de démanteler Google si la société américaine continue d'abuser de sa position dominante. Cette déclaration survient après que le géant de la recherche a été condamné à payer une amende record de 2,42 milliards d’euros pour abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche. La Commission européenne reproche à Google d’avoir systématiquement favorisé son propre service de comparaison de prix et rétrogradé ceux de ses concurrents.
Margrethe Vestager avait même informé The Wall Street Journal qu’elle est préoccupée par le pouvoir qu’ont de grandes firmes qui ont accès à des masses gigantesques de données d’utilisateurs, ces firmes exploitent par la suite ces données pour faire barrage à des concurrents potentiels. Et le président français se sent bien soutenu dans son envie de « contrôler » la domination des géants du net. « La commissaire Vestager a été extraordinairement courageuse et elle a fait des cas extrêmement importants dans le numérique pour démanteler les situations abusives », a déclaré le chef de l’État français.
« Je suis favorable à ce qu’on aille plus loin et, dans le cadre de la campagne des européennes, je ferai des propositions très fortes en ce sens - de niveau mais aussi entre les différents secteurs et pour démanteler des effets de concentration qui sont intersectoriels et intrasectoriels », a poursuivi Emmanuel Macron. Il a par ailleurs annoncé une simplification du dispositif French Tech Visa pour faciliter l’embauche par des entreprises innovantes de salariés étrangers. « Si vous êtes identifiée comme entreprise innovante, vous pourrez recruter à partir du 1er mars 2019 tous les talents dont vous avez besoin à l’étranger dans une procédure accélérée », a expliqué le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, à l’issue de l’événement.
Source : Reuters
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