Trolldi : les meilleurs employés ne sont pas ceux qui sont les plus agréables, selon un psychologue
Qui explique sa réflexion
Le 2018-06-29 01:43:01, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Il n’est pas rare de voir les employés qui se montrent les plus serviables et les plus gais être appréciés de tous, y compris de leurs patrons. Une remarque d’ailleurs qui peut s’appliquer dans la vie de tous les jours (il est plus facile de trouver sympathique quelqu’un qui nous répond avec de grands sourires que quelqu’un qui arbore une mine sévère). Les collaborateurs qui ont donc le profil de l’optimiste, de celui qui cause rarement des problèmes et qui montre qu’on peut compter sur lui font de bons collègues.
Cependant, Adam Grant, psychologue organisationnel et professeur à Wharton, estime qu’ils ne font pas nécessairement les meilleurs employés. .
S'exprimant à Chicago lors de la conférence annuelle de la Société pour la gestion des ressources humaines, Grant a déclaré qu'il sépare les travailleurs selon deux axes : donneurs et preneurs, et agréable et désagréable. Les donneurs se donnent à autrui et participent à rendre leurs collègues meilleurs, tandis que les preneurs sont égoïstes et concentrés uniquement sur leurs propres intérêts. Le spectre agréable / désagréable pour sa part n’a pas besoin de plus d’explication : il peut se résumer au fait que certains travailleurs sont amicaux tandis que d'autres sont grincheux.
Selon Grant, il n'y a aucune corrélation entre être amical et être un donneur, ni être grincheux et être preneur. Donneurs et preneurs peuvent être soit agréables soit désagréables.
Alors que les pires employés sont des preneurs désagréables (que Grant s’est même amusé à comparer aux Lannisters dans la série Game of Thrones), les preneurs agréables sont d’une déception énormes. Il arrive que ceux ci fasse croire à leurs collègues qu’ils sont généreux tout en portant secrètement du discrédit.
Dans cette configuration, le donneur agréable peut alors sembler être l'employé idéal, mais Grant a affirmé que leur disposition joviale peut les rendre opposés au conflit et donc trop désireux d’être d'accord.
D'un autre côté, Grant estime que les donneurs désagréables peuvent être pénibles, mais précieux pour une organisation. Ils sont plus susceptibles de se battre pour ce en quoi ils croient, défient le statu quo et poussent l'organisation à faire des changements douloureux mais nécessaires. Et parce qu'ils sont avares d'éloges, lorsqu’ils en font, on peut généralement croire que c’est sincère.
Les donneurs désagréables « peuvent tirer plus de plaisir d'une discussion que d'une conversation amicale » a avancé Grant, qui reconnaît que la collaboration avec ce profil n’est pas aisée. Cependant, il continue en expliquant que pour les organisations désireuses d'éviter la complaisance et déterminées à s'améliorer, ces personnes peuvent également être inestimables.
Il convient tout de même de se demander ce que le psychologue entend par « meilleur » employé. Difficile de parler de résultats chiffrés (ventes pour un commercial, X projets finis dans les temps pour un dev, etc.), autrement cette réflexion n'aurait pas sa place puisqu'il suffirait de se limiter à des statistiques. Mais comment ne pas parler de résultats d'un collaborateur étant donné qu'il ne sera pas « noté » sur le nombre de « Bonjour » qu'il a dit le matin, encore moins sur le nombre de fois où il a expliqué à son employeur à quel point ce dernier est génial et a de brillantes idées. Est-ce donc un tout, un package qui réunit les statistiques de résultats chiffrables à d'autres critères ou alors un ensemble d'éléments qui sont dans un contexte différent de celui des simples réalisations techniques ?
Source : billet de blog
Et vous ?
Selon-vous, qu'est ce que le psychologue entend par « meilleur » employé ?
Que pensez-vous du point de vue de Grant ?
Si vous deviez classer les collaborateurs sur cet axe, parviendrez-vous aux mêmes conclusions ?
