Les personnes soutenant la décision de l’OMS estiment qu’elle est fondée, car de nombreuses personnes affichent parfois des comportements plus qu’alarmants en s’adonnant aux jeux vidéo. Certaines personnes par exemple reconnaissent avoir commencé en tant que simples joueurs occasionnels pour se retrouver en train de passer plus d’un week-end à jouer aux jeux vidéo. Les seules pauses concédées lors de ces parties de jeux vidéo étaient uniquement pour aller se soulager et revenir reprendre la partie.
D’autres personnes expliquent qu’elles ont commencé les parties de jeux vidéo en tant que hobby, mais cela a vite tourné en trouble obsessionnel. Lorsqu’elles se retrouvaient loin de leurs jeux vidéo, toutes leurs pensées étaient tournées vers les parties terminées ou à terminer au point où elles n’arrivaient plus à se concentrer sur le travail en cours d’exécution. Certaines personnes (les plus jeunes) ont vu leurs résultats scolaires se dégrader et d’autres (les plus âgés) ont parfois perdu leur emploi et ruiné leur vie de famille à cause de leur addiction à ces jeux.
Selon les critères définis par l’OMS, l’on considère qu’un joueur manifeste le trouble du jeu vidéo lorsque les signes suivants sont reconnus chez le joueur :
- Le joueur n’arrive plus à faire l’équilibre dans ses activités à tel point que les sessions de jeu prennent le pas sur les autres activités ;;
- Le joueur n’arrive plus à se défaire du jeu en sorte que « ;même quand les conséquences négatives surviennent, le comportement continue ou s’intensifie ;» ;;
- Le trouble provoque une détresse accrue et une détérioration des fonctions que ça soit au niveau personnel, familial, social, éducationnel ou professionnel. Cela peut se traduire par exemple par troubles du sommeil, un déséquilibre émotionnel et une déficience des activités physiques.
Toutefois, de nombreuses personnes y compris certains experts du monde du jeux vidéo ne soutiennent pas la décision de l’OMS qui a classé l’addiction aux jeux vidéo comme une pathologie. Pour cette catégorie de personnes, les études déjà réalisées sur le sujet ne sont pas encore suffisamment convaincantes pour considérer cette addiction comme une maladie. Ainsi, pour ces personnes, l’OMS se serait trop vite précipitée sans avoir de preuves suffisantes pour classer ce trouble comme une maladie.
Du côté de la France, cette nouvelle décision n’a pas laissé non plus la classe politique sans réaction. Corinne Vignon, députée LREM de la 3e circonscription de la Haute-Garonne, en France, a récemment soulevé certaines préoccupations qu’elle a adressées à Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État pour plus d’éclaircissements. Dans sa note, la députée reconnaît que « ;l’absence d’études statistiques ou d’études scientifiques poussées n’a pas empêché l’Organisation mondiale de la Santé d’intégrer, en ce mois de juin 2018, le gaming disorder ou “le trouble du jeu vidéo” dans la classification internationale des maladies ;».
Pour ceux qui auraient des doutes sur la classification de ce trouble comme une maladie, Vignon souligne qu’il « ;ne s’agit pas du simple recours au jeu vidéo comme un loisir. Le gaming disorder touche ceux qui ne s’arrêtent pas à quelques heures de jeux par semaine, ceux qui ne comptent pas le temps qu’ils passent face à leurs écrans, de jour comme de nuit, au point de développer un changement du comportement (trouble du sommeil, troubles alimentaires, répercussions sur les résultats scolaires, isolement, développement de l’anxiété ou de l’agressivité). Le trouble du jeu vidéo touche essentiellement un public jeune, en pleine croissance, au détriment de son épanouissement tant scolaire, que personnel ;».
Après avoir fait un tour d’horizon sur la question, la députée interpelle l’État sur le fait qu’actuellement les premières cliniques dédiées à la dépendance aux jeux vidéo sont en train d’ouvrir leurs portes dans le monde. Et pour ce qui concerne la France, elle souhaiterait « ;savoir quelles sont les intentions du Gouvernement en matière d’addiction aux écrans et aux jeux vidéo afin de prévenir et guérir ceux qui en souffrent ;».
Comme la parlementaire le fait remarquer, quelles sont les solutions que l’on peut conseiller aux personnes qui souffrent effectivement de ce trouble du jeu vidéo ;? Ou pensez-vous que le mal n’existe pas et donc la question ne devrait pas être posée ?
Source : Nos députés, OMS
Et vous ?
Selon vous, quelles solutions peut-on suggérer aux personnes atteintes de trouble du jeu vidéo ;?
Ou pensez-vous que le problème n’existe pas et donc le problème de solutions ne se pose pas ;?
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