
Uber quant à lui était en phase test dans l'État d’Arizona aux États-Unis. Mais malheureusement pour lui, un accident impliquant un véhicule de type Volvo (un 4 x 4 Volvo XC90) a freiné son élan et Uber s'est vu contraint d'arrêter définitivement ses tests de voitures autonomes en Arizona. À travers ces constructeurs, ce sont également les pays qui se livrent à une course pour rendre favorable l'éclosion de cette technologie. Les dirigeants des pays américains, européens et asiatiques mettent tout en œuvre pour favoriser, réglementer et régulariser la circulation de ces véhicules dans leur pays.
Ainsi, le Japon annonce un service public de véhicules autonomes basé à Tokyo en 2020 pour les Jeux olympiques. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé lundi passé que le Japon cherche à stimuler les investissements dans les nouvelles technologies pour booster la croissance économique du pays. La société holding japonaise SoftBank Group a déjà investi 2,25 milliards de dollars dans GM Cruise Holdings (acquise par General Motors en 2016) pour le développement des véhicules autonomes. L'objectif du Japon est d'avoir un système entièrement fonctionnel de véhicules autonomes en 2020 pour les Jeux olympiques et un système de voitures commerciales autonomes à l'horizon 2022. Un véhicule autonome de General Motors est déjà testé à San Francisco aux États-Unis depuis 2017 et Abe indique qu'il sera également testé sur les routes du Japon avant la fin de cette année.
Alors qu'un accident survenu le 18 mars dernier avec un véhicule autonome d'Uber avait amené le gouverneur de l'Arizona à suspendre les tests et qualifier le projet d'échec incontestable, la France affiche clairement son intention de ne pas se faire conter cette avancée technologique. Depuis quelques années, une cinquantaine d'autorisations pour des expérimentations de véhicules autonomes ont été délivrées. Certains constructeurs français comme PSA, Renault et Valeo avaient ainsi reçu le feu vert pour tester leurs véhicules sur les routes françaises. Et les tests de voitures autonomes se multiplient en France.
Dans le but de réglementer le cadre juridique pour la circulation des véhicules autonomes, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances a souhaité que la Loi Pacte soit adoptée avant la fin de l'année 2018. En effet, la Loi pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) « prévoira que les expérimentations sur routes ouvertes soient possibles sur tout le territoire français jusqu'au niveau 5 d'autonomie, c'est-à-dire en l'absence de tout conducteur ». La France aussi pourrait donc commencer à autoriser la mise en circulation des véhicules autonomes, ceux de niveau 3 (la présence d'un opérateur à bord) d'ici 2020. Les véhicules entièrement autonomes sans assistance sont prévus à partir de 2022. C'est un objectif assez ambitieux que s'est fixé la France, mais avec l'annonce du Japon, les dirigeants nippons semblent vouloir aller plus vite que la France et les autres pays dans la course aux véhicules autonomes.
Source : Reuters
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