Si non, quelle est votre perspective sur le sujet ?
Voir aussi :
Trolldi : Good Luck With That, enfin une licence pour le code spaghetti ? Les devs peuvent modifier votre code tant qu'ils ne vous mentionnent pas
Trolldi : quelles sont les pires excuses que les entreprises pourraient avancer, pour refuser le passage à l'IPv6 ?
Trolldi : pour ou contre les noms de fonctions drôles dans son code ? Les développeurs du client mail Eudora semblent avoir été un peu farceurs
Trolldi : une blague de Richard Stallman sur l'avortement crée la polémique, 26 ans après avoir été écrite dans la documentation du projet glibc
Trolldi : une société propose de vous euthanasier pour conserver votre cerveau, dans l'espoir de pouvoir le sauvegarder plus tard dans le cloud
Cependant, Adam Grant, psychologue organisationnel et professeur à Wharton, estime qu’ils ne font pas nécessairement les meilleurs employés. .
S'exprimant à Chicago lors de la conférence annuelle de la Société pour la gestion des ressources humaines, Grant a déclaré qu'il sépare les travailleurs selon deux axes : donneurs et preneurs, et agréable et désagréable. Les donneurs se donnent à autrui et participent à rendre leurs collègues meilleurs, tandis que les preneurs sont égoïstes et concentrés uniquement sur leurs propres intérêts. Le spectre agréable / désagréable pour sa part n’a pas besoin de plus d’explication : il peut se résumer au fait que certains travailleurs sont amicaux tandis que d'autres sont grincheux.
Selon Grant, il n'y a aucune corrélation entre être amical et être un donneur, ni être grincheux et être preneur. Donneurs et preneurs peuvent être soit agréables soit désagréables.
Alors que les pires employés sont des preneurs désagréables (que Grant s’est même amusé à comparer aux Lannisters dans la série Game of Thrones), les preneurs agréables sont d’une déception énormes. Il arrive que ceux ci fasse croire à leurs collègues qu’ils sont généreux tout en portant secrètement du discrédit.
Dans cette configuration, le donneur agréable peut alors sembler être l'employé idéal, mais Grant a affirmé que leur disposition joviale peut les rendre opposés au conflit et donc trop désireux d’être d'accord.
D'un autre côté, Grant estime que les donneurs désagréables peuvent être pénibles, mais précieux pour une organisation. Ils sont plus susceptibles de se battre pour ce en quoi ils croient, défient le statu quo et poussent l'organisation à faire des changements douloureux mais nécessaires. Et parce qu'ils sont avares d'éloges, lorsqu’ils en font, on peut généralement croire que c’est sincère.
Les donneurs désagréables « peuvent tirer plus de plaisir d'une discussion que d'une conversation amicale » a avancé Grant, qui reconnaît que la collaboration avec ce profil n’est pas aisée. Cependant, il continue en expliquant que pour les organisations désireuses d'éviter la complaisance et déterminées à s'améliorer, ces personnes peuvent également être inestimables.
Il convient tout de même de se demander ce que le psychologue entend par « meilleur » employé. Difficile de parler de résultats chiffrés (ventes pour un commercial, X projets finis dans les temps pour un dev, etc.), autrement cette réflexion n'aurait pas sa place puisqu'il suffirait de se limiter à des statistiques. Mais comment ne pas parler de résultats d'un collaborateur étant donné qu'il ne sera pas « noté » sur le nombre de « Bonjour » qu'il a dit le matin, encore moins sur le nombre de fois où il a expliqué à son employeur à quel point ce dernier est génial et a de brillantes idées. Est-ce donc un tout, un package qui réunit les statistiques de résultats chiffrables à d'autres critères ou alors un ensemble d'éléments qui sont dans un contexte différent de celui des simples réalisations techniques ?
Source : billet de blog
Et vous ?
