C'est un téléphone Linux basé sur le Raspberry Pi et à monter soi-même :
Le ZeroPhone débarque bientôt pour 50 $
Le 2018-09-04 16:44:35, par Patrick Ruiz, Chroniqueur Actualités
En quête d’un téléphone Linux qui permet de garder la main sur sa vie privée et d’obtenir les plus grandes marges possibles de réparabilité et de personnalisation ? Alors, il faudrait peut-être jeter un œil du côté de la plateforme de financement participatif Crowd Supply.
C’est sur cette dernière que l’on retrouve des détails à propos du ZeroPhone. Le téléphone est basé sur un ordinateur monocarte Raspberry Pi Zero couplé à une carte Arduino et un module WiFi ESP8266. Côté connectique, on retrouve un port HDMI, un port USB 2.0 complet et une borne de chargement microUSB. Il faut également compter avec la présence de sorties audio et GPIO pour les extensions matérielles. D’après Arsenijs – son créateur – le ZeroPhone devrait être « facile à utiliser, aisément modifiable et réparable, car conçu à partir de composants largement disponibles. » Toutefois, l’une des tares que le téléphone traîne est la petitesse de son écran (OLED de 1,3 × 128 × 64). En sus, il semble que ce soit un modem 2G qui supporte les fonctions téléphoniques de l’appareil. Les constructeurs évoquent néanmoins la possibilité de passer en 3G.
Le ZeroPhone c’est un ensemble de promesses : pas de verrous de constructeurs, pas d’application préchargées, pas de collecte de données à l’insu des utilisateurs. À ces dernières s’opposent de nombreux obstacles, le premier étant qu’en réalité, ce téléphone est pour le moment réservé à un public de férus en informatique. Il en faut un maximum pour créer une communauté capable de briser la seconde barrière :
l’absence d’un écosystème fourni en applications ouvertes.
Arsenijs et son équipe ont consacré Python comme langage principal pour le développement sur cette plateforme. En sus, un kit est en gestation pour accélérer les taches de développement d’applications. Les concepteurs promettent de publier toutes les spécifications permettant à chacun de se livrer à l’exercice de Do-it-Yourself. Toutefois, pas de mystères en ce qui concerne le coût de l’opération estimé à 50 $.
C’est 10 fois moins que le coût annoncé du Librem 5 – un smartphone GNU/Linux orienté sécurité et vie privée – dont le lancement est prévu pour janvier 2019. La comparaison en termes de coûts est hâtive si on occulte le fait que le Librem 5 est sur la bonne voie en ce qui concerne l’écosystème autour de la plateforme. Purism – la société qui conçoit le smartphone – est en partenariat avec une firme dénommée Matrix pour adapter un protocole d’appels décentralisés et chiffrés au Librem 5. L’équipe KDE et la fondation GNOME ont annoncé des associations avec Purism avec pour objectifs respectifs d’adapter les environnements graphiques Plasma mobile et GNOME au Librem 5. L’appareil devrait donc être capable d’exécuter des applications Qt et GTK+.
Les projets se multiplient dans le sens de donner aux partisans du libre et de l’open source le smartphone dont ils rêvent. Le cas postmarketOS, une version d’Alpine Linux destinée à remplacer Android et iOS sur des smartphones existants en est une autre illustration. Si dans le cadre de ce projet on en est encore aux stades de balbutiement, il semble que les projets ZeroPhone et Librem 5 sont plus dans le concret. 2019 pourrait bien être l’année où les supporters du libre et de l’ouvert verront définitivement le bout du tunnel.
Source : crowdsupply
Et vous ?
Que pensez-vous de ce projet ?
Quels sont les aspects qui vous paraissent les plus prometteurs ?
Quels sont les aspects sur lesquels vous émettez des réserves ?
Voir aussi :
Librem5 : un smartphone GNU/Linux orienté sécurité et vie privée dont la survie dépend de la réussite d'une levée de fonds
Librem 5, le smartphone GNU/Linux orienté sécurité et vie privée, passe l'étape de crowdfunding avec brio, que faut-il en attendre ?
C’est sur cette dernière que l’on retrouve des détails à propos du ZeroPhone. Le téléphone est basé sur un ordinateur monocarte Raspberry Pi Zero couplé à une carte Arduino et un module WiFi ESP8266. Côté connectique, on retrouve un port HDMI, un port USB 2.0 complet et une borne de chargement microUSB. Il faut également compter avec la présence de sorties audio et GPIO pour les extensions matérielles. D’après Arsenijs – son créateur – le ZeroPhone devrait être « facile à utiliser, aisément modifiable et réparable, car conçu à partir de composants largement disponibles. » Toutefois, l’une des tares que le téléphone traîne est la petitesse de son écran (OLED de 1,3 × 128 × 64). En sus, il semble que ce soit un modem 2G qui supporte les fonctions téléphoniques de l’appareil. Les constructeurs évoquent néanmoins la possibilité de passer en 3G.
Le ZeroPhone c’est un ensemble de promesses : pas de verrous de constructeurs, pas d’application préchargées, pas de collecte de données à l’insu des utilisateurs. À ces dernières s’opposent de nombreux obstacles, le premier étant qu’en réalité, ce téléphone est pour le moment réservé à un public de férus en informatique. Il en faut un maximum pour créer une communauté capable de briser la seconde barrière :
l’absence d’un écosystème fourni en applications ouvertes.
