Près de 1200 sites d'informations US restent inaccessibles aux internautes de l'UE depuis l'arrivée du RGPD
Mais des moyens de contournement existent
Le 2018-08-28 09:09:32, par Christian Olivier, Expert éminent sénior
Plus de trois mois après l’introduction au sein de l’Union européenne (UE) du règlement général sur la protection des données (RGPD), près de 1200 sites d’informations basés aux États-Unis restent inaccessibles aux utilisateurs de l’UE. C’est ce que révèle un travail de recherche mené par Joseph O’Connor, un développeur basé au Royaume-Uni, qui a été publié sur le site data.verifiedjoseph.
La liste établie par O’Connor des sites d’information américains qui bloquent les utilisateurs de l’UE comprend actuellement 1182 sites. Plutôt que de se conformer avec la nouvelle directive de l’UE afin de répondre aux besoins des utilisateurs de l’UE, ces sites Web ont délibérément fait le choix de bloquer les internautes du vieux continent.
Tous les sites Web incriminés agissent de la même manière : ils affichent un message d’erreur aux internautes situés dans un pays membre de l’Union européenne. Le message cite l’introduction du RGPD de l’UE comme la principale raison pour laquelle le site ne peut pas afficher son contenu.
Cette liste comprend de grands sites d’information américains tels que le New York Daily News, le Los Angeles Times, le Dallas News, le Baltimore Sun, le Sun Chronicle, le Chicago Tribune, le Newsday ou le St. Louis Post-Dispatch. Il faut, cependant, préciser que la grande majorité des sites qui y figurent sont des plateformes de petite taille qui fournissent essentiellement des informations locales. De nombreux experts estiment d’ailleurs que ces petites agences de presse US voient peu d’intérêts à investir de grosses sommes d’argent pour s’arrimer au RGPD.
Néanmoins, les internautes qui souhaitent contourner ce blocage peuvent utiliser l’astuce suivante pour accéder au contenu d’un site qui les intéresse côté US : ajouter « cache: » devant l’URL de la page cible dans la barre d’adresse (cache:[original_URL_showing_GDPR_block_message). Cela servira une copie de l’article original du cache de Google ou de Bing, en contournant les blocages dus au RGPD.
Pour rappel, le RGPD exige que les sites Web divulguent de façon détaillée leurs pratiques de collecte de données et qu’ils obtiennent une autorisation explicite de l’internaute avant d’opérer une collecte de ses données. À cet effet, le RGPD préconise aux sites Web de fournir une solution aux internautes afin qu’ils puissent connaitre la nature des données collectées par un site à leur sujet, l’usage qui en sera fait et valider (ou d’invalider) les actions qu’ils n’approuvent pas. Les entreprises qui ne respectent pas cette nouvelle directive s’exposent à des amendes pouvant atteindre 4 % de leur chiffre d’affaires annuel.
Source : Data.VerifiedJoseph
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La liste établie par O’Connor des sites d’information américains qui bloquent les utilisateurs de l’UE comprend actuellement 1182 sites. Plutôt que de se conformer avec la nouvelle directive de l’UE afin de répondre aux besoins des utilisateurs de l’UE, ces sites Web ont délibérément fait le choix de bloquer les internautes du vieux continent.
Tous les sites Web incriminés agissent de la même manière : ils affichent un message d’erreur aux internautes situés dans un pays membre de l’Union européenne. Le message cite l’introduction du RGPD de l’UE comme la principale raison pour laquelle le site ne peut pas afficher son contenu.
Cette liste comprend de grands sites d’information américains tels que le New York Daily News, le Los Angeles Times, le Dallas News, le Baltimore Sun, le Sun Chronicle, le Chicago Tribune, le Newsday ou le St. Louis Post-Dispatch. Il faut, cependant, préciser que la grande majorité des sites qui y figurent sont des plateformes de petite taille qui fournissent essentiellement des informations locales. De nombreux experts estiment d’ailleurs que ces petites agences de presse US voient peu d’intérêts à investir de grosses sommes d’argent pour s’arrimer au RGPD.
Néanmoins, les internautes qui souhaitent contourner ce blocage peuvent utiliser l’astuce suivante pour accéder au contenu d’un site qui les intéresse côté US : ajouter « cache: » devant l’URL de la page cible dans la barre d’adresse (cache:[original_URL_showing_GDPR_block_message). Cela servira une copie de l’article original du cache de Google ou de Bing, en contournant les blocages dus au RGPD.
Pour rappel, le RGPD exige que les sites Web divulguent de façon détaillée leurs pratiques de collecte de données et qu’ils obtiennent une autorisation explicite de l’internaute avant d’opérer une collecte de ses données. À cet effet, le RGPD préconise aux sites Web de fournir une solution aux internautes afin qu’ils puissent connaitre la nature des données collectées par un site à leur sujet, l’usage qui en sera fait et valider (ou d’invalider) les actions qu’ils n’approuvent pas. Les entreprises qui ne respectent pas cette nouvelle directive s’exposent à des amendes pouvant atteindre 4 % de leur chiffre d’affaires annuel.
Source : Data.VerifiedJoseph
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chrtopheResponsable SystèmesTu peux publier que des trucs faux pour induire les algorithmes en erreur.
Internet n'est pas Facebook Google, on peut utiliser d'autres services.
Quand on utilise des services gratuit, c'est nous le produit. C'est le point le plus important, après on accepte ou pas. Déjà en avoir notion est un bon début, ce n'est pas clair pour beaucoup d'utilisateurs.
