Le quota gratuit de 25 000 cartes affichées par jour sur un site web passe maintenant à 28 000, mais par mois (soit en moyenne moins de 1000 par jour). C'est-à-dire 25 fois moins qu'avant. Pendant ce temps, la tarification au-delà du quota gratuit passe de 0,50 $ les 1000 cartes affichées à 7 $. Elle a été multipliée par 14. Un site qui affiche en moyenne 10 000 cartes par jour passe donc de 0 $ avant la nouvelle politique tarifaire à 1904 $ par mois (30 jours). Ceux qui étaient proches de la limite gratuite de 25 000 affichages par jour - disons 24 000 par exemple - devront désormais s'acquitter d'une facture de plus de 4800 $ par mois, pour un service qu'ils utilisaient gratuitement juste un mois plus tôt.
Cette nouvelle politique tarifaire va bien sûr affecter de nombreuses personnes physiques ou morales, sans oublier les collectivités territoriales qui comptent sur le service de cartographie de Google pour offrir certains services à leurs populations. C'est le cas par exemple du département français de Maine-et-Loire où la collectivité a souvent recours à Google Maps pour le module d’information sur le trafic routier, la carte des sentiers nature, l'annuaire des établissements d’accueil des personnes handicapées ou encore la carte pour connaître son collège de rattachement.
Or le département de Maine-et-Loire revendique 200 000 visiteurs, chaque mois, sur son site Internet. Il n'indique pas combien accèdent à ses services basés sur Google Maps, ou le nombre moyen d'affichages de cartes par visiteur. Mais il semble que la nouvelle politique de Google va nécessiter des coûts supplémentaires pour le contribuable. Pour éviter ces coûts, le département a décidé d'abandonner Google Maps et a opté pour une solution open source : OpenStreetMap.
Logo OpenStreetMap
« Pour le département de Maine-et-Loire, ces orientations [de Google] représentent un coût supplémentaire puisque cet outil était, jusqu'à présent, gratuit », disent-ils dans un communiqué. « La mise en œuvre de cette annonce, initialement prévue pour le 11 juin, avait finalement été décalée au 16 juillet. Des délais assez courts qui nécessitaient une prise de décision rapide. Plutôt que d'accepter la nouvelle politique tarifaire de Google, le département a mené une réflexion globale à partir des offres disponibles sur le marché. Son choix s'est finalement porté sur l'outil issu du monde libre : OpenStreetMap. »
Mais cette solution est-elle aussi évoluée que Google Maps pour prendre en charge les services du département ? À cette question, Christian Lecomte, directeur de la logistique et des systèmes d'information de Maine-et-Loire, s'est voulu rassurant. « Le département a à cœur d'utiliser des solutions efficientes et si possible open source. OpenStreetMap ne permettait pas, il y a quelques années, de faire ce que l'on pouvait faire avec Google Maps aussi simplement. Aujourd'hui, cet outil participatif, basé sur le monde libre, est beaucoup plus complet », dit-il.
Source : Communiqué du département de Maine-et-Loire (en pièce jointe)
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Et vous ?
Sachant qu'il existe des alternatives à Maps, pourquoi Google a-t-il adopté cette nouvelle politique tarifaire susceptible de lui faire perdre des utilisateurs ?
Google a-t-il mal évalué la concurrence ?
Ou l'entreprise cible-t-elle une catégorie précise de professionnels qui ne pourront pas abandonner son service malgré l'explosion des prix ?
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