
Facebook, qui continue de répondre des actes de la firme d'analyse Cambridge Analytica, est naturellement parmi les entreprises les plus ciblées par le RGDP. Le numéro un des réseaux sociaux a donc annoncé quelques changements, y compris la création d'un nouveau centre de confidentialité pour regrouper les paramètres du réseau social en un seul endroit, l'objectif étant de donner aux utilisateurs plus de contrôle sur leur vie privée. Pour la première fois en janvier dernier, Facebook a également publié ses principes de confidentialité. Sur la même lancée, la firme de Mark Zuckerberg a, il y a deux semaines, mis à jour sa politique d'utilisation afin de se conformer au RGPD.
Toutefois, ces changements ne concernent que l'Union européenne - du moins dans leur totalité. En effet, l'entreprise a annoncé le mois dernier qu'elle allait restreindre ses nouvelles conditions d’utilisation uniquement aux utilisateurs européens. Cela signifie que le traitement des données de ses 1,5 milliard de membres en Afrique, en Asie, en Australie et en Amérique latine ne sera pas couvert par le règlement européen. Ce serait en effet assez contraignant pour le géant des réseaux sociaux, dont le business model repose sur la publicité et les données.

À la veille de l'entrée en vigueur du RGPD, Facebook a annoncé jeudi qu’il allait étendre au monde entier des outils de protection de la vie privée de ses utilisateurs ; lesquels outils ont été mis au point dans le cadre du règlement de l'UE sur la protection des données personnelles. Mais le RGPD lui-même ne s’appliquera dans sa globalité qu’aux Européens, faut-il le préciser.
Plus précisément, les utilisateurs partout dans le monde pourraient désormais avoir accès aux mêmes outils d’informations et de paramétrage de données personnelles que ceux de l’UE. « Nous avons été clairs sur le fait que nous allons déployer le même type de contrôles que ceux mis au point en Europe avec le RGPD », a déclaré Mark Zuckerberg à l’occasion du salon Viva Technology à Paris, où le PDG de Facebook a rencontré la veille Emmanuel Macron dans le cadre d’un sommet baptisé "Tech for Good".
Ainsi, comme c'est déjà le cas en Europe depuis plusieurs semaines, les utilisateurs du réseau social en dehors de l'UE vont recevoir un message les invitant à prendre connaissance des données qu’ils partagent, de leur utilisation à des fins publicitaires ou encore des conditions d’utilisation de la reconnaissance faciale, a rapporté le quotidien Reuters. Mais si les utilisateurs européens doivent donner leur consentement aux conditions d’utilisation de Facebook pour continuer à y accéder, ce ne sera pas le cas pour les utilisateurs dans le reste du monde.
Source : Reuters
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