Arsenijs et son équipe ont consacré Python comme langage principal pour le développement sur cette plateforme. En sus, un kit est en gestation pour accélérer les taches de développement d’applications. Les concepteurs promettent de publier toutes les spécifications permettant à chacun de se livrer à l’exercice de Do-it-Yourself. Toutefois, pas de mystères en ce qui concerne le coût de l’opération estimé à 50 $.
C’est 10 fois moins que le coût annoncé du Librem 5 – un smartphone GNU/Linux orienté sécurité et vie privée – dont le lancement est prévu pour janvier 2019. La comparaison en termes de coûts est hâtive si on occulte le fait que le Librem 5 est sur la bonne voie en ce qui concerne l’écosystème autour de la plateforme. Purism – la société qui conçoit le smartphone – est en partenariat avec une firme dénommée Matrix pour adapter un protocole d’appels décentralisés et chiffrés au Librem 5. L’équipe KDE et la fondation GNOME ont annoncé des associations avec Purism avec pour objectifs respectifs d’adapter les environnements graphiques Plasma mobile et GNOME au Librem 5. L’appareil devrait donc être capable d’exécuter des applications Qt et GTK+.
Les projets se multiplient dans le sens de donner aux partisans du libre et de l’open source le smartphone dont ils rêvent. Le cas postmarketOS, une version d’Alpine Linux destinée à remplacer Android et iOS sur des smartphones existants en est une autre illustration. Si dans le cadre de ce projet on en est encore aux stades de balbutiement, il semble que les projets ZeroPhone et Librem 5 sont plus dans le concret. 2019 pourrait bien être l’année où les supporters du libre et de l’ouvert verront définitivement le bout du tunnel.
Source : crowdsupply
Et vous ?
Voir aussi :
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darklinuxMembre extrêmement actifJ ' aurais tendance à dire oui . C ' est un téléphone pour communiquer , pas un terminal avec un écran multipoint . Mais il est vrai l ' embourgeoisement à liquéfier l ' esprit pratique . il faut , de grée ou de force revenir une frugalité technologique et énergétiquele 05/09/2018 à 2:39
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Je trouve ça mignon cet engouement, mais sérieusement, combien d'entre nous sommes prêt à échanger notre iphone ou samsung dernier cri contre ce gros machin frustre aux fonctions limitées et à monter soit même... Sans parler de l'installation et de la maintenance...le 04/09/2018 à 22:47
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JipétéExpert éminent séniorJe ne sais pas du tout.
Et il faut prendre en compte la réalisation d'environ 400 soudures toutes plus microscopiques les unes que les autres, franchement je ne me vois pas faire ça sur un coin de table de cuisine (comme j'avais réalisé une horloge à affichage multiplexé il y a environ 40 ans, à base de 4011 et autres cmos chips à une taille manipulable !)
Sans compter qu'au moindre problème, au premier allumage, si t'as pas un oscilloscope pour voir où ça coince, c'est mort... C't'un truc de geek un peu guedin !
Si encore ils vendaient les pcb's montés...le 05/09/2018 à 10:27 -
apichatFutur Membre du ClubLa pile GSM sera-t-elle libre ? Il me semblait que c'était presqu'impossible à faire.le 10/09/2018 à 8:47
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C'est très créatif, j'adore
Et j'ose pas imaginer la tête des gens dans la rue quand tu reçois un appel et que tu sors ton (trans)portable
-VXle 05/09/2018 à 0:23 -
Ça fait plus de 10 ans que je vis en Amérique du Nord et je ne vois pas trop de quoi tu parles
Il y a toujours une foule considérable devant le Apple Store quand un nouveau modèle sort
Effectivement, je vois de plus en plus de personnes et de jeunes avec un flip top de base (téléphone à clapet en français ?) J'ai surtout l'impression que c'est plus pour ne pas ce faire happé par le vortex chronophage des réseaux sociaux ou autres apps et à cause du coût plus que pour des considérations sécuritaires.
Mais je vois surtout une quantité importante de personnes qui changent de téléphone au 6 mois.le 05/09/2018 à 14:18 -
onilink_Membre émériteBonne initiative. J'espère juste qu'ils vont penser un peu a la partie design/ergonomie.
Ils ont pas l'air encore d'avoir fait de coques imprimables en 3d, par exemple.le 04/09/2018 à 17:06 -
jackkMembre éclairéA quoi sert l'ESP8266 vu que la raspberry pi zero W possède déjà le WIFI?le 04/09/2018 à 20:04
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jackkMembre éclairéLa zéro ne possédait pas le wifi, mais la zéro W sortie il y a plus d'un an si. Le bluetooth est présent également sur cette version.
Il serait étonnant de ne pas avoir profité de cette évolution "gratuite".le 04/09/2018 à 20:39 -
f-lebResponsable Arduino et Systèmes EmbarquésSi je ne me trompe pas, il n'y a pas de "carte Arduino", mais juste la puce ATMega328P (que l'on retrouve aussi sur la carte Arduino Pro mini). (voir les instructions). La puce ATMega sert de contrôleur pour le clavier apparemment (ZeroPhone keypad controller)
Chouette projetle 04/09/2018 à 22:52