Les publicitaires ont exagéré, du coup il y a eu les bloqueurs de publicité. Restreint d'abord à des utilisateurs avertis, ils se sont bien répandus. Les navigateurs ont évolués pour notamment mieux contrôler la vie privée. La contrainte sur les extensions navigateurs aussi.
Les plateformes de publicités ont aussi évolué, certains site empêchent l'accès en cas de présence d'un adbclocker, d'autres mettent un avertissement plus ou moins discret. C'est le choix du service.
Limiter ce que l'on met en ligne reste la meilleure protection.
Qui lit les notification RGPD avant de faire accepter ? Personne (ou presque). Ces mêmes personnes viendront se plaindre de l'utilisation de leurs données.
On est tous responsables, l'utilisateur de par sa naïveté, les entreprises qui font de nos données un business, et nous acteurs informatiques en première ligne (pour ceux d'entre nous qui dont l’informatique est notre métier).le 16/01/2020 à 15:17 -
NeckaraInactifSérieusement, allez regarder ce dont vous parlez au lieu de dire n'importe quoi…
En plus, c'est pas franchement long à lire :
https://www.cnil.fr/reglement-europe...ection-donnees
Le RGPD n'empêche pas de stocker des données à caractères personnelles, mais donne un cadre légal.
C'est à dire des obligations auxquelles le fournisseur de service doit se conformer.le 04/11/2019 à 9:45 -
tanaka59InactifBonjour,Quelles mesures prenez-vous lorsque vous utilisez une application ou un service connecté à internet ?
Pour ma part je n'utilise pas ce type de site ... Tinder, Happn et consort. C'est jouer avec le diable ...
Demandez autour de vous , aux personnes ayant déjà usités de ce type de site web ... Je être méchant avec les termes mais beaucoup de "cas soc" ... Des pigeons dont les données personnelles vont grossir les rangs des brokers ...
Pour ceux qui voudraient vraiment utiliser les services genre Tinder et autre, je conseille :
> créer un compte facebook alternatif
> créer une adresse mail poubelle
> utiliser l'alias proposé par le webmail
> utiliser un numéro de mobile virtuel ou acheter une 2ème sim qui ne servira qu'a être identifié sur le site en questionLes résultats de cette enquête vous surprennent-ils ?le 15/01/2020 à 23:01 -
chrtopheResponsable SystèmesAinsi donc, ils ne respecteraient pas notre cher RGPD... J'en suis fort étonné et j'en doute fortement..
C'est là le problème et les limites. En cas de sanctions d'une entreprise américaines, c'est les accords bi-latéraux qui vont permettre une vrai sanction.
Pour les entreprises ayant des sièges sociaux en Europe, notamment en Irlande (pas besoin de les citer) c'est plus simple, c'est cette entité qui raque.
La CNIL a appliquée à google une sanction record de 50 millions d'euros. Le bénéfice de Google pour 2018 a été de 27 milliards d'euros environ pour 70 milliards de chiffre d'affaires.
Pensez vous que 50 millions d'euros, soit environ 0,18% de son bénéfice est assez coercitif pour changer son comportement ? On est loin des 2% du chiffre d'affaires.le 16/01/2020 à 12:33 -
petitoursMembre chevronnéQuelques millions d'amende pour quelques milliards de CA généré par la pub... ils en ont rien à faire du RGPD puisque l'essence même de leur activité et de vendre de l'info marketing, le service "offert" est anecdotique.
Même avec 2% de CA en amende ils s'en moqueraient toujours, leur marge est très largement supérieure à 2%.
et ils se moquent aussi du risque de "mauvaise image", les scandales Facebook montrent bien que la grande majorité des utilisateurs ne s'intéressent pas (ou ne comprennent pas) à la manipulation dont ils font l'objet.le 16/01/2020 à 13:04 -
chrtopheResponsable SystèmesQuand j'explique aux gens ce qu'implique l'utilisation de service type Dropbox, on me répond souvent à peu près "on a rien à cacher".
Les scandales ont fait prendre conscience qu'il fallait encadrer les choses.
Maintenant qu'il y a le cadre, il faut passer aux bonnes pratiques, et ça va prendre du temps.
La première pratique pour moi est de ne pas étaler sa vie privée sur Internet, donc exit facebook.le 16/01/2020 à 13:21 -
chrtopheResponsable SystèmesOui , c'est vrai.
Maintenant, en cas de contrôle, je pense que les amendes ou avertissement tiennent compte du cas de figure.le 20/01/2020 à 19:28 -
NeckaraInactifCe n'est absolument pas risqué si on ne fait pas n'importe quoi.
Il faut juste établir un EIVP en respectant le RGPD, et rendre publique les fuites de données lorsque découvertes.
Niveau sanction, comme d'habitude, on privilégie l'information à la sanction. Ce ne sera donc bien souvent que des rappels à l'ordre, sauf pour les gros abus où il y aura une réelle sanction.
Les sites qui ont décidé de fermés n'avaient peut-être pas un business modèle si "propre" que cela…le 04/11/2019 à 9:59 -
L33tigeMembre expérimentéAlors oui, mais le RGPD c'est aussi tout ce que ça soulève à coté. Prise du consentement, non stockage de données inutiles à l'usage qui en ai fait etc. Même en passant par du cloud ya toute la partie métier à changer et pour ça ya des devs au final.le 06/11/2019 à 10:05
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DevTroglodyteMembre extrêmement actifSauf que le RGPD est justement extraterritorial, et permet de sanctionner toute entreprise ne le respectant pas à partir du moment où elle a dans ses bases de données des citoyens européens.
Ca, c'est sur le papier, évidemmentle 17/01/2020 à 13:52