
Comme il est de coutume depuis le début de ce ping-pong, les allégations des autorités étasuniennes ne permettent pas de faire autrement que s’exprimer avec des pincettes. Donald Trump lui-même semble ne pas trop être en phase avec ces dernières comme en témoigne sa récente sortie aux côtés de Vladimir Poutine à Helsinki. Il a, en mondovision, remis en question l’enquête du procureur spécial sur les soupçons de collusion de son équipe de campagne avec la Russie, la qualifiant au passage de désastre qui crée un fossé avec le pays de Poutine.
Poutine est carré sur ce sujet : il n’ y a pas eu d’interférence russe dans la dernière élection présidentielle américaine. Le discours du président n’a pas changé lors de la rencontre d’Helsinki et Trump s’est directement abreuvé à la source la plus autorisée du pays le plus vaste au monde. « Le président Poutine a dit que la Russie n’y est pour rien. Je ne vois aucune raison pour que ce soit le cas », a-t-il déclaré. À Helsinki, l’étape de la mise des points sur les i a débouché sur la possibilité de voir un groupe de travail USA – Russie en matière de cybersécurité. « Poutine a laissé filtré que les interférences étaient au menu des échanges avec Trump et a évoqué une possible collaboration entre les deux pays pour investiguer en matière de cybersécurité », écrit Business Insider.
Il s’agit d’une redite. « Poutine et moi avons discuté de la formation d’une unité de cybersécurité impénétrable afin de nous prémunir du piratage des élections et de nombreux autres actes négatifs », tweetait le président américain en juillet 2017.
Toutefois, pour des observateurs de la sphère de la cybersécurité, cette entreprise ne saurait prospérer. Ces derniers rappellent que les deux pays sont déjà liés par un traité d’assistance mutuelle sur des cas de criminalité. L’accord signé en 1999 prévoit que les USA puissent requérir de se rendre en Russie pour questionner des personnalités soupçonnées de pratiques d’espionnage et vice versa. À ce sujet, il existe des allégations du FBI selon lesquelles la Russie a profité dudit dispositif pour enrôler des Américains visés par des enquêtes.
Sources : BI, traité d’assistance
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