Voir aussi :
-
Corollaire : les recruteurs n'embauchent que des gens (supposés) "donneurs agréables", ceux qui ne remettent jamais rien en cause, qui font précisément ce qu'on leur dit, qui sont toujours d'accord, même quand on fonce droit dans le mûr.le 29/06/2018 à 10:51
-
SaverokExpert éminentEn fonction du job, on ne recherche pas du tout les mêmes critères.
Un commercial se doit d'être agréable, c'est indispensable à son métier.
Après, qu'il soit preneur ou donneur, c'est une autre histoire.
Mon avis est surtout une question de dosage sur ces 4 composantes.
Quelqu'un "d'agréable" est apprécié mais s'il l'est trop, ça devient chiant car il passe son temps à la machine à café et ne produit pas.
D'un autre côté, quelqu'un de "désagréable" a dû mal à s'intégrer dans l'équipe et c'est assez gênant surtout quand on nous impose de faire de l'Agile et que l'on doit créer un esprit de groupe.
Même chose pour les "donneurs" et "preneurs" où l'on a un simple exécutant sans saveur d'un côté et un tyran qui impose sa vue sur les sujets de l'autre.
Bref, tout est une question de nuance et le collègue idéal se trouve au carrefour des 4 mais ce collègue n'existe pas car l'humain est excessif par naturele 02/07/2018 à 14:12 -
SteinvikelMembre expertL'article commence par énoncer la conclusion d'un psychologue, puis aucun éléments ne vient préciser cette conclusion.
Qu'entend-t-il par "meilleur", dans quel contexte...
Le trolldi c'est d'avoir mi un titre pute-à-clic sans réponse, ou bien qu'il est possible de définir les meilleurs des mauvais avec simplement donneur/preneur et plaisant/déplaisant ?le 29/06/2018 à 20:27 -
CaptainDangeaxMembre expérimentéJim Zemlin a fait un talk où il parle de Linus Torvalds. Linus n'est ni amical ni même poli, mais son système "amateur" (notez les guillemets, signe ici d'une antiphrase) est leader dans quasiment tous les marchés. Je vous laisse chercher la vidéo sur youtube. En général, les lèches b..les sont plus toxiques et moins productifs, pas besoin d'être psychologue pour le savoir, il suffit d'avoir un peu travaillé.
PS : on sent le principe de Peter bien présent dans la majorité des contributions...le 03/07/2018 à 10:31 -
olaxiusMembre éclairé
Trolldi : les meilleurs employés ne sont pas ceux qui sont les plus agréables, selon un psychologue
Son étude est du niveau de la phrénologique très en vogue au XIX .
Il a du faire ses études à la caféteria de la fac c'est pas possible ?le 29/06/2018 à 11:37 -
Et vous ?
Selon-vous, qu'est ce que le psychologue entend par « meilleur » employé ?
Que pensez-vous du point de vue de Grant ?
Si vous deviez classer les collaborateurs sur cet axe, parviendrez-vous aux mêmes conclusions ?
Si non, quelle est votre perspective sur le sujet ?
Grant je ne le connais pas et n'ai pas envie de connaitre ce qu'il dit, puisqu'il ne fait pas partie de mon parcours personnel qui est un peu trop spécial.
On peut conclure de maintes choses en rapport avec le travail, et dire que l'entente collective au sein d'une société ne devrait pas être qu'orale. Si les entreprises rencontrent des hauts et des bas, c'est sûrement dû à des problèmes persistants tels une bande de chefs un tantinet sévères et persuasifs, venant mettre du sable là où on met normalement de l'huile.
Non il ne faut pas se fier aux apparences mêmes lorsqu'elles perdurent, les risettes n'empêchent pas les claquettes. Alors en conclusion :Il doit bien y avoir une âme collective dans chaque métier qui se respectele 30/06/2018 à 10:45 -
HisterInactifvous semblez en tous cas confirmer l'article...
vous misez sur le forme que sur le fond
on fonce droit dans le mûr.le 29/06/2018 à 10:57 -
HisterInactifEn effet les beaux parleurs sont souvent nul sur le plan technique, j'en sais quelque chosele 29/06/2018 à